- RAISMESFEST 2012 par PHENIX - 5081 lectures
Le samedi 8 septembre 2012 à Raismes (à 5km de Valenciennes - 59) 16 groupes répartis sur 2 scènes.







Cette année le Raismes Fest a bel et bien lieu!! Ayant souffert l'année précédente de quelques soucis «organisationnels» pour au final annuler l'édition 2011, celle-ci en était restée plus sur un concert de soutien. Mais 2012 est une toute autre année, et l'organisation du Raismes Fest compte bien se rattraper face à ses chers festivaliers pour cette 14ème édition.


Arrivé sur site avant 11h, l'entrée et le retrait des passes se font aisément, très peu d'attente de part et d'autre, j'ai même le temps de faire un tour du site pour prendre mes repères (bouffe, bière, toilettes) avant d'attaquer sur la scène «découverte» avec les BEATING MOSQUITO.





Ce jeune trio valenciennois, livrant un son metal progressif, manque un peu de charisme sur scène, je mets ça sur le fait que c'est un jeune groupe n'ayant peut-être pas une forte expérience de la scène. Une musique efficace sans être révolutionnaire, ça s'écoute sans que l'on arrive réellement à se plonger dans leur univers malheureusement.



Il manque juste un peu de peps sur scène et je suis sûr qu'ils pourraient envoyer la sauce plus sévèrement et conquérir le public avec plus de facilité, car réellement ils ont un bon petit niveau. Jean à la guitare dispose d'une certaine présence sur scène, comme une aura fort sympathique attirant les regards, Ludovic à la basse se voudra plus discret, ce que je trouve un peu dommage, car la basse est déjà un instrument bien trop considéré en retrait dans un groupe, si la timidité prend le dessus, je trouve que ça en perd de sa beauté et de sa force.




Les BEATING MOSQUITO, enchaîneront donc leur set, bien plongé dans leur musique ne manquant pas d'avoir des passages très intéressants, ne leur manque plus qu'un peu de bagout en plus, en tout cas pour démarrer la journée, je trouve que c'est un assez bon départ.



Direction la grande scène, placée en face à face avec la scène «découverte», avec les stands de merchandising en latéraux, la configuration est assez sympathique, je passe par le stand de Listenable Records pour saluer Steffie et m'empresse donc de rejoindre la scène pour aller voir ce que donne le hard rock des IRMINSUL.




Second power trio de la journée, un chant français, j'ai un peu de mal avec le chant français même si Guillaume, officiant également à la guitare bénéficie d'un sacré timbre. Très posé sur scène et pourtant très présent, j'ai beaucoup apprécié le jeu de Pascal à la basse, souriant et efficace sur scène, il a un sacré groove sous un son de basse bien rond, ce qui est très agréable.




Des compositions très équilibrées, de quoi maintenir les festivaliers en haleine et commençant déjà à se tasser en devant de scène en cette si belle matinée ensoleillée. Ce qui est surprenant dans IRMINSUL, c'est vraiment le chant, un timbre propre au genre hard rock mais en français, ça sonne différemment et après un léger temps d'adaptation de deux-trois titres, j'avoue que leur musique et leurs titres arrivent amplement à me convaincre.




Au final les trente-cinq minutes de set vont s'avérer que bien trop courtes face au talent que le power trio dévoile sur scène, des riffs bien travaillés, un niveau tout à fait honorable et des morceaux pleins d'énergie. IRMINSUL aura ouvert sur la grande scène et l'aura fait avec brio.




Le temps pour moi de me désaltérer, autrement dit de repérer le bar et de saluer quelques habitués que l'on retrouve à chaque fest' pour ensuite enchaîner sur les DEAD ''N' CRAZY.




Voilà un groupe bourré d'originalité, ce qui expliquerait leur certaine ascension sur la scène cette dernière année. Virgile au chant arrive sur scène avec une certaine classe, un peu trop d'ailleurs, j'ai l'impression d'avoir un saint devant les yeux qui se jouerait plus de sa présence que de son talent. Je suis mauvaise langue, car dès que la machine lance ses morceaux, on voit d'emblée une très grande maîtrise dans le chant comme sur la structure des morceaux, tous aussi bons les uns des autres.







