- # 3615 MYLIFE AU ..::JU::.. DE FEST # par ..::JU::.. - 3914 lectures
Même si rien n'est jamais parfait, même si tout dépend de la façon dont on voit le verre à moitié rempli, cette édition 2014 du HELLFEST était tout de même proche de la perfection.
Des anicroches, des déceptions, des moments de fatigue.
Des broutilles par rapport au bonheur procuré et à l'éclate totale...
Récit d'un HELLFEST 2014 qui restera dans ma mémoire...
C'est le plaisir et la jouissance qui me servent de guide au quotidien, et qui m'ont guidé tout au long de ce Hellfest. Ce plaisir est incontestablement l'élément prédominant de mon Hellfest.
Un plaisir tout autant musical qu'humain, l'un ne pouvant aller sans l'autre dans un périple "Au bout de l'Enfer".
Ce Hellfest 2014 restera sans doute longtemps gravé dans ma mémoire comme une édition particulièrement réussie et surtout totalement jouissive. Les bémols, comme souvent, étant éclipsés par cette avalanche de plaisir.
Le HELLFEST, cuvée 2014, c'est de la musique, du Metal et du Hard Rock sous toutes ses formes.
Mais, pas que. Petit tour d'horizon de tout ce qui m'a plu, marqué, scotché ou blasé, durant ce Hellfest 2014.
LA MUSIQUE
Globalement : excellent. Des concerts plaisants voire jouissifs, là où j'espérais des choses cool. Quelques déceptions, là où je n'attendais pas grand-chose - ce qui atténue la teneur de la déception. Et un plaisir constant.
Le choix parmi les 160 concerts, les cas de conscience impossibles à résoudre ("merde, Hatebreed ou Clutch ?"), les immanquables : une approche classique en festival, heureusement ou malheureusement.
Avec du recul, je m'aperçois que j'ai eu une tribulation plutôt éclectique entre toutes les scènes (excepté la Valley, ce que je savais déjà à l'avance).
Une constante, cependant : les jeux de lumières ont été parfaits (mis à part 1 ou 2 exagération de stroboscope sous l'Altar....). Variés et super pro, ils ont globalement apporté beaucoup de cachet aux concerts, essentiellement pour tous les groupes jouant après 21h, mais pas uniquement... C'est vachement appréciable d'avoir un éventail visuel large et varié, et ils ont globalement tous été utilisés et adaptés avec réussite aux groupes (de mon point de vue...).
Aperçu de tous les concerts vu durant ces 3 jours de folie, par ordre de passage.
Mainstages, "Stars et Paillettes" Le Vendredi : TOXIC HOLOCAUST : ça arrache en live ! Rapide et précis, un bon moment, mais sans être exceptionnel ROB ZOMBIE : J'attendais de revoir ce groupe avec impatience, et j'ai été sacrément déçu.... Le style du groupe se prête vachement bien au live, mais j'ai trouvé le concert poussif et sans énergie (autre que celle musicale). Un peu comme si les types s'emmerdaient et faisaient juste leur taf, sans feeling, sans âme.... Déçu ! SEPULTURA : Vu qu'une partie (pour cause de KYLESA), et agréablement surpris ! Derrick a la caisse, et est vraiment un frontman énergique et motivé. Le groupe envoie du lourd sur scène, c'est à la fois carré, puissant et plein d'énergie qui donne envie de sauter sur place. J'irai les revoir avec plaisir. IRON MAIDEN : Raté la 1ère demi-heure. Un show vraiment sympa comme tout ! Ils n'ont pas volé leur position en tête d'affiche... Même sans connaître le dernier album, j'ai pris vraiment du plaisir durant ce concert, en grande partie car IRON MAIDEN a interprété un paquet de vieux tubes, pour mon plus grand plaisir ! Comme beaucoup de metalleux (fans du groupe exceptés), j'en suis resté aux classiques, et à tout ce qui gravite entre 1981 et 1989 à peu de choses près. Et c'est peu dire que je fus heureux ce soir-là, car IRON MAIDEN l'a joué assez classique, balançant la plupart de ses hits à des metalleux euphoriques. Les musiciens accusent le coup de l'âge, mais gardent une maîtrise technique incroyable. Bruce est vraiment un meneur sur scène, et s'amuse et se déguise tout en faisant honneur aux hymnes du groupe. Les décors, les immenses backdrop changeant à chaque chanson, les flammes et les figurines géantes d'Eddie sortant de scène... Tout y était (certes dans une version sans doute moins impressionnante qu'à un concert classique du groupe), et ce fut pour moi vraiment un plaisir de les voir !
Le Samedi OF MICE AND MEN : MetalCore moderne à l'américaine. Bien, grosse patate, mais pas plus convaincu que ça... LEZ ZEPPELIN : Beurg... Attractif sur le papier, ce groupe hommage à LED ZEP ne possède absolument aucun feeling, aucune âme, aucune valeur ajoutée. Ultra décevant, tant les reprises sonnaient creuses ! Et ce n'est pas la plastique intéressante des nanas qui me fera changer d'avis.. EXTREME : Attendu depuis longtemps, ils ont honoré le public de leur grande classe ! Sobres mais ultra efficaces, EXTREME nous a sorti un superbe concert, captivant et réussi. Le feeling était présent, le public aussi, et Nuno Bettencourt nous a régalés de sa maîtrise instrumentale incroyable. Un vrai bonheur, c'était simplement l'un des meilleurs concerts de la journée ! DAGOBA : Pas forcément super fan sur album, j'aime beaucoup le groupe en live, qui dégage une énergie folle; et ce fut encore le cas au Hellfest, avec une foule immense et une ambiance survoltée ! L'équivalent de WALLS OF JERICHO (en terme de furie dans le pit) transposée sur la mainstage, un son gras et puissant, et un Wall of Death mémorable !! Chouette concert des Français, qui assurent et assument sans problème la comparaison avec les grosses locomotives américaines. HATEBREED : Un cran au-dessus de Dagoba en intensité et en popularité, pour un résultat aussi plaisant. Quand HATEBREED est en forme sur scène, c'est bagarre et pogo garantis. Et la bande à Jamey était en forme ! Un excellent concert, débordant d'énergie et de folie, là encore avec une fosse bouillante et des tubes à la pelle. Excellent ! DEEP PURPLE : MA surprise de ce Hellfest ! Pas plus fan que ça, je n'attendais absolument rien de cette prestation, un sandwich à la main, posé dans l'herbe en galante et agréable compagnie après un tour de grande roue ; et j'ai vraiment beaucoup aimé ce concert ! Ian Gillian était vraiment à la rue, il semblait épuisé et pas plus concerné que ça par le concert. En revanche, les zicos étaient eux nettement plus impliqués; et la prestation du groupe était emplie d'un feeling authentique, d'un style de jeu et d'une ambiance qui fleurait bon les années 70, rendant ce concert étrangement captivant. Je ne saurais dire au final si le groupe était vraiment bon ce soir-là, manquant de référentiel, mais j'ai beaucoup aimé cet interlude 'nostalgique' ambiancé. AEROSMITH : Ne les ayant jamais vu, et étant donné l'âge avancé des gonziers, cette présence au Hellfest était pour moi l'unique opportunité de voir ce groupe mythique (je ne suis pas non plus fan au point de claquer 100€ dans une place pour les voir...).
