Le 18 et le 19 décembre, un colloque accueillera à Angers, sur le campus Saint Serge, près d’une trentaine de chercheurs issus de sept nationalités pour parler de notre musique favorite le METAL !!!
Les recherches en sciences sociales sur les genres musicaux que l’on peut rassembler sous les étiquettes de hard rock, heavy metal ou metal sont restées marginales jusqu’au début des années 2000 dans l’espace francophone (Guibert & Hein, 2006) comme au niveau international (Brown 2009).
Aujourd’hui, si l’effectif des chercheurs impliqué reste peu élevé, les travaux deviennent quantitativement significatifs et investissent la plupart des domaines des sciences sociales. Après la journée d’étude sur le Hellfest organisée en mars 2012 à la MSH Ange Guépin (Nantes) dans le cadre du programme Valeur(s), ce colloque se donne d’abord pour vocation de réaliser un panorama de la recherche en France sur le sujet. Ceci afin de permettre un dialogue entre chercheurs investis au sein du domaine, mais aussi de faire connaitre cette dynamique francophone à l’international (via notamment un partenariat avec l’ISMMS « International Society for Metal Music Studies).
Retrouvez le programme des 2 journées en detail de la newz. (VsGreg)
Le programme sera le suivant :
JEUDI 18 DECEMBRE
8H45 – 9H15 Accueil et café à l’Espace culturel de l’Université Saint Serge.
9H15 – 9H35 Ouverture
Dominique Sagot-Duvauroux, (Université d’Angers), Responsable du programme « Valeur(s) et utilités de la culture » (MSH Ange-Guépin, Nantes)
Christophe Guibert (Université d’Angers), Directeur adjoint à la recherche de l'UFR ITBS
9H35 – 10H20 Introduction
Niall Scott (Univ. of Central Lancashire, Grande-Bretagne), Présentation de l’ISMMS (International Society for Metal Music Studies) et de la revue Metal Music Studies
Gérôme Guibert (Univ. Paris 3), Présentation du colloque et contextualisation des recherches francophones en sciences humaines et sociales sur le metal
10H20 – 11H20 Conférence 1
Andy Brown (Spa University, Grande-Bretagne), « Heavy Genealogy »
Modératrice : Catherine Guesde (Univ. Paris 1)
11H20 – 11H35 Pause
11h35 – 12h35 Séance Plénière 1
Christophe Pirenne (Univ. Louvain-la-Neuve, Belgique), « Born Under A (Very) Bad Sign : Une étude de cas dans la réception de la NWOBHM »
Dominic Arsenault (Univ. de Montréal, Canada), « Heavy metal et Jeux video. Le parcours de la génération Nintendo »
Chloé Monin (Univ. Lyon 2), « Culture metal et culture nationale : identités nationales et diversité de la scène métal à l’heure du multiculturalisme »
Amine Hamma (chercheur indépendant, Rabat, Maroc), « La structuration du metal au Maroc depuis le milieu des années 90 »
Marie-Christine Bonneau (Univ. d’Angers), « Le metal peut-il changer la ville? Les groupes de musique metal et la revendication urbaine à Jakarta »
Sophie Turbé (Univ. de Lorraine), « Le rôle des pratiques amateurs dans la production des scènes metal locales »
Atelier 2 « Genres et sous genres du metal » (UFR ITBS)
François Oualia (Univ. Lille 3), « Musiques metal : une approche esthétique de la notion de genre »
Clément Bruni (Univ. Rennes 2), « La recherche musicologique sur le metal extrême en France. Bilan et proposition d’une méthode à partir du cas du death metal »
Guillaume Deveney (Univ. Aix-Marseille), « Les expériences du syncrétisme dans la musique metal »
Jean-Marie Carrée et Clément Ferré (Univ. Rennes 2), « Musiciens metal/hardcore et Technologies Numériques de l'Information-Communication : quelles (nouvelles) relations aux publics ? »
Modérateur : Jean Claude Taddei (ESSCA)
15H45 – 16H00 Pause
16H00 – 17H30 Ateliers en parallèle
Atelier 3 « Profils des pratiquants du metal » (UFR ITBS)
Laurent Laffont (Univ. Toulouse 2), « Amateurs de metal, disposition esthétique et légitimité culturelle »
