très bonne démarche de sa part

Oui, il y a de bonnes choses dans la musique de ce groupe.
J'en avais d'ailleurs fait une chronique sur Métalliens que voici :

Heavy-Métal Progressif et Instrumental



DISHARMONY "Reversed Involution"




Voilà un album qui a mis du temps pour sortir ! Cela fait plusieurs années que l'on entendait parler de DISHARMONY dans la région PACA sans savoir s'il allait sortir un jour cet album, et voilà tout d'un coup Khoriass m'interpelle à la Fac " Veux-tu acheter notre cd ?" Je réponds immédiatement: -Oui ,bien sûr!


On comprend pourquoi l'album a mûri aussi longtemps, hormis quelques petits changement de line-up :Yann (basse) et Nico2 (guitare) de CLICHE BOYZ (groupe de Techno-Death encore underground) s'en vont ailleurs.Le groupe mené par Rémy (guitariste/compositeur) a réalisé un vrai travail d'orfèvre à travers ces 18 titres qui forment en fait un seul et unique morceau enchaîné. On sent un souci du détail énorme ,une harmonisation de guitare au second plan, un break bien amené ,un son de guitare flanger par là :L'album méritait un long mûrissement.


Tout d'abord, la pochette (peut-être un peu trop dépouillée et synthétique à mon goût mais elle remplit bien son office quand même) qui rappelle un peu le "Focus" de CYNIC nous plonge dans un vortex futuriste sans fin d'où découle la lumière . Le tout fait penser a un concept-album.Ensuite ,vient le moment d'appuyer sur Play...


Après une courte intro presque électro ,le morceau "Origin" marque une entrée grandiloquente dans le style Heavy-Metal le plus pur, qui aurait pu se retrouver dans un bon album de JUDAS PRIEST par exemple, ce qui n'est pas pour déplaire. Mais le style du groupe se situe par la suite davantage dans le sillage du groupe CACOPHONY (l'ombre de Marty Friedman de Jason Becker voire de Dean Castronovo plane tout le long de l'album!) mais aussi LIQUID TENSION EXPERIMENT, MEGADETH, DEATH, PLASTIK INK ou encore JOE SATRIANI.C'est pourquoi ils ont choisi une voie instrumentale pour pouvoir exprimer.


Il y a beaucoup de riffs vraiment marquants et originaux dans cet album, l'intro heavy de la deuxième chanson "The Endless Minute", le tapping à 0mn50 de "Life Mecanism", la composition "Primitive Rests", la jolie partie solo de"Bhawani Comes" à 0mn56, il m'arrive de se les remettre plusieurs fois d'affilée tellement ils sont accrocheurs. Surtout que le tout est vraiment bien joué, tout le monde maîtrise son sujet ici ,les parties de guitares Rémy et Khoriass sont très bien éxécutées et jouées avec beaucoup d'expressivité voire même avec de l'émotion, la basse de Gorgio est inventive ,et c'est pas Orifist qui contredira cette règle de qualité car en plus d'être l'un des meilleurs blasteurs hexagonaux (IMPERIAL SODOMY, BELEF, AGRESSOR), il prouve que c'est un vrai batteur de Métal au sens large du thème!


Le son réalisé par Camille Mougins est aussi de bonne qualité je trouve, peut-être pas aussi gros que celui de PANTERA par exemple mais ce n'est pas ce qu'on lui demande non plus, il est clair et puissant.Je reprocherais juste les silences dans les breaks trop marqués et abrupts .


Malgré tous ces compliments, j'ai quand même des reproches à faire à cet album surtout au moment des premières écoutes, l'album est très/trop dense ,les parties s'enchaînent très vite avec très peu de répétitions, on a parfois l'impression de compositions à tiroirs et non de chansons logiques et structurées . Disons que c'est très riche et créatif et l'on aurait pu faire cinq albums d'OASIS ou de DARKTHRONE avec celui-là mais c'est aussi parfois étouffant. Mais après plusieurs écoutes, la compréhension se fait plus évidente et agréable et on apprécie toutes ces qualités musicales qui manquent parfois à la scène!


J'espère que cette chronique vous donnera envie de prêter une oreille à leur musique car elle le mérite !

Sympathique chronique, ça donne envie de télécharger direct !

Voila une autre chronique venant de pogoslam :

Quatuor arrivant à point nommé sur une scène metal du sud est de la France, fertile mais quelque peu en mal d’originalité, Disharmony va vous emmener dans divers univers musicaux à la fois intenses, barrés, mélodiques, death, prog (liste non exhaustive !) le tout avec une précision d’orfèvre, une maîtrise et une originalité qui n’a rien à envier aux grosses formations du même style en provenance d’outre Atlantique ou d’Europe du nord.

S’exprimant dans le registre de l’instrumental, l’album recèle des univers différents qui vous emmèneront dans un voyage hors des limites stylistiques que s’imposent bon nombre de groupes. Car si Disharmony se présente clairement tel un groupe de metal progressif technique dès la première chanson "The Endless Machine", l’expérimentation par l’incorporation de structures empruntées à différents courants tels que le Jazz, le classique, le heavy metal, le death (comme sur l’excellente "Zarathustra") font du combo un candidat sérieux à l’originalité.

Reversed Involution bénéficie d’une production qui tient la route et comporte des structures remettant clairement en question les standards habituels en matière de metal.
Ainsi, tout au long de ces 45 minutes, c’est un véritable pot pourri d’influences face auxquelles nous sommes posés. "Answer : NGC 4622" est assez révélatrice d’une touche particulière avec son intro basée sur un power death metal laissant place à des parties intenses menées par un jeu de batterie solide (contre temps, polyrythmie…) et des arrangements originaux tel qu’un passage acoustique très efficace et toujours plus de structures et de riffs ingénieux, "Face to Themselves" part littéralement dans tous les sens !
Disharmony a donc de nombreux arguments pour convaincre différents types de mélomanes. Face à leur travail, bel et bien personnel, les fans de metal de différentes branches pourront sans aucun mal trouver leur bonheur (heavy, death, progressif… majorité de dérivés y sont représentés), sans oublier les aficionados de la maîtrise instrumentale pure et simple notamment sur "Empty Spaces" et "When Consciousness Turns".

Un premier effort plus que sérieux et prometteur donc, pour une formation originale par les couleurs death qu’elle développe dans un style ne laissant habituellement que peu de place à celles-ci.
Disharmony ramène enfin du neuf à la scène métal du sud est de la France et l’on ne peut que leur souhaiter de persévérer dans cette direction tout en creusant encore un peu plus leur identité, le talent étant bel et bien au rendez vous.

Bonne initiative.

Vais aller m'écouter ça tiens.

Très très sympa !