L'ensemble est très mélodique, avec des passages à la guitare très atmosphérique, on ressent tellement d'inspiration qu'on a du mal à leur coller une étiquette « propre », ils sont classés dans un registre hard rock mélodique, mais leur musique dévie beaucoup du genre, ce qui a tendance à plaire à un public large.

Ludovic est très « calme » sur scène, et pourtant il envoie pas mal de riffs qui sont bien sympathiques avec son énorme basse, un très bon groove de la part de Vincent officiant à la batterie, un petit bémol sur leur prestation malgré tout, c'est le son au clavier, Brice pose de très belles nappes mais ô combien discrètes et vite étouffées par la guitare sur certains morceaux.







Pour une première impression, les DEAD ''N' CRAZY m'ont tapé dans l'œil, je ne manquerai pas de suivre l'évolution du groupe pour me faire un avis plus poussé de la chose et voir quelle planche ils comptent encore brûler.


On va un peu changer la donne avec le heavy prog nous venant de Belgique des MAX PIE. Après avoir joué sur la scène «découverte» du Raismes Fest en 2009, les voici de retour aujourd'hui sur la grande scène de cette édition 2012.




Et bon de diable !!! Quelle voix !!! Le frisson direct, je me remets de ce court instant d'admiration et me reconcentre sur le groupe. On ressent les inspirations du groupe envers SYMPHONY X ou encore QUEENSRYCHE, mais sans que cela n'en semble trop sur un effet « pompé sur ».







Tous ont une présence monstrueuse sur scène, Tony au chant en impose tant par sa voix que par son contact avec le public, Dam's à la guitare est un vrai diable qui nous balance des riffs et soli à tout va, le tout avec une banane indescriptible. A la basse, Oli, toujours très concentré sur son jeu, sans pour autant être statique sur scène, il aime jouer la proximité que ce soit avec le public comme avec ses compères.

Des riffs plein la tête avec une jeu de batterie excellent, rien n'est dans la demi-mesure avec MAX PIE qui sera officiellement ma première claque de la journée.




Place à TYSON BOOGIE, les vilains Lillois et leur hard rock vont une fois de plus secouer la scène avec leur rock où chaque morceau est présenté comme un « Tribute To » qui en fait ne l'est pas.




Au chant et à la basse Kal, qui est, à son habitude possédé par le dieu du riff dans une transe rockambolesque dont seul TYSON BOOGIE a le secret. Au travers de morceaux tel que « Rock Your City » ou encore « Behind The Scene », Chris se fait toujours autant plaisir sur scène à manier sa Greco (marque japonaise de guitare) et à la malmener de nombreux soli et riffs dévastateurs.







L'ambiance a redoublée devant la scène «découverte», difficile de ne pas être pris par ce trio mettant fortement à contribution le public, d'ailleurs de plus en plus nombreux sur le site. Cela fait trois fois que je les vois en live, et le plaisir est pourtant toujours aussi grand, car TYSON BOOGIE c'est le genre de groupe qui pue la transpiration tout en nous rappelant des groupes tel AC/DC, MOTÖRHEAD et j'en passe.... mais avec une énergie ma foi déconcertante.

On échappe pas à « Yippie Kay Yay », la plupart du temps suivi d'un « Motherfucker » de la part du public, un morceau dont la set list des TYSON BOOGIE ne peut se passer, toujours joué en fin de set et toujours aussi efficient. TYSON BOOGIE aura une fois de plus défendu son faire-valoir et aura conquis une part de plus dans mon petit cœur de rocker.




Les Anglais de VOODOO SIX vont venir s'abattre sur la grande scène sous un soleil de plomb et frappant directement la scène (c'est qui est tout sauf pratique pour les photos). Honnêtement j'accroche pas du tout la voix du chanteur même si d'emblée on sent que leurs morceaux pètent le feu !