Olivier Florian (EHESS), « Les étudiants amateurs de metal : profil socioculturel »
Thomas Legon (EHESS), « Envisager d'écouter une musique « inenvisageable » ? Le rôle de la prescription et des manières de découvrir dans l’écoute du metal chez les lycéens »
Modérateur : Joël William Guibert (Univ. de Nantes)
Magali Bigey & Stéphane Laurent (Univ. de Franche Comté), « Musique metal, public et réception »
Abderrahim Bourkia (Univ. Casablanca, Maroc), La croisade morale de l’affaire des jeunes « metalleux satanistes » au Maroc
Corentin Charbonnier (Univ. Tours), « Le Hellfest : du culte du festival au « Cult » organisé »
Modérateur : Marc Kaiser (Univ. Paris 8)
VENDREDI 19 DECEMBRE
9H – 9H30 Accueil et café
9H30 – 10H30 Séance plénière 2
Niall Scott (Univ. of Central Lancashire, Grande-Bretagne), « Moments of dark contemplation whilst laughing into the abyss: An irrelevant history of Black Metal Theory »
Silvia Martinez (Univ. Barcelone, Espagne), « Les recherches sur le metal en Espagne »
Modérateur : Emmanuel Parent (Univ. Rennes 2)
11H00 – 12H30 Débat Professionnel (Maison des Projets, place Imbach)
« Le monde professionnel du metal : quelles singularités ? Le cas de la musique live »
En présence de Yoann Le Nevé (Hellfest Productions), Charlie Hurat (Hibooking), Yann Le Baraillec (Festival Motocultor)…
12H30 – 14H30 Pause
14H30 – 15H30 Conférence 2
Deena Weinstein (De Paul University, Chicago, Etats-Unis), « What does it mean to study metal for a sociologist? »
Modérateur : Jedediah Sklower (Univ. Paris 3)
15H45 – 17H45 Ateliers en parallèle
Atelier 5 « Les femmes et la culture metal : faits et représentations » (Faculté de droit, économie, gestion)
Florence Alain (Univ. Paris 1), « Metal et rapport de genre. L’exemple du projet « Girls X » du festival Hellfest »
Frédéric Duhaupas (Univ. Paris 8), «Significations musicales et représentations genrées dans le metal. Le cas du gothic metal»
Julie Culot (Univ. de Liège, Belgique), « Anthropologie des identités de genre dans le « milieu » de la musique metal : l’exemple de la Belgique »
Christophe Guibert (Univ. d’Angers), « Les filles au Hellfest. Socialisation, goûts et usages sociaux »
Modérateur : Gérôme Guibert (Univ. Paris 3)
Atelier 6 « Subjectivités et politiques de l’identité » (UFR ITBS)
Ingrid Plivard (Univ. Catholique de l’Ouest), « Les fans de métal : sentiment d’appartenance et définition de soi »
Alexis Mombelet (Univ. Paris 5 & IRTS), « Le metal : une communauté de goût irriguée par le don »
Mié-Ra Saint-Laurent (Univ Laval à Québec, Canada), « "Ancien folklore québécois" : Le récit phonographique et identitaire du black metal au Québec »
Marc Kaiser (Univ. Paris 8), « Stone Vengeance, Body Count, Unlocking The Truth: métalleux, noirs, et bientôt mainstream? »
Il est fascinant de constater que beaucoup de monde cherche à ériger le metal en base culturelle assez solide qui définirait tous les aspects de la vie d'une personne. Moi j'aime le death-metal par exemple, mais ça ne me dispense pas d'une vie finalement pas si éloignée de celles de mes congénères beaufs qui font leurs course à Auchan un samedi après-midi.
En 2014, écouter du metal, ou mieux, se sentir appartenir à une communauté est un marqueur de différenciation sociale aussi vain que le type de chaussures que l'on porte, ou que la chaîne de télé que l'on préfère regarder, BFM TV à la place d'I Télé par exemple... Des détails, du vent, du paraître. Ce n'est pas parce que je m'écoute Cannibal Corpse que ça me met en dehors d'un certain moule social.
Pire encore, je pense que l'Internet globalisé a tendance à gommer les différences identitaires entre nous. On se rend compte, à quelques exceptions près, qu'on est finalement tous un peu pareils et qu'écouter du metal ou pas, ce n'est qu'une donnée en plus ou en moins indépendante de tout le reste.
