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Amine - ACYL par PAMALACH - 5171 lectures
Avec son dernier album "Algebra", ACYL vient de jeter un pavé dans la mare du metal dit "Oriental". Amine nous fait donc le plaisir de nous éclairer sur de nombreux points de la réalisations de cet album, n'hésitant pas à nous donner moults détails bien appréciables. Quand un musicien prend le temps, on lit avec plaisir. En voiture Simone !


Salut les Acyl ! Pouvez vous vous présentez aux lecteurs de Vs qui ne vous connaissent pas encore ?
Salut Vs! Nous sommes Acyl, un groupe de métal ethnique expérimental formé en 1998 et connu sous ce nom et sous cette forme depuis 2006, on s'est installés en Ile-de-France en 2003. A l'origine le line up était formé de quatre membres : Amine (guitare chants), Reda (guitare, chœurs traditionnels), Salah (basse, chœurs traditionnels) et Michael (batterie, samples), on a sorti un maxi de 4 titres « The Angel's Sin » en 2010 et un album « Algebra » en janvier 2012, et quelques semaines après la sortie d' « Algebra », Abder a rejoint le groupe en tant que guitariste et a permis a Amine de se consacrer aux chants et aux percussions.


Votre dernier album « Algebra » est sortit récemment sur M&0. Est ce que la composition de cet album vous à demandé beaucoup d'efforts ?
Notre premier chantier pour cette album était de bien faire fondre l'un dans l'autre le coté traditionnel, et le coté métal avec ses mesures asymétriques et ses riffs saccadés. Contrairement à ce qu'on voit dans le métal dit « oriental » en ce moment où la tendance est d'orientaliser le métal en utilisant des modes mineurs en leurs rajoutant quelques sons exotiques à l'oreille occidentale, notre approche est totalement à l'opposé de cela, elle consiste à « métalliser » la musique traditionnelle (qui se joue AUSSI en mode majeur), de partir d'un rythme traditionnel qui donnera un titre totalement traditionnel et de le faire évoluer vers une forme métal sans qu'il ne perde de son « âme » ou de son authenticité, la difficulté était justement de pouvoir faire cela vu que les deux styles obéissent à des règles totalement différentes, d'un coté des musiques traditionnelles très spontanées et de l'autre un métal très rigoureux. Alors pour répondre à ta question, OUI la composition de « The Angel's Sin », de « Algebra » et du prochain album, qui est en cours de finition, nous a demandé et nous demande encore beaucoup d'efforts.


Comment s'est passé l'enregistrement d' »Algebra « ?
L'enregistrement d'Algebra était vrai plaisir et s'est fait en deux parties, la première consistait à enregistrer les ambiances, sons, et instruments traditionnels, qui ont été réalisés en grande partie en Algérie (Constantine et Alger), la deuxième à l'enregistrement des partie métal (guitares, basse et batterie) que nous avons réalisé en collaboration avec Brett Caldas Lima de TOWER STUDIO à qui on voudrait rendre hommage du fait qu'il ait réussi a comprendre quel son il fallait à cet album et comment bien mixer le tout pour ne rien perdre de ce que l'on a passé tellement de temps à composer.


Le son de votre dernier album est véritablement béton et ce malgré qu'il y ait des instruments traditionnels avec des moments très musicaux associés à des moments de bourrineries sauvages. Comment arriver à un équilibre sonore au milieu de tous ces extrêmes ?
Merci et je pense que Brett serait flatté d'entendre ça et le mérite lui revient en grande partie, il a vraiment fait du bon boulot, chose qui n'était vraiment pas évidente aux départ vu qu'il découvrait certains aspects des musiques traditionnelles algériennes qu'il ne connaissait pas auparavant. Mais pour revenir au coté artistique, tu devrais un jour assister un concert de musique Gnawa ou Aissawa (si ce n'est déjà fait…) , tu verra comment c'est bleffant la puissance qu'ils dégagent tout en gardant cette atmosphère très musicale et mystique, l'équilibre est parfait chez eux et tu ne pouvais pas nous faire de meilleur compliment que de souligner cela dans notre musique.


Peux-tu nous dire quels sont les instruments orientaux que vous utilisez sur cet album ?
Il y en a pas mal et en majorité du Maghreb, il y a les instruments de percussion tel que les Karkabous, Bendirs, Guellale, Derbouka, Tare, ou encore le Udu que l'on a emprunté a nos amis du Niger, il y a ceux à cordes comme le Oud (du Maghreb), Gumbri, Mandole Algérienne, ou le Violon, et il y a le seul instrument à vent utilisé sur l'album qui n'est autre que la Guesba (flute de l'est algérien).


