
Seconde participation au Wacken cette année, après avoir pris part à l'édition 2011 pour la première fois.
L'année dernière, on s'était enfilé un Lyon - Lille (lundi) puis Lille - Hambourg (mardi) pour se poser dans un camping proche le soir et le lendemain, on décollait pour Wacken.
Vu la merde que c'était pour quitter Hambourg (gros bouchons), cette année, on a changé de plan et on est arrivés à Lübeck le dimanche soir.

Pour info, on s'est posés au Campingplatz Lübeck-Schönböcken pour 3 nuits, c'était bien tranquille. Un grand centre commercial (Citti) est à 10 mn à peine et permet d'aller faire le plein de bouffe (et de bières

Pour l'anecdote, on s'est pris un PV, mais pas grand chose à faire vu qu'il faut un compte bancaire en Allemagne pour régler la note (15 EUR pour stationnement sur emplacements réservés), pas de paiement en cash possible.
Autre point d'attention : on avait allégrement pillé le rayon import (bière et autres) et on s'est fait "confisquer" un max de trucs à la caisse, puisque la première question posée en caisse : d'où êtes vous ? Il y a des alcools pour les scandinaves uniquement, une histoire de consigne ou de taxe, le caissier avait un anglais approximatif... Donc, on a dû retourner faire un second plein en évitant ce fameux rayon...
Sinon, Lübeck, ville sympa avec belle architecture (7 églises notamment).

On arrive à Wacken sans encombre vers 11h15 le mercredi. Par contre, gros merdier pour accéder à notre parcelle (zone Y, électrifiée puisque nous sommes accompagnés par des amis qui ont une caravane - nous, on fait ça à la dure sous la tente), puisque visiblement, les pluies des jours précédents ont rendu le terrain difficile à pratiquer. On nous fait aller dans un sens, un gars du staff nous fait signe d'aller plus haut, un autre plus loin nous fait faire demi-tour. Finalement, on revient sur nos pas et on traverse un chemin semi-goudronné au milieu des champs.
L'attente sera longue, puisque des locaux viennent tracter des caravanes pour les emmener sur la zone Y. Ca part bien.

On sera sur notre emplacement à 13h30 (heureusement, par rapport à l'année dernière, les emplacements sont donnés directement à l'entrée de la zone. Peut-être une mesure de dernière minute pour éviter un maximum de circulation sur le terrain).
Les allées intérieures semblent pas trop boueuses et le soleil brille (j'ignore le gros coup sur le pif que je suis en train de ramasser).

On va régler le prix du branchement électrique (99 EUR) et on passe un coup de fil pour notre Metal Mobil WC. Il y en avait 120 à dispo pour tout le fest et j'avais su en choper un difficilement (site mort un max de fois le jour de l'ouverture des réservations).
On me signale une attente entre 2 et 4 heures... Fais chier, quelqu'un va devoir faire le pied de grue. On se scinde en deux groupes et on part les premiers pour aller se faire poser nos bracelets.
Le camp est praticable à pied finalement...

J'ai la nette impression qu'il y a plus de gens d'installés que l'année dernière. Probablement l'effet météo, alors qu'à la dernière minute, l'organisation du fest avait vivement recommandé aux festivaliers de ne pas arriver trop tôt.
Du coup, la queue aux guichets (remise du Full metal bag et pose du bracelet) est assez conséquente mais finalement ça passe vite et le soleil tape.
Pour les chiottes privés, il faudra que je m'y reprenne à 2 fois, pour finalement être livré à 20 h !!
Gros point noir (d'ailleurs, je vais généraliser ça pour le fest en général) pour les non germanophones, ou pour les interlocuteurs à l'anglais très limité, ça dépend dans quel sens on le prend. C'est un peu dommage, même si une majorité de festivaliers est allemande, y'a quand même une part non négligeable d'étrangers, ce serait donc sympa d'avoir des infos en anglais également.
Après je sais pas si on pense aux étrangers au Hellfest où si tout est en français.
Pas de concert prévu ce jour, un grand tour au métal market et au Wackinger village (bonne bouffe à l'horizon : cochon à la broche, patates bien grasses... ) et on se rentre.

Après 10 mn tenues avec DEAD BY APRIL sur la Headbanger stage (écouté vite fait sur Youtube, ça avait pas l'air mal, mais finalement, ce duo chant hurlé/clair m'a vite gavé), je sors du Bullhead City Circus.
Prochains concerts en vue du jour : SEPULTURA + Tambours du Bronx, AMARANTHE (pour meubler) et CHTHONIC.
Arrivé trop tard pour espérer une bonne place pour SEPULTURA, je capitule après 10 mn, impossible de me faufiler sur l'avant de la scène.
Je file donc (très déçu) voir AMARANTHE sous la tente, ne connaissant pas le groupe, j'ai du mal à adhérer. Bien sans plus.

