Paris, le Btaclan , le 01/10/12

Qu'il est doux de voir, en ce lundi de début octobre, un Bataclan rempli pour du métal, surtout quand celui-ci est symphonique et présente la « probable » dernière tournée du géant Thérion, Ogre suédois en la matière. Ayant pour mission de chauffer la salle (bien pleine) ce soir, Elyose et Antalgia.

Antalgia est un jeune groupe qui monte sur la scène du métal symphonique et entend bien ce soir défendre son premier album, « Perception of reality ». Chose faite en une bonne demi-heure de show devant un public emballé mais sans plus, poli mais un peu timide malgré la prestation plus qu'honorable.

Passons aux choses un peu plus sérieuses avec la venue des Français d'Elyose et sa musique étrange, inclassable, aux multiples influences. Le combo, vraisemblablement connu de la foule d'experts (à en juger par l'accueil chaleureux), vient défendre ce soir son premier album, « Théogyne », sorti début mars de cette année dans un set à peine plus long que celui d'Antalgia.

Il faut bien reconnaître que, malgré la complexité des sons qui viennent chercher d'un peu partout leurs influences, le courant passe plus que bien et le public en redemande presque un peu en fin de set. Contrat rempli pour ce groupe mais ne nous y trompons pas, le meilleur reste à venir et le public n'est point dupe !

Arrivée en ambiance (celle de l'intro et des applaudissements de la foule) pour Therion qui livre là son hypothétique dernière tournée (selon les dires de Christofer Johnsson, le créateur du groupe, qui a déclaré que « les fleurs du mal » serait leur dernier album avant longtemps et que le groupe ferait une pause à durée indéterminée) devant un Bataclan maintenant plein du moins dans la fosse, les balcons ayant été fermés (pourquoi? je n'en sais rien). Histoire d'honorer leur public parisien, le combo né en Suède a décidé de mettre le paquet, et c'est peu dire !

A l'exception de certaines lumières bien trop fortes, tout le reste a relevé du haut niveau, avec un set très long (21 morceaux, mais Therion est connu pour ne pas se moquer de son public), une set list « plaisir » ouverte par « Poupée de cire, poupée de son » de France Gall qui forcement a produit son petit effet en ce beau territoire franc, des costumes sympas… Excellente ambiance tout du long entre les chansons françaises reprises par le public, les hits du groupe et un final fabuleux sur « To mega therion ». A noter tout de même le fabuleux niveau technique du guitariste soliste, suivi dans la plupart de ses parties par un clavier discret mais indispensable, une cohésion remarquable sur scene entre les différents musiciens qui n'ont eu de cesse de s'amuser entre eux pour notre plus grand plaisir. Nul doute qu'en cette belle soirée de 1er octobre, certains ont eu chaud dans leurs Doc Martens.


Setlist : O fortuna (reprise de Carl Orff, en intro) ; Poupée de cire, poupée de son (reprise de France Gall) ; Son of the sun ; Via Nocturna ; The flight of the lord of flies ; J'ai le mal de toi (reprise de Betty Mars) ; Abraxas ; Vanaheim ; Lemuria ; Gothic Kabbalah ; The siren of the woods ; Ginnungagap ; Land of Canaan ; Wine of Aluqah ; The rise of Sodom and Gomorrah ; The Khlysti Evangelist ; Une fleur dans le cœur (reprise de Victoire Scott) ; Son of the slave of time ; The wondrous world of punt ; The Blood of kingu ; To mega therion .