Mais R+ a toujours joué avec une certaine ambiguïté sexuelle, politique et/ou tout du moins symbolique. Alors, plutôt que de tout de suite leur coller l'étiquette postmoderne "gay" (question de réflexe, certainement, vu que c'est ce qui remplace les idées de nos jours), peut être vaudrait-il mieux chercher du côté du culte du corps cher à leni riefenstein, dont ils ont ultilisé les images dans le très réussi clip de Stripped...
Enfin bref. Moi, je disais juste que pour arriver à pondre un "Du Hast", un "Sonne" ou un "Ohne Mich", non seulement il faut avoir une certaine culture, un certain background (Laibach sans doute, mais pas que, loin de là, et d'ailleurs, à propos de Ohne Mich, quand le maître se fend d'une reprise de l'élève, c'est quand même une putain de consécration), savoir faire de la musique, quoi. De toute façon, ce genre de reproche ressemble à s'y méprendre à ceux que l'on fait à Metallica depuis Ride the Lightning... Est-ce qu'il faut obligatoirement du morse et du branlage de manche pour qu'un morceau soit bon? Effectivement, quand on débute, on a envie d'en mettre partout, et en général, c'est parce qu'on n'est pas très sûr de soi... Moi au contraire, excepté Rosenrot, qui est clairement une grosse bouse (pour Rammstein), je n'ai jamais trouvé ce groupe "superficiel", au contraire: paroles intéressantes et souvent pleines d'humour, musique et videos bourrées de références jusqu'à la gueule, suberbes ambiances parfois très "profondes" justement (pas si facile d'y parvenir avec des riffs aussi cons, hein?), et preuve que des mecs "mûrs" peuvent faire exploser un charisme et une virilité brute flamboyante qui nous change, nous filles, de ce que l'on trouve généralement dans la scène "rock" au sens large. Easy listening, certainement moins que tous les groupes metalcore et leurs maitres à penser suédois réunis. Metal, ils ne l'ont jamais été.