- KATAKLYSM+KRISIUN+FLESHGOD APOCALYPSE par CHOKO - 1571 lectures
Le 20 Janvier 2014 au Divan du Monde à Paris



Sacré début de semaine pour les amoureux de violence sonore, les ninjas sont partis se pavaner sur THE ARRS, TERROR, STRIFE et SUICIDAL TENDENCIES du côté du Bataclan et les poivrots poilus se sont donnés rendez-vous au Divan du Monde à Pigalle pour accueillir FLESHGOD APOCALYPSE, KRISIUN et KATAKLYSM. Rien que ça. Deux choix, deux affiches de goût. Direction Pigalle via la ligne 12 pour accueillir une fois de plus nos chers cousins canadiens qui viennent présenter leur dernière ode à la fin du monde : « Waiting For The End To Come ». Rapidement sur les lieux du crime, on constate aisément que la soirée va être musclée et énergique tant l'excitation du public parisien semble à son comble. C'est bien la première fois que j'attends dans une queue aussi longue, mis à part peut-être pour la sortie du Hobbit l'an passé ou du dernier épisode des aventures de Robert Patinson et Kristen Stewart dans Twilight.

Auteurs d'un dernier disque remarqué, « Labyrinth », les FLESHGOD APOCALYPSE montent sur les planches dans leur costume de scène quelque dizaines de minutes après l'ouverture des portes. Les Italiens sont accueillis avec timidité sur « Temptation », l'intro de leur deuxième opus, « Agony », qui résonne à en faire exploser des tympans et il ne manque que les quelques mots en français de Tommaso Riccardi (et son faux-air de Christophe Lambert) pour réveiller le Divan du Monde. Le sextuor met alors toute la salle sur la même longueur d'onde avec les premières notes de « The Hypocrisy », qui laisse place à 45 minutes d'un spectacle convaincant. Malgré les orchestrations, le piano de Francesco Ferrini et les parties chantées (parfois niaiseuses) du bassiste Paolo Rossi, le set de FLESHGOD APOCALYPSE s'avère d'une violence colossale. Bien entendu, les courageux de la fosse s'en donnent à cœur joie et ne cessent d'acclamer les Romains de vive voix.

De plus, les parties orchestrées offrent un vrai impact scénique aux morceaux tirés de « Labyrinth », à l'image d'un « Elegy » tonitruant, qui ressortent grandis de l'épreuve du live. Il suffit d'ajouter à cela que les musiciens de FLESHGOD APOCALYPSE sont des techniciens hors-pairs, comme le démontre le très concentré Francesco Paoli qui matraque sa batterie avec la même précision chirurgicale pendant tout son temps de jeu. On agrémente tout ce joyeux monde à un pianiste redoutable avec Ferrini pour clore ce show de façon la plus classe possible. Les Italiens prouvent tout le bien que l'on dit d'eux, même en première partie, FLESHGOD APOCALYPSE se positionne clairement comme une des valeurs sures de la scène death metal européenne.

Setlist FLESHGOD APOCALYPSE :
Temptation
The Hypocrisy
Minotaur (The Wrath of Poseidon)
The Deceit
The Violation
The Egoism
Elegy
The Forsaking

Pas le temps de souffler que les techniciens se jettent sur la scène pour préparer la place aux vétérans de KRISIUN. Le schéma devient plus classique, un vrai bon groupe de papas. D'ailleurs, on ne s'y trompe pas, la fratrie s'active elle-même pour faire les balances afin de démarrer le plus rapidement possible et le vieux Alex n'oublie pas de saluer les fans venus en nombre. C'est sans se tromper que le trio débute son show sous les cris d'un public acquis à sa cause. Alex Kolesne, le chanteur et bassiste, dévoile sa bonne humeur et sa satisfaction devant la salle comble. A ce sujet, le frontman Brésilien paraît ne pas se remettre du soutien clairement affiché du pit pendant le set et répète une bonne vingtaine de fois « thank you, merci beaucoup, thank youuuuuuuuu » avec son growl si reconnaissable sous son air éméché. Vingt-quatre années de carrière n'ébranlent donc pas l'optimisme du trio, au contraire, la fratrie enchaîne son registre old school avec un méli-mélo de sa discographie. Entre « Combustion Inferno », « Vicious Wrath » ou l'ultra-efficace « Blood Of Lions », la fosse peine à reprendre son souffle.