Il y a un équilibre particulier au sein du line up, un bassiste totalement joueur avec le public, il ne manque pas une seule occasion de partager ses lignes basses avec la foule, un chanteur avec une bonne présence sur scène, d'un côté un guitariste qui ne tient pas en place face à son confrère de l'autre côté de la scène qui se veut bien plus statique et discret, ce qui ne l'empêche pas d'envoyer du bon gros riff pour appuyer les soli.






Ce que je retiendrai des VOODOO SIX, c'est une groupe très pro sur scène, très divers visuellement et avec des compositions vraiment excellentes, même si j'éprouve un gros bémol sur le timbre de la voix qui est bon, mais ne me plaît pas, je garderai, malgré cela, un très bon avis de ce groupe.





Nous passerons dans un registre rock metal, un registre que j'apprécie particulièrement mais ici avec THE LONG ESCAPE le courant ne passera pas hélas.


Se décrivant comme un «groupe de rock metal progessif cosmic aux thématiques humanistes et sociétales», je n'arrive pas du tout à accrocher, je trouve que ça manque de force et de conviction sur scène, l'ensemble sonne mou. Pourtant Kimo au chant et guitare offre l'image d'un leader qui pourrait en imposer plus, mais là rien n'y fait, trop statique, les visages se centrent sur sa personne mais n'en semble pas réellement convaincu.







Le public assiste à leur prestation, sans broncher, quelques têtes balancent ici et là sur des passages qui vraiment valent le détour, mais le tout s'étouffe trop vite et repart dans un aspect trop calme pour réellement enjouer le public. Ils ont de bonnes inspirations, des compositions certes classiques mais efficaces, il ne manque plus que de la présence sur scène, car là malgré l'intérêt que leur musique peut susciter, ils ne semblent pas être en grande forme et l'impact au niveau du public s'en ressent fortement, dommage...




Je sors dans un état quelque peu léthargique, mais ça ne durera pas face aux Espagnols de «77», avec leur hard rock fortement influencé par nos chers AC/DC. Et c'est une véritable bombe scénique qui va s'abattre sur la grande scène, on a l'impression d'avoir fait un retour dans les années 80 et clairement ça fait un bien fou.




Un groupe totalement intenable sur scène, un guitariste soliste qui en impose avec classe, ils ont tous les éléments d'un excellent groupe de rock, même si beaucoup leur reprocheront une trop grande similitude avec les Australiens sur la période où Bon Scott officiait au chant. D'ailleurs ici le chant est quasiment identique à ce cher Scott, ce qui a le don de refroidir nombre de personnes dans le public ayant l'impression de se retrouver dans un groupe fan du plagiat et donc sans grande originalité, mais il ne faut pas oublier que c'est un tribute band après tout.







Mais 77, c'est bien plus que ça, c'est une vague de renouveau, qui livre une sauce rock terriblement efficace, et ils ont une fureur sur scène peu commune, ce qui a tendance à exploser l'ambiance du Raismes Fest pour ceux qui n'ont pas abandonné au bout de deux morceaux. Des riffs bien prenants, des musiciens à fond sur scène et qui sont là pour se donner à fond sur des morceaux qui font hocher la tête naturellement.




Le public n'est pas en reste et en redemande même, ils s'aligneront donc sur un rappel, pas un petit d'ailleurs, puisque celui-ci se fera sur trois morceaux, avec un superbe solo, une montée en puissance et une sortie de scène mémorable du guitariste qui viendra taper du riffs en plein milieu des festivaliers jusqu'au bord des tentes de merchandising. 77, tribute band peut-être, mais pas du réchauffé et qui mérite amplement le détour.




Quelle surprise de voir les Parisiens de T.A.N.K. à l'affiche dans ce festival, je me souviens avoir acheté leur première démo à l'époque où l'on tournait encore avec cet outil totalement dépourvu d'intérêt de nos jours que l'on appelle MySpace.



Une bonne dose de death metal mélodique, oui... enfin mélodique c'est vite dit quand même hein ^^ T.A.N.K. ou THINK OF A NEW KIND pour les moins flemmards, m'ont m'impressionné.