Et ma mauvaise langue, toute affutée, est gentiment rentrée dire bonjour à ses copines les molaires, devant le super show de Mister Joe "Brown Sugar" Perry et son inséparable Steven "Coc'" Tyler. Un show à l'américaine, bardé d'effets, et ultra efficace.
C'était sans doute ma seule occasion de voir AEROSMITH en chair et en drogue, donc j'ai saisi l'occasion. Malgré le temps qui passe et les ravages de la tisane eucalyptus sur les organismes, les 5 Ricains étaient à peu près en forme. Lights ultra présentes, énergie, des hits et des titres plus récents, le tout avec une réelle énergie : Du pur Rock 'N Roll comme Aerosmith le fait si bien..!! J'aurais préféré un concert essentiellement axé sur la période "73->93", mais bon, on ne peut pas tout avoir..
Et quel panard de voir le regard ténébeuh de Steven, tout de poudre paré, en train de jouer "Dream On" au piano avec Perry debout sur la queue du piano... Un chouette moment. AVENGED SEVENFOLD : J'ai même pas tenu 2 morceaux, en me forçant à rester (en attendant CARCASS). C'est horriblement plat et sans intérêt. Même les explosions et les flammes n'ont pas réussi à me faire rester, c'est dire...
Le Dimanche LOFOFORA : valeur sûre du Metal, Lofo est une bête de scène, un groupe explosif et super plaisant en live. Et ces 30 petites minutes bien trop courtes m'ont, une fois de plus, conforté dans cette impression. Débuter un concert avec l'enchaînement "L'œuf / Justice pour tous / Les gens", est déjà une excellente façon de se mettre le public dans la poche. Mais le groupe en a aussi, et surtout, profité pour jouer 3 nouveaux morceaux, qui figureront sur le nouvel album de LOFO, "Pornolitique", dont la sortie aura lieu en septembre. Et cet opus s'annonce franchement prometteur, tant ces nouveaux titres étaient percutants et intéressants. Un chouette moment, comme toujours avec LOFO ! CROWBAR : Tenu 2 morceaux. Mou, chiant. Je préfère largement Kirk avec DOWN, là je n'accroche pas du tout, ça manque quand même d'énergie... ALTER BRIDGE : Un bon groupe, carré, pro, des titres Rock/Matal simples et efficaces, un chant posé et intéressant... Mais je me suis vraiment fait chier. Je n'accroche pas du tout (alors que CREED me plaît déjà plus...). Je zappe en cours de set, direction l'Extrem Market. ANNIHILATOR : Pow, c'te torgnole ! Annihilator, ou l'assurance de passer 50 minutes ultra dynamiques et headbanguantes ! Je n'avais jamais vu le groupe en live, c'est désormais chose faite, et j'en suis vraiment heureux ! Le Thrash des Canadiens est vraiment un style qui prend tout son sens en concert ; l'intensité, l'énergie et le groove sont considérablement renforcés, et le résultat est explosif, et excellent. Des tubes, du headbangue, des riffs qui restent en tête, une présence scénique du duo "Waters/Padden" qui porte le groupe : un vrai plaisir ! BEHEMOTH : Agréablement surpris ! Posé sur le côté droit de la scène, près des fans de Soundgarden qui regardaient d'un drôle d'air ce spectacle, j'ai finalement pris un vrai plaisir à voir ce show. Car oui, c'est un vrai show que les Polonais nous ont proposé, avec un Nergal requinqué et impliqué comme jamais. Les déguisements et décorum étaient de sortie, et ont participé à poser une ambiance. La foule était plutôt nombreuse, la fosse ultra motivée. Et le groupe m'a vraiment convaincu. Leur Black/Death/Moderne, à double tranchant sur album, est nettement plus efficace et puissant en live. Le son était carré, les musiciens également, et cette petite heure est passée à toute vitesse tant je me suis laissé captiver par ce chouette concert. Pas diabolique pour un sou, mais diaboliquement sympa. EMPEROR : Je n'ai assisté qu'à une moitié de show. Bien, plaisant, mais sans plus pour ma part... Contrairement à Behemoth plus tôt, je n'ai pas réussi à me laisser imprégner et envahir par la prestation du groupe... Une demi-heure plaisante tout de même, et rien à redire sur la prestation très pro du groupe et de l'excellent Ihnshan. BLACK SABBATH : Arf... Quelle tristesse... Voir un mythe pareil dans un état pareil... Je suis arrivé en milieu de concert (SOILWORK oblige), mais la vision de ce pauvre Ozzy tout ratatiné et agrippé à son micro m'a fait piètre impression... Entendre ces hits intemporels devant autant de monde, sous la douce nuit d'été, est forcément un truc à vivre, tant pour l'ambiance et la nostalgie que pour la puissance de ces morceaux et le line-up de rêve. Mais l'absence totale de prestance scénique des membres, couplée à cette blague humaine qui tentait de chanter, ont eu raison de ma motivation... Déçu, c'est peu dire : un mythe s'écroule en ce qui me concerne.
Altar/Temple, "Entre Blast et Growls"
Le Vendredi WEEKEND NACHOS : ou comment bien commencer le Hellfest ! Vendredi, 11h, au taquet pour se trémousser au son de ce Grind/HxC/Powerviolence à la fois violent et lourd. Une énergie décuplée sur scène, des gaillards heureux d'être là : un chouette concert ! A revoir dans une plus petite salle ou dans un squat... KRONOS : J'adore vraiment ce groupe, et je gardais un souvenir incroyable de leur concert en 2006 (lors de la mémorable tournée avec BENIGHTED et GOROD). Il s'en est passé des choses pour KRONOS, depuis ; et c'est avec appréhension que j'attendais ce concert. Les hits du groupe sont toujours aussi jouissifs et excellents, leur Death bien personnel, à la fois radicalement violent et technique est une machine à détruire. Mais, je trouve que ça manque de feeling, d'âme. Alors que je perçois totalement ces attributs sur album. Peut-être est-ce le fait de jouer dans ce contexte, peut-être est-ce en partie dû à leur nouveau chanteur (Triv, ex-Diluvian), qui ne possède pas le même charisme que Kristof... Il n'empêche que ce fut tout de même un putain de bon moment, avec des titres piochés dans "The Hellenic Terror" et "Colossal Titan Strife.