Vous définissez votre style musical comme de la musique Algérienne métallisé. Est ce que les passages « Ethniques » sont des compositions originales où avez vous repris des chants ou des musiques traditionnelles ?
Tous les passages ethniques de l'album sont composés par le groupe, ce sont des créations originales, elles s'inspirent fortement des musiques déjà existantes surtout par rapport aux rythmes. Les thèmes des textes correspondent aux thèmes des textes utilisés dans ses mêmes musiques traditionnelles.


Est ce vous qui jouez de tous les instruments sur le disque où avez vous fait appel à des musiciens extérieur ?
Lors de nos concerts on en joue nous-mêmes, mais pour l'album nous avons invité d'autres amis musiciens pour le faire, ce qui nous a permis d'apporter certaines modifications qui se sont avérées très efficaces, en plus du fait de pouvoir exposer sont travail à une oreille externe et de surcroit plus spécialisée dans la musique traditionnelle cela nous a permis de ne pas perdre certaines nuances très importantes pour l'authenticité de ce que l'on veut transmettre.


N'est ce pas complexe sur scène de restituer ce que vous produisez sur disque ?
Très compliqué, il est même impossible de le faire sur certains titres si on ne prend pas des musiciens supplémentaires, mais on arrive à arranger les titres de manière à pouvoir les reproduire sur scène sans les dénaturaliser, et justement l'arrivée d'Abder dans le groupe nous a permis d'avoir beaucoup plus de possibilités pour introduire d'avantage d'instruments dans le set, et avoir de moins en moins de samples, l'idéal pour nous sur certaines scènes c'est d'avoir un groupe de musique traditionnelle complet qui nous accompagne, un peu à la « kashmir » de Led Zep, c'est un projet en cours de préparation…


Les voix sur votre album sont particulièrement travaillées. Vous avez beaucoup bossé les voix claires pour en arriver la ?
Un peu comme tout ce qu'on a mis dans cet album, on a essayé de ne rien laisser au hasard,
on a écouté et réécouté pour être les plus objectifs possible, et quant on avait plus assez de recul on l'a fait écouter d'autres personnes proches du groupe pour qu'ils nous donnent leurs avis, le résultat est là, s'il est réussi nous en sommes ravis, et s'il y a des imperfections on se dit que l'on a vraiment tout fait pour les identifier et les corriger, et pour te dire, on a même supprimé un titre de pratiquement 3 minutes car il ne nous donnait pas satisfaction après l'enregistrement final.


Votre artwork et votre livret sont très travaillés. Peux-tu nous en parler un peu ?
Voila encore un coté qui nous tiens vraiment à cœur, on voulait que l'artwork aille vraiment avec les thèmes musicaux et les thèmes des paroles, le travail a été fait par notre guitariste Reda, qui nous a fait plusieurs propositions, pour au final nous mettre tous d'accord pour celui là, on voulait illustrer certains aspects de la civilisation Arabo-Berbero-Andalouse qui nous tiennent à cœur en leurs rendant hommage. L'image de la pochette (front) a été faite par Nihil Sth et adaptée au concept par Reda.


Vos lyrics méritent qu'on s'y arrête un instant. Vos paroles sont réfléchies et profondes. On retrouve sur certaines d'entre elles vos idées sur le monde extérieur quand d'autres sont plus introspective et personnelles. Peux-tu nous parler un peu de ce que vous vous faire passer à travers vos paroles ?
Les thèmes d'Algebra tournent autour de ce que la civilisation Arabo-Berbéro-Andalouse a
apporté au monde moderne, on a souvent tendance à parler de l'héritage suprême grec, mais
on n'accorde pas autant d'importance à la civilisation islamique, les sciences, la littérature et la philosophie ont été des domaines ou les arabo-berbéro-andalous ont excellé, et les avancés qu'elles ont réalisé dans ces domaines là sont considérables, il n'en demeure pas moins que comme toutes les autres civilisations celle-ci a vécu son déclin pour certaines raisons qui sont condamnées dans cette album. Voila un peu de quoi parle les thèmes des titres d'Algebra, des fois le constat est fait d'une manière narrative et d'autres fois c'est à travers des histoires que cela est raconté.


