- COAL CHAMBER + CHECKMATE par SEB ON FIRE - 3733 lectures
18 juin 2013 - Le Trabendo - Paris.



Voir COAL CHAMBER en concert à Paris en 2013. Qui l'aurait cru ? Pas grand monde, moi le premier. Et pourtant c'est bien ce qu'il s'est passé mardi soir au Trabendo. C'était un peu la soirée nostalgie, mon « Age tendre et tête de bois » à moi. Mais avant COAL CHAMBER, il y avait CHECKMATE, groupe parisien issu du collectif Klonosphère. C'est eux qui avaient charge d'ouvrir la soirée. Ce qu'ils ont plutôt bien fait d'ailleurs.



Bien sur, CHECKMATE ne fait pas de Néo-Metal mais ils n'ont pas fait tâche durant leur set carré, très pro et énergique. Leur metal moderne fait mouche et il semble que quelques fans étaient présents dans un Trabendo un peu dégarni. Le petit pit s'anime peu à peu et le groupe fait le boulot. J'ai connu le groupe via VS et ce que j'ai vu ce soir m'a convaincu. Les gars sont bons et assurent sur scène. Les morceaux s'enchaînent et la qualité est au rendez-vous, sans faiblir. On headbangue, on tape du pied, certains animent la fosse et tout le monde, fans ou pas, semble vraiment apprécier la musique proposée par les parisiens qui, ce qui ne gâche rien, bénéficient d'un son plus que correct. Une très bonne première partie donc et un groupe qui, à coup sur, est reparti avec plusieurs fans dans sa musette ce soir.



Il faut une bonne demi-heure à COAL CHAMBER pour s'installer puis c'est sur le coup de 20h45 que démarrent les premières notes de leur intro bruitiste très vite suivie par le thème musical du Halloween de John Carpenter. Une intro de choix avant que ne résonne le début de « Loco ». Et là, immédiatement tout le monde est propulsé en 1997, en pleine adolescence, vétus de baggys XXL, de t-shirt de la même taille, de casquette à l'envers et de bracelets à picots en plastic fluos. Et oui c'est aussi ça le néo-métal. Une époque, une look, un style, un décorum et des attitudes scéniques. Le groupe semble lui aussi transporter dans ces années là. Bien sur, les cheveux de Dez ont poussés et il porte un t-shirt occulte mais pour le reste les attitudes trois musiciens sont celles qu'on attend de COAL CHAMBER. Gestuelle saccadée de Meegs à la guitare, Mike qui balance ses baguettes par paquet de dix et la bassiste respecte le look loligoth et agrémente sa basse de corde vertes fluos certifiée d'époque. Bon j'avoue être un peu triste de ne pas retrouver Rayna Foss à la basse. Dès les première notes de « Loco » on remarque que le sont est très gros, la guitare et la basse se mêlent pour ne plus formé qu'une seule entité sonore hyper compact. La patte Ross Robinson est toujours présente.

« Big Truck » réponds à « Loco » et les pogos repartent à l'avant de la fosse. Les trentenaires sont bien là et toujours bien verts. Comme par magie, toutes les paroles me reviennent en tête d'un seul coup. Des mots et des sons que je pensais oubliés à tout jamais refont surface dans mon esprit et ma nuque s'active toute seule, presqu'inconsciemment. Comme beaucoup de monde à l'époque, j'ai eu ma période néo-metal et « Coal Chamber » a fait partie des disques que j'ai beaucoup écouté dans ma prime jeunesse. Et je ne suis pas le seul, car même dans un Trabendo un peu dégarni, les titres du premier album, qui composeront la moitié de la setlist, recueillent tous les suffrages bien plus que ceux de « Chamber Music » ou « Dark Days ». Les californiens ne livrent pas n concert parfait, notamment la faute à la voix hyper trafiquée de Dez Fafara qui sonne vraiment bizarrement par moments. Tout ça est parfois un peu brouillon et la basse slappée bouffe un peut tout le son mais qu'importe rien ne peut combattre la vague de nostalgie qui emporte tout le monde ce soir.

Car c'est surtout, et essentiellement, cette nostalgie qui a fait passé une bonne soirée au public du Trabendo. Le bonheur simple de ré-entendre des chansons comme « Clock », « I », « Oddity » ou « Sway ». Des titres qui, contre toute attente, fonctionnent toujours. On peut remettre en doute la sincérité de la démarche du groupe, la qualité technique du concert ou la motivations des musiciens, quoiqu'ils avaient l'air contents de rejouer ces morceaux là ensemble, mais on ne peut nier l'efficace simplicité des morceaux joués ce soir. Le groupe s'esquive après une heure de show pile poil, point de rappel, c'est dommage j'aurait bien écouter un petit « Bradley » perso, les lumières se rallument et le « California Dreamin' » de Tupac retentit dès la sortie de scène des californiens mais malgré ça, le sourire est sur beaucoup de visage et on a, en tête, un tas de souvenirs liés à ces morceaux eux même liés à l'époque bénie de l'adolescence. La Madeleine de Proust à encore un fois frappé.

