Il y' a bientôt 2 ans (en novembre 2011), Volbeat investissait déjà la scène du Bataclan, en fin de tournée européenne pour promouvoir une dernière fois l'album « Beyond Hell/Above Heaven ». Le groupe était accompagné des excellents Clutch, et 23 mois plus tard, la tâche incombe aux légendaires américains d'Iced Earth d'ouvrir les hostilités. Malheureusement et à mon plus grand regret, je ne verrais que quelques minutes du concert, le final « Iced Earth » en fait. Du peu que j'ai vu, Stu Block est bien vocalement (sur le titre 'Iced Earth', il est assez fidèle à la prestation de Gene Adam), et les riffs assassins assénés par Schaffer font un carton. Le Bataclan est alors déjà extrêmement rempli, même si l'on peut encore un peu circuler sur les côtés. Le son paraît bon, puisque la batterie ne m'a pas semblé surmixée ou les guitares trop en retrait (ce serait un peu un comble avec Iced Earth !)
La Terre Gelée reçoit une belle ovation et me fait dire que je dois absolument obtenir une séance de rattrapage l'année prochaine. Après informations prises, le groupe a joué environ 45 minutes, dont 2 titres de son prochain album à venir en 2014, « Plagues of Babylon » (le chouette morceau éponyme et une ballade, « If I Could See You »), 2 extraits du très bon « Dystopia », 3 du classique « Something Wicked this Way Comes », un petit extrait de « The Dark Saga » et donc le morceau Iced Earth. Une set-list assez équilibrée entre l'âge d'or du groupe et ses productions récentes, mais il faut noter que les albums « Night of the Stormrider » et « Burnt Offerings » ne sont même pas représentés (et ce sont rien de moins que des chefs d'œuvres du genre). D'ailleurs, sur les dernières dates (espagnoles), le groupe jouait 2 titres en plus...ce soir, c'est donc le strict minimum. Frustré d'avoir vu si peu du groupe, mais d'un autre côté, avec un temps de jeu aussi moyen et une set-list bonne mais pas ultime, mes regrets sont atténués.
Set-List Iced Earth:Plagues of Babylon / Dystopia / Dark Saga / My Own Savior / If I Could See You / V / Burning Times / Watching Over Me / Iced Earth.
Après un battement de 25 minutes, et tout comme il y' a 2 ans, c'est « Born to Raise Hell » de Motörhead qui nous fait comprendre que 3 danois et 1 américain seront d'une seconde à l'autre sur scène. Il faut encore un peu patienter le temps de l'intro "Let's Shake Some Dust" qui nous plonge définitivement dans l'ambiance du concert et nous permet en même temps d'apercevoir le jeu de lumière assez impressionnant dont bénéficie le groupe. Entre teintes rouges, violettes et bleues (un peu de jaune aussi), les lights nous en mettent plein les mirettes, et ce sans avoir vraiment recours au stroboscope. 20H45, le show est lancé au son du couillu « Hallelujah Goat », suivi rapidement de « Guitar Gangster & Cadillac Blood », assurément un classique du groupe maintenant (ces 2 titres ouvraient déjà les concerts de Volbeat en 2011). Le son est très bon et puissant à défaut d'être parfaitement clair, et le public est pris de suite dans la danse. Un public chaleureux, souvent très réceptif à Michael, et si les spectateurs sont parfois un peu discrets (au moment du rappel surtout), ils ne se privent pas de jumper lorsque le moment s'y prête, de danser ou d'y aller de son circle pit.
En terme de set-list, Volbeat ne joue 'que' 18 titres (contre 20 en début de tournée et...en 2011), mais ne place pas de reprises ce soir (ni de Young The Giant, ni de Dusty Springfield). Si ce n'est un petit coup de Johnny Cash (Ring of Fire), de Judas Priest (Breaking the Law) et Slayer (Raining Blood). Des extraits de 45 secondes, allant du flop (on aime Johnny Cash mais on est pas foutu de chanter le refrain), à la bonne boucherie (Slayer). En comparant avec la tournée précédente, environ 50% de la set-list est changée, normal me direz-vous, le groupe ayant sorti un nouvel album entre temps. « Outlaw, Gentlemen & Shady Ladies » est logiquement l'opus le plus représenté, couvrant un tiers du set. Pour le choix des titres, si je regrette que le groupe ne joue pas le terrible « Black Bart », en terme de titres heavy, « The Hangman's Body Count » (légèrement sapé par un son un poil capricieux pour les guitares) et « Doc Holliday », (placé parmi le rappel mais qui ne fera pas franchement effet sur le public, pourtant son riff principal est l'un des tout meilleurs du groupe) ont ravi les fans de sons plus couillus. Avec « Pearl Hart », « The Nameless One », « Dead But Rising » et « Lola Montez », Volbeat possède des nouveaux titres adéquats pour faire chanter les foules. Michael Poulsen est d'ailleurs très bon dans ses vocalises et débitent certaines paroles à une vitesse hallucinante (« Sad Man's Tongue », « 16 Dollars », deux des moments les plus remuants du concert).