Raf au chant en impose direct, une bonne stature, un bonne voix dans les hurlés comme dans les passages plus posés, et surtout beaucoup de charisme. Ce charisme, ils l'ont tous, difficile donc de ne pas être attiré par leur prestation et leur musique. Une basse bien lourde et «craseuse» qui te retourne le bide autant qu'elle te berce par les pluies de riffs des guitaristes. Le tout sous une batterie au son terrible sans parler d'un jeu des plus respectables.




Personnellement, j'en attendais pas autant de leur part, et ils auront su me surprendre en tout point, de par leur évolution depuis toutes ces années, leur énergie débordante sur scène et bien sûr leur talent grandissant. T.A.N.K. est LE groupe à voir en live!

Pourquoi ne resterions-nous pas dans cette petite vague de brutalité frappant le Raismes Fest en ce début d'après-midi? Il aurait été dommage de relâcher l'ambiance posée par les T.A.N.K.... Nous aurions pu être en droit de nous demander, qui mettre juste après eux pour maintenir cette pression? Voir la faire exploser? Et là, on voit que nos chers organisateurs du Raismes Fest prennent grand soin de nous, avec comme prochain groupe MELECHESH sur la grande scène!

Formé à Jérusalem, désormais au Pays-Bas, MELECHESH et son black metal mêlé d'influences folkloriques moyen-orientales a vu son line up totalement changé depuis sa formation en 1993, mais l'identité du groupe est toujours là et l'expérience va ici nous exploser en pleine tête.




Si on est pas adepte du burinage de double pédales, ici, autant passer son tour car clairement, c'est tout sauf des enfants de choeur, c'est du black metal bordel de diable!!! Le public? Certains ont peur je pense, pourtant au chant et guitare, Ashmedi (seul membre restant du line-up originel) a vraiment une bouille qui inspire la sympathie sous ses airs de vilain black metalleux.







Une véritable tempête de sable bourrée de riffs bien lourds et bien gras vient envahir l'espace du Raismes Fest pendant 45 minutes qui vont passer comme une lettre à la poste. Une puissance et une rage sur scène somme toute indéniable, je pensais qu'il y aurait beaucoup plus de monde devant la scène, même si c'est quand même bien rempli, on distingue, les fans, les curieux, les blasés et ceux qui ont peur... ah bah non... ils sont partis!!




Moi-même je ne suis pas un des plus grands fans de ce registre mais, quand il y a du talent il faut le reconnaître et vraiment MELECHESH, en live c'est le pied!


Retourne à la scène «découverte» avec SUPERSCREAM sur lequel je risque très peu de m'attarder au vu de la maigre impression qu'ils m'ont laissé. Du world metal... bon OK, enfin là j'ai l'impression d'avoir les Village People du metal devant les yeux : un cowboy au chant aux mimiques marrantes, j'ai presque cru que c'était fait exprès et que ça jouait dans l'humour... un bassiste aux allures de black metalleux mais sans aucune présence, un gratteux «normal», l'autre avec la petite veste, là encore c'est classe et sans excès...




Bref le groupe se démarque par sa diversité musicale, «proposant une musique metal enrichie par l'apport ethniques, de rythmes cubains, de guitares flamenco, de percussions marocaines etc...» (Je cite), mais là vraiment il faut quand même trouver un équilibre à tout ça. Car ça vire au n'importe quoi par moments et surtout, oh oui surtout, travailler son jeu de scène, car malgré quelques bons passages plaqués par-ci par-là, leur attitude sur scène n'est pas pérenne à prendre le groupe au sérieux...







SUPERSCREAM en live, je suis déçu et ai vraiment eu l'impression d'avoir eu affaire une blague. Désolé mais on appelle un «chat» : un «chat».




J'espère que le prochain groupe saura me changer les idées de cet amère déception... changer les idées sera un bien petit mot face à la claque que j'ai pris avec les Anglais de THE ANSWER.


