- SKAYCULTOR par SKAY - 3083 lectures
MOTOCULTOR OPEN AIR, Theix, Bretagne, du 17 au 19 août.

En Bretagne, il pleut tout le temps. Sauf quand le Motocultor ouvre ses portes. Et là, c'est l'enfer sur Theix, avec soleil de plomb, bière qui tape et groupes excellents. Récit du week-end par Skay.




Cette troisième édition du Motocultor en version open air était très attendue. D'abord par l'organisation, qui devait se refaire la cerise après 2 éditions déficitaire. Egalement pour montrer à tous leurs détracteurs qu'ils savent organiser un festival. Aussi montrer à tous qu'ils peuvent attirer des groupes à forte notoriété. Mais cette cuvée 2012 était aussi attendue par le public. Il faut dire que l'organisation s'est sorti les doigts pour proposer une affiche variée mais de qualité, attirant des groupes internationaux connus et reconnus. Le line-up était très alléchant en effet. Par contre, au niveau de l'organisation en elle-même, c'est une autre histoire.

Déjà, les équipes du festival ont été handicapé par de fortes pluies ralentissant le montage des scènes. Mais j'avoue qu'en arrivant avec Ataraxie le vendredi matin, on ne s'attendait pas à autant de retard dans la préparation du festival, à seulement 2 heures de l'ouverture des portes du festival. Pas étonnant que la commission de sécurité ait retardé l'ouverture des portes, obligeant les festivaliers à attendre en pleine canicule, et surtout menant à l'annulation malheureuse et honteuse des deux premiers groupes, ATARAXIE donc et MISEDUCATION OF MASSES. Heureusement, les organisateurs sont honnêtes et ont promis une meilleure place aux deux groupes l'année prochaine.
Mais ça n'empêche pas de gros manques sur le site pendant tout le week-end. Si je les liste, ce n'est pas pour charger encore le festival. Mais au contraire pour que l'équipe du Motocultor s'en souvienne et corrige le tir l'année prochaine, car il y a du potentiel dans ce festival.
Un gros point à améliorer concerne l'hygiène. 6 chiottes pour près de 4000 festivaliers, c'est largement trop peu. Et les latrines creusées à la hâte sont peut-être une preuve de débrouillardise, mais c'est quand même ultra crado. D'ailleurs, on dirait que le mot d'ordre des équipes est débrouillardise. Tout est dans l'à peu près. L'eau, par exemple. Pas de point d'eau prévu, et la canicule qui frappe. Pas grave, on donne des bouteilles d'eau au bar, et on la fait gratis. Mais ça ne remplace pas un vrai point d'eau où on peut se rafraîchir ou se laver les mains.
Un problème de budget, pas grave, les bénévoles se chargeront de la bouffe. Résultat, une queue monstre à partir de 18h car les bénévoles du stand bouffe sont tellement crevés/bourrés qu'ils n'arrivent pas à tenir le rythme, surtout à 4 serveurs et 4 cuistots. Heureusement, les sandwichs et les crêpes sont bons. J'ai eu de bons échos du poulet au curry également. Je fais l'impasse également sur le manque d'ombre sur le festival, alors qu'une grande tente regroupant bar et stand de nourriture aurait bien aidé.
Les bénévoles avaient également l'air dépassés et livrés à eux-mêmes, et certains se foutaient complètement de ce qui se passait/pouvait se passer. Je me doute que ce n'est pas évident de trouver des bénévoles, mais prendre des punks à chien avec ou sans clébard pour l'accueil (par exemple), c'est de l'irresponsabilité.

Heureusement, tout n'est pas noir. Comme je l'ai dit, la bouffe était globalement bonne et à un rapport satiété/prix plus que correct. Bon point également pour la bière, de la Coreff, largement meilleure que les bières habituelles de festival. Si certains bénévoles étaient des attardés finis à la pisse, la plupart essayait néanmoins de sauver le festival et se sont donnés plus que de raison, merci à eux ! Et enfin, les groupes ont globalement assuré, avec bonne humeur et souvent avec un gros son. Et finalement, c'est ce qui a sauvé cette édition du Motocultor. Mais parlons justement de ces héros du week-end.