BLOCKHEADS : Une valeur sûre, un groupe incontournable et explosif ! Voir du pur GrindCore viscéral et authentique, devant plusieurs milliers de personnes, ça fait quelque chose quand même... Mais pour les avoir vu dans des "salles" ou squats plus petits et intimes, je crois que je préfère cela. Le Grind en festival est toujours un peu particulier, même si le son était très bon et le groupe au taquet ! Alors je pars voir du NASTY pour rester dans un truc belliqueux... DESTROYER 666 : Bonne prestation des Australiens ! Leurs Black/Thrash/Death passe super bien en live, l'énergie et la violence s'agencent et s'associent super bien aux ligne de grattes mélodieuses. Un bon moment, tout juste pénalisé par un son un peu trop grésillant et déséquilibré. HAIL OF BUILLETS : Vu qu'une moitié de concert. Pas super convaincu par ce Death Metal, que j'ai trouvé un peu trop mou, trop mid-tempo. Exécution carrée et très pro, des passages sympas, mais je préfère nettement HOUWITSER ou BOLT THROWER, dans lesquels je retrouve bien plus de hargne... ENSLAVED : Ayant écouté ce groupe plus jeune, que j'avais alors découvert avec "Vikingligr veldi", et bien que sachant que le groupe avait radicalement évolué, je me faisais une joie de les voir enfin en vrai. Et ce fut une sacré déception... Dire que le groupe a fait évoluer son Viking/Black est un euphémisme, Enslaved n'a plus rien de black maintenant ; ce qui, dans l'absolu, ne me gène pas. Musicalement, les Norvégiens œuvrent dans un style progressif et ambiancé, plutôt posé et calme, tout juste ponctué de quelques explosions rageuses. Je pense que la découverte et l'appropriation des albums, chez soi, doit être agréable. Mais en concert, c'est d'un chiant... Mou, mou, mou, sans feeling, sans accroche, sans énergie... Je me suis presque endormi. En fait, je trouve que leur style ne se prête pas du tout au live (même si, c'est sûr, aller voir Enslaved sans connaître leurs derniers albums n'aide pas). Bref, quitte à pioncer, autant faire quelques mètres de plus et aller voir ELECTRIC WIZARD...
Le Samedi : BENIGHTED : Classique, mais toujours aussi efficace ! Les "Frenchies" ont tout atomisé, retournant la Altar devant une foule déjà bien garnie pour un samedi à 12h. Un concert compact, explosif, et surtout terriblement généreux. Les membres du groupe se donnent à fond, Julien harangue et alpague comme personne, et le Brutal Death de BENIGHTED, de par sa composante groovy, est irrémédiablement taillée pour le live. Simple, mais tellement efficace ! Très chouette pour bien commencer la journée. SUPURATION : agréablement surpris ! Pas fan du groupe (pardon, Sheb...), j'ai bien aimé cette grosse demi-heure. Le son était plutôt bien équilibré, et puissant (bémol aux grattes uniquement) ; le style de SUP est à la fois frontal et progressif, et cet agencement bien particulier permet de capter l'attention en concert. Bien aidé, également, par le chant profond et rauque. Un bon moment pour le non-fan que je suis (ce qui est plutôt bon signe). INCANTATION : Vu qu'une partie du concert. Pas ma came. Je n'ai pas ressenti d'atmosphère opaque et pesante, telle qu'on peut se la prendre en pleine tronche à l'écoute de leurs albums. Les 15 minutes que j'ai vu d'INCANTATION étaient chiantes, sans atmosphère, linéaires, et (il est vrai) gâchées par un son vraiment moyen. Bref, autant aller boire des canons... GORGUTS : Contrairement à INCANTATION, je ne m'attendais pas à grand-chose pour ce concert des Canadiens, pensant que le groupe n'allait jouer que son dernier opus... Et, contrairement aux mêmes Incantation, j'ai été complètement scotché par la prestation des cousins ! Excellent concert de GORGUTS, qui a aligné les "hits" de leurs différents albums dans une ambiance de fou et avec une puissance terrifiante. Je ne sais même plus si le groupe a joué des titres récents, tant j'ai pris mon pied à entendre en live (et avec un super son bien puissant) les morceaux plus anciens. Leur Death Technique, pas spécialement facile d'accroche, a pris une toute autre dimension en live, à la fois super carré et super passionné. Super concert ! BRUTAL TRUTH : Impossible de les rater, puisque le groupe va prochainement tirer sa révérence... Peu convaincu par leurs derniers albums, je ne rate jamais une occasion de les voir sur scène, car c'est bien souvent le pied total. Et au Hellfest, même topo : un concert explosif, rageur et vachement plaisant. Une foule bien présente, une fosse bouillante (RIP mon APN), un Grind très personnel et malgré tout très efficace qui se prête vachement bien au live. Légèrement moins convaincant que dans des salles plus petites (le syndrome du "Grind en festival" ?), mais bien cool tout de même. CARCASS : C'te baffe, putain ! Là encore, pas super super fan du dernier album, j'ai été totalement scotché par la prestation des Anglais. Qu'il est loin le temps de leur reformation ha$ard€use... CARCASS a retrouvé de sa superbe, et a confirmé en live toutes les critiques positives émises à la sortie de "Surgical Steel". Le groupe était super carré, pro, impliqué et visiblement content d'être là. Mais surtout, ils ont mis toutes leurs tripes dans leur concert, et chaque hymne joué vibrait d'une énergie ultra communicative. Le son était plutôt bon, quoique très légèrement grésillant. Le public était chaud bouillant. Le groupe a enchaîné les classiques et les tubes de toutes ses périodes stylistiques. Bref, un super concert, l'un des meilleurs en fait sur ces 3 jours !
