Le 13 août au Nouveau Casino de Paris

A la suite de l'éprouvant concert de lundi avec BIOHAZARD, MADBALL et DOWNSET, direction le quartier d'Oberkampf pour encore plus de brutalité. DYING FETUS se pointe au Nouveau Casino pour son petit passage annuel et emmène avec lui la formation française KRONOS. Du lourd pour une soirée bien arrosée, en compagnie de gens qui ne sont pas toujours à l'image de ce qu'ils portent, le tout dans une salle blindée, moite, mais - ma foi - conviviale. Dès l'ouverture des portes, le public commence déjà à se tasser dans la salle. N'ayant pas mis les pieds ici depuis un moment, c'est avec un plaisir non dissimulé que je retrouve l'antre du Nouveau Casino, même si les gérants auraient pu virer les décorations de Noël depuis le temps.

KRONOS débarque sur scène avec un appui mesuré du public dans un premier temps, puis se fait bien recevoir par la fosse alors en plein échauffement. L'occasion de découvrir Triv, le nouveau chanteur du quintette francilien et d'être soufflé par sa voix massive et puissante. De plus, son énergie et sa présence scénique en font un membre incontournable de la "nouvelle" version de KRONOS. Agité et perturbateur, le frontman sait d'ailleurs comment dompter le Nouveau Casino, qui ne mettra pas longtemps avant de soutenir le groupe. Avec son death brut de décoffrage, le combo hexagonal saisit la chance qu'il lui est offerte ce soir en ouvrant pour DYING FETUS. Les musiciens en profitent pour présenter un nouveau morceau : 'Infernal abyss sovereignty' (Non, je n'ai pas compris quand il l'a annoncé sur le moment). De quoi faire patienter les fans du genre en vue d'une nouvelle sortie, chose que l'on n'a pas vue avec KRONOS depuis un long moment déjà.

Mais bien sûr, malgré une grosse première partie, le public est surtout venu en masse pour voir l'un des piliers du death américain : DYING FETUS. Toujours en pleine présentation de son dernier album, "Reign supreme", le trio ricain effectue son 2ème passage promotionnel à Paris. Après le Divan du Monde, le Nouveau Casino. Plus petit et disposant de moins d'échappatoire dans la fosse, violent mais particulièrement bon enfant pendant cette soirée. Même bourré, personne n'oublie de vous relever. Les trois masses de DYING FETUS entrent sur scène sur le classique 'Grotesque impalement', avant-goût de ce qui va se passer le reste de la soirée. John Gallagher apparaît comme à son habitude, imperturbable et ultra-concentré. Son regard reste plongé dans un vide noir et ses mains s'agitent sur son manche avec véhémence. De toute façon, le trio du Maryland est individuellement et collectivement très impressionnant.

L'attraction se situe plutôt au niveau de la fosse où le public répond à chacune des demandes du grand John. Entre 'Homicidal retribution', 'The blood of power' ou le mythique 'Killing on adrenaline', la foule semble apprécier chaque semonce expédiée par la bête du Maryland. Toutefois, on pourrait reprocher à DYING FETUS de proposer toujours le même show. Malgré une technique irréprochable, les gaillards sont statiques et ne bougent pas beaucoup. Le trio se repose sur un charisme certain et des morceaux bandants.

D'ailleurs, la triplette 'Praise the Lord'/'Kill your mother/Rape your dog'/'One shot, one kill' clôture la setlst du groupe américain. De quoi fermer sa gueule et en prendre plein la vue avant de s'éclipser de la salle. DYING FETUS a encore prouvé son édifiante efficacité, surtout avec une discographie aussi fournie, et s'est parfaitement servi de la foule pour rendre le moment meilleur. Mention spéciale aux spectateurs une fois encore, qui étaient visiblement très chaudn, autant pour l'excellente prestation de KRONOS que pour recevoir les 3 bestiaux américains.

Un grand merci à VS Greg et Garmonbozia pour cette excellente soirée.