Pour moi, la journée commence réellement à 17h pour INCANTATION. Pour la deuxième fois en une semaine je vois ce groupe que j'adore et que je n'avais vu qu'une fois il y a de nombreuses années. Je ne boude donc pas mon plaisir quand les Américains montent sur la Dave Mustage pour asséner au public une bonne louche de death/doom suintant. Bonne nouvelle, le son est excellent, et sert parfaitement leur musique pleine de basses. Le chant de John est gras à souhait, et il ne lâche jamais ses grognements gutturaux. Difficile donc de comprendre ce qu'il dit entre les morceaux. Comme au Party.San, et en fait pour toute la tournée des festivals, c'est Sam Inzerra, le batteur live de MORTICIAN qui accompagne le groupe, Kyle Severn s'étant blessé juste avant de partir. Résultat, INCANTATION nous gratifiera d'une reprise de MORTICIAN. Bien sûr, j'ai du mal à rentrer dans le concert vu ce qu'il s'est passé plus tôt, mais ma fanitude m'aide à dépasser ça et je laisse mon cou se bercer par le death metal des Ricains. Après 45 minutes, le concert se termine avec un groupe qui a la banane. Un concert vraiment réussi, presque plus qu'au Party.San, et ce grâce à un son un peu moins brouillon.



Après un voyage à la voiture pour poser du bazar, j'arrive pour la fin de INQUISITION. Comme je m'y attendais, le black metal des Colombiens/Ricains passe moyennement avec le soleil dans la gueule du groupe. Les coassements de Dagon emplissent l'atmosphère du festival, et comme à son habitude, le duo fait plus de bruit que nombre de groupes de BM à 3, 4 ou 5. Professionnels, les deux assurent un show statique qui aurait pris une dimension bien plus importante le soir avec la nuit tombante ou déjà tombée. Même si le groupe fait figure d'OVNI sur l'affiche, le public massé devant la scène et son enthousiasme montre que le black metal bien sa place sur l'affiche et sur ce festival.



D'ailleurs, on continue dans le BM avec les cultissimes SETH. Fraîchement reformés et après une tournée française, le groupe a également sélectionné le Motocultor pour répandre sa bonne parole. Grâce à un gros son, les festivaliers profitent plutôt bien des subtilités de la musique du groupe. Les musiciens sont à l'aise sur scène, et échangent leurs places régulièrement tout en headbangant. Black Messiah, le chanteur, harangue la foule et communique beaucoup entre les titres. Tous les albums sont passés en revue, même s'il m'a semblé que les dernières sorties ont eu plus de place sur la set-list que les premiers albums. Le public n'en a cure, puisque soit il fonce dans un pit chauffé à blanc, soit profite de chaque note un peu plus en retrait. Il faut d'ailleurs saluer la belle affluence pour le groupe. SETH jouera également un nouveau titre, plutôt efficace mais moins mélodique qu'avant. Le groupe a donc décidé de continuer d'évoluer, mais force est de constater que ce titre a passé victorieusement l'épreuve de la scène. C'est sous l'acclamation de la foule qu'ils quittent la Supositor Stage après 45 minutes de set. D'après ce que j'ai compris, dépassé par l'enthousiasme d'un fan, le chanteur s'est cassé le tibia après le concert. Sacré souvenir.



En allant chercher de l'ombre au carré presse, je passe devant le début du set de ETHS. Le groupe, un des rares à n'avoir pas changé d'horaire, est acclamé par le public assez nombreux. Du haut de ses un mètre dix, Candice éructe tout ce qu'elle peut. Je dois avouer que son organe est assez impressionnant. Malgré tous ses efforts, je trouve la musique du groupe assez convenue et ne me parlant pas du tout. Pour autant, le public semble apprécier le concert. Mais pour moi, l'appel de l'ombre et de la bière fraîche est plus fort !



Pensant regarder le concert de CORROSION OF CONFORMITY en mangeant, c'est en faisant la queue pour manger que j'écouterai les Américains. Jouant sur la Supositor Stage, je profite donc pleinement sans pour autant les voir, plus occuper à essayer de me frayer un chemin parmi la horde de metalleux affamés m'entourant. Un peu plus de 30 minutes plus tard, je vais pouvoir voir les 10 dernières minutes du concert, ravitaillé avec ma crêpe complète plutôt bourrative. Le temps de voir que décidément, non, ce groupe ne me parle pas, mais le son est vraiment bon, le groupe en forme et content de jouer devant un public qui a lui aussi la banane.




Mais c'est l'heure de IMMOLATION. « We are Immolation and we are from New-York » avant un riff gros et gras, suivi d'un beuglement d'ours en rût. Voilà comment on peut résumer un début de concert des Américains. Armé d'un son ultra lourd et clair, la bande à Ross Nolan a décidé d'écraser la campagne bretonne. Très en forme, le quatuor balance la même set-list qu'en Allemagne, mais avec une hargne presque plus forte. Toujours très en voix, Ross grogne à en faire décorner les vaches environnantes, tandis que Robert Vigna lance toujours sa guitare en lui assenant riffs qui tuent sur riffs qui tuent. Le groupe propose une set-list variée, passant au titre d'intro du dernier EP en date ou du morceau éponyme de leur dernier album, sans oublier des vieilleries cultes comme "No Jesus, No Beast" ou un "Dawn of Possessio"n dantesque qui clôture le concert. Toujours assez statique, les musiciens captivent toujours autant, et surtout Ross et sa crinière impressionnante. Un concert énorme, et comme une semaine auparavant, j'ai encore du perdre une ou deux cervicale dans l'histoire.