Je préfère un mec ouvert et intéressant qui aurait le défaut d'écouter du Keen'V qu'un blaireau obtu qui connaît Darkthrone sur le bout des doigts. On s'en tape, c'est du vent.
Le metal, ça tient surtout de l'entertainment, c'est de la culture du divertissement, du bon son qui fait vibrer en salle ou en festival, quelques attitudes cliché, quelques gimmicks, la rebellion du lycée. Et après ? Pas grand chose, faut arrêter de le mettre sur un piédestal notre bon vieux metal.
BillUrzague Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 12h38 - (482815)
Il est bien sinon le nouveau AC/DC ?
JTDP Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 12h39 - (482816)
Je vois pas bien le rapport... En quoi organiser une journée d'études autour de la musique Metal serait la mettre sur un piédestal ? Si les sujets d'études autour de cette musique tendent à se multiplier et à se diversifier c'est avant tout parce qu'elle est peut-être l'une des seules à créer une véritable communauté (ce qui n'est pas synonymes d'étroitesse d'esprit), et est donc en ce sens très intéressante à étudier : la culture Metal est tellement riche que l'on peut l'aborder par bon nombre de biais différents (musique, paroles, artwork, codes sociaux, codes vestimentaires,...). Il est donc normal que de telles initiatives se développent.
Mais ça ne veut pas dire que le Metal vaut objectivement plus qu'une autre musique. C'est juste une manière d'observer le fonctionnement de notre société par un prisme particulier. On pourrait aussi bien le faire avec la culture hip-hop par exemple (et si ça se trouve ç'a déjà été fait...).
Bernard Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 12h47 - (482818)
A quoi bon? De toute façon le metal est mort!
etalors Invité IP:193.52.40.66
Posté le: 27/11/2014 à 12h54 - (482821)
oui mais le dieux vivant du metal est Rob Halford. Donc sa communauté c'est laquelle ?
le metal ou l'homosexualité ?
réduire/définir une personne à son orientation sexuelle ou ses préférences musicale c'est n'importe quoi.
tout ça pour dire qu'on peut être bi, aller faire ses courses à leclerc et écouter BURZUM
Testicule Amorphe Invité IP:109.7.33.126
Posté le: 27/11/2014 à 12h55 - (482822)
Ils arrivent après la bataille tous ces gens. Le Metal ne subira plus d'évolution majeure et il est depuis 15 ans sur la partie descendante de son évolution. Il faudrait recycler tout ça en cours d'histoire de cette musique, ce serait plus intéressant que cette fumisterie sociologique qui ne fait que répéter constamment les mêmes banalités que tout amateur de metal un minimum impliqué connait depuis toujours.
Et tout cela intéresse autant le public non-initié qu'un documentaire sur la pondaison précoce chez les canards d'irlande du nord. L'onanisme universitaire dans toute sa gloire !
JTDP Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 13h12 - (482824)
@etalors : bien sûr ! Faire partir d'une "communauté" ne veut pas dire ne faire partie QUE de cette communauté...
Zomben Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 13h27 - (482828)
Je suis assez dubitatif, le métal c'est une musique et une culture mais de là à en faire un sujet d'étude...
C'est assez narcissique comme projet je trouve.
Guibole Invité IP:89.246.238.90
Posté le: 27/11/2014 à 13h45 - (482829)
ZZZZZZZzzzzzzzzzz
DIMECHAG Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 13h51 - (482830)
Des études à la noix dans le genre y en a dans tous les domaines, ils leurs faut bien un sujet d'étude à nos futures chercheurs. Le problème vient plus du résultat qui s'embourbe toujours et encore dans les clichés...
« Les fans de métal : sentiment d’appartenance et définition de soi » sans déc'?
Et ça c'est des rigolos qui touchent des bourses d'études...
« Envisager d'écouter une musique « inenvisageable » sans déc'?
Est-ce que repousser les limites de l'art et plus particulièrement du son c'est inenvisageable?
regression Invité IP:85.168.193.143
Posté le: 27/11/2014 à 14h07 - (482832)
ça interesse personne, rendez nous nos impots !
JTDP Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 14h40 - (482835)
@Dimechag : ok. Vive les raccourcis. Et donc c'est quoi exactement le "résultat qui s'embourbe encore et toujours dans les clichés " ?
