- KATAKLYSM + KRISIUN + FLESHGOD APOCALYPSE par GARDIAN666 - 2164 lectures
Le 20 janvier 2014 au Divan du Monde de Paris





En ce lundi 20 janvier légèrement frisquet, les parisiens ont droit à au moins 2 possibilités de passer la soirée à se réchauffer avec du bon son. Pour cela, il fallait soit aller du côté du Bataclan pour vivre le Persistence Tour, ou bien se rendre au Divan du Monde, pour assister à une bonne grosse tournée brutale, rassemblant peut être pas des légendes (quoique), mais de bons groupes assimilés au courant death metal.

L'affiche rassemblait 3 groupes désormais bien établis (2 depuis plus de 10-15 ans) venus d'horizons divers et les plus récents venus, en l'occurrence les italiens de Fleshgod Apocalypse, ouvrent les hostilités peu après 19h05. Leur death metal à tendance brutal et baroque est balancé en 40 minutes et plusieurs choses sont à noter : le groupe est très pro' scéniquement, les mimétismes et gestes, tout est bien calculé. D'autre part et c'est là l'un des éléments essentiels pour au moins apprécier un minimum le concert, la qualité du son. Ce soir-là, pas grand-chose à redire à mon goût (en étant placé un peu en retrait de la fosse, au milieu), le son est puissant et tout me semble équilibré : samples, batterie, guitares et chant. Au final, seule la basse semble un poil en retrait, étouffée et surpassée par le jeu très physique et ultra rapide du batteur Francesco Paoli. Il donne même l'impression de jouer plus vite que sur album (« The Violation » par exemple).

Le reste du groupe se démène à fond, que ce soit le pianiste Francesco Ferrini positionné sur la droite de la scène de profil, le bassiste Paolo Rossi dont les envolées vocales en chant clair sont fidèles aux versions studios (et le bonhomme a du grain). Le guitariste/chanteur Tommaso Riccardi mène la danse, et est souvent bien épaulé en backing vocals. Et puis en retrait de la scène sur la gauche, intervient la chanteuse soprano Veronica Bordacchini, qui apporte de la mélodicité vocale et un aspect théâtrale (quitte à être un peu soûlante, comme sur « Minotaur »). C'est par ailleurs elle qui gérera ensuite le stand du groupe, elle a donc plus d'un rôle au sein de Fleshgod.

Avec un bon temps de jeu pour un groupe d'ouverture, Fleshgod Apocalypse joue pas moins de 7 titres, dont 5 de l'album « Agony », que je trouve bon mais lassant sur la longueur. Le constat se porte à l'identique pour le concert, bien expédié mais parfois répétitif et sans moment meilleur que les autres (à part « The Violation » qui a tous les atouts pour cartonner).
Pour le reste, le Divan du Monde est déjà joliment rempli, l'ambiance est bonne et s'améliore au fur et à mesure du set, Tommaso n'hésitant pas à se la jouer démago' en déclarant, « vous êtes le meilleur public jusqu'à présent ! ».

Set-list Fleshgod Apocalypse : Temptation (intro) - The Hypocrisy - Minotaur (The Wrath of Poseidon) - The Deceit - The Violation - The Egoism - Elegy - The Forsaking



Le changement de plateau et backdrop laisse présager un court délai d'attente avant la suite des événements et effectivement tout juste 20 minutes après la fin de F.A, les brésiliens de Krisiun investissent la scène du Divan du Monde. Ils sont 2 fois moins nombreux mais envoient encore plus et sans concession ! Le set n'est pas beaucoup plus long que celui de Fleshgod (un peu plus de 45 minutes), et pioche dans les 2/3 de la discographie du groupe. Si la scène semble un peu vide, le trio infernal nous emplit -comme il a l'habitude de faire- nos cages à miel, avec son death metal brutal, légèrement primitif et un peu redondant sur la durée. Mais qu'importe, c'est dans la bonne humeur que ça se passe, aucune prise de tête, du fun, comme la reprise « Black Metal » de Venom, le solo de batterie court donc pas chiant mais assez classe et les incessants « Merci » et autre « Thank You » délivrés par le sieur Alex Camargo (environ 55 au compteur !).