Les slammers ne s'arrêtent plus, tout comme les remerciements du combo, et il faudra attendre le solo de batterie de Max pour pouvoir se reposer. Et encore. On relève la reprise de « Black Metal » de VENOM façon KRISIUN, un grand moment où on se rend compte que même un groupe aussi mauvais que VENOM a considérablement influencé une grande partie de la scène metal. Un slam du plus que sympathique Alex Kolesne avant de retourner terminer sa bouteille de whisky en loge et c'en est déjà fini.

Setlist KRISIUN :
Kings of Killing
Ominous
Combustion Inferno
The Will to Potency
Vicious Wrath
Vengeance's Revelation
Descending Abomination
Blood of Lions
Drum Solo
Black Metal (Venom cover)
Ravager

Comme lors de la précédente pause, les techniciens se grouillent afin de préparer au mieux et dans les temps le show de nos Canadiens préférés : KATAKLYSM. Les Francophones reviennent avec la tarte « Waiting For The End To Come » qui semble être un renouveau chez les Québécois, tout du moins dans l'inspiration, « Prevail » et « Heaven's Venom » montrant un léger déclin. La seule chose qui change cette année du côté de KATAKLYSM c'est l'absence de Max Duhamel, qui soigne son alcoolisme depuis l'année dernière et qui semble avoir été remplacé définitivement par Olivier Beaudouin. Après avoir été plongé dans le noir, le Divan du Monde attend la montée sur scène du quatuor sous la musique du Batman de Nolan. « Let Them Burn » ne cueille personne à froid, et ce qui était alors un échauffement dans le pit se transforme en véritable bordel. Jeunes, vieux ou moins vieux et moins jeunes se frittent dans une ambiance incroyable. Les « à poil » beaufs commencent à s'entendre – en même temps, c'est quoi cette idée de faire de la 8.6 en pression ?-et même le charismatique Maurizio demande au public de poursuivre le show dans son plus simple appareil. Du n'importe quoi, et ça ne fait que doucement commencer.

Scéniquement, du basic to basic: Jean-François et Stéphane arpentent chaque côté du décor et narguent le public de leurs instruments. Le premier ne cesse d'afficher un large sourire pendant son set, le bougre n'arrive pas à garder un visage qui colle à la musique contrairement à son compère bassiste qui se tord dans tous les sens avec des mimiques ironiquement clichées. A noter que Stéphane a changé ses habituelles Corona qu'il boit et trouve dégueulasses depuis des années pour des Stella Artois des familles. Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis. Le Divan du Monde entend retentir l'introduction acoustique du classique « Like Angels Weeping (The Dark » dans l'humidité et la chaleur qui prennent de plus en plus part à l'atmosphère générale. Beaucoup de bières sont renversées, beaucoup de monde (un peu trop ?) affluent sur scène avec l'appui du généreux Maurizio. Les nouveaux titres se fondent tellement dans la masse qu'on a l'impression de les connaître depuis des années, ce que la fosse n'oublie de saluer comme il se doit. On a surtout l'impression d'entendre un best-of, entre le bestial « As I Slither » ou le mélodique « Taking The World By Storm » en passant par le single « Iron Will » et le mythique « In Shadows & Dust », tout y est pour faire la setlist ultime de KATAKLYSM. Le nouveau, Olivier Beaudouin, a même la chance d'exécuter un solo de batterie devant les yeux moqueurs de ses camarades de jeu. On note tout de même quelques imperfections comparé au grand Max Duhamel, surtout du côté du jeu de baguettes. Mais c'est sûr que le bougre n'est pas arrivé dans le band par hasard. 15 titres et un finish sur « The Road To Devastation » et on remballe le matos après une photo et un public dingue et transpirant.

Grâce à deux premières parties finement choisies et une tête d'affiche qui assure le job, ce lundi aura été un très bon cru en ce début d'année. KATAKLYSM parvient toujours à réveiller ce petit truc cool qui donne envie d'aller en concert, la proximité des Canadiens avec le public français ne s'éteindra pas ce soir et on a déjà hâte de revoir les cousins.

Setlist KATAKLYSM :
Let Them Burn
Push the Venom
Like Angels Weeping (The Dark)
Like Animals
As I Slither
At the Edge of the World
Taking the World by Storm
Blood on the Swans
Fire
Blood in Heaven
Kill The Elite
Prevail
Iron Will
Elevate
In Shadows And Dust
Crippled & Broken
The Road to Devastation


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