Je ne vais pas vous mentir, avant de recevoir cette galette, je n'avais jamais entendu la moindre note d'un album de OCEAN CHIEF ni même je pense vraiment entendu parler de ce groupe. Un rapide coup d’œil à leur page Metal Archives m'apprend qu'ils sont suédois, qu'ils nous arrivent de Mjölby. Le groupe existe depuis 2001 et ce "Universums härd" est son quatrième album (le cinquième d'après la promo sheet fournie par le label qui doit être en désaccord avec Metal Archives sur le statut d'album ou de démo de "Oden" sorti en 2003) après "Tor" sorti en 2006, "Den förste" sortie n 2009 et "Sten", sorti en 2013 déjà chez I Hate Records.

"Universums härd", que l'on traduira en bon français bien de chez nous par "le cœur de l'univers" nous invite à un voyage cosmique dans le grand vide de l'espace et le temps, à travers les millénaires, jusqu'aux origines de notre univers et de la création de tout. Les titres et les paroles étant en suédois dans le texte, je ferai donc confiance à cette même promo sheet que -une fois n'est pas coutume- j'ai parcouru afin d'en apprendre un peu plus sur ce groupe.

La première remarque qui vient à l'esprit concernant cet album est sa relative brièveté. Là où les précédents s'étiraient généralement sur plus d'une heure, ce "Universums härd" se limite aux 42 minutes, durée idéale pour tenir sur un vinyle. Exit aussi les trois ou quatre plages des albums précédents, celui-ci on compte pas moins de sept. Pas besoin alors d'avoir fait math sup' pour comprendre que les morceaux sont désormais beaucoup plus courts. Fini les titres de "Sten" qui s'étiraient tous au-delà du quart d'heure, voire même au delà des vingt minutes. Les titres de la cuvée 2014 ne dépassent pas les dix minutes, hormis le titre éponyme qui ouvre l'album et culmine à 10:18. Les autres titres tournent autour des huit minutes pour deux d'entre eux et les autres, généralement instrumentaux sont très courts, trois minutes en moyenne. Mine de rien, voilà déjà qui change considérablement la donne. L'album en devient alors tout de même plus accessible et plus digeste.

Plus accessible, tout est relatif, on évolue tout de même encore dans un doom/sludge des plus pachydermiques qui ne manquera pas de titiller les neurones des amateurs de YOB, CONAN et autres UFOMAMMUT. Les deux premiers morceaux, les plus longs, sont sans doute les plus difficiles a appréhender mais leurs structures ne sont pas si alambiqués que ça voire même un peu répétitives. "Färden" le troisième titre est un instrumental qui tourne autour d'un thème qui évolue lentement en circonvolutions psychédéliques mais qui malheureusement se termine beaucoup trop vite. Il en va de même avec "Urtidet" (et ses faux airs de "Astronomy Domine" titre de PINK FLOYD popularisé chez les metalleux par la reprise qu'en a fait VOIVOD) et "Frihet", les deux titres suivants qui se terminent eux aussi bien trop vite.

Au final je ne sais trop que penser de cet album. Il n'est pas désagréable à écouter, contient quelques bons passages et réussit passablement la mission qui est sienne, à savoir vous emmener dans un voyage cosmique mais qui dit voyage dit étapes et c'est là que le bas blesse, on a du mal à comprendre les différentes étapes de ce voyage. Elles n'ont pas vraiment d'unité, de fil rouge et on termine toujours immanquablement ce voyage en restant sur sa faim. Le sludge du chef Océan, c'est de la grosse plâtrée de ragoût qui tient bien au corps, pas de la cuisine raffinée en toute petite portion...




Rédigé par : Sheb | 13/20 | Nb de lectures : 11229