Le Dimanche : CARNAL LUST : Vu quelques titres uniquement. Agréable pour bien démarrer la journée, le Death metal des Franciliens est plutôt groovy et efficace. A revoir dans une petite salle, je pense que ça passe mieux... ULCERATE : Pas super super fan du groupe, j'ai tout de même bien aimé leur prestation, mais sans plus... Perturbé par un son pas super équilibré, j'ai franchement eu du mal à m'imprégner des morceaux et du style du groupe (pas super accrocheur, faut dire). Un concert en demi-teinte, sur ce que j'ai vu. REPULSION : Les papys font de la résistance, et ils le font très bien ! Superbe énergie, un grindcore old-school très groovy, chouette comme tout. Avec le recul, j'aurais dû zapper totalement TAGADA pour venir voir ce concert en entier, car c'était bien cool. THE BLACK DAHLIA MURDER : Le double circle pit autour de la console de régie illustre à lui seul la furie totale exprimée par ce groupe en live. Je ne suis pas fan sur album, à cause du chanteur qui m'horripile. Mais en live, c'est une torgnole incroyable, d'une violence jouissive et d'une efficacité infaillible. Un concert dévastateur, porté par un groupe ultra motivé, une Altar totalement blindée de monde, et un son super puissant. Excellente prestation des Ricains, vraiment un groupe à voir en live ! PARADISE LOST : Bardé d'appréhension à l'idée de voir Nick Holmes en live, à cause des nombreux témoignages me narrant le chant faux du bonhomme, j'ai bien apprécié leur prestation ! Nick chante plutôt bien, voire même carrément bien, même s'il ne pousse pas autant les notes qu'en studio. Côté zicos, rien à dire, c'est carré et pro. Le groupe a joué un joli éventail de morceaux de toute sa carrière ("Draconian Times" et après), le public réagissait plutôt bien, le son était vraiment bon et équilibré : c'était vraiment un concert très sympa ! Rien à redire SOILWORK : Énorme concert des Suédois ! Monstrueux d'efficacité, SOILWORK est l'une de mes baffes de ce Hellfest. Et ce n'est pas l'effondrement d'un morceau de plaque de la scène (précipitant Björn "Speed" 2 mètres plus bas), et l'interruption de 5 minutes qui a suivi, qui ont empêché le groupe de retourner l'Altar au son de tous leurs tubes. La tente n'était pas remplie, la faute à Black Sab'. Pas grave, on avait de la place pour pogoter. SOILWORK est un groupe de tueur en live, super bien rodé et avec une énergie incroyable. Björn Strid maîtrise totalement les alternances de chant et de cris, avec une facilité déconcertante, et Dirk à la batterie apporte une touche personnelle qui s'intègre super bien à l'univers du groupe, et notamment sur les anciens morceaux. Côté setlist, que du lourd, que du bon : le groupe a pioché dans "A Predator's Portrait", "Natural Born Chaos", "Figure Number Five", "The Panic Broadcast' et "The Living Infinite" (de mémoire) pour asséner une petite heure de concert vraiment excellente ! Quel pied putain ! (et finir un set par 'Follow The Hollow', ça en jette !) OPETH : Trop explosé pour tout voir, je n'ai assisté qu'à deux morceaux. Du pur Opeth "nouvelle version", folk machin chose. Sympa, mais je préférais largement leur époque Death/prog... Pas grave, je pars me coucher avec du SOILWORK dans la tête..
Warzone, "Groove et Circle Pit" Le Vendredi : NASTY : Bagarre, "Fuck fucking fuck" et pit déchaîné : NASTY c'est du Hardcore ultra basique, appelé Beatdown, qui m'emmerde royal dans mon salon, mais qui me bote carrément en live ! Le son était puissant et bien gras, les mecs super contents d'être là, le public présent, et les pogo et moulinets s'enchaînaient avec envie. Un chouette concert, bien violent et groovy. PRO-PAIN : Fan de ce groupe depuis longtemps, c'est avec impatience que je voulais les voir, et les tontons flingueurs du Metal/HardCore ont fait voler la poussière devant la Warzone ! Une heure intense, et super efficace, où le groupe a enchaîné des hits de ses différents albums, avec une énergie ultra communicative. Le groupe est vraiment très carré et rodé, ça se voit, mais l'envie et l'implication sont toujours présentes. Un super concert, propice aux pogos et circle pit en tout genre, le genre de concert avec un super son puissant d'où tu ressors avec la patate comme pas possible. WALLS OF JERICHO : Énorme concert de la bande à Candace !! Une déferlante d'énergie absolument incroyable, une patate pas possible, pour un résultat explosif ! La warzone était blindée pour accueillir les Ricains, et c'est amplement mérité, tant leur HardCore/Metal est taillé pour le live. Tous les titres les plus punchy et énergiques y sont passés, propices à des Circle Pit de folie. L'ambiance dans la fosse était extra, le sourire s'affichait sur la plupart des visages, derrière les nuages de poussière. WOJ dégage une telle énergie en live, qu'il est impossible de résister à la frénésie du pogo et du headbangue.... Un sacré concert, incroyable et débordant de sincérité et de passion.
KVELERTAK : J'attendais beaucoup des Norvégiens, fan de leurs deux excellents albums. Et, une confirmation : leur Punk 'N HxC 'N Black 'N Roll, excellent dans son salon, est incroyablement décuplé en live. Et l'énergie, décuplée également, est irrésistible. Le public était présent en masse pour les voir, et au vu du nombre de tee-shirts à l'effigie de KVELERTAK vu sur le fest, j'ai réalisé que ce groupe était en fait vachement populaire... Et c'est mérité, tant le groupe est excellent ! Les hymnes et mélodies du groupe font un malheur en concert, l'efficacité furieuse des morceaux est rehaussée d'une dose de bonne humeur palpable et communicative. KVELERTAK, ça fout la patate, même à 1h du mat ! Un concert excellent, interprété avec simplicité et efficacité, et un style musical dont l'efficacité est décuplée en concert. Génial !
Le Samedi
Juste un petit bout de BURNING HEADS : toujours aussi cool en live ce Punk/Rock à la française, à revoir encore et encore....
Le Dimanche COBRA : Pas fan de leur zik... Mais ça pulsait bien en live... TAGADA JONES : Vu et revu, mais les Bretons qui jouaient presque à domicile sont tellement sympas et tellement efficaces que c'est difficile de résister ... C'est sous un soleil de plomb que TAGADA a assommé la foule (nombreuse) avec son Punk/HardCore terriblement communicatif. Nico semblait vraiment heureux d'être là, et le public lui a bien rendu ! Le style du groupe, taillé pour la scène, a fait danser et sauter la warzone avec frénésie. Le nouvel album du groupe, "Dissident", est vraiment excellent et taillé lui aussi pour le live. TAGADA JONES s'en est donné à coeur joie, et la bonne humeur et le dynamisme incroyable ont régné en maître durant 3/4 d'heures. Je conseille vivement à tous ceux qui ont aimé ce show d'aller les revoir dans une plus petite salle, car le groupe y est encore meilleur !