Parmi les autres excellents moments du concert, je retiendrais le tout droit et foutrement efficace « The Mirror and the Ripper », excellent de bout en bout, ce « Still Counting » phénoménal dans ses mélodies ainsi que le final devenu habituel, « Pool of Booze, Booze, Booza ». A vrai dire, ce concert de Volbeat aussi bien fût-il, laisse un goût d'inachevé, comme si le groupe s'était contenté du minimum (alors qu'il était en day-off la veille et que son prochain concert n'est prévu que le 06 novembre). D'autant plus que le groupe faisait salle comble ce vendredi, devant un public à ma surprise, très diversifié dans ses catégories d'âge (j'ai vu beaucoup de quarantenaires et cinquantenaires, à peu près autant que d'adolescents d'ailleurs). Alors ce n'était certainement pas le public le plus bouillant de la tournée, mais l'ambiance était belle et la communion presque totale.
J'ai surtout parlé de Poulsen, qui parfois semblait usé physiquement (cependant toujours bien en voix à la fin du set), mais je vais glisser un petit mot sur les autres : Caggiano à la 2ème guitare assure posément ses parties, sa présence scénique est limitée, mais le gars est souvent sourire aux lèvres et a la bonne idée de ne pas rester statique. Tout comme Anders (Kjølholm) le bassiste, remuant comme à son habitude, fronçant les sourcils en jouant le bad guy (du genre je prends un air très très méchant et je martyrise ma basse) à la moindre occasion et explosant de rire dans la seconde qui suit, dès qu'un petit truc (une nana en soutif par exemple) détournait son attention. Le bonhomme a un certain style scénique que je ne trouve pas forcément extra et puis on l'entendait pas beaucoup musicalement parlant. Enfin, il y' a le batteur, Jon Larsen, que bien évidemment l'on voit le moins, mais qu'on entend le plus. La caisse claire et la double grosse caisse étaient un poil trop fortes, et son jeu parfois lourdaud n'arrangeait pas les choses (j'ai trouvé en cela « 16 Dollars » pas aussi dansante que je ne l'espérais, même si c'était un bon moment pour se déchaîner).
Avant d'en terminer, je dois dire qu'à certains moments le concert était un peu mou du genou et si l'exécution était irréprochable, il manquait un peu de folie à l'ensemble, je pense au poussif « Heaven Nor Hell » ou à « Maybellene I Hofteholder », deux titres qui passent moyennement en live (en plus de « Fallen », un peu mollassonne aussi). Ces quelques égarements dans le mou, couplés à un rappel pas dès plus idéal (« Caroline Leaving » est un bon titre mais a fait un joli flop) en sus des quelques autres défauts pointés plus haut, me font dire que ce concert de Volbeat, s'il a été un très bon moment, n'est pas ce genre de concerts qui vous marque à vie et dont vous vous souviendrez pendant encore des années et des années. Pour moi, Volbeat a un peu raté son coup au Bataclan, offrant un show de qualité, dont on était en droit d'attendre plus et parfois mieux. Peut-être un peu trop d'exigence pour ma part, mais ce groupe a d'autres d'arguments pour aller encore plus loin et plus haut ; le Zénith la prochaine fois, mais pour un set de 1h45, et pas 1h25 ?
Set-list Volbeat:Hallelujah Goat / Guitar, Gangsters & Cadillac Blood / Radio Girl / The Nameless One / Sad Man's Tongue (avec extrait 'Ring of Fire') / Lola Montez / Heaven Nor Hell / 16 Dollars / Dead But Rising / Fallen / The Mirror & the Ripper / Pearl Hart / Maybellene I Hofteholder / The Hangman's Body Count / Breaking the Law + Raining Blood (extraits) / Still Counting / Rappel : Caroline Leaving / Doc Holliday / Pool of Booze, Booze, Booza.
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zozo Membre enregistré
Posté le: 29/10/2013 à 06h54 - (600)
Venu pour ICED EARTH et pas déçu du voyage car c'était la première fois que je les voyais avec Stu au micro et de nom de Diou, ce mec est un tueur. Rendez-vous pris pour leur concert en tête d'affiche au trabendo en janvier...