Direction le bar presse pour une Couille de Loup bien méritée (excellente d'ailleurs), et laisser KMFDM à leurs fans.
Plombé par la fatigue, à la fois physique et morale, je lutte pour rester devant ARKONA. Si je ne suis pas fan des albums, ayant laissé tomber le metal à sandales depuis quelques temps, il faut avouer que sur scène les Russes savent y faire. Et leur chanteuse, Macha, n'y est pas étrangère. Véritable pile électrique, la chanteuse saute et court sur toute la scène, tout en assurant son chant et en haranguant le public avec son anglais plus qu'approximatif. Son chant, agressif et guerrier donne une symbolique revendicative à la musique du groupe. Jouant à fond sur les clichés du genre, le groupe est habillé d'habits traditionnels, et Macha arbore comme à son habitude une fourrure de renard. Malheureusement pour le groupe, le son est hélas assez mauvais, et pendant la première moitié du set on n'entendra quasiment pas les instruments traditionnels (j'étais en retrait sur la droite en face de la scène, près des tentes de merch des groupes). Vraiment dommage car ils font partie de l'ADN du groupe et il manque clairement quelque chose. L'ingé son rétablit les choses en cours de show, mais sans améliorer vraiment le reste. Malgré un son donc pas terrible (pour rester poli, sinon j'aurais dit à chier), le public a encore quelques forces pour danser et bouger au son du metal folk des Ruskofs.



JOUR 2 : samedi 18 août 2012

J'arrive pendant le set de DIREWOLVES. Les Lorientais sont sur scène depuis environ 30 minutes et déjà beaucoup de festivaliers se sont massés devant la scène pour venir les soutenir. Pratiquant un hardcore auquel je suis totalement hermétique, le groupe se donne à fond, même si on pourra reprocher un petit manque de charisme du chanteur. Manquant de morceaux alors qu'il leur reste 5 minutes, c'est tout penaud que le chanteur annonce refaire un titre déjà joué pour en profiter jusqu'au bout. Une prestation tout à fait honorable, surtout pour ouvrir le festival.



Les Franciliens de SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION ont la tâche d'inaugurer la Dave Mustage en ce début d'après-midi. Les quelques T-shirts SCD présents dans la fosse prouvent qu'ils sont attendus, et c'est devant un parterre rempli de fan et de curieux qu'ils démarrent leur set. Dotés d'un gros son, le groupe est en forme et assène leur death/grind avec de grands sourires. Visiblement content d'être ici, le chanteur motive le public qui n'a pas besoin de ça pour être déchaîné. Nombreux pogos et headbangs agitent le pit. Derrière ses fûts et ses Ray-Ban, Dagulard cogne avec un rictus de plaisir. Jouant principalement des morceaux de leurs deux premiers albums, SCD est donc groovy et gras, et pas forcément ultra violent comme avant. Mais ce qu'ils perdent en extrême, ils le gagnent en efficacité. Le Motocultor vient de vivre ce qu'on appelle un bon moment pas prise de tête.



La suite se fait avec NO RETURN. Equipé d'un nouvel album et d'un nouveau chanteur, les Franciliens sont donc très motivés par ce concert. L.Chuck.D, le nouveau vocaliste, met un point d'honneur à intégrer le public dans le set. Très communicatif, il parle beaucoup entre les titres, mais en évitant de trop faire retomber la pression. Il réclamera et obtiendra un wall of death, lancé un peu trop rapidement à mon goût, qui manquera de puissance. Et à force de tutoyer le public, il obtient un « A poil ! » d'un fan un peu trop insistant. Côté musique, le death/thrash du groupe est sacrément efficace, taillé pour la scène. Les musiciens restent assez statiques, mais maîtrisent leur sujet. Le chant assez varié de L.Chuck.D colle parfaitement aux morceaux, nouveaux comme anciens. Si je sais que je suis totalement hermétique sur album, les 45 minutes du show d'aujourd'hui sont très bien passées. Aidés par un gros son, NO RETURN livre un concert puissant et efficace, et est acclamé à sa juste valeur.