D'emblée je suis subjugué par la forte «ressemblance» de Cormac Neeson au chant avec Stanne de DARK TRANQUILLITY, officiant au chant également. Ici le registre et le talent en sont différents mais tout aussi agréables. Retour sur une bonne vague de hard rock à s'en prendre plein les mirettes et plein les esgourdes, car ils ne font pas les choses à moitié. Cormac Neeson au chant donne du ventre, quand il chante, on sent que ça vient de loin et qu'il est à 400 % dans son morceau, il en sera de même pour chaque instrumentiste.




Ils sont contents d'être là et ça se voit, beaucoup de communication avec le public, une scène utilisée à 200%, voilà un groupe duquel je n'attendais rien de particulier mais qui au final aura réussi à me retourner la tête, le public est clairement conquis par leur prestation, l'ambiance commence à se relever d'un cran dans une atmosphère qui se refroidit déjà un peu au vu de l'heure qui tourne, mais l'assemblée n'en démordra pas et sera chaude comme la braise sous les riffs rock et blues des THE ANSWER.







Au final, ce sera 45 minutes minutes de plaisir, une intensité certaine dans leurs morceaux, un réel délice à l'écoute comme au visuel.


Je croise les doigts pour ne pas être trop refroidis par le prochain groupe. Ils sont franco-suisse, dans un registre jazz metal à chant féminin, sur le papier ça sonne bien déjà. Un son qui a le mérite d'être original, voilà ce que nous livre le quatuor de FLUXIOUS, un côté fusion metal, tantôt rock, tantôt pop entre passages empreints de douceur face à d'autres plus rageurs.






Joana au chant, a une bonne présence sur scène et un timbre de voix assez particulier, je suis sûr qu'en poussant plus par moments elle pourrait être encore bien plus convaincante. Musicalement, l'ensemble tient la route et assez bien d'ailleurs, on est juste un peu perdu par moments face aux tourbillons de changements de tempo dont le groupe fait part.




Guillaume à la basse s'éclate sur scène et c'est vraiment plaisant à voir, de son côté Germain à la guitare est un peu plus statique, il gère ses patterns avec une certaine facilité, il est un peu dans son monde, mais rien de bien gênant au final.




Je garderai un avis assez mitigé sur les FLUXIOUS, ils ont de très bons passages et de très bons morceaux, mais il manque un petit plus, un petit quelque chose qui ferait qu'ils pourraient pousser le bouchon encore plus loin dans leur composition comme dans leur prestation.


Deuxième fois cette année et pourtant toujours aussi impatient de les voir, les NAPALM DEATH sont bel et bien présents à cette 14ème édition du Raismes Fest, décidément on est gâtés!




Décidément Barney est vraiment un psychopathe sur scène, il est assez marrant de le voir parler au public avec une certaine «douceur» le tout dans un calme olympien, mais dès que le groupe balance sa sauce grindcore, c'est fini, on perd Barney qui se transforme en véritable tornade sur scène.





NAPALM DEATH, c'est insatiablement bourrin et annonciateur de moshpart et pogos en tout genre, le public du Raismes Fest ne dérogera pas à la règle du «je fous le boxon grave sur Napalm Death et me défonce comme un taré dans le pit», et vraiment, l'ambiance est terrible entre les furieux en façade de scène pris par la transe et la folie de Barney, les plus anciens ou les plus calmes en latéraux, tout le monde y trouve son compte avec un plaisir certain et non dissimulé.




Il ne faut rien espérer dans la dentelle, le groupe va droit au but dans une férocité extrême, même si je trouve que Barney est très communicatif avec le public aujourd'hui. Un concert de NAPALM DEATH, il faut le vivre au moins une fois pour comprendre comment l'équipe arrive à retourner une scène à coups de riffs transcendants à la guitare (Mitch est en grande forme aujourd'hui) comme à la basse énormissime de Shane.

Au final une bonne grosse dose de musique extrême pour réchauffer l'ambiance en ce début de soirée, NAPALM DEATH aura une fois de plus marqué les esprits au fer rouge.


Ils nous viennent d'Isère et avec leur metal mélodique, les HOLOPHONICS ont su me charmer dès les premiers morceaux. Une musique efficace, un chanteur qui en impose sur scène dans un tourbillon de puissance avec des compositions vraiment très très bien travaillées.