Zblam Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 14h43 - (482837)
Parfois j'ouvre les commentaires de Vs sur des sujets qui ont l'air intéressant. Souvent ça me fait peur.
La "communauté" métal c'est comme la famille finalement : on sent qu'on appartient à quelque chose de plus large que soi, mais quelle bande d'abrutis mes cousins quand même.
Poney Invité IP:132.212.216.185
Posté le: 27/11/2014 à 15h14 - (482839)
+beaucoup pour JTDP.
En croyant que le but de ce genre de congrès vise à mettre le metal sur un piédestal, certains ici confondent la fin et les moyens.
Le metal est un prisme, un angle d'étude si vous préférez, très intéressant pour les sciences humaines car possédant des spécificités propres.
Cela ne veut donc pas dire que le metalleux sont des gens exceptionnels, que ce genre musical est le meilleur du monde ou que la communauté metal est un modèle à suivre.
Non, ce que cela signifie, c’est qu’étudier ce sujet permet d’observer certains schémas sociologiques particuliers qui nous permettent, plus généralement, de faire avancer la compréhension des interactions entre êtres humains et par conséquent des mécanismes faisant fonctionner notre société.
Libre à certains de croire que ce n’est qu’un rassemblement onaniste mais il serait un jour temps d’essayer de regarder les choses avec du recul plutôt que de gueuler inutilement.
Youpimatin Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 16h39 - (482852)
Le Metal ne s'étudie pas, il se vit !
Sur ce, je vais me prendre une binouze en écoutant Attack Attack, yeah....
Moshimosher Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 17h14 - (482858)
Plutôt d'accord avec JTDP...
Une étude sociologique (quand elle est bien faite) ne vise absolument pas à mettre qui que ce soit sur un piédestal vu que le sociologue doit savoir se montrer neutre par rapport au sujet abordé...
Après, pour ce qui est de l'intérêt d'une telle démarche, elle est limitée à "ceux qu'un tel sujet intéresse" ! Logique... Quand Darwin a fait écrit un ouvrage sur l'interaction entre les vers de terre et la structure des sols, il est certain que nombre de comptables, trouffions, majordomes, ou je ne sais quoi, n'en avaient rien à foutre... Est-ce pour autant que son livre était inutile ? J'en doute...
De plus, quelque chose me dit que pour un certains nombre de metalleux (en tant que sujets, non en tant que lecteurs), un bon sociologue pourrait trouver des choses pertinentes à dire ou à écrire... ne serait-ce que parce que les metalleux sont des êtres humains et que ces derniers sont souvent si prévisibles... Il suffit de voir leurs réactions souvent similaires à une même crise...
En tout cas, bon courage aux sociologues sérieux... Le metalleux est souvent très susceptible... (Je suis bien placé pour le savoir ;))
Moshimosher Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 17h18 - (482861)
Et aussi avec Poney, d'ailleurs...
Sphincter Desecrator Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 19h17 - (482873)
C'est sûr que dit comme ça, ça ne sert à rien, surtout si on compare au mec qui a inventé l'eau minérale en sachet lyophilisée. Vanitas vanitatum, toussa...
Mais potentiellement, tout est un sujet d'étude, y compris le Metal et même les Métalleux. Alors pourquoi pas? Sinon, on peut toujours chercher à ressembler à l'oncle Vania de "Pourquoi j'ai mangé mon père".
Sur ce, je m'en vais voir ULCERATE en concert.
Jus de cadavre Invité IP:109.218.241.2
Posté le: 27/11/2014 à 20h27 - (482883)
He beh, y'a des pessimistes ici : "le metal est mort" "sur la pente descendante" ... heu vous vivez ou ? Dans une grotte ? Nan parce que y'a jamais eu autant de festivals metal en europe... et ils n'ont jamais aussi bien marchés en terme d'affluence ! Le hellfest plein comme un oeuf, le wacken plein 1 an avant, ça c'est pour les plus gros, mais les petits ne sont pas en reste (Motocultor, Roadburn etc). Bref je pense sincèrement qu'on vit en ce moment un age d'or pour notre musique (vous verrez dans 15 ans...).
Après qualitativement c'est autres choses, mais moi j'ai jamais découvert et apprécier autant de nouveau groupe qu'en ce moment (et ça fait déjà un paie que je suis dans "le milieu").