Je fais quelques pas sur ma gauche pour BLOCKHEADS. Ces grands tarés foulent la Supositor Stage ultra motivés comme à leur habitude. Au programme, trois quarts d'heure de grindcore le plus pur dans ta tronche du public. Le chanteur, certainement poussé par la chaleur, se vide bouteille d'eau sur bouteille d'eau sur la tronche. Bon OK, il fait toujours ça, et heureusement pour son pressing, il n'avait pas de gobelets de bière à disposition. Sans cesse en mouvement, il court, saute, se roule par terre au rythme des morceaux. Ce n'est d'ailleurs pas étonnant de le retrouver en train de slammer en chantant dès le troisième morceau. Le guitariste et le bassiste sont un peu plus sages, mais assurent parfaitement leurs morceaux en bougeant dans un périmètre plus réduit. Les xxx albums du groupe ont droit de paroles, et même une reprise de "You Suffer" de NAPALM DEATH. Dans la fosse, c'est la folie la plus totale. Le public se déchaîne et rivalise de folie avec le chanteur. Les morceaux s'enchaînent assez rapidement, très peu de temps mort. A peine le temps pour le chanteur de vanter l'esprit hardcore et de remercier le public sans qui ils ne seraient rien. Grosse réussite que ce show, mais comme d'habitude avec les Nancéiens, me direz-vous.



NOCTEM et WARMACHINE ayant alterné, c'est donc ces derniers que je vais voir par curiosité. Alors que je m'attendais à du hardcore ou un metalcore moderne, c'est du thrash'n roll que je me prends en pleine poire. Et du couillu qu'a du poil autour. Avec une énergie à réveiller un mort, les quatre d'Angers balancent leur groove à la tronche d'un public trop content de se lâcher devant la coupe Rockabilly du chanteur, qui est lui, trop heureux de voir une telle réponse du public. Souriant tout le concert, il communique beaucoup avec le public. Le thrash'n roll du groupe fait lui mouche, véritable machine à headbang foutrement efficace. Rien de très original, mais dans un festival comme ça, avec le temps qu'il fait, rien de tel qu'un groupe comme WARMACHINE pour accompagner une bonne pression. Quelle bonne surprise.



Vient maintenant le gâchis CROWBAR. J'attendais beaucoup de la bande de Kirk Weinstein, malheureusement, le concert fut une déception de A à Z. D'abord, le son est catastrophique. Une espèce de bouillie pleine de basses et de grésillements dans laquelle le chant essaie de s'échapper, sans grand succès. Ensuite, Kirk est visiblement de mauvaise humeur, puisqu'il se plaint régulièrement du soleil (« Je ne savais pas qu'on jouait à Miami Beach ce soir »). Enfin, le groupe ne semble pas concerné et donne le minimum syndical. Les musiciens ne bougent quasiment pas, font la gueule et ont l'air de se faire chier. Dommage, car en forme, le groupe sait être efficace et sait plier un public. Ce début de soirée, il m'aura surtout donné envie de prendre l'apéro. Fait chier…



Je laisse volontairement tomber NOCTEM, et le titre que je verrai en fin de set ne me donnera pas tort. Du black/death de seconde division avec plastron et maquillage trop propre. Je préfère reprendre des forces pour NAPALM DEATH. J'ai failli avoir une crise cardiaque en voyant le bassiste sans ses cheveux, mais Barney nous explique assez rapidement que Shane Embury est à l'hôpital, que ce n'est pas grave mais qu'il n'a pas pu assurer la tournée actuelle. Ouf. Sinon que dire, sinon que ce concert de NAPALM DEATH est sans surprise mais très savoureux. Comme à son habitude, Barney est aussi calme entre les titres qu'il est survolté pendant les morceaux, tournant sur scène comme un lion sous acide en cage. Faisant surtout la part belle aux morceaux du dernier album, le groupe propose une set-list plutôt récente, faite de morceaux plus lourds que vraiment grind comme sur les premiers albums. Pourtant, la bonne humeur et l'énergie des Anglais sont contagieuses, et le public devient rapidement taré. J'ai également pu remarquer les gars de SCD sur le côté de la scène, avec un sourire jusqu'aux oreilles, visiblement content de partager la même scène que leurs idoles. Après 50 minutes de furie, NAPALM sort de scène visiblement content de leur set et sous les vivats de la foule, bien mérités.



