Admiratifs des prestations de Rick avec Yes, beaucoup moins nombreux furent ceux qui l’adulèrent en solo. Une discographie incommensurable et très inégale, des shows extravagants, (ses costumes, mes aïeux !) le keyboardiste britannique ne nous aura rien épargné. Pas même un fils claviériste ! Car on a tout à craindre de voir la descendance suivre les mêmes traces et nous offrir sa vision « pompière » et obsolète de la musique fondée sur l’utilisation outrancière des claviers.
Ce 8e album peut-il malgré tout transcender tous les clichés attachés à son essence ? Oui et non.
Oui si vous êtes un inconditionnel du bonhomme et particulièrement de sa co-participation avec Clive Nolan (Jabberwokky et Hounds Of Baskerville), Steve Howe, Lucassen ou Tony Levin. Oui encore si vous aimez la coloration néo prog donnée à l’album. Style Arena (plutôt bien vu) ou Landmarq (moins bon).
Non si vous considérez comme moi que l’apport du chant ou la standardisation pop du format de certains titres n’amènent rien à l’affaire. Personnellement, je ne trouve pas grand chose d’extraordinaire dans ce que propose O.Wakeman. Si je suis capable d’écouter en boucle le dernier disque des Death Cab, je n’en dirais pas autant de toute cette kyrielle d’albums faciles qui tombent tous les mois des tiroirs des labels de progressif.
Tout est fait pour plaire à l’auditeur, ah ça oui ; excellents musiciens, même si je trouve que parfois ils surjouent un peu, bonne prod, etc.. Pourtant l’objectif n’est pas atteint par manque de personnalité. Là, pour le coup, il n’y a que les fans absolus pour se réjouir d’une telle sortie (2005). Le chiens ne font pas des chats. Je sais, c’est téléphoné mais le fils imite trop souvent le père dans ce qu’il a de plus médiocre. Qu’il est difficile de se faire un nom quand l’héritage est aussi lourd à porter !


Rédigé par : Karadok | 10/20 | Nb de lectures : 12560