Moshimosher Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 21h03 - (482892)
@Jus de cadavre : tout à fait d'accord ! :)
Ginzu Invité IP:83.157.148.68
Posté le: 28/11/2014 à 01h31 - (482911)
Jus: regarde les tetes d'affiche. T'en déduis quoi sur la perennité économique des festivals? Et donc du metal dont le business model repose sur les gros fest?
Flatulor Invité IP:141.255.149.216
Posté le: 28/11/2014 à 07h54 - (482917)
@Jus de cadavre : rebaptise toi Michel Drucker, tu sera plus en phase avec ton propos... Comme si le succès commercial donnait la moindre indication sur le contenu artistique...
Le metal ne se renouvelle plus, c'est un fait. Tout au plus, on trouve de nouveaux mélanges (et encore, il faut relativiser le terme "nouveaux"...) mais globalement les groupes se copient tous les uns et les autres ou recyclent ce qui a déjà été intégralement balisé entre les années 70 et le tout début des années 2000.
Il y a toujours de bons groupes mais un groupe bon+novateur c'est devenu une denrée rare... Or un genre qui ne se renouvelle plus est voué à s'asphyxier, à devenir chiant et prévisible (c'est déjà le cas).
Oui euh tout ça... Invité IP:83.112.119.157
Posté le: 28/11/2014 à 09h30 - (482925)
Le métal ne se renouvelle plus ? Ca va, tranquille les dépressifs ? Qu'est ce qu'il faut pas lire qd même !
La socio du metal ? ben pourquoi pas ? on a déjà un nombre incalculable d'entreprises en dur du metal (j'entends par là des groupes). Alors pourquoi pas une petite lecture de chiffres en public ?
Ca engage à quoi au final ? Les gens contre ces conférences, qu'est ce qui vous dérange, de quoi avez peur, ou bien que ne voulez vous pas voir arriver suite au déroulement de ces conférences ? Quel malheur pourrait bien vous (nous) tomber sur la tête ?
Testicule Amorphe Invité IP:109.7.33.126
Posté le: 28/11/2014 à 09h53 - (482928)
"Ca va, tranquille les dépressifs ? Qu'est ce qu'il faut pas lire qd même !" c'est pas un argument ça.
Ce n'est pas parce que tu n'es pas d'accord que ce qui a été dit est faux. On peut aimer le metal ET voir la réalité en face.
Oui euh tout ça... Invité IP:83.112.119.157
Posté le: 28/11/2014 à 10h10 - (482930)
A raccorder à "le metal ne se renouvelle plus?" stp... Le dépressif a une altération sévère de la curiosité et se replie sur ce qui le rassure. C'est pas de sa faute. C'est comme ça. Par conséquent, il n'a pas la force d'aller chercher des choses nouvelles, et non plus de les apprécier pour ce qu'elles sont si par hasard elles croisent sa route de manière fortuite (ou inversement). Je rejoins l'avis de Jus de Cadavre.
catfish Membre enregistré
Posté le: 28/11/2014 à 11h35 - (482935)
C'est marrant, le métalleux se plaint beaucoup d'être ignoré mais dès qu'on s'intéresse à lui, il se méfie.
Etudier le métal d'un point de vue sociologique ne signifie pas qu'on réduit le métalleux à ce qu'il écoute. Les sciences sociales, c'est un peu de la biologie : on est dans des écosystèmes avec des interactions. Il ne faut pas croire que la socio ne s'intéresse qu'à des cas particuliers ou à des formes d' "asocialité". Bref, le métal est un champ d'étude comme peut l'être n'importe quoi d'autre.
AnusFraicheur Membre enregistré
Posté le: 28/11/2014 à 12h11 - (482939)
Le Metal est un style qui regarde de plus en plus dans, voire constamment dans le retro-viseur : comme l'a souligné Ginzu, les affiches des festivals sont suffisamment parlantes, de même que l'engouement pour des reformations de groupes décédés précédemment dans l'indifférence générale.
Ce n'est pas parce qu'un genre est actif, voir foisonnant qu'il est pour autant toujours innovant...
Testicule Amorphe Invité IP:109.7.33.126
Posté le: 28/11/2014 à 12h18 - (482941)
@Oui euh tout ça... : déduire de façon péremptoire d'avis contraires au tien que leurs auteurs sont probablement "dépressifs" c'est un peu ça le repli sur ce qui rassure non ? Par contre, remettre en cause ce que l'on croit savoir, ou ne serait-ce que s'interroger un minimum, c'est un peu plus compliqué.