La structure de leurs morceaux est efficace, avec de bons mid-tempos venant donner un petit coup de fouet, jonglant sur des patterns plus légers avant de repartir de plus belle sous une belle ligne de basse bien dévorante et des guitares saccadées sous un drive énorme.







J'étais parti sur l'idée du «un groupe metal de plus, voyons ce qu'ils ont à offrir les lascards», et clairement ils offrent une prestation de qualité, beaucoup d'énergie sur scène, gros bravo au bassiste qui vraiment a une patate démentielle et c'est très communicatif, ils s'éclatent comme des «gamins», le tout sous des morceaux qui sont franchement très bons, voire excellents pour certains.




HOLOPHONICS est le genre de groupe que je ne manquerai pas de suivre et de revoir sur scène dès que l'occasion se présentera.



Voilà LE groupe que j'attendais le plus sur cette journée, l'un des rares groupes heavy totalement féminin (merci Lemmy de les avoir repérées et lancées). Depuis les années 80 les GIRLSCHOOL ont l'art d'offrir des compositions et des scènes prestigieuses, et ce soir rien ne sera différent.




Déjà vues cette année à l'occasion du Hellfest, les revoir ici au Raismes Fest, dans un cadre déjà plus intimiste (je dis ça par rapport à la jauge et la fréquentation en tout bien tout honneur), eh bien c'est que du plaisir, et les rockeuses ne s'en lâchent pas moins, au contraire, on va avoir droit une fois de plus à un show exceptionnel.



Kim au chant envoie toujours autant et même si je la revoie pour une seconde fois cette année avec quelques mois d'écart à peine, j'en reste toujours aussi impressionné par la puissance qu'elle délivre sur scène autant par sa voix que par son jeu à la guitare. Jackie, notre grande blonde, qui vieillit, comme toutes d'ailleurs, mais ne perd aucunement son charme et sa prestance sur scène, quant à son jeu, il est toujours aussi impressionnant. Elle a un jeu de guitare à balancer riffs et soli avec un côté dans le genre «on est des nanas mais nous aussi on peut envoyer la sauce», et pour le public, un tel groupe sur scène, c'est tout simplement énorme.




GIRLSCHOOL sur scène, c'est déjà l'ambiance assurée dans le public totalement fou devant les rockeuses. Mais cette ambiance n'en serait pas aussi explosive sans Enid, ma petite préférée, la bassiste. Non pas ma préférée car elle est bassiste (bon OK, un petit peu j'avoue ^^) mais surtout parce que dans le groupe, c'est elle qui met le plus d'ambiance sur scène, elle est partout, joue avec le public, chauffe l'assemblée et le public suit en deux temps trois mouvements, elle s'éclate tout simplement, et je ne peux qu'en être qu'admiratif.




Denise à la batterie toujours aussi discrète, normal en même temps, offrira un jeu qui comme à son habitude sera pointilleux, avec une finesse et une force qui lui sont propres et qui t'emportent aisément dans le rythmes de chaque morceau. Elles ne manqueront pas de battre le rappel avec deux morceaux histoire de nous laisser un souvenir qu'on est pas près d'oublier.

GIRLSCHOOL, un groupe qui te met des claques à répétition, qui fait l'alchimie du charme et du talent sous un son heavy rock vraiment dantesque. Le genre de groupes que je ne me lasserai jamais de voir.


Retour sur la scène «découverte» pour le dernier groupe qui officiera sur celle-ci cette année, ce groupe n'est autre que ROZZ... j'en avais entendu du bien par le passé de ce groupe et connaissais un peu leur musique, et là, je suis un peu surpris de ce que j'en vois aujourd'hui... pour ne pas dire déçu...




Première question que je me suis posé : «Pourquoi ROZZ pour clôturer la scène «découverte», peut-être tout simplement parce que le groupe a amené un gros support au Raismes fest au travers de nombre de concerts en soutien à celui-ci. Ma seconde interrogation se pose dans le fait où je connaissais un peu le groupe avant et là je me retrouve devant une toute nouvelle entité, le line-up a apparemment beaucoup changé depuis et hélas, ça n'en sera pas positif pour moi.