Après les déconvenues du jour, je décide de partir tôt en direction de la W.E.T stage pour aller voir CHTHONIC.
Je connais depuis peu de temps, mais j'avais trouvé ça sympa avec le titre "Quell the Souls in Sing Ling Temple".
Bon show (et la bassiste est mignonne).
Je trouve le sol boueux à certains endroits à l'avant des scènes, alors qu'on est sous une tente. Je vais changer d'opinion dès le lendemain et trouver les conditions de la tente luxueuses.

Vendredi : Je partais pour THE BLACK DAHLIA MURDER à 15h35 et une putain de pluie orageuse s'abat sur nos têtes.
Le terrain était déjà gorgé de flotte avec les conditions météo des jours précédents, plus aucune capacité d'absorption. C'est le chaos, j'arrive au Bulhead City Circus pour m'abriter, mais la sécurité ne laisse plus passer personne, la tente doit être blindée de monde venu se planquer. Résigné, je me cale près d'un stand Beck près de l'écran pour tout de même assister au show, mais la pluie redouble d'intensité. L'écran est baissé et disparaît dans son socle, il n'y a plus que le son.
Je suis dégoûté et trempé jusqu'aux os, mes pieds marinent dans mes pompes, mon portefeuille et tous mes papiers sont imbibés... Je rebrousse chemin vers la tente et je patauge dans la boue, mais au point où j'en suis, je m'en fous.
Arrivé au camp, plus d'électricité. Le staff intervient rapidement mais plein de micro-coupures. J'arrive à sécher mes papiers, billets de banque au sèche-cheveux, je me change complètement, sors les rangers et troque le petit coupe-vent contre la cape de pluie Quechua.

Même topo à l'avant des scènes extérieures.

J'arrive à bien me placer pour OPETH (bien voir implique de faire peu de concerts, c'est chiant mais l'un ne va pas sans l'autre, les temps de déplacement entre les scènes, la sécurité... ça bouffe du temps).

Bon show (on se reprendra une bonne drache sur le dos), 3 morceaux d'Heritage en ouverture et bonne surprise (moi qui m'attendais à un show acoustico-mou-clear vocals), de bons vieux morceaux avec grunts et Deliverance en final. Je suis conquis.

J'ai 1h30 avant le début de DIMMU BORGIR, c'est le minimum pour avoir une bonne place. J'ai la dalle, mais tant pis, j'irai bouffer après.
Et puis, l'avantage de cette météo, c'est qu'on ne crève pas de soif au bout de 10 mn après la dernière gorgée.

Samedi matin, j'émerge tard, trop tard pour aller voir DELAIN à 12h00. Pas envie de courir, surtout avec les conditions de déplacement actuelles (la parcelle Y est située à 20 bonnes minutes de marche des scènes, avec la boue, on peut remettre 10 mn de plus).
Tant pis, c'était pas dans ma liste des immanquables du jour (DARK FUNERAL, DJERV, MACHINE HEAD et si j'ai assez d'énergie WATAIN).
Ici, le public fait la pose en attendant DIMMU.

Bien placé pour le show de DIMMU BORGIR, j'aperçois l'orchestre s'installer à travers le grand rideau et aussi Agnete Kjolsrud venir faire sa petite inspection. J'aurais bien mon Gateways comme il se devait d'être.

Le show débute sans surprise avec Gateways, l'orchestre passe bien en live et ça rend bien mieux que des samples.

Vredesbyrd, Progenies of the Great Apocalypse (les vocaux de Vortex étant pris en charge par un chœur), Mourning Palace entre autres et clôture avec Perfection or Vanity avec une version purement symphonique. Magnifique.

Samedi vers 12h30, les allées intérieures sont bien boueuses.
Pas mal de véhicules ont commencé à partir la veille (certains sont juste sortis du camp et sont revenus à pieds) et le ballet a continué ce jour. Ca n'augure rien de bon.
On se décide à quitter le site après MACHINE HEAD (ou WATAIN selon la forme), je remballe donc la tente entre 2 averses en milieu d'après-midi avant de partir une dernière fois en direction des scènes.

Petite vue sur le camp et le Metal Mobil Toilet, finalement plus que bienvenu, puisque aucune chiotte ne sera vidangée sur le camp à cause de la météo.

Aller aux scènes, c'est physique. La pluie s'est momentanément arrêtée mais le mal est fait...

... ça colle aux pieds, ça glisse, c'est la fête.

J'arrive devant la Party Stage pour DARK FUNERAL 1h15 environ avant le début du show.
L'accès à la scène est compliqué, des flaques énormes, boueuses et profondes obligent à chercher des chemins pas évidents pour éviter de se pourrir les pieds plus qu'ils ne le sont déjà.
Quelques irréductibles sont déjà accoudés aux barrières, mais je n'ai aucun mal à trouver une bonne place bien centrée par rapport à la scène.
Des filles distribuent des goodies Captain Morgan au premier rang...
La fosse se remplie petit à petit et le soleil pointe le bout de son nez.