Après il y a probablement des tas de raisons pour lesquelles on se contente de ce qui sort depuis quelques années. Une entrée dans cette musique relativement fraîche par exemple, ou plus trivialement la culture musicale d'un moineau.
Les choses nouvelles, on a beau les chercher, quand il n'y en a pas ou peu, elle ne vont pas apparaître par magie. Quand on écoute du metal depuis 25 ans et qu'en entend toujours les mêmes riffs, les même plans, les même sons, etc, il faut se rendre à l'évidence que le tour de la question a été fait.
catfish Membre enregistré
Posté le: 28/11/2014 à 15h51 - (482953)
@ Testicule amorphe : " il faut se rendre à l'évidence que le tour de la question a été fait."
-> ... ou bien qu'on n'est soi-même plus capable d'évoluer
Ou bien qu'on est un peu prisonnier de ses références.
Ou bien qu'on n'a plus la même sensibilité.
En tout cas, c'est le sentiment que j'ai pour moi.
Penser que le tour d'une forme créative a été fait, pffff... je trouve ça risqué, disons. Après, que ce qui est le plus mis en avant ne relève pas toujours d'une originalité folle, OK. Mais j'ai du mal à croire que les milliers d'albums de métal qui sortent chaque mois dans le monde soient tous de la redite. Sauf que je n'écoute pas des milliers de nouveaux skeuds par mois, donc je ne dis pas que le métal se mord la queue, plutôt que c'est moi (non, pas qui me mords la queue !!!) qui ne suis peut-être pluss assez curieux ou trop référencé ou plus assez disponible.
Beaucoup de genres artistiques (ça ne vaut pas que pour la musique) sont morts autant du désintérêt du public, ou de son manque d'ambition, que d'une "offre" défaillante.
Ivan Grozny Membre enregistré
Posté le: 28/11/2014 à 16h45 - (482959)
Le renouvellement est le thème central de l'histoire de l'art, et toutes les spécialités souffrent tôt ou tard de ne plus avancer (ou de le croire). C'est le cas par exemple du cinéma depuis longtemps, que le cache-misère spectaculaire (et parfois intéressant) de quelques cinéastes masque à peine. Les arguments avancés par Jus de cadavre pour parler d'âge d'or sont justement ceux qui me font dire qu'il est derrière nous. C'est quand le commercial, la profusion, l'accessibilité deviennent la règle que cela est souvent mauvais signe : c'est l'ère de l'art contemporain, du blockbuster au cinéma (celui de "deuxième" génération tiré de licences), etc. Je résumerais tout ceci en une seule question : le metal sait-il encore créer des mythes ? C'est vrai : quel groupe du XXIe siècle a le potentiel de devenir mythique aujourd'hui ? Sans être toujours assidu concernant l'actualité, je continue néanmoins à prendre beaucoup de plaisir à écouter de nouveaux groupes, voire beaucoup beaucoup (un album de Vektor dans mon top 10 quand même) mais je suis plutôt d'accord avec Ginzu et AnusFraicheur.
Flatulor Invité IP:90.35.80.16
Posté le: 28/11/2014 à 18h29 - (482965)
Le metal a été poussé au bout de ce qui pouvait être crée tout en continuant à porter cette appellation (parce que les évolutions très extrêmes de groupe comme Ulver par ex les ont fait tout simplement sortir de ce genre musical).
La jeune garde n'avait donc plus de champ libre pour exprimer de nouvelles choses, ils se sont donc contentés d'exploiter l'immense champ musical laissé par leurs aînés.
Je ne parle même pas des pathétiques groupes qui n'ont fait que survoler la surface des choses sans jamais rien capter à cette musique (je pense à la scène mécheuse avec ces guignols surtatoués qui bondissent comme des crapauds sur un pseudo "metal" totalement nul par exemple).
C'est vrai, le metal n'a sans doute jamais été aussi populaire qu'aujourd'hui et est, malgré la chute de l'industrie du disque, une niche commerciale plutôt juteuse (notamment en terme de merchandising, de festivals, etc). Ivan Grozny l'a très bien exprimé, cette profusion quasi obscène est plus le symptôme d'un déclin inéxorable sur le plan artistique qu'un signe de bonne santé.