Le public n'a d'ailleurs pas le temps de souffler car une nouvelle tornade va frapper : MUNICIPAL WASTE. Armés de leur thrash/crossover dévastateur, et d'une bonne humeur à toute épreuve, les Américains débarquent sur l'intro de leur nouvel album, "The Fatal Feas"t. Au rythme de leurs riffs dévastateurs, le public répond à 110% et se déchaîne littéralement, enchaînant pogos et circle-pits à la moindre demande du chanteur. Survolté, il saute et court sur toute la scène, emmerdant également à volonté son guitariste et son bassiste. Et quand il demande à la fosse de se séparer en deux pour faire un Wall of Death, cette dernière s'exécute de bonne grâce pour se foutre sur la gueule, et avec le sourire en prime. Le groupe enchaîne les tubes, qu'ils viennent de leur dernier album, dont un "You're Cut Off" taillé pour la scène, ou d'albums précédents comme l'excellent S"adistic Magician". Bourré d'énergie et aidé par un son excellent, le quatuor vide ses batteries sur scène, avec le sourire. Je pense même que s'il avait eu 20/30 minutes de plus, ils seraient restés avec plaisir. D'autant plus qu'il s'agissait de la dernière date de la tournée européenne, et que visiblement, ça les faisait chier de l'arrêter. D'où un show encore plus intense sur scène, et bordélique devant. Après 50 minutes de folie, le groupe s'en va sous les hourras du public, ravi de s'être fait baffé de la sorte.



Difficile de passer après WASTE, et c'est les Suédois de DARK TRANQUILLITY qui s'y collent. Après avoir galéré pendant tout le concert des Américains, leur roadie enfin réussit à régler le projecteur et le concert peut commencer. Je loupe le début, faisant une queue interminable pour choper à manger. Doté d'un son excellent, DARK TRANQUILLITY peut en toute sérénité enchaîner les morceaux, récents (surtout) ou anciens. Très en voix, Michael Stanne assure le chant comme à son habitude, avec le sourire et surtout avec talent. Sa prestation, sobre, est pourtant efficace et fédératrice. Derrière, le reste du groupe assure la musique. Relativement statiques, les musiciens occupent pourtant bien la scène, headbangant dès que le passage le demande, mais sans donner l'impression de chorégraphie. Sur scène, le death mélodique des Suédois prend tout son sens et une atmosphère de passion embrasse le festival, notamment aidé par un public très nombreux et surtout très réceptif. C'est une vraie communion à laquelle on assiste. Un concert vraiment réussi, mais DARK TRANQUILLITY est habitué à assurer de la sorte.



Etant un jeune con, je n'ai jamais vraiment écouté CORONER. Pire, je les avais volontairement snobés au Hellfest lors de leur précédent passage, ne sachant pas à quoi m'attendre. Et c'est vrai en plus que quand on me parle de thrash technique, j'ai plutôt tendance à fuir. Mais ce soir, les Suisses m'ont prouvé que j'avais tort. Doté d'un son excellent, le quatuor est visiblement content d'être là et est en forme. Les morceaux sont assurés avec brio et talents. Malgré mon manque de connaissance de la musique du groupe, je n'ai pas remarqué beaucoup de pains, et au contraire, leur thrash alambiqué m'a vraiment parlé. Plus efficace que ce à quoi je m'attendais, leur musique mise autant sur les riffs qui font headbanguer que sur les passages techniques et mélodiques. Malgré le fait de n'avoir qu'une seule guitare, les parties de la basse remplissent parfaitement l'espace sonore, et à aucun moment il ne manque une seconde guitare. A priori, le groupe a plutôt misé sur ses derniers albums. Le bassiste/chanteur essaie de beaucoup communiquer avec le public, parfois dans un français hésitant, mais surtout en anglais (ils sont suisses-allemands). Un morceau sera dédicacé à NO RETURN, avec qui CORONER semble entretenir des liens d'amitié assez forts.

Après une bonne heure, on abandonne le site, vaincu par la fatigue. Tant pis pour SCEPTICFLESH, mais il y aura eu suffisamment de public pour qu'on ne remarque pas notre absence.



C'est vêtu de mon costume de toréador préféré que je pénètre sur le site du Motocultor pour ce troisième et dernier jour. En effet, IMPUREZA ouvre les hostilités ce midi. Armés de leur Flamenco Death Metal, les Orléanais sonnent le réveil avec brutalité. Il faut dire que leur Death Metal est proche du old MORBID ANGEL, de NILE ou encore IMMOLATION défouraille velu. Et les parties flamencos, distillées avec parcimonie, prouvent qu'on peut être une brute et avoir un peu de délicatesse (parfois). Brutal, IMPUREZA l'est assurément. Les parties death brutal sont une vraie jouissance pour le fan des groupes suscités que je suis, d'autant plus que nos amis ne se contentent pas de copier, mais livrent une version personnelle de la chose, avec talent qui plus est. Ces parties sont complétées par des passages plus mid-tempo, non moins ravageurs, ainsi que des passages où le flamenco se mélange et s'intègre au metal, de toute beauté. Le tout est soutenu par la voix d'ours de Lamas, également bassiste, qui chante toutes les paroles en espagnol. Cette langue donne un ton encore plus brutal et tragique à la musique du groupe. Foutredieu, quel réveil ! J'aurais moins de mal à aller au boulot avec IMPUREZA en live chez moi tous les matins…