Valley, "Des basses et du psychédélisme" KYLESA (juste 2-3 morceaux, ça suffit) : Je n'aime pas du tout sur album, mais ça passe plutôt bien en "chair et en basse". Mais, justement, le son trop chargé en basse m'a un peu décontenancé. Sympa sans plus, mais je suis pas fan à la base, donc bon... ça va bien en fond sonore avec une bière à la main ELECTRIC WIZARD (quelques morceaux uniquement) : Je suis venu voir juste parce qu'ENSLAVED m'endormait dans la Temple. Et j'ai plutôt bien aimé ce que j'ai entendu des Anglais. Une sorte de Doom/Stoner assez gras et hypnotisant, mais plutôt accrocheur malgré tout. J'ai été le premier surpris, de rester jusqu'à la presque fin du set. Mais c'était "cool" et légèrement planant, j'irais bien les revoir par curiosité, en salle.
SUBROSA : Groupe totalement inconnu dans mon univers métallique. Étrangement convaincu par les arguments subjectifs et vendeurs de Zoliv, je décide de le suivre voir ce groupe apparemment super bon. La présence de Pearly au 3ème rang, en mode groupie "depuis le temps que je voulais les voir !" m'a renforcé dans l'idée que je devais voir ça... Et ce fut vraiment une agréable surprise !
Le groupe pratique une sorte de "Doom/Sludge/rock expérimental", à la fois super planant et franchement explosif, alternant les phases calmes et mélancoliques avec des passages hargneux et bien lourds.
SubRosa se distingue des autres (entre autres) par la présence de deux violonistes (électrisés), qui apportent une identité musicale bien particulière, que ça soit dans les instants calmes comme dans les phases violentes. Le son était là encore super chargé en basse, mais ça rendait vachement bien, étrangement.
Je me suis très facilement laissé envoûter par leur musique assez particulière, où les accalmies et explosions sont superbement agencées, le tout avec une approche parfois "minimaliste" et personnelle. Bref, vraiment une superbe découverte en ce qui me concerne (mieux qu'Electric Wizard pour rester dans la Valley), le groupe semblait surpris (et heureux) qu'autant de monde vienne les applaudir... J'hésite même à m'acheter leur dernier opus, c'est dire..!
Merci Zoliv !
J'ai particulièrement aimé :
La diversité incroyable de l'affiche, sans doute la raison principale de ma venue au HELLFEST.
Des têtes d'affiches qui, n'en déplaise à certains, ont de la gueule et ont globalement bien assuré (IRON MAIDEN, AEROSMITH, SLAYER, HATEBREED, CARCASS ou BEHEMOTH pour ne citer qu'eux)
Et (quasiment) plus aucun chevauchement de groupe.
J'ai moins aimé :
Le monde, forcément... On ne peut pas tout avoir, et la présence d'une affiche aussi incroyablement intéressante et variée est aussi dépendante du nombre de festivaliers, et des rentrées d'argent. Mais 50000 personnes par jour, ça fait quand même un peu beaucoup....
L'ORGANISATION
Critiquée ou adoubée, choisissez votre camp...
Indissociable de la réussite d'un évènement de ce type, l'orga est forcément attendue au tournant.
En ce qui me concerne, le résultat est satisfaisant. Car outre le professionnalisme indéniable et désormais rodé, l'équipe du Hellfest s'acharne, année après année, à améliorer divers points de détail. Signe d'une maturité et d'un souci de répondre aux attentes des festivaliers.
La chaleur estivale et le soleil de plomb ont mis en exergue la pénurie de zones d'ombre et de points d'eau - quand bien même déjà très nombreux sur le site. Mais c'est vrai qu'une vingtaine de robinets en plus n'auraient pas été de refus. En sachant tout de même qu'une simple remarque comme celle-ci entraîne des conséquences logistiques bien plus importantes qu'il n'y paraît : Ajouter 20 robinets, fastoche. Les ajouter tout en garantissant le même débit partout ailleurs, et sans perturber le réseau de distribution de la commune : moins fastoche, surtout si le fest était déjà à sa capacité maximale d'exploitation en terme de débit... Toujours est-il que ce point est source d'amélioration, si possible...
D'une façon générale, l'organisation du Hellfest, et toute la logistique associée, sont sans conteste à féliciter, car aucun indicent majeur n'est à déplorer. Pas de retards sur les enchaînements des groupes, pas de gros problème, pas de pépin bien chiant : les balbutiements organisationnels des débuts sont loin.
L'aménagement du site est un point positif, je trouve. Sans véritable chamboulement par rapport à 2013, il permet à la fois de (relativement) bien vivre ses concerts dans être gêné par les décibels de la scène d'à côté (mise à part pour la Valley, encore trop proche de la Temple, seul bémol...) tout en rejoignant les autres scènes dans les temps avant qu'un autre concert ne commence. Même si, bien entendu, quitter le devant de la fosse de la Warzone ne prend pas le même temps que de quitter les abords de la Altar. Mais d'une façon générale, la disposition des différentes scènes, couplées avec un aménagement des horaires qui évite quasiment tout chevauchement, m'a permis de ne louper aucun début de concert.
Une prouesse, quand on voit la programmation et les 80 groupes par jour...
Sans compter que, malgré le monde, on pouvait toujours circuler sans problème (à condition d'éviter les migrations de fin de concert sur les mainstages).
Les changements apportés sur l'aménagement du site sont plutôt appréciables en ce qui me concerne :
- Regroupement des stands de bouffe, un peu à l'écart des scènes : bonne idée, car cela permet de manger sans avoir besoin des protections auditives. Et un simple tour d'horizon permet de voir rapidement ce que notre estomac désire.
- L'extrême Market à l'extérieur du site, entre le fest et le Metal Corner : là aussi plutôt une bonne idée. Cela laisse plus de place pour la circulation et les aménagements sur le site, ce qui est positif.
- Les consignes : Excellente initiative, de mémoire je crois que c'est la première année qu'il y en a. Et c'est vraiment une très bonne idée ! (même si encore un peu cher...)
- L'ajout de toilettes et d'urinoirs : très bonne initiative, permettant de réduire considérablement les temps d'attentes (mais n'empêchant pas l'incivilité de l'être humain)
Quant aux deux "problèmes" les plus cités par les festivaliers, j'y suis plutôt indifférent...
- La poussière...