Un départ avec de la pyrotechnie, j'avoue que c'est très sympathique, mais voilà, le son est vraiment très très moyen pour ne pas dire mauvais, la balance n'est vraiment pas correcte, on peine à distinguer réellement l'ensemble de l'instrumentation.

Au niveau du chant, honnêtement, je veux bien qu'on fasse tout pour motiver le public et jouer de son jeu de scène, mais là, le chanteur en fait vraiment beaucoup trop, au point où ç'en devient usant et ça ne sonne même plus naturel, ça casse même un peu l'ensemble musical.



Une choriste que l'on entend à peine voir en fait pas du tout, personnellement même avec un changement de line-up conséquent, j'en attendais beaucoup plus de la part d'un groupe clôturant la scène «découverte», là j'abandonne en plein milieu de set car ça m'agace, je regarde au loin sans pour autant que mon avis s'améliore sur leur prestation.


Dernier groupe de la soirée, clôturant donc sur la grande scène, PRETTY MAIDS et leur heavy metal nous viennent tout droit du Danemark, vraiment, le Raismes Fest nous a concocté une sacré affiche cette année, même si personnellement je n'aime pas la musique de PRETTY MAIDS, mais là ce n'est que question de goût totalement personnel.




Car les gaillards savent envoyer sur scène et mettre le feu à la plèbe, le public est totalement enthousiaste à leur venue, et devant leur set, il le sera tout autant. J'aime beaucoup le style du bassiste, ayant beaucoup de charisme et une certaine classe sur scène, même si son jeu n'est pas des plus impressionnants, il sait taper dans l'efficacité.







Un gros plus pour Ronnie Atkins au chant, très jovial, au contact avec le public et menant son set en véritable showman, là-dessus clairement rien à redire. Ken Hammer à la guitare nous balance des soli bien sympathiques en jouant les grimaces au public tout en s'amusant de son index tendu à la foule en plaquant ses accords, ce qui a tendance à me faire sourire malgré tout, même je n'accroche pas leur musique.






Ils s'éclatent donc et offrent un très beau set pour clôturer ce Raismes fest en beauté, il serait injuste de ne pas reconnaître le talent des PRETTY MAIDS, et tout fan aura eu le plaisir d'avoir vu un groupe qui s'est donné à fond sur scène.




Voilà une 14ème édition et pas des moindres, une édition qui a montré que le Raismes Fest est un festival qui se doit de perdurer, l'équipe est sympathique et a fourni un travail exceptionnel, une organisation carrée, un accueil des plus chaleureux, tout s'est déroulé avec professionnalisme et convivialité, je tire donc mon chapeau à toute l'équipe et les remercie pour cette superbe journée.

Un gros merci également à Roger et Base Prod pour l'accréditation, aux groupes ayant assuré un max et au public nombreux en cette belle journée qu'a été la 14ème édition du Raismes Fest.




Auteur
Commentaire
Pascal
IP:213.223.145.117
Invité
Posté le: 17/09/2012 à 16h13 - (136)
Très bonne édition, comme toujours.
Personnellement, ma découverte du fest a été holophonics. J'ai acheté du coup leur 2 cd et leur dvd live au stand merchandising, et je ne le regrette pas, que du bonheur.
Plus Girlschool que je n'avais jamais écouté, la claque !!!!

Pascal
IP:213.223.145.117
Invité
Posté le: 17/09/2012 à 16h15 - (137)
Très bonne édition, comme toujours.
Personnellement, ma découverte du fest a été holophonics. J'ai acheté du coup leur 2 cd et leur dvd live au stand merchandising, et je ne le regrette pas, que du bonheur.
Plus Girlschool que je n'avais jamais écouté, la claque !!!!

Stef
IP:79.174.222.194
Invité
Posté le: 17/09/2012 à 16h45 - (138)
J'ai pris une claque avec les Tyson Boogie, pas révolutionnaire mais quelle energie. Sinon oui les Girlschool et Pretty toujours au top en live.
T.A.N.K aussi en coup de cœur.


