DYSILENCIA - Ceux qui Marchent Debout (Finisterian Dead End/Season of Mist) - 24/11/2015 @ 07h17
Nous avions déjà fait la connaissance de DYSILENCIA lorsqu'ils avaient sorti leur premier E.p, "Boules à Facettes", au milieu de l'année 2013. A l'époque, je trouvais que le fait de proposer un metal/groovy/industriel à la sauce 90's en 2013 était quand même assez couillu, le prisme concernant le public intéressé par cette musique étant plus ténu qu'il y a 15 ans auparavant. Au moins, on peut être sur que les mecs sont pas du genre à tomber accro à la dernière nouveauté à la mode mais plutôt du genre fidèle. C'est une qualité qui se perd de nos jours.
En fait, loin d'avoir changé de cap, les bretons ont choisi d'enfoncer le clou. Beaucoup plus travaillé et abouti que son prédécesseur, "Ceux qui marchent debout" montre d'un gros boulot au niveau des voix, harmonies, thèmes, instrus et production. En répondant à un certain cahier des charges (gros son, voix qui sonne et riffs qui arrachent), le groupe monte ainsi de plusieurs crans au niveau de la qualité et vient rejoindre la cohorte des groupes qui se donnent les moyens de faire aboutir leurs ambitions. Mais ce qu'on gagne parfois en efficacité, on le perd en singularité.
Car il est évident que si le boulot est de qualité et la production puissante, on reconnait encore pas mal les influences du groupe. Difficile de sortir des schémas qui ont été proposés par les "patrons" il y a quelques années, DYSILENCIA essayant de se démarquer avec des paroles en français (quelques efforts restent encore à fournir à ce niveau là me semble-t-il), des thèmes actuels, et quelques bidouillages typiquement électro. Pêle mêle avec LINKIN PARK, MASS HYSTERIA et un peu de SIDILARSEN, se dessinent plusieurs patriarches du Néo français et international. Reste que bien que les structures et les recettes restent connues, elles demeurent diablement efficaces et que si il est difficile de ne pas hocher de la tête à l'écoute de plusieurs riffs de l'album, il l'est tout autant de rester insensible à plusieurs des mélodies proposées.
La qualité du travail sur les deux voix fait penser au premier LINKIN PARK, la cohérence entre les nappes de guitares, les machines, les mélodies et les beats se rejoignant de belle manière sur les cinq titres proposés ici. Le format est d'ailleurs très appréciable (car forcément très digeste) et on reste avec l'impression que le groupe ne s'est pas perdu dans des chemins de traverse et qu'il est resté sobre, efficace et direct.
Reste à présent à adhérer ou pas au style proposé par les bretons, car si plusieurs noms cités plus haut continuent encore de tourner et de vendre des disques, le style n'a plus le vent en poupe comme dans le milieu des 90's... et le mot est faible ! Voir le groupe coller encore à plusieurs codes du néo (gestuelles sur scène, mise en scène des visuels, gimmicks...) peut étonner (pour ne pas dire surprendre) mais bon après tout pourquoi pas ?
Tenter d'innover en utilisant ce matériau est plutôt courageux, le manipuler n'est finalement pas si évident que ça, et écrire en français une contrainte évidemment plus complexe que d'écrire du "Fuckin hate Youuuuu" toutes les deux lignes. Du coup, bon courage donc à ces Marcheurs Bretons et que vogue la galère !
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
En fait, loin d'avoir changé de cap, les bretons ont choisi d'enfoncer le clou. Beaucoup plus travaillé et abouti que son prédécesseur, "Ceux qui marchent debout" montre d'un gros boulot au niveau des voix, harmonies, thèmes, instrus et production. En répondant à un certain cahier des charges (gros son, voix qui sonne et riffs qui arrachent), le groupe monte ainsi de plusieurs crans au niveau de la qualité et vient rejoindre la cohorte des groupes qui se donnent les moyens de faire aboutir leurs ambitions. Mais ce qu'on gagne parfois en efficacité, on le perd en singularité.
Car il est évident que si le boulot est de qualité et la production puissante, on reconnait encore pas mal les influences du groupe. Difficile de sortir des schémas qui ont été proposés par les "patrons" il y a quelques années, DYSILENCIA essayant de se démarquer avec des paroles en français (quelques efforts restent encore à fournir à ce niveau là me semble-t-il), des thèmes actuels, et quelques bidouillages typiquement électro. Pêle mêle avec LINKIN PARK, MASS HYSTERIA et un peu de SIDILARSEN, se dessinent plusieurs patriarches du Néo français et international. Reste que bien que les structures et les recettes restent connues, elles demeurent diablement efficaces et que si il est difficile de ne pas hocher de la tête à l'écoute de plusieurs riffs de l'album, il l'est tout autant de rester insensible à plusieurs des mélodies proposées.
La qualité du travail sur les deux voix fait penser au premier LINKIN PARK, la cohérence entre les nappes de guitares, les machines, les mélodies et les beats se rejoignant de belle manière sur les cinq titres proposés ici. Le format est d'ailleurs très appréciable (car forcément très digeste) et on reste avec l'impression que le groupe ne s'est pas perdu dans des chemins de traverse et qu'il est resté sobre, efficace et direct.
Reste à présent à adhérer ou pas au style proposé par les bretons, car si plusieurs noms cités plus haut continuent encore de tourner et de vendre des disques, le style n'a plus le vent en poupe comme dans le milieu des 90's... et le mot est faible ! Voir le groupe coller encore à plusieurs codes du néo (gestuelles sur scène, mise en scène des visuels, gimmicks...) peut étonner (pour ne pas dire surprendre) mais bon après tout pourquoi pas ?
Tenter d'innover en utilisant ce matériau est plutôt courageux, le manipuler n'est finalement pas si évident que ça, et écrire en français une contrainte évidemment plus complexe que d'écrire du "Fuckin hate Youuuuu" toutes les deux lignes. Du coup, bon courage donc à ces Marcheurs Bretons et que vogue la galère !
https://www.facebook.com/Dysilencia?fref=ts - 70 visite(s)
Rédigé par : Pamalach | 12/20 | Nb de lectures : 9747