Setlist COAL CHAMBER
Loco
Big Truck
Fiend
Rowboat
Something Told Me
Clock
Drove
Not Living
Dark Days
I
No Home
Oddity
Sway




Auteur
Commentaire
Bras cassé
Membre enregistré
Posté le: 21/06/2013 à 00h11 - (416)
Ca ramene un paquet d'annees en arriere, c'est clair! Leur premier album etait horripilant au possible, 2 accords par titre et un schema trop repetitif. Mais Chamber Music faisait avancer les choses, un petit bijou pour l'epoque je trouve.
Ce genre de concert sert a faire plaisir aux vieux, car je reste sceptique quant a une eventuelle prise de fans aujourd'hui. Mais parfait pour faire vivre leur discographie

Seb On Fire
Membre enregistré
Posté le: 21/06/2013 à 07h57 - (417)
Ah c'est sur, moi j'aime juste le premier en fait parce qu'il donnait l'impression que n'importe qui pouvait le composer et le jouer. Puis en effet, dans la salle il n'y avait pas de jeunes, que des trentenaires qui avaient aimés le groupe dans les nineties.

gros cons
IP:88.179.76.127
Invité
Posté le: 21/06/2013 à 09h30 - (418)
franchement c'est desolant que la no$talgi€ fasse vendre autant.
Pour moi Coal Chamber a toujours été un groupe d'opportunistes, des mauvais musiciens qui tentent de compenser par un look merdique. Pauvre trentenaires, ça doit être les meme qui se tapent des soirées Club Dorothée. C'etait mieux a l'epoque ? MON CUL.
Les gens de 30 ans qui vont voir CC sont des mongoliens congenitaux, car ils n'ont meme plus l'excuse de la jeunesse.



baboon666
IP:89.107.173.228
Invité
Posté le: 21/06/2013 à 11h05 - (419)
haha, que de haine pour un moment sympa passé par de gens comme moi qui ont été charmés de la fraîcheur du groupe à l'époque et n'ont jamais pu les voir en concert. A strasbourg, concert identique même si le batteur avait l'air camé juqu'à la moelle et dez assurait bien au chant. Que les mecs comme "gros cons m'obligent" à écrire me désole mais des gars comme lui ne servent à rien !

senior canardo
IP:94.199.125.58
Invité
Posté le: 21/06/2013 à 11h34 - (420)
les ayant raté à l'époque avec pantera, c'etait bien bon, pas aussi gras que sur les videos de l'epoque, que des tubes, il n'a manqué que 2-3 titres genre pig, bradley et feeding my dreams pour ma part !

infarctus
IP:90.23.232.209
Invité
Posté le: 21/06/2013 à 11h40 - (421)
T'avais ps le droit de le louper celui la. Rien que voir le guitariste de Powerman 5k descendre dans la foule pour bastonner un fan, et un phil anselmo torché comme je l'ai rarement vu.

Un des grands moments de ma jeunesse.

infarctus
IP:90.23.232.209
Invité
Posté le: 21/06/2013 à 11h41 - (422)
Merde, je confonds avec la tournée "burning red" de machine head xD Mea culpa...

Putain c'est vieux.

Fantôminus
Membre enregistré
Posté le: 17/08/2013 à 17h38 - (526)
" Et je ne suis pas le seul, car même dans un Trabendo un peu dégarni, les titres du premier album, qui composeront la moitié de la setlist, recueillent tous les suffrages bien plus que ceux de « Chamber Music » ou « Dark Days ». "
notre meilleur album, c'est le dernier, dixit, ce soir-là, Sieur Fafara
le premier tout autant que le dernier (beaucoup plus sombre) sont mes préférés.

" Les californiens ne livrent pas n concert parfait, notamment la faute à la voix hyper trafiquée de Dez Fafara qui sonne vraiment bizarrement par moments."
la toute puissance de son micro de crooner à la lumière vert fluo et son gros engin sorti sur Rowboat... weird.

" On peut remettre en doute la sincérité de la démarche du groupe, la qualité technique du concert ou la motivations des musiciens, quoiqu'ils avaient l'air contents de rejouer ces morceaux là ensemble, mais on ne peut nier l'efficace simplicité des morceaux joués ce soir."
on le sentait vraiment content et ému de retourner à ses premières amours. il avait déjà lâché dans plusieurs interviews son manque depuis le split.
d'un côté les fondateurs et surtout Dez très nostalgique, de l'autre la nouvelle bassiste qui s'occupait en faisant l'hélicoptère. Cox s'éclatait à éclater ses baguettes, M.Rascon perché du haut des enceintes du côté gauche de la scène, Dez béât entre chaque titres qui déclame ses anciens textes avec son phrasé aussi rapide que d'antan.

" Le groupe s'esquive après une heure de show pile poil, point de rappel,[...] "
Sway a été joué après une pause, certes brève mais petite coupure le temps de s'éponger et de rincer leur gosier.

ma première incursion dans ce Trabendo nouvelle version où l'on entendait quand même davantage la voix du leader qu'en 2008, en ces lieux cette fois-là avec Devildriver.

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