La suite, c'est avec OIL CARTER qu'on la passe. Elevés à l'huile de moteur, les Toulonnais ont balancé pendant 45 minutes leur stoner metal de routier à la tronche d'un public à peine remis d'IMPUREZA. Rock'n roll jusqu'au bout des orteils, le quatuor manie le riff grassouillet à merveille. Les morceaux sont taillés pour la scène, et le public pourtant encore clairsemé, s'en donne à cœur joie. Malgré un manque d'originalité, c'est typiquement le groupe idéal pour débuter la journée, le groupe qui te donne la banane, qui te fait passer un bon moment, et qui te réveille au son du rock'n roll !



Je regarde vaguement COLLISION, groupe de grindcore néerlandais. Encore une fois, je me suis fait eu, pensant que c'était du hardcore. Bizarrement, le public a complètement déserté la Dave Mustage où se produisent les Bataves. Je trouve ça particulièrement injuste, car le quintet regorgeait d'énergie et de sincérité. Les deux chanteurs se donnent la réplique avec un chant légèrement différent, mais toujours aboyé et éructé. Le plus fin des chanteurs bouge beaucoup sur scène, l'autre étant mobile. Toujours est-il qu'une grosse énergie se dégage de scène, et les rares amateurs ne font que regarder sagement le show, rares étant ceux qui headbanguent furieusement. Les Néerlandais auraient mérité quelques moshpits plus furieux que ça. A revoir à l'occasion en club avec le public correspondant, circonstances qui devraient envoyer velu (oui, je sais, ils étaient à Paris quelques jours avant, mais quand on ne connaît pas…).



Quand les vétérans d'ADX foulent la Dave Mustage, le public est revenu, même si j'ai l'impression que la moyenne d'âge a connu un pic pendant 45 minutes. 30 ans de carrière pour les Parisiens, ça force le respect. Surtout quand leur heavy metal ne sent pas du tout la naphtaline. Au lieu de ça, on a droit à du bon heavy des familles, celui qui galope, qui donne envie de sortir la veste à patch et de headbanguer. Les musiciens n'accusent pas leur âge, et même si on sent qu'ils voudraient bouger plus, l'énergie et la bonne humeur qui émane de la scène est communicative. Car le groupe est là pour se faire plaisir et pour faire plaisir à son public, quelle que soit sa génération. Résultat, j'ai vu autant de « vieux » que de jeunes voire très jeunes rentrer complètement dans le concert et donner de leurs cervicales à pépés metalleux. Piochant dans tout leur répertoire, du récent au plus ancien, ADX prouve que c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure bière (qu'ils réclament pour le public, malheureusement pour nous sans succès). Côté scène, outre l'énergie des musiciens, le groupe bénéficie de canons à paillettes, un peu kitch surtout en plein jour, mais c'est toujours un plus par rapport aux autres groupes. En tout cas, le public comme votre serviteur a (encore et comme d'habitude) passé un excellent moment avec ADX qui reste une valeur sûre du heavy à la française.



J'ai toujours eu un gros a priori sur AUDREY HORNE. Déjà parce que je suis un gros bourrin et qu'avec un nom pareil, ce groupe n'a aucune valeur à mes oreilles. Aussi parce que Madame est fan et se pâme devant les disques des Norvégiens. Je regarde donc le set de ces hommes venus du Grand Nord, plus pour surveiller que Madame ne saute pas sur scène que par intérêt musical. Mais hélas, trois fois hélas, AUDREY HORNE n'est pas dépourvu de talent. Leur metal grungy et vaguement heavy est taillé pour la scène, et les musiciens assurent méchamment. Déjà, quand vous avez Arve Isdal, le bodybuildé guitariste d'ENSLAVED, vous avez dans votre poche toutes les nanas de l'assistance. Mais en plus, lui comme ses compères sont loin d'être des manches, et notamment le tatoué chanteur qui tient la scène comme pas deux. En résulte un concert efficace, frais et détente, qui ne me fera pas écouter les albums, mais qui ne m'a pas fait fuir comme je l'attendais. N'empêche, la prochaine fois je confisquerai le pass photo de Madame…