Mais bon je dois être un vieux con qui a connu l'âge d'or justement (pour moi c'est les années 90) et qui ne se reconnait absolument plus dans le metal fade, superficiel, lisse, uniformisé, peu original et peu inspiré qui est pratiqué aujourd'hui. Même si, bien entendu, il y a toujours quelques rares groupes qui sortent du lot.
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Les recherches en sciences sociales sur les genres musicaux que l’on peut rassembler sous les étiquettes de hard rock, heavy metal ou metal sont restées marginales jusqu’au début des années 2000 dans l’espace francophone (Guibert & Hein, 2006) comme au niveau international (Brown 2009).
Aujourd’hui, si l’effectif des chercheurs impliqué reste peu élevé, les travaux deviennent quantitativement significatifs et investissent la plupart des domaines des sciences sociales. Après la journée d’étude sur le Hellfest organisée en mars 2012 à la MSH Ange Guépin (Nantes) dans le cadre du programme Valeur(s), ce colloque se donne d’abord pour vocation de réaliser un panorama de la recherche en France sur le sujet. Ceci afin de permettre un dialogue entre chercheurs investis au sein du domaine, mais aussi de faire connaitre cette dynamique francophone à l’international (via notamment un partenariat avec l’ISMMS « International Society for Metal Music Studies).
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JEUDI 18 DECEMBRE
8H45 – 9H15 Accueil et café à l’Espace culturel de l’Université Saint Serge.
9H15 – 9H35 Ouverture
Dominique Sagot-Duvauroux, (Université d’Angers), Responsable du programme « Valeur(s) et utilités de la culture » (MSH Ange-Guépin, Nantes)
Christophe Guibert (Université d’Angers), Directeur adjoint à la recherche de l'UFR ITBS
9H35 – 10H20 Introduction
Niall Scott (Univ. of Central Lancashire, Grande-Bretagne), Présentation de l’ISMMS (International Society for Metal Music Studies) et de la revue Metal Music Studies
Gérôme Guibert (Univ. Paris 3), Présentation du colloque et contextualisation des recherches francophones en sciences humaines et sociales sur le metal
10H20 – 11H20 Conférence 1
Andy Brown (Spa University, Grande-Bretagne), « Heavy Genealogy »
Modératrice : Catherine Guesde (Univ. Paris 1)
11H20 – 11H35 Pause
11h35 – 12h35 Séance Plénière 1
Christophe Pirenne (Univ. Louvain-la-Neuve, Belgique), « Born Under A (Very) Bad Sign : Une étude de cas dans la réception de la NWOBHM »
Dominic Arsenault (Univ. de Montréal, Canada), « Heavy metal et Jeux video. Le parcours de la génération Nintendo »
Modérateur : Christophe Guibert (Univ. d’Angers)
12h35 – 13h45 Pause
13H45 – 15H45 Ateliers en parallèle
Atelier 1 « Scènes locales, scène globale » (Faculté de droit, économie, gestion)
Chloé Monin (Univ. Lyon 2), « Culture metal et culture nationale : identités nationales et diversité de la scène métal à l’heure du multiculturalisme »
Amine Hamma (chercheur indépendant, Rabat, Maroc), « La structuration du metal au Maroc depuis le milieu des années 90 »
Marie-Christine Bonneau (Univ. d’Angers), « Le metal peut-il changer la ville? Les groupes de musique metal et la revendication urbaine à Jakarta »
Sophie Turbé (Univ. de Lorraine), « Le rôle des pratiques amateurs dans la production des scènes metal locales »
Modérateur : Dominique Sagot-Duvauroux (Univ. d’Angers)
Atelier 2 « Genres et sous genres du metal » (UFR ITBS)
François Oualia (Univ. Lille 3), « Musiques metal : une approche esthétique de la notion de genre »
Clément Bruni (Univ. Rennes 2), « La recherche musicologique sur le metal extrême en France. Bilan et proposition d’une méthode à partir du cas du death metal »
Guillaume Deveney (Univ. Aix-Marseille), « Les expériences du syncrétisme dans la musique metal »
