Pourquoi ce contrat est irrespectueux des groupes ?
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CECI ETANT EXPOSE, IL EST CONVENU ET ARRETE CE QUI SUIT :
ARTICLE 1 : OBJET

1. Le présent contrat définit les modalités de collaboration entre le groupe et
l’Association Esprit Rock relatives à l’organisation d’événements.

ARTICLE 2 : OBLIGATIONS DE L’ASSOCIATION

2. a/ L’association mettra à disposition du groupe le lieu de la présentation en ordre de
marche, et un standing propre à recevoir l’événement, y compris le personnel qualifié
nécessaire au bon fonctionnement de celui-ci :
- Un responsable
- Le ou les techniciens nécessaires à la mise en route du matériel
- Le personnel pour l’accueil, la billetterie,
- Le personnel et le stock nécessaire pour le fonctionnement du bar
2. b/ Il est convenu entre les parties que cette mise à disposition n’est pas consentie à
titre exclusif, l’établissement se réserve de pouvoir recevoir toutes clientèles lui convenant.

ARTICLE 3 : OBLIGATIONS DU GROUPE

3. a/ Dans le cadre du présent contrat, le groupe s’engage à faire tous les efforts pour assurer la réussite et le remplissage de la salle dans le cadre du concert.
À ce titre, le groupe assurera l’envoi de tout document publicitaire, la distribution de flyers et l’affichage qu’il estimera nécessaire et suffisant pour la promotion de l’événement correspondant.
3. b/ Le groupe s’engage à vendre un minimum de 10 préventes permettant de couvrir
les frais du spectacle organisé par l’association. Dans le cas contraire le groupe s’engage à compléter le déficit.
3. c/ Le groupe s’engage à ne pas prendre de date dans la région parisienne dans le
mois précédent et suivant le festival.

ARTICLE 4 : INVITATIONS
L’association et le groupe d’un commun accord fixent le nombre d’invitations à 1 pour 5
préventes vendues. Tout invité supplémentaire devra s’acquitter du droit d’entrée.

D’après le contrat pour que les membres d’un groupe puisse obtenir un ticket boisson, ils doivent vendre 20 préventes à 20 euros soit 400 euros !
Le contrat prévoit également une clause de minimum garanti au profit du diffuseur (contrat de coréalisation dit « à l’envers ») : si la quote-part de recettes du diffuseur n’atteint pas le minimum garanti, le producteur s’engage à lui reverser la différence entre le minimum garanti convenu et le pourcentage de recettes lui revenant. » Finalement, ce sont les producteurs (les groupes) qui prennent les risquent financiers et l’organisateur (l’association Esprit Rock) qui retire tous les bénéfices ! Hors, la coréalisation vise à minimiser les risques d’exploitation tout en garantissant au producteur un prix plancher dit minimum garanti. Le producteur, qui supporte les coûts salariaux liés à la diffusion du spectacle, sera le plus souvent avantagé dans cette négociation, le diffuseur ne prenant que peu de risques sur l’accueil d’artistes en développement pour lesquels la diffusion et la lisibilité de leur spectacle demeurent deux priorités.