A quelques pas de crabes de là, les tarés de PERVERT ASSHOLE prennent possession de la Supositor Stage. Après avoir installé leur merchandising comprenant, entre autres, des godemichés zombie (si, si), autant vous dire qu'on s'attendait au pire (du meilleur). Les vainqueurs du tremplin Headbang Contest ont à cœur de montrer qu'ils n'ont pas volé leur victoire et ont sorti les têtes de zombie et autres squelettes de rigueur. Alors que cette vieille catin de Dr Perv joue les leaders en costume de légiste fou au chant, la lucha libre est représentée par un des gratteux. Lily Whipper semble mener un peu de tendresse dans ce monde de brute, mais personnellement, je ne lui confierais pas mes mômes, on ne sait jamais ! Leur heavy/hard rock un peu lancinant est malheureusement handicapé par un son dégueulasse, encore plus dégueu que la blouse du chanteur. C'est simple, j'espère que l'ingé son a subi une sodomie nasale avec les accessoires du merch, car c'est gâcher un set décadent, rock'n roll et zombiesque qui aurait pu être dantesque. Salopard !



Je ne m'étendrai pas sur l'OVNI BEATALLICA, qui est venu des USA exprès pour le Motocultor. Déjà pas fan des BEATLES, je ne suis pas fan non plus d'approximation et de pains, et si j'accorde que le sujet est casse-gueule, c'est d'autant plus énervant de voir des morceaux BEATLES/METALLICA massacrés de la sorte. Next !



Et le Next, c'est plutôt le Nexcht, avec les Brésiliennes de KRISIUN. Semblant sortir du Bois de Boulogne, les trois putes poilus ne sont pas là pour déconner. Toujours aussi impressionnants sur scène, le trio montre encore une fois qu'on peut être un power trio et faire du brutal death qui défouraille. Handicapés par un son merdique, sorte de vomi de festivalier sonore, KRISIUN se rattrape par des airs de samba du plus bel effet. Maîtrisant parfaitement la scène et leur sujet, les Brésiliens balancent à la tronche d'un public victime leurs plus fameux airs de lambadeath. Et ce même public se transforme assez rapidement en coupable, coupable de brutalité envers un tiers dans l'enceinte d'un pit ! Aussi violent que la musique provenant de scène, c'est pogos, mandales et épaules musclées contre torses maltés qui rivalisent de brutalité devant la scène et les trois compères, qui en redemandent encore et encore. Avec un meilleur son, nul doute que KRISIUN aurait été dans le top 3 du festival.

NIGHTMARE me servira de mission dîner. Mission qui sera un échec cuisant, puisque tous les fans de BEHEMOTH ont eu la même idée que moi, et visiblement, ils étaient nombreux. Mention spéciale à mon ami bourré qui essayait de déchiffrer les logos de ma veste sans en connaître le dixième, et dont la gorgée de « bière » qu'il m'a offert, provenant d'une macération de 3 heures dans sa poche, a failli se transformer en renard. Et mention « Excellence » au connard qui se lâche dans la file d'attente, gazant tous ses camarades. Votre serviteur, vaincu par les attaches chimiques, abandonne la mission. La crêpe saucisse/oignon attendra.



BEHEMOTH, je ne suis pas fan. Car oui, j'aime quand il y a de l'âme dans la musique, et les productions en plastique de la bande à Nergal me laisse de marbre. Et j'avais réussi à les éviter depuis tant d'années. Première fois que je les vois, au Hellfest cette année. J'ai tenu 2 titres. Seconde fois 2 mois plus tard au Party.San (report à venir bande d'impatients), j'ai tenu 3 titres. Et à ma plus grande surprise, j'ai tenu tout le set du Motocultor. Tout d'abord grâce à l'ingé son, qui a assuré. Ensuite, je ne sais pas trop à quoi c'est dû. Alors non, ce concert ne m'a pas changé, et je n'écouterai pas BEHEMOTH à la maison. Mais Nergal et sa bande ont livré un set minimaliste, sans artifice ni pyrotechnie, sans micro chiadé. Juste le discours formaté du miraculé et la musique de pachyderme de son groupe. Sans surprise aucune, c'est néanmoins un panzer qui a parcouru le festival ce soir, efficace et sans bavure. Nickel techniquement, les Polaks assurent le show, pour le plus grand plaisir des fans (une des plus grosses affluences du week-end, après IMMORTAL). En tout cas, ce concert à eu un double effet kiss cool sur moi. Premièrement, j'ai pu attendre sans (trop) me faire chier IMMORTAL. Deuxièmement, j'ai vu un bon concert de BEHEMOTH et je suis exempté pour les 10 ans à venir !!

Oui je dis bien sans trop me faire chier, car TEXTURES ne m'a absolument pas donné envie de bouger mon cul pour les voir, préférant manger ma crêpe tant attendue et boire mes dernières mousses du week-end.