Oui, c'est vrai, en plein pogo et circle pit, c'était franchement éprouvant. J'ai craché de la poussière durant 3 jours, j'avais le pif totalement encrassé, et une fois rentré, j'ai passé deux nuits à me réveiller et à tousser comme un asthmatique ayant fumé 2 paquets de gitanes la veille.
Oui. Et après ? Il a fait super beau, le sol était en terre, logique que la poussière ait volé comme jamais... Puis rien ne vaut cette vision de la warzone ou de la mainstage 2, durant DAGOBA ou HATEBREED, lorsque la poussière volait et formait un nuage de poussière impressionnant devant la scène...
- Le monde, le monde, le monde...
C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de monde cette année au Hellfest. Malgré tout, à aucun moment je ne me suis senti étouffé ou gêné par ce peuple (sauf en plein milieu des pogos sur Hatebreed devant la Mainstage, mais je l'avais choisi). Les espaces de circulation, agrandis via les aménagements ci-dessus, ont permis une relative circulation des foules, et ont permis surtout de continuer à pouvoir se poser aux abords d'une scène sans avoir à être serré comme un poil de fesse sous un string. Y compris devant les mainstages, à condition d'accepter de regarder le concert devant les écrans...
Niveau amélioration, en ce qui me concerne, je retiendrai essentiellement ces axes :
- Ajout de points d'eau. Sous réserve de possibilité technique, je me doute que ce n'est pas toujours aussi simple qu'il n'y paraît...
- Améliorer la circulation sur le site, essentiellement le passage menant à la Warzone. Des efforts notables ont été faits, mais il y avait encore pas mal de "bouchons aux heures de pointes".
- Les traductions en anglais : avec le nombre de festivaliers étrangers qui viennent jusqu'à Clisson, ça serait quand même cool pour eux que tous les panneaux (direction, mais surtout bar et stands de bouffe) soient traduits en anglais. Rien de méchant, mais j'ai traduit les menus à des hispanophones à deux reprises.
- Peut-être imaginer plus de points d'ombre (ou sans ombre) pour se (re)poser, entre deux concerts, à l'écart des tentes et mainstages. Les oreilles ont parfois besoin d'un peu de repos au milieu de 10h de décibels (et le corps aussi...)
- Espacer les tentes Valley et Altar/Temple pour que l'une et l'autre ne se nuisent pas trop...
Par contre, je me marre gentiment à côté de ça quand je lis que certaines personnes auraient aimé plus de flics ou de vigiles sur le site...
Perso, je n'ai pas trop envie que le Hellfest devienne un fest surprotégé ; l'état policier dans lequel on vit est déjà bien assez chiant comme ça, je suis attaché à ce microcosme de "liberté" qu'est le festival. Le nombre de vigiles (plutôt sympas et tolérants d'ailleurs, c'est important de le préciser) était adéquat, je trouve. En tout cas, vu du public, cela ne m'a pas gêné que les vigiles ne fassent pas de zèle, ce n'était pas le but.
Puis objectivement, il faut être honnête, comme tout évènement de cette envergure, les dérives et les extrêmes sont toujours possibles. Je trouve qu'au regard du nombre de personnes présentes, on se sent quand même vachement en sécurité au Hellfest.
Et ce ne seront jamais des hordes de vigiles ou de flics qui empêcheront la stupidité humaine de s'exprimer. Utilisons notre cerveau et soyons responsable, et tout ira bien.
J'ai particulièrement aimé :
L'aménagement du site en général.
Les bénévoles, total respect et bravo. J'ai moins aimé :
Les verres en plastiques ne sont plus consignés. Dommage.
LE CAMPING
Un bordel ambiant, tant par la faute des festivaliers que par celle des organisateurs...
L'orga du Hellfest a dû être sans doute dépassée par le nombre de personnes ayant choisi de camper ; et malgré un agrandissement par rapport à l'année dernière, il s'est avéré encore une fois bien trop petit.
Résultat : des squats et des posages de tentes n'importe où, en bord de route ou au milieu des vignes. Des chemins ont même été annexés par les campeurs.
Ce qui n'excuse pas non plus le comportement de nombreux festivaliers, qui ont littéralement transformé leur campement en décharge municipale (et les tas d'immondices étaient encore présents par endroit une fois les festivaliers partis). Quand on voit qu'à l'entrée du camping étaient distribués de grands sacs poubelles (jaune, bleu et vert pour séparer emballages, déchets classiques et verres), aucune n'excuse n'est possible. Heureusement que tous les campeurs ne sont pas des porcs, loin de là.
Trop petit, mais malgré tout bien organisé, avec des allées quadrillant l'espace et des grandes tours ("Camp") permettant de s'orienter facilement au milieu de ces hectares de tentes.
Le Metal Corner, quant à lui, n'a pas trop évolué ; les bars et baraques à jetons côtoyaient le point H2O (douches) et un écran géant (diffusant, je crois, des matchs de foot - cette étrange préoccupation m'étant totalement étrangères, je vous avouerai n'en n'avoir eu à peu près rien à cirer).
Les toilettes étaient en nombre suffisant, et entièrement vidangées et nettoyées au moins deux fois par jour. Ce qui n'empêchait pas des concours de pyramides de déjection à côté de la cuvette dans certaines chiottes (syndrome du metalleux bourré, ou stupidité basique ?).
Il aurait été bien de généraliser les toilettes sèches, à mon avis (pas sûr cependant que tout le monde soit assez ouvert à cela).
Par contre, les douches sont un point d'amélioration incontestable pour les éditions prochaines : car outre l'agrandissement du camping (facile à dire, je sais, quand on est au milieu des vignes), il est important de multiplier le nombre de douches, et (surtout) le nombre de points d'accès aux douches. Pourquoi ne pas en mettre à chaque "Camp", comme cela a été fait pour les toilettes ? Certes, on en revient, encore une fois, aux problématiques d'approvisionnement en eau... Certes, il était aussi tout à fait possible de "sacrifier" une heure de concert pour aller se doucher, ou la jouer roots et zapper cette étape "propreté" pour 4 jours. Mais n'empêche, vu le nombre de personnes qui attendaient chaque matin devant la H2O, heureusement que l'aire aménagée pour les gens du voyage (pas loin du Yellow Camp) avait été ouverte, cela a permis à quelques centaines de personnes de prendre des douches (et de sentir bon dans les pogo).
J'ai particulièrement aimé :
La facilité de déplacement, malgré la taille et le nombre de personnes. J'ai moins aimé :
Les vigiles sympas et efficaces à l'entrée principale, mais totalement inutiles aux autres points d'entrée. Donc aucune sécurisation du camping, finalement. (mais l'effort était déjà appréciable par rapport aux années précédentes)
LES DÉCORS
Cette année, plus que les années précédentes, le HELLFEST a mis le paquet sur les décors. Et, honnêtement, c'est vraiment la classe !
