14 octobre 2014 au Glaz'Art, Paris

Les concerts le mardi, c'est le mal en général, ça te défonce pour le reste de la semaine et tu n'arrives en général pas à t'en remettre. Mais bon, le dernier IN SOLITUDE est tellement bien que c'est motivé que je me dirige au Glaz'Art, porte de la Villette, pour une bonne petite soirée.

L'entrée se fait ce soir par la Plage, le Biergarten de la salle. Au programme, Happy Hour (argh, je suis arrivé trop tard), food truck proposant burger, et ambiance à la détente, en mode on discute avec les copains. C'est qu'on oublierait presque que le concert à commencé avec DANIEL BAY. Seul sur scène avec sa guitare acoustique, le Suédois nous fait profiter de son répertoire, un folk un brin désabusé. Pas désagréable, mais bizarre pour commencer la soirée. L'auditoire est très (très) dépouillé, on devait être une quinzaine quand je suis arrivé au milieu du set. Le public va se garnir doucement, mais pas tant que ça (on a dû être maximum une trentaine vers la fin). Le garçon semble un peu stressé, il en perd son médiator à un moment, ce qui est un peu délicat quand on est seul sur scène. L'accueil est néanmoins chaleureux, mais je pense que ça aurait été plus sympa qu'il joue sur la Plage, en mode détente, que dans la salle, où c'est tout de suite plus cérémonieux.



Vient ensuite BEASTMILK. Ayant entendu tout et son contraire sur le groupe, j'ai fait exprès de ne rien écouter pour découvrir sur scène. Le groupe a notamment Kvhost (ex-CODE,…) au chant, mais joue un post-punk/goth assez efficace en live. Je précise efficace en live, car je trouve que musicalement, le groupe n'apporte rien et les morceaux sont assez basiques. Mais tout sur passe sur scène, avec le frontman qui est à fond et joue avec l'audience, demandant notamment au public si les français aiment tous le surf, car le titre suivi n'est pas à propos du surf. Le bassiste se donne également beaucoup, headbangant comme un sourd. Le public, composé principalement de metalleux, est majoritairement à fond derrière le groupe. Je ne pensais pas que ce dernier ait des fans aussi fidèles. Bref, si je suis resté de marbre, la prestation était au rendez-vous et le public a rendu hommage au groupe.



Ecrire ce concert m'a permis enfin de mettre un nom sur l'intro d'IN SOLITUDE. Il s'agit d'un titre de la sœur Irene O'Connor datant de 1976. La version originale est assez flippante. Bref, le groupe monte donc sur scène avec cette intro qu'ils se sont appropriés depuis quelques temps déjà. Ce soir, la part du lion est faite au dernier album, Sister, mais pas que. En effet, quelques anciens morceaux, dont l'excellent Witches Sabbath, assez rapidement joué, ou le très bon To Her Darkness. Le reste, c'est principalement du Sister, avec le morceau-titre, bien sûr, mais aussi Lavender, Death Knows Where ou Horses in the Ground pour ne citer que ceux là. On a également droit à la reprise du groupe goth CORTEX, Jesus I Betong. Si le groupe s'est assagi sur album, sur scène, les Suédois ont gardé de leur fougue heavy metal, en particulier le bassiste et le chanteur qui ne tiennent pas en place. Pelle Åhman va même jusqu'à massacrer un des bouquets de fleurs qui ornait les baffles sur les côtés de la scène. Malheureusement, l'excellente prestation du groupe est grevée par l'ingé son qui a oublié de mettre au bon niveau les guitares, reléguées à l'arrière plan. Erreur d'autant plus regrettable quand la distorsion est enclenchée et que le groupe envoie un peu. Heureusement pendant les passages clairs, le souci saute moins aux oreilles. Autre petit bémol, le concert se termine un peu trop rapidement, mais ça, c'est un autre problème.






Malgré une assistance assez dépouillée, l'ambiance était bonne ce soir, et on a assisté à des bons concerts, même si seul le dernier m'a vraiment captivé. Les groupes étaient néanmoins au taquet, tout comme le public qui a fait oublier la grande partie vide de la salle. Encore une fois, les absents ont eu tort…