La scène en Algérie à l'air de s'être bien développé depuis quelques années. Quelle est ta vision de la scène metal Algérienne ?
Le métal algérien est très éclectique, les groupes vont d'un extrême à un autre, le plus surprenant c'est que cette scène existe depuis le début années 80, avec des groupes comme T34 ou KHINDJAR influencés par Led Zep ou les Rolling Stones, par la suite il y a eu le mouvement typiquement métal à la fin des années 80 début 90, avec des groupes comme Neanderthalia, Litham, Black Fate , Mass (ancêtre de ACYL), Worth, ou les eternels Atakor, et depuis les années 2000 les groupes se sont encore plus diversifiés a l'image de Rivergate, Geranium ou Enosare.


Je ne sais pas vraiment où est basé le groupe. Vous vivez où si ce n'est pas indiscret ?
ACYL est un groupe qui vient d'Algérie, on est tous nés en Algérie, on a grandi et étudié
là-bas, on a fait de la musique là-bas et on s'est installés en Ile-de-France depuis 2003, sauf Michael qui est de bordeaux et qui est à paris depuis 2005.


Quels sont selon toi les ponts qui mènent la musique traditionnelle Algérienne vers le metal moderne ?
Le rythme est l'élément indispensable à cette connexion, si il est bien décortiqué et étudié on voit qu'il correspond parfaitement à ce qui se fait dans le métal « old school » ou actuel, il y a certain rythmes dans la musique algérienne qui n'ont rien à envier au math métal en terme de complexité et d'efficacité, un « Nesrafet » par exemple (un rythme de la musique Chaabi de la région algéroise) ou les rythmes du « Malouf » ou « Aissawa » constantinois sont des rythmes composés et très saccadés ce qui en fait une inépuisable base de travail.


Peux-tu nous dire ce que tu penses de ces derniers groupes ?
Melechesh : le coté oriental (du moyen orient) est très présent dans leurs compositions et on ne peut qu'apprécier ce coté de l'évolution du black metal.

Nile : Leur approche de la mythologie égyptienne, que ce soit au niveau du texte ou de la musique, est très intéressante et ce qui peut paraitre paradoxal pour une oreille non avertie c'est qu'ils le font de manière très subtile

Orphaned Land: Un groupe qui a le mérite de tenir a ses origines et a les exploités avec honnêteté et sincérité, ils sont les précurseurs d'une tendance qui, malheureusement, devientde plus en plus commerciale et hypocrite de la part de certains groupes qui s'en inspirent et finissent par n'en être que des pâles copies…

Amaseffer : Un groupe qui surf sur la vague Orphand Land et qui le fait bien. Un chant ala Bruce Dickinson qui est très agréable à écouter mais surtout une approche instrumentale ntrès élaborer et très orientée musique de films ce qui n'est pas pour nous déplaire car nous sommes de gros consommateurs de bandes originales de films, je vous suggère d'ailleurs celle de l'excellent film de Mostafa Akkad « Arrissalah » (Le Message) composée par Maurice Jarre.

Myrath : l'un des meilleurs groupes tunisiens du moment, le mixe des mélodies moyennes orientales et le prog a la Dream Theater est très plaisant, on ne peut que leurs souhaiter une très bonne continuation.


Qu'est ce que tu penses d'un film comme « Heavy metal in Bagdad » ?
Les paroles de « The Angel's Sin » relatent un épisode de notre vie très similaire à la vie des jeunes dans ce film dans une Algérie des années 90 où les jeunes, tiraillés par les différents acteurs sociaux politiques, et dans une situation sécuritaire très instable faisaient ce qu'ils pouvaient pour exprimer leur envie de faire du métal. Autrement dit ce film aurait très bien pu s'appeler « Heavy metal in Algers »


Il y a t'il des groupes Algériens ou Maghrébins que tu kiffe et dont tu aimerais nous parler ?
Il y a beaucoup de groupes algériens et encore plus de groupes maghrébins qui sont dignes d'intérêt, RiverGate en Algérie, produisent un métal progressif digne des plus grands groupes internationaux, il y a Carthagods de Tunisie aussi qui font du très bon prog ou encore Sakadoya du Maroc.


Merci beaucoup de nous avoir accordé cette interview. On vous laisse bien sur le mot de la fin !
On vous remercie de nous avoir donné l'occasion de nous adresser aux lecteurs de VS, on vous remercie aussi pour ce que vous faites pour la musique et pour le métal.
Toutes les news, dates de concerts et informations sont disponible sur ACYL.FR et n'oublier pas ………….. stay authentic.


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