Doudou
Membre enregistré
Posté le: 17/09/2012 à 21h11 - (139)
Bon report, mais je trouve que les 2 groupes extrêmes étaient les plus chiants.



catfish
Membre enregistré
Posté le: 18/09/2012 à 15h04 - (140)
Sur un site vraiment très sympa, un petit festoche où écouter du métal à l'ombre des arbres si on veut, vautré sur une chaise si on veut. Surtout, un son excellent presque toute la journée. Je craignais beaucoup pour le concert de NAPALM DEATH, que je voyais pour la première fois live, et c'était impressionant, extrêmement précis. Gros gros coup de chapeau de ce côté-là (j'ai du mal en général en concert avec le death et autres genres assez violents car, la plupart du temps, c'est bouillie for everybody).
En revanche, côté férquentation, jusqu'à THE ANSWER, ça faisait quand même très vide. Sur la petie scène, beaucoup de groupes ont joué devant trente personnes... Même sur la grande scène, au début, c'était limite ridicule. J'espère que l'orga est rentrée dans ses frais...
Sinon, côté groupes, grosso modo, j'avoue avoir été peu emballé par la première partie de la journée, avec des combos sympas mais un peu 2e division. Je sauve quand même TYSON BOGGIE, dans le genre V8 WANKERS/AMERICAN DOG, grosse patate, c'est du bien gras et très efficace, énorme gnaque... Tiens, je les aurais bien échangé contre 77 sur la grande scène, parce que la copie d'ACDC période Bon Scott, ça va deux minutes, mais c'est rapidement chiant parce que... ben... c'est pas ACDC, faut pas pousser, on en est très loin (le batteur est vraiment très très très basique) même si l'énergie du groupe et son attitude très cool sauvent le morceau.
VOODOO SIX : c'est très pro, vraiment solide, mieux que sur album, mais leur hard-heavy manque un poil d'originalité.
MELESHECH : il faut du temps pour entrer dedans et du black en plein jour, c'est un peu zarbi, et les influences "orientales" ne sont pas toujours cernables quand on ne connaît pas les morceaux. Bon concert toutefois pour ma part avec un dernier morceau énorme.
THE ANSWER : le groupe que j'attendais le plus après leur concert de fous à Paris plus tôt cette année. Et rebelote : voix géniale, gratteux en or, mélodies à tomber, influences 70's complètement digérées, compos en béton et diversifiées. Un grand groupe et dont la sincérité est visible.
NAPALM DEATH : Hooo la vilaine claque que je me suis mangée... Chanteur comme un lion en cage... Bassiste tout simplement hallucinant de précision et de rapidité. Cette heure de grind, genre que je n'affectionne pas vraiment, aurait pu me saouler, et en fait j'ai adoré, tant le groupe joue avec les tripes. Là encore, il faut faire un effort pour entrer dans un style quand même très particulier mais le fait que la grande majorité des spectateurs n'aient pas décanillé prouve bien à quel point cette place sur l'affiche était méritée.
GIRLSCHOOL : à part un gros problème de son au départ, concert sympa, du hard classique, parfois un brin basique, mais les nanas s'éclatent, le public les soutient, tout le monde est content. Bref, youpi.
PRETTY MAIDS : Je suis beaucoup plus mesuré. Bonne presta, public bien dedans mais, pour ce qui me concerne, tout ça est un petit peu convenu, sans folie. Peut-être le genre de groupes que j'aurais pu adorer en le découvrant il y a vingt ans mais là, c'est trop tard...

En résumé : ben, à l'année prochaine, j'espère !



Pifpafpouf
IP:86.218.72.238
Invité
Posté le: 18/09/2012 à 22h42 - (141)
Je n'y étais pas... mais c'est juste pour donner mon opinion sur le premier album de Superscream (pas sur leur set car je ne les ai jamais vus...)
C'est un bel album, avec pas mal de bons riffs et de grosses prises de risque au vu du conservatisme latent qui colle aux basques du heavy metal depuis.... piouf !
Donc pour moi la decouverte de l'album a été... une grosse découverte.

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