Grande roue illuminée la nuit ; structure gonflable avec projections de nuit ; Crâne géant surmontant une fontaine, au milieu d'une rue pavée reconstituant l'ancien quartier Punk de Londres ; rue pavée londonienne ; sans oublier les sculptures illuminées et les stands et bars tous inclus dans un décor recherché et super sympa.
Ces décors recherchés et réussis font partie de l'identité du fest, eux qui sont présents depuis plusieurs années et qui ont évolué au fur et à mesure. La Grande Roue et le quartier londonien, les deux grandes innovations de l'année 2014, peuvent faire un peu penser à la folie des grandeurs. Mais le résultat était à la hauteur des ambitions, et ces décors, qui font aussi partie de l'identité du Hellfest, aident à se démarquer considérablement.
Critiquer, en parlant de déco à la Walt Disney, oui... Mais non. Sur le site du Festival, on en est loin ! Puis, dans l'absolu, moi, j'ai trouvé ça vraiment chouette !
Sans blague, vous en connaissez beaucoup, vous, des festivals où la déco est aussi aboutie et réussie ?
On en prend plein les yeux, on en profite toute la journée et encore plus à la nuit tombée ; tout cela participe à nous créer un cocon, une ambiance, un univers dans lequel on s'immerge durant 3 jours. Une bonne façon de déconnecter et de se plonger corps et âme dans ces 3 jours de festival.
Un grand coup de chapeau à toutes les personnes qui ont participé à cette superbe déco.
LE CARRE VIP
Toujours aussi classe, la déco du Carré VIP est à l'image du reste du festival : superbe, et réussie.
J'avoue ne pas avoir beaucoup profité des avantages fournis par cet espace privé, trop occupé à courir de la Warzone à l'Altar pour ne rien rater des concerts...
J'ai quand même bien profité des toilettes super propres, du bar où on n'attend presque pas pour picoler, des zones d'ombres aménagées dans les décors de fou, et de la salle presse, forcément...
C'est toujours agréable de se poser 5 minutes dans cet espace légèrement à l'écart de la frénésie du fest, et de rencontrer quelques musiciens.
Une mention spéciale à l'accès "VIP/Presse" derrière les Altar/Temple, sur la route d'accès pour toute la logistique et les secours ; cela a permis de libérer une voie d'accès sur l'entrée principale, pour les festivaliers, et de fournir un accès rapide et sans attente aux "VIP".
La nouveauté des bracelets "VIP/Presse" avec puce électronique et portique de reconnaissance était intéressante, mais je ne saurais dire si l'investissement en vaut la chandelle...
Quant aux décors du Carré VIP ils étaient cette année en mode "Débarquement & Le Jour le Plus long", avec jeep abandonnée, camion délabré et hélicoptère écrasé dans une tente de commandement. Quelques photos vaudront mieux que des mots, pour permettre aussi aux "non VIP Presse" de découvrir une toute partie de l'envers du décor...
L'AMBIANCE ET LES COPAINS
Le truc le plus important, après la musique. Voire, même, aussi important.
L'état d'esprit qui réside globalement au Hellfest est vraiment cool et appréciable. Ambiance très conviviale, propice aux rencontres, aux échanges et à la déconne, le HELLFEST est connu, réputé et apprécié pour cette sympathique ambiance incomparable, intergénérationnelle et hétéroclite.
Il est vrai que l'esprit underground des débuts s'est estompé, au profit d'une ambiance plus "grand public", mais sans les effets pervers.
La bonne humeur, les sourires, les échanges et l'entraide perdurent, et cela donne un cachet bien particulier à ce fest'.
Pour avoir connu d'autres festivals (non Metal), je peux vous certifier que cet état d'esprit est bel et bien unique.
Et c'est vraiment appréciable, profitons-en.
Ce fut également un plaisir de revoir les copains de la rédac (bizou Skay et Pam !), et de faire la connaissance du jovial Raziel (ah merde, c'est pas black Metal ça, jovial, zut...) et de l'hyperactif Tangui (qui semblait nu sans ses flyers :d). C'est toujours un plaisir de vous revoir, encore désolé pour l'apéro loupé par ma faute....
Un plaisir forcément de retrouver les mêmes VSeurs et connaissances, d'années en années, c'est toujours aussi sympa ! Merci de vous être "envoyés en l'air avec moi" dans la grande roue, c'était chouette ! :)
J'ai particulièrement aimé :
Passer ces 4 jours de fêtes avec 3 personnes que j'apprécie beaucoup...
Merci beaucoup pour le trajet, le partage, les carottes, la douche solaire, la bonne humeur, et pour tout en fait...!!
Et un gros Bisou à Jéjé, Jvice, Raf et Javier
J'ai moins aimé :
Rien.
Le HELLFEST : En un mot:
CIRCLE PIT !!!! En une citation:
"It's fuckin' great to be alive" Nergal, durant le concert de BEHEMOTH En un concert :
KVELERTAK. Pro, festif et entraînant. En une photo :
Auteur
Commentaire
DerelictEarth IP:77.156.231.170 Invité
Posté le: 07/07/2014 à 11h49 - (811)
Juste pour dire que Opeth ont vraiment pas joués que du récent au contraire :
Tracklist :
The Devil's Orchard
Heir Apparent
Hope Leaves
Demon of the Fall
Deliverance
Blackwater Park
Mariolle Membre enregistré
Posté le: 07/07/2014 à 11h55 - (812)
L'effet Kvelertak est contagieux !
Super cette chro. Bien vu pour la contrepartie technique de la multiplication de points d'eau pour les éditions à venir.
Bernard Membre enregistré
Posté le: 07/07/2014 à 13h08 - (813)
Un peu surpris par le commentaire sur Gorguts vu que la première moitié du concert n'était composée que de morceaux du dernier album.
Peut-être le signe qu'il faut redonner sa chance à 'Colored Sands' Ju, non?
fedaykyn Membre enregistré
Posté le: 07/07/2014 à 13h10 - (814)
Je l'ai croisé avec ses parents ce gosse, il était mignon. Il a 5 piges et il kiffait le hellfest.