J'ai trouvé le public un poil moins réceptif que pour le set de F.A, mais pas moins concerné, c'était plutôt on en prend plein la gueule et on apprécie sans broncher. Le son était parfois un peu brouillon et la batterie légèrement surmixée, pour le reste, les "Combustion Inferno", "Descending Abomination" et autre "Ravager" suffisent à eux seuls pour nous mettre la fessée. Du death metal sans fioritures, joué avec les tripes, par des passionnés pour des passionnés.

Set-list Krisiun : Kings of Killing - Ominous - Combustion Inferno - The Will to Potency - Vicious Wrath - Vengeance's Revelation - Descending Abomination - Blood of Lions - Black Metal (Venom cover) - Ravager.



21h15 et la tête d'affiche de la soirée s'apprête à littéralement retourner le Divan du Monde. Je n'ai jamais été un grand fan de Kataklysm et son death metal parfois (trop) mélodique et ''mollasson' ne m'enthousiasme qu'à petite dose. Mais ce soir-là, quelle claque scénique et musicale ! Un Maurizio Iacono en très grande forme (probablement bourré comme un coing, à coup de pinard toulousain), taquin, blagueur mais pas chiant, un public en furie, enchaînant les moshpits à gogo, improvisant un braveheart ou faisant du stage diving à raison de 15-20 spectateurs sur scène par titre joué (quitte à ce que ça énerve un peu un membre du staff). En plus de ça le son est extrêmement juste, même avec un seul guitariste, le groupe ne manque pas de puissance et balance une grosse quinzaine de titres, principalement issus des productions des années post-2000. Beaucoup de titres rapides, quelques mid. Tempos bien placés, même si moins enivrants (quoique les nuques son bien mises à contribution), les morceaux de leur dernier album "Waiting for the End to Come" passent assez bien (sauf "Elevate" assez faible) et les gros cartons se nomment "Iron Will", "In Shadows and Dust" très attendu et bien suivi par le public, tout comme "As I Slither" un peu plus tôt dans le set.
Maurizio semble sincèrement touché par l'énergie déployée du côté du public, répétant plusieurs fois : « vous êtes des malades » ou nous demandant de faire mieux que « la veille en Belgique où le public était très chaud ».

Kataklysm c'est le genre de groupe que je n'écoute pratiquement jamais sur album, mais lorsque l'occasion se présente d'aller les voir en concert, je n'hésite pas, ils sont vraiment taillés pour le live, tous les ingrédients sont réunis pour s'en prendre plein la gueule dans une ambiance quasi' ''festive'. Une très bonne soirée passée pour un peu tout le monde, on en ressort lessivé mais le sourire aux lèvres, et on en redemande encore et encore !

Set-list Kataklysm : Let Them Burn - Push the Venom - Like Angels Weeping (The Dark) - Like Animals - As I Slither - At the Edge of the World - Taking the World by Storm - Blood on the Swans - Fire - Blood in Heaven - Kill The Elite - Prevail - Iron Will - Elevate - In Shadows And Dust - Crippled & Broken - The Road to Devastation.


Auteur
Commentaire
pyofan
Membre enregistré
Posté le: 27/01/2014 à 09h00 - (693)
Thx pour le report !!!

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Kataklysm c'est le genre de groupe que je n'écoute pratiquement jamais sur album, mais lorsque l'occasion se présente d'aller les voir en concert, je n'hésite pas, ils sont vraiment taillés pour le live, tous les ingrédients sont réunis pour s'en prendre plein la gueule dans une ambiance quasi' ''festive'
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Jamais vu en live car comme toi, je ne suis pas un grand fan de leur disco, mais tu m'as donné l'envie donc ce soir ce sera mon baptême kataklysmique au z-7 !

A+



Moulinexxx
Membre enregistré
Posté le: 27/01/2014 à 12h14 - (694)
Vu à Toulouse, je partage ce live report, c'était du tout bon !

Fleshgod sont effectivement très pros, c'était un régal ! Krisiun grosse mandale, normal. Pas trop fan de Kataklysm mais leur prestation était fun.

Une très bonne soirée en somme !



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