Non, je ne parle pas du ZUUL FX français. Ni du ZUUL allemand, qui fait death metal et qui a sorti 3 démos (et dont personne n’a entendu parler). Non, là, les cinq ricains dont je vais vous parler, c’est ZÜÜL, avec ce double détail qui fait la différence : le tréma sur les U. Et donc ZÜÜL fait ? Fait du ? Aller, suivez un peu !! Fait du Heavy Metal, éh bien oui, une gommette pour Kevin au fond de la classe près du radiateur (et qui n’a pas enlevé son perfecto, le p’tit con !). D’ailleurs, les trémas prennent une apparence beaucoup plus classe sur la pochette de l’album, puisqu’il s’agit de quatre cranes. D’ailleurs, le logo avec les cranes se fond parfaitement dans la pochette peinte par Brad Moore, montrant une bataille entre divers créatures musclées issues de l’imaginaire Heroic-Fantasy, chère aux groupes du genre. Dernier cliché heavy metal, cet album sort sur le label teuton High Roller Records, spécialiste vynil et maison de beaucoup de groupes heavy, doom ou thrash, toujours traditionnels et/ou old-school.

Donc avant même de fourrer la galette dans la fente de sa chaine, on sait où on met les spartiates. Par contre, vu le revival heavy metal de ces dernières années, la question est, de quelle chapelle est ZÜÜL ? Assez rapidement, on se rend compte que les ricains sont très européens dans leur approche des cavalcades, et il faut chercher du côté de la perfide Albion le père spirituel du groupe, j’ai nommé ANGEL WITCH. On retrouve dans ZÜÜL la même approche que la bande de Kevin Heybourne, à savoir une musique toujours très lourde, avec un vrai sens des mélodies et du riff qui tue, sans oublier des cavalcades épiques. Avec sa grosse production, les guitares sont tranchantes, les parties acoustiques cristallines, et la basse ronfle plus que moi après un tonneau de Chouffe.

ZÜÜL maitrise le riff qui tue, et arrive à pondre des tubes, le plus entêtant étant placé en premier (Show No Mercy). Parfois, le chant et les lignes de chant cassent un peu l’efficacité des titres, Smoldering Nights en tête, avec son refrain ultra long qu’on regarde passer, alors que ce salopard prend son temps. C’est d’autant plus dommage que ce titre a des riffs foutrement efficaces à revendre, mais qui tournent trop. C’est d’ailleurs un reproche assez global qu’on peut faire à cet album. Les titres gagneraient certainement en efficacité et en degré de claque-dans-la-gueule en étant plus court et plus rentre-dedans.

Mais ce reproche n’est pas valable pour tous les morceaux, comme Heavy Lover qui est bien « straight to the point », comme j’aime. Au final, si l’album ne dure que 44 minutes, avec 5/6 minutes en moins, je me serais un poil moins ennuyé. Mais pas de quoi crier au loup, on tient un excellent album de NWOBHM à l’ancienne, joué en 2012 et avec une grosse prod bien efficace. De quoi faire pousser le poil sur les torses des garçons et gonfler les tétés des filles ! Un album en tout cas qui donne envie d’aller sur la route pour aller voir les ricains et faire la fêtes avec eux, avec pleins de décibels et de houblon dedans !


Rédigé par : Skay | 14/20 | Nb de lectures : 12697