LOFOFORA - L'épreuve du Concert (At(h)ome) - 05/01/2016 @ 07h32
J'ai l'impression que je commence toujours mes chroniques concernant LOFOFORA de la même manière : en parlant de la première fois où je les ai vu en live à Carmaux en 1995 ! A l'époque, on parlait de fusion, porter des baggys n'était pas encore à la mode et si le mélange des genres commençait à avoir un succès certain, il n'en était pas encore au niveau qu'atteindrait le néo quelques années plus tard... en bref, l'époque était bénie pour ceux qui aimaient que les genres se mélangent.
J'ai vu LOFOFORA en live à divers moments "clé" de sa carrière : pour la tournée du premier album, pour "Dur comme fer", "Le fond et la forme", "Mémoire de singes", et lors de leurs dernier passage au Hellfest 2015. Aujourd’hui on parle de deux concerts captés en 2015, le 10 et 11 avril à La cave à Musique à Mâcon et « La Vapeur » à Dijon.
Si on remarque souvent les différences énergétiques qui peuvent exister entre les tout débuts du groupe (où en général ils sont les plus performants) et quand ils commencent à tirer la langue, on parle assez peu de l'évolution sonore des shows d'un groupe. Dans le cas de LOFOFORA par exemple, c'est particulièrement manifeste car entre les changements de line up, les écarts stylistiques entre les albums et les aspirations artistiques des musiciens, on pouvait tout aussi bien selon l’époque se trouver avec un lofo plus punk, metal, stoner ou rock n'roll. Bien sûr, le groupe a toujours été un peu au carrefour de plusieurs écoles, mais suivant à l'époque où vous avez pu les voir vous avez pu avoir une balance qui penchait plus ou moins dans ces directions là.

Quoi qu'il en soit, après un quart de siècle sur les routes de France et de Navarre, on peut en conclure que LOFOFORA a su rapidement trouver un public, le fidéliser et le renouveler ensuite pour continuer à arpenter le bitume. Et si vous ne connaissez pas les déflagrations soniques du combo, ce petit live devrait vous permettre de vous faire une idée sur les capacités du groupe quand ils mettent le feu au canon.
"L'épreuve du live" est un disque au son râpeux, aux contours coupants et à la texture aussi urticante qu'une plante toxique. Assez à l'image du groupe à l'heure actuelle, ce concert est sans faux semblant, avec ses qualités et ses défauts mais sans rafistolages sonores (en tout cas, cela n'a pas l'air). Plein d'une énergie débordante, LOFOFORA fait évidement partie de ces groupes à l'héritage plus punk que progressif où la force de frappe ne doit pas être atténuée par de trop prégnantes précautions techniques qui font perdre aux chansons "live" l'éventuel "petit plus" qu'elles doivent avoir par rapport au studio. Si il est clair que LOFO n’est plus un groupe de jeunes, il n’en est pas pour autant un groupe fatigué. Le Reuno à la voix plus grave et plus rocailleuse qu’il y a quelques années mais on reconnait encore son timbre caractéristique et ses punchlines lyricales. La guitare de Daniel quand à elle hurle comme une hyène, elle est coupante, abrasive voire même stridente par moments. C’est à la fois précis tout en étant un peu brouillon, comme si la bête échappait au contrôle de ses géniteurs par moments. Une fois encore, le coté punk du groupe s’en trouve renforcé et l'énergie passe au premier plan de ce live fumeux et chauffé à blanc.

La set list fait une grosse part aux morceaux de « L'épreuve du contraire » ("Notre terre", "L'innocence", "Le malheur des autres", "Double A", "Contre les murs", "La Tsarine", "Pyromane", "Trompe la mort") quand les autres albums sont largement moins bien servis, mais au moins en qualité presque égale. Deux de « Lofofora » ("l'œuf" et "Justice pour tous"), deux du « Le fond et la forme » ("Autopilote" et le titre éponyme), Un de "Mémoire de Singes" ("Mémoire de Singes") un de « Double » ("Viscéral"), deux de « Monstre ordinaire » ("Elixir", « Utopiste ») et une reprise de PARABELLUM "Îlot d'Amsterdam" précédée comme il se doit d'un émouvant hommage de Reuno à Papa Schultz. Bref ça tape et ça fume sec comme dans tout bon concert de LOFO qui se respecte. « Une seule race pour plusieurs couleurs… ». Des mots qui ont encore tous leurs sens aujourd’hui… peut être plus qu'à l'époque d'ailleurs.




Rédigé par : Pamalach | Lofofolive/ | Nb de lectures : 9052




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Commentaire
CromCruach
Membre enregistré
Posté le: 05/01/2016 à 13h27 - (119081)
Bon live mais son de gratte faiblard.



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