Jean-Marie Carrée et Clément Ferré (Univ. Rennes 2), « Musiciens metal/hardcore et Technologies Numériques de l'Information-Communication : quelles (nouvelles) relations aux publics ? »
Modérateur : Jean Claude Taddei (ESSCA)
15H45 – 16H00 Pause
16H00 – 17H30 Ateliers en parallèle
Atelier 3 « Profils des pratiquants du metal » (UFR ITBS)
Laurent Laffont (Univ. Toulouse 2), « Amateurs de metal, disposition esthétique et légitimité culturelle »
Olivier Florian (EHESS), « Les étudiants amateurs de metal : profil socioculturel »
Thomas Legon (EHESS), « Envisager d'écouter une musique « inenvisageable » ? Le rôle de la prescription et des manières de découvrir dans l’écoute du metal chez les lycéens »
Modérateur : Joël William Guibert (Univ. de Nantes)
Atelier 4 « Etiquetages, normes, déviances » (Faculté de droit, économie, gestion)
Magali Bigey & Stéphane Laurent (Univ. de Franche Comté), « Musique metal, public et réception »
Abderrahim Bourkia (Univ. Casablanca, Maroc), La croisade morale de l’affaire des jeunes « metalleux satanistes » au Maroc
Corentin Charbonnier (Univ. Tours), « Le Hellfest : du culte du festival au « Cult » organisé »
Modérateur : Marc Kaiser (Univ. Paris 8)
VENDREDI 19 DECEMBRE
9H – 9H30 Accueil et café
9H30 – 10H30 Séance plénière 2
Niall Scott (Univ. of Central Lancashire, Grande-Bretagne), « Moments of dark contemplation whilst laughing into the abyss: An irrelevant history of Black Metal Theory »
Silvia Martinez (Univ. Barcelone, Espagne), « Les recherches sur le metal en Espagne »
Modérateur : Emmanuel Parent (Univ. Rennes 2)
11H00 – 12H30 Débat Professionnel (Maison des Projets, place Imbach)
« Le monde professionnel du metal : quelles singularités ? Le cas de la musique live »
En présence de Yoann Le Nevé (Hellfest Productions), Charlie Hurat (Hibooking), Yann Le Baraillec (Festival Motocultor)…
12H30 – 14H30 Pause
14H30 – 15H30 Conférence 2
Deena Weinstein (De Paul University, Chicago, Etats-Unis), « What does it mean to study metal for a sociologist? »
Modérateur : Jedediah Sklower (Univ. Paris 3)
15H45 – 17H45 Ateliers en parallèle
Atelier 5 « Les femmes et la culture metal : faits et représentations » (Faculté de droit, économie, gestion)
Florence Alain (Univ. Paris 1), « Metal et rapport de genre. L’exemple du projet « Girls X » du festival Hellfest »
Frédéric Duhaupas (Univ. Paris 8), «Significations musicales et représentations genrées dans le metal. Le cas du gothic metal»
Julie Culot (Univ. de Liège, Belgique), « Anthropologie des identités de genre dans le « milieu » de la musique metal : l’exemple de la Belgique »
Christophe Guibert (Univ. d’Angers), « Les filles au Hellfest. Socialisation, goûts et usages sociaux »
Modérateur : Gérôme Guibert (Univ. Paris 3)
Atelier 6 « Subjectivités et politiques de l’identité » (UFR ITBS)
Ingrid Plivard (Univ. Catholique de l’Ouest), « Les fans de métal : sentiment d’appartenance et définition de soi »
Alexis Mombelet (Univ. Paris 5 & IRTS), « Le metal : une communauté de goût irriguée par le don »
Mié-Ra Saint-Laurent (Univ Laval à Québec, Canada), « "Ancien folklore québécois" : Le récit phonographique et identitaire du black metal au Québec »
Marc Kaiser (Univ. Paris 8), « Stone Vengeance, Body Count, Unlocking The Truth: métalleux, noirs, et bientôt mainstream? »
Modérateur : Christophe Pirenne (Univ. Louvain-la-Neuve, Belgique)
17H45 – 18H15 Conclusions
18H15 – 20H00 Buffet de clôture et présentation de l’exposition photo
P.CREMIN : www.blackstage-photography.com
C.RAVEL : www.christianravelphotography.com
C.CHARBONNIER : www.facebook.com/throneofthanatos
INSCRIPTION GRATUITE MAIS OBLIGATOIRE
heavymetal.sciencesconf.org
RENSEIGNEMENTS
francemetalstudies@gmail.com