Ca m’ennuie de faire appel à la sempiternelle même référence, mais en matière de hard rock, je n’ai rien entendu d’aussi excitant depuis… AC/DC (bon je triche un peu, parce que Guns and Roses a quand même botté quelques culs à ses débuts).
Le buzz a commencé avec le Hellfest (pas vu pour ma part), et puis le concert au Trabendo s’est retrouvé complet à une vitesse impressionnante, avec l’inflation habituelle des prix des tickets sur e-bay.
Et bien cet engouement est parfaitement justifié. Le concert de ce soir était tout simplement fabuleux, pour tout amateur de décibels, de sueur et de bière.
Airbourne est le genre de groupe qu’il faut impérativement voir à ses débuts pleins de fraîcheur, avant que le business, la lassitude ou la drogue n’en fassent une grosse machine sans âme.
Pendant une heure intense, les Australiens ont joué l’intégralité de Runnin’ Wild, en ajoutant quelques solos de guitare par rapport à l’album. En live, les morceaux prennent une autre dimension, avec un son incroyable. La lead guitare semble surgir de tous côtés, grâce à une enceinte supplémentaire placée judicieusement derrière le public. Et je ne sais pas ce que l’ingé-son a trafiqué, mais la batterie dégage un groove hallucinant qui donne envie de se péter la nuque.
Joel O’Keeffe est le hardeux le plus cool du monde. Entre ses parties de chant et de guitare, il boit du vin rouge, saute partout, frappe des canettes de bière sur sa tête jusqu’à ce qu’elles explosent dans des gerbes de mousse, et fait le tour de la salle au milieu du public, pendant le solo allongé de « cheap wine & cheaper women ».
Après le concert, je suis allé boire un coup dans un bar du coin, où j’ai vu le bassiste chaleureusement initié au pastis par un groupe de métalleux français. Une jeune fille de la bande lui a fait profiter de sa technique du « french kiss ». Qui a dit que les Français ne savent pas accueillir les touristes ?