Le concert était bon, malgré le son un peu brouillon. J'ai eu mon Vobiscum Satanas et Secrets of the Black Arts, donc tout baigne.

Bonne consistance. Mais les rangers résistent, les pieds sont au sec.

Je file ensuite vers le Bullhead city circus pour me placer pour DJERV.
Le sol qui me paraissait collant 2 jours auparavant fait office de tapis rouge maintenant vu la merde dehors.
Je me colle à la Headbanger Stage et me prend le concert de NASUM en pleine gueule (ils jouent à côté sur la W.E.T stage) et j'ai les amplis en pleine poire.
Le grindcore n'est définitivement pas ma tasse de thé, et ça joue fort, trop fort. Malgré mes protections auditives et les mains sur les oreilles, j'en prend pour mon grade.

Vue intérieure de la tente, qui était vraiment gigantesque. Je me demande ce que ça doit donner quand le soleil cogne vraiment. Là, la température était bien comme il faut tout au long du fest.

Le concert débute, visiblement quelques problèmes avec le micro d'Agnete qui semble pas très heureuse.

Les morceaux de l'album éponyme s'enchaînent, le son est plutôt bon et Agnete occupe la scène, heabangue comme une folle.

On est bientôt au bout des 35 mn allouées, ça passe trop vite. Elle annonce qu'elle tournera en France mais pour l'instant pas de date Lyonnaise.

Dernier déplacement vers la True Metal Stage, y'a déjà pas mal de monde pour MACHINE HEAD, et SCORPIONS est en train de jouer. J'arrive à moins de 10 m des barrières et je patiente avec les Allemands en bruit de fond.
On se reprend des trombes d'eau sur la tronche.

MACHINE HEAD déboulera avec 15 mn de retard (SCORPIONS a rallongé), et on se prend I am Hell (Sonata in C) comme intro. Je me fais flinguer les reins par des fans hardcore, ça pousse à fond, bref, c'est physique.
Impossible de rebrousser chemin, c'est un peu too much pour moi. Je glisse un peu sur la gauche et là, je tombe sur des jumpeurs qui finissent de dégueulasser mon bermuda.
Un circle pit se formera juste derrière moi, je profite d'un mouvement de foule pour trouver ma position définitive un peu plus sur la gauche.

Les lights sont bons, des projections sur l'arrière de la scène changent au fur et à mesure des morceaux, un peu de pyro et un son bien clair, chaque instru est à sa place.
Flynn chauffe bien la foule et lâche des fucking à chaque intermède. Je ne compte plus les gobelets de bière largués sur l'auditoire. Les titres du derniers passent bien (notamment ce putain de I am Hell), A thousand lies époque Burn my Eyes et final avec l'écrasant Davidian avec un final ultra lent et lourd. 1er concert de MACHINE HEAD et une sacrée claque.

Vu le nombre d'heures passées debout et la pluie qui est retombée, je fais une croix sur WATAIN avec regrets.
Le retour est épique, ça éclabousse de partout, mais rien à battre...

... j'ai mis le pied droit où il fallait pas en quittant la scène et je me suis enfoncé jusqu'au dessus du genou, donc, un peu de boue de plus ou de moins, ça n'a plus d'importance.
Je n'ai même pas le courage d'aller me doucher. Je mets un sac poubelle sur le tapis de sol de la voiture et on quitte le site sans problème, un peu de patinage mais pas besoin d'aller pousser.
Au final, encore un bon fest malgré les conditions météos exécrables. Je ne suis pas déçu d’avoir rempilé, l’ambiance était toujours aussi bonne et la solidarité de mise pour aider certains conducteurs embourbés.
Au niveau des bémols, le peu d’indications disponibles en anglais (pas mal de flash infos dus aux intempéries, mais je ne comprends pas grand chose à l’allemand), même l’appli Android est en allemand, c’est un peu con.
La sécurité parfois hyper aléatoire : contrôle bâclé sur certains accès aux grosses scènes, et parfois, on vous fouillerait presque le trou du cul (notamment l’accès à la tente géante), du coup, ça n’avance pas et on foire des débuts de concert alors qu’on n’est pas forcément à la bourre.
L’affiche était plutôt satisfaisante, même en l’absence d’un trio de grosses pointures comme l’année dernière (OZZY, JUDAS PRIEST et MOTORHEAD), mais je vais devoir me faire à l’idée qu’un running order perso, même patiemment préparé n’est pas tenable pour de multiples raisons.
Je pense faire une pause pour l’année prochaine et me diriger vers le Metalcamp, et certainement revenir pour les 25 ans, en espérant une affiche spéciale et une météo plus clémente.
En tout cas, pour ceux qui n’y sont jamais allés, je recommande une nouvelle fois.
Enfin, une petite pensée à la famille du métalleux de 22 ans qui y a laissé bêtement la vie, à cause de l'échappement d'un groupe électrogène (intoxication au monoxyde de carbone).