- DYING FETUS + JOB FOR A COWBOY + REVOCATION + CEREBRAL BORE par CHOKO - 1940 lectures
Le 24 Septembre 2012 au Divan du Monde de Paris



Comment bien démarrer sa semaine en ce lundi 24 septembre ? DYING FETUS. Ayant raté le trio au Hellfest aux dépends de DEVILDRIVER (…), il va de soi que je ne peux les louper une seconde fois. Lors de leur dernier passage dans notre belle capitale, les gaillards avaient envahi le Trabendo en mars 2011 avec CARNIFEX, FLESHGOD APOCALYPSE ou encore KEEP OF KALESSIN. Cette fois-ci, la troupe de Maryland a emmené dans ses valises CEREBRAL BORE, REVOCATION et JOB FOR A COWBOY. C'est aux alentours de 19h que j'arrive dans ce magnifique quartier qu'est Pigalle. Son Moulin Rouge, ses femmes de joies proches de la retraite, ses zonards alcooliques et son Divan du Monde ! Aaah Pigalle qui commence à sentir autant la cyprine qu'une femme-vitrine des Red Quarters.

Malheureusement pour moi, le premier groupe a démarré les hostilités depuis un long moment. CEREBRAL BORE défend son premier album studio sorti l'année dernière et répondant au doux nom de « Manical Discreation ». Menée par la furieuse hollandaise Simone Pluijmers, la formation écossaise ne fera qu'une bouchée de son temps de jeu avec son grindcore bien cracra comme il faut. Ce groupe devrait faire parler de lui s'il continue dans cette veine, en espérant les voir avec un set plus conséquent. L'intérêt n'arrive qu'après pour moi avec la montée sur les planches du Divan Du Monde des mecs du Massachussetts de REVOCATION, qui débutent leur show sur l'excellent « Reanimaniac » tiré d' « Existence is Futile ». Une bonne entrée dans la matière puisque le quatuor impose rapidement son style mi-branlette mi-tarte avec un death groovy et technique particulièrement bien exécuté. David « Le fils de David » Davidson montre une aisance incroyable entre son chant et sa guitare, il se met d'ailleurs en évidence avec des soli de poseurs ce qui a le don de faire plaisir aux puristes du genre. Malgré un jeu de scène limité, les Américains occupent très bien l'espace et, malgré une position de première partie, ils s'approprient facilement le public. En faisant part de l'étendue de leur talent, REVOCATION a su étaler sa discographie pendant ses sept titres. Je recommande fortement ce groupe qui est une belle découverte en cette fin septembre.

Le temps d'enquiller une 8.6 à 5€ et voilà déjà JOB FOR A COWBOY qui déboule sur les planches. Non pas que je déteste ce style deathcorien particulièrement, mais je dois dire une chose : JOB FOR A COWBOY en concert, c'est HORRIBLE ! Gavés de testostérones, les musiciens affichent une certaine violence scénique (et musicale), les Sudistes massacrent littéralement leurs instruments. Je ne sais pas si des gens ont apprécié la prestation scénique des gaillards, mais il faut être accroché à ce déluge. Mais à en voir la fosse et à lire le visage des gens, je ne devais pas être le seul à ne pas accrocher. Si les gars sont là, c'est forcément qu'il y a une raison (ou pas). En tout cas, je ne passerai pas trois ans à dire que je n'ai pas aimé cette prestation scénique. Je n'ai pas aimé.

Mais voilà, il m'en faut plus pour me décourager et je suis venu pour une seule raison : DYING FETUS. Habitué aux salles parisiennes, le trio du Maryland n'a pas mis longtemps avant de revenir. La sortie dans les bacs de "Reign Suprem". Le « fœtus mourant » brise la glace rapidement, c'est l'occasion parfaite pour John Gallagher et ses deux sbires pour démonter une fois de plus les cervicales des morceaux du dernier né en la présence du pachydermique « From Womb To Waste ». Comme à son habitude, le trio reste statique et affiche une énorme aisance technique. Le bon vieux John Gallagher ne fait pas de manière, il joue son solo, gueule un coup, joue son solo en regueulant un coup et ne s'arrête pas pour faire le guitar-hero. Je suis sûr que derrière ce côté gros vilain se cache un cœur tendre. Mais la perle de la soirée vient de l'arrière-plan et du véritable arsenal qu'est Trey Williams, le batteur donne, lui aussi, cette impression de facilité. On peut remarquer que le bonhomme est concentré et très en jambes, son style reste fluide et énergique pendant son set. Respect.

Du côté de la fosse, c'est un massacre. M'étant posé à l'étage, je contemple avec beaucoup de plaisir ce champ de bataille rempli de barbus imbibés. C'est d'ailleurs assez encourageant pour les gars du Maryland qui peuvent enchainer des titres plus old school comme les plus récents. L'ambiance est bonne, l'énergie est positive et on en redemande encore.

Avec une belle audience pour cette soirée, « The Womb to Waste Tour » affiche encore la solidité du grand DYING FETUS. John Gallagher et Sean Beasley démontrent une complémentarité exemplaire le tout surplombé d'un batteur exceptionnel qui, pour moi, s'impose comme l'un des meilleurs du genre. Contrairement à sa précédente tournée, la bête du Maryland a su s'entourer de formations plus proches musicalement, à l'exception de JOB FOR A COWBOY (WTF ?). CEREBRAL BORE a laissé un beau souvenir aux spectateurs, un groupe à suivre donc. Mais la belle surprise reste pour moi REVOCATION, une belle tarte aussi bien technique que brutale. Ce groupe grappille son inspiration dans différents styles (groove, death et progressif parfois), et c'est réussi. J'ai déjà hâte d'être à leur prochaine prestation scénique.

Un grand bravo à Garmonbozia pour cette soirée réussie et merci à VS Greg.


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