Le 09/12/2013 - Le Nouveau Casino - Paris.

C'est toujours lorsque ça vous arrange le moins qu'une journée de merde vous tombe sur le coin de la gueule. Voilà, c'était le cas ce lundi, jour de venue des hordes suédoises à Paris. Donc suite à moults désagréments inopinés qui s'ajoutent les uns aux autres et je loupe Valkyrja que j'aurais vraiment aimé voir. Quand j'arrive enfin au Nouveau Cas' GRAVE débute tout juste son show. Sauvé.

Déjà lorsque j'arrive il y'a pas mal de monde dans la salle, impossible d'accéder aux premiers rangs. Je teste un peu le son de l »arrière de la salle et oh ! surprise, il est nickel alors qu'habituellement dans cette salle, les basses sont toujours très en avant. Ici rien de tout ça, le son est lourd, profond mais parfaitement audible et bien réparti entre chaque instrument. Un son parfait pour le death metal caverneux de GRAVE qui ouvre son set sur un titre de son dernier album en date avant d'enchainer sur un premier classique : « Christi(ns)anity » acclamé par un public réceptif qui met une bonne ambiance dans la salle. Ca pogote pas mal devant, ça boit des bières au milieu et ça headbangue en cadence dans les rangs du fond. Ce concert est marqué par une bonne ambiance générale, le groupe assure comme des pos sur scène et le public semble aimer le son proposé par les suédois.

Les titres s'enchainent alternant anciens classiques comme « Hating Life » ou « You'll Never See ». Les gars assurent comme des champions sur scène en envoyant une petite leçon de death metal suédois sans chichis. Direct, efficace, dans ta tronche. Deux crâne posés sur les amplis, un fond de scène au nom du groupe et basta. La musique avant tout. Ils se permettent même des petites blagues sur « Winds Of Chains » annonçant une reprise du « Winds Of Change » de Scorpions, de quoi faire marrer le public qui réagit bien et fait la fête au groupe. Après une dizaine de morceaux, GRAVE enquillent deux vieilleries pour finir le set : « And Here I Die (Satisfied) » et bien entendu un « Into The Grave » qui achève les cervicales. GRAVE c'est un peu les professeurs du death suédois. On vient, on donne la leçon et on s'en va. Avec le sourire. Bonsoir.

Changement de plateau, tout le monde file au bar j'en profite pour me rapprocher à quelques mètres de la scène pour être aux premières loges quand la Panzer Division va débouler pour ratiboiser le Nouveau Casino. Sur scène, c'est ambiance guerrière, jeu de lumière, petit décorum, guitare au matif camo, tout est là pour rappeler à tout le monde qu'on n'est pas venu là pour se faire des bisous. Surtout que pendant toute la préparation une boucle dark ambient tourne dans les enceintes, comme pour faire monter la pression. Puis enfin le groupe arrive sur scène pour je le rappelle, jouer « Panzer Division Marduk » en intégralité suivi de « Those Of The Unlight » en intégralité aussi. Dès le premier riff de « Panzer Division Marduk » la rigolade est terminée, on entre de plein pied dans le black metal guerrier, brutal et qui ne fait pas de quartiers. Ce soir, il n'y aura pas de prisonniers. Le son est correct, un peu trop de batterie mais les riffs de Morgan sont au poil et prennent encore une nouvelle dimension en live. J'ai beau les avoir écouté mille fois, j'ai l'impression de les redécouvrir. Ça bastonne sur scène et dans le public aussi. Les éclairages et la fumée donne une vraie impression de champ de bataille. Mortuus galère un peu sur les parties les plus rapide et trop de delay dans le micro vient un peu gâcher « Baptism By Fire ». Par contre Morgan lui est au top et règne en général sur le reste des troupes. Les riffs mitraillettes tirent dans le tas, asséné avec beaucoup de brio, chaque morceau fait mouche. On redécouvre, sur scène, la violence d'un disque qu'on connait par cœur. Le public reprend les chœurs de « Christraping Black Metal » et de « Fistfucking's God's Planet ». Trente-cinq minutes plus tard c'est terminé et tout le monde est lessivé par cette tornade de feu d'une rare intensité.
« Paris sous les bombes.C'était Paris sous les bombes. Le mieux, c'était d'y être pour mesurer l'hécatombe. Une multitude d'impacts. Paris allait prendre une réelle claque »

Après une petite pause, le groupe revient sur scène pour la deuxième partie de son set et entame les premières mesures de « Those Of The Unlight ». Difficile de passer derrière une Panzer Division au grand complet et malgré la qualité des titres joués, l'intensité retombe de quelques crans. Une partie du public déserte d'ailleurs la Nouveau Cas à la moitié du show. L'exode continuera peu à peu tout au long de « Those… ». Dommage mais un peu prévisible, les suédois ont mis la barre tellement haute … Toujours est-il que le black plus traditionnel de cet album fonctionne toujours parfaitement sur scène même si l'atmosphère est différente, plus « détendue », moins violente, on tape dans ses mains, on bouge son corps façon heavy metal. Au final sans vraiment décevoir, les titres joués sont parfaitement exécutés avec un très bon son, la deuxième partie du concert ne peut rivaliser avec les trente premières minutes et il faut avouer que passer l'heure de concert le temps devient long et on engraine tranquillement les derniers titres dans une attention polie mais, clairement, la flamme commence à s'éteindre.

On retiendra la très bonne performance de GRAVE, fiers représentants du death metal suédois et l'exécution de « Panzer Divison Marduk » par le général des armées Håkansson qui aura mis tout le monde à terre. Il faut croire que les larsens après un concert de MARDUK c'est encore du MARDUK.