QMB IP:81.48.189.139 Invité
Posté le: 07/07/2014 à 13h26 - (815)
Je me demande encore comment on peut faire autant de concerts, soit une quarantaine, sans s'écrouler de fatigue avant la fin. J'ai beau tout donner, claquer Redbull sur Redbull, faire un vrai repas la journée, taper des pauses à l'ombre, difficile d'en faire plus de 25 pour ma part. Arrivé à minuit c'est la lutte pour rester brave dans le pit, et pire, pour apprécier à sa juste valeur ce qui se passe sur scène.
J'aimerais rentabiliser mon HF, faut que je fasse quoi ? Je bannis l'alcool, je fais plus de sport, de la muscu, des amphets, de la coke ? Aidez-moi !
QMB IP:81.48.189.139 Invité
Posté le: 07/07/2014 à 13h38 - (816)
Je me demande encore comment on peut faire autant de concerts, soit une quarantaine, sans s'écrouler de fatigue avant la fin. J'ai beau tout donner, claquer Redbull sur Redbull, faire un vrai repas la journée, taper des pauses à l'ombre, difficile d'en faire plus de 25 pour ma part. Arrivé à minuit c'est la lutte pour rester brave dans le pit, et pire, pour apprécier à sa juste valeur ce qui se passe sur scène.
J'aimerais rentabiliser mon HF, faut que je fasse quoi ? Je bannis l'alcool, je fais plus de sport, de la muscu, des amphets, de la coke ? Aidez-moi !
BillUrzague Membre enregistré
Posté le: 07/07/2014 à 13h47 - (817)
Je ne crois pas que le chroniqueur ait fait 40 concerts en entier, relis bien.
Oui 25, c'est une très bonne moyenne, c'est ce que je fais aussi perso. Sport, muscu, amphets, peut-être, je crois juste qu'il faut juste bien dormir les jours qui précédent, tout simplement.
Malgré tout, la chaleur a réellement assommé cette année, c'est la première fois que je me suis fait engueuler en bousculant un peu dans un pit de Slayer, les gens étaient cuits de chez cuit.
Bernard Membre enregistré
Posté le: 07/07/2014 à 15h54 - (818)
Petite remarque annexe...
Vu les conditions, je trouve limite débile de faire subir un tel festival à ses enfants.
A priori, ça à l'air bien cool un petit gars fan de métal, mais j'en ai un chez moi qui du haut de ses 4 piges adore certains groupes de metal, mais de là à l'emmener à un festival pour tenir un bon paquet d'heures dans la chaleur, la poussière, des conditions sanitaires discutables, etc. Bof, bof.
Sans parler que d'un point de vue purement égoïste, ça impacte aussi le plaisir des parents ("papa, je suis fatigué.." "je dois faire pipi... caca..." "il fait trop chaud..." "j'ai mal à la tête...").
Un concert ça peut passer, mais pas un festival de cette envergure!
Gruik IP:92.103.157.29 Invité
Posté le: 07/07/2014 à 16h52 - (819)
Sympa, ça fait très "image instantanée du fest" :)
Par contre ce n'est pas Bjorn qui est passé à travers les planches mais le bassiste Ola Flink ;)
Et respect pour avoir vu autant de groupes, quitte à couper les prestations en deux. De mon côté, j'ai préféré voir le plus de groupes possibles mais en entier...
..::Ju::.. Membre enregistré
Posté le: 07/07/2014 à 18h57 - (820)
Ah oui... Désolé pour les quelques bévues ..
@DerelictEarth : ah ben merde, j'aurai du rester pour OPETH... En fait je crois que je n'ai vu que le premier titre, j'ai reconnu "Heritage", et j'ai laissé tomber (j'étais explosé, et 9h de route à prévoir le lendemain)..
Désolé pour cette erreur du coup.
@Bernard : ah ben ouais, effectivement..... :)
Je n'ai pas accroché sur leur dernier album, et durant leur presta j'ai surtout reconnu les anciens titres de GORGUTS (forcément).
Pour info, la tracklist du set de GORGUTS du HF 2014 est la suivante :
Le Toit du Monde
An Ocean of Wisdom
Forgotten Arrows
Colored Sands
Orphans of Sickness
Nostalgia
Inverted
Obscura
(pile la moitié issue du dernier opus, bien vu !!)
Je vais réécouter leur "Colored Sands", du coup là.....
..::Ju::.. Membre enregistré
Posté le: 07/07/2014 à 18h59 - (821)
@QMB : je n'en n'ai pas vu tant que ça ; certains écourtés après 1 ou 2 titres quand je n'accrochais vraiment pas.... (mais je donne juste ma perception sur ces bouts de concerts, avis totalement subjectif sans prétendre juger du concert complet).
Mais c'est vrai que j'ai pas mal carburé, mais j'aime ça..... Et je carbure à la bière, aux carottes et aux twix... :)
sid IP:80.215.199.99 Invité
Posté le: 07/07/2014 à 21h36 - (822)
Oui je suis vieux alors y a bien longtemps le truc metal le plus gros en France c'etait Metallica a l'hipodrome de Vincenne.
djabtrash Membre enregistré
Posté le: 08/07/2014 à 01h30 - (823)
Excellent report !
Jus de cadavre Membre enregistré
Posté le: 08/07/2014 à 13h01 - (824)
Très bon report ! Mais idem je comprend pas comment on peut faire autant de concerts...
Zoliv Membre enregistré
Posté le: 08/07/2014 à 18h14 - (825)
Ouais enfin, des Twix liquides plutôt !
De rien pour SubRosa, Ju ! Pour ma part, encore merci pour les recharges de téléphone ;)
Zoliv Membre enregistré
Posté le: 08/07/2014 à 18h14 - (826)
Ouais enfin, des Twix liquides plutôt !
De rien pour SubRosa, Ju ! Pour ma part, encore merci pour les recharges de téléphone ;)
ICanGetSatisfaction IP:82.227.114.28 Invité
Posté le: 09/07/2014 à 23h16 - (833)
Très bon fest et très bonne orga. Des améliorations flagrantes depuis 2013.
Les points faibles :
- des tentes/abris supplémentaires (pour l'ombre ou la pluie) car l'altar/temple et la valley ont servi de refuge. L'espace dans les arbres était saturé.
- améliorer la circulation entre les scènes : la warzone est un cul de sac par exemple, la sortie d'une mainstage prenait des plombes
- éliminer les dernières grosses files d'attente en augmentant les capacités : points d'eau, douches, recharges portable, transit camping/festival
- mieux gérer les parkings et la communication (les bénevoles renvoient vers des parkings déjà pleins)
Des anicroches, des déceptions, des moments de fatigue.
Des broutilles par rapport au bonheur procuré et à l'éclate totale...
Récit d'un HELLFEST 2014 qui restera dans ma mémoire...