Quant à IMMORTAL, comment dire… Même si je sais que c'était sans surprise, attendu, logique, tout ce que vous voulez… je le dis quand même : Abbath, passe plus de temps à répéter qu'à travailler ton jeu de jambe et de langue bordel ! Car oui, la boulangerie IMMORTAL continue sa tournée des festivals, et s'est arrêtée en Bretagne. Mauvais en général, Abbath mériterait la peine capitale sur les passages en guitare claire, pratiquant un génocide du riff, un crime contre la non-humanité du black metal, en d'autres mots, de la merde ! Ne se reposant que sur l'excellente prestation de Horgh et les chorégraphies qui font rire mais qui finalement n'apportent pas grand-chose, IMMORTAL continue d'enterrer un mythe pourtant tenace, une valeur sûre (sur album en tout cas) de la scène norvégienne. Et que dire de l'ingé son, qui devait régler les potards avec le petit doigt de pied tant c'était la cata (d'aucuns prétendent qu'il s'agissait de Demonaz derrière la console, pour la fabrication de la pâte à pain). Bref, un gros nom qui s'est transformé en soufflé loupé. La honte !




Après trois jours de frustration, de fatigue, de soleil, de coups de soleil, de sueur, de bières, de saucisses, c'est sur un sentiment mitigé que se termine cette nouvelle édition du Motocultor. Le sentiment que l'organisation n'était pas prête à une édition de cette ampleur, qui s'est fait dépasser par les éléments, les évènements et les problèmes en tout genre. J'ai même le sentiment qu'ils se sont vu trop grands pour leurs capacités. Pas qu'organiser festival soit chose aisée, j'en serais incapable. Mais s'attaquer à l'ascension du Tourmalet avec un Vélib', c'est légèrement trop ambitieux.
Mais le sentiment également d'une fraternité liant l'orga, les bénévoles, les groupes et les festivaliers pour transformer un merdier qui risquait de se terminer en catastrophe en un festival de la débrouille, du bon cœur contre mauvaise fortune. Patience et compréhension furent les maîtres mots du festival. Et décibels bien entendus. Largement perfectible, le Motocultor peut compter sur un bilan artistique excellent. Il ne reste plus qu'à bosser leur sens de l'organisation pour transformer l'essai. En tout cas, il est sur que l'année prochaine, les deux groupes annulés vont revenir avec l'envie d'en découdre, de montrer au public que l'organisation a eu tort de les annuler. Et j'espère que l'orga reviendra l'année prochaine avec un festival béton, de A à Z, pour prouver à tous, la presse, les festivaliers, les partenaires qu'ils savent apprendre et rectifier le tir. Car ce festival familial mérite plus de rigueur, pour en faire une valeur sûre de la fin de l'été. Aller les gars, on compte sur vous !





Electric Wizard ? Non, Absurdity !


Des fans de Masha d'ARKONA !


Un bateau pirate ? Non, la Dave Mustage.


La fresque de l'entrée du festival en cours de création.


Hmm, sexy baby !


Merde, j'ai rippé sur le mascara...


A Theix, les vaches ne regardent pas passer les trains, mais les metalleux.


Auteur
Commentaire
moonlight666
Membre enregistré
Posté le: 06/09/2012 à 15h40 - (100)
Thx for the report mister !

Voir tous ces groupes en plein jour, cela me fait dire que j'étais bien chez moi ;)

Mais c'est cool !




hammerbattalion
Membre enregistré
Posté le: 06/09/2012 à 15h40 - (101)
Bon report, "daucuns prétendent...", oui c'était bien Demonaz qui donnait des indications aux ingés son et lumière ependant le live d'Immortal.

dallas
Membre enregistré
Posté le: 06/09/2012 à 19h04 - (104)
Skay:
"Si certains bénévoles étaient des attardés finis à la pisse" j'ai vue des bénévoles qui avaient la grande classe tu sais!!


Zen
Membre enregistré
Posté le: 06/09/2012 à 20h54 - (105)

Oh, malheureux : "crêpe saucisse" ... c'est "galette saucisse" !!! ...

Je partage pas forcément ton avis sur certains groupes et concerts ... mais c'est pour faire la fine bouche (et ... Immolation c'était une putain de tuerie alors je dis "ma gueule").

Par contre pour la crêpe saucisse fais gaffe quand même, en Bretagne on ne plaisante pas avec ça !!! ah ah ...

Skay
Membre enregistré
Posté le: 06/09/2012 à 22h27 - (106)
@dallas : d'où le "certains".

@zen : en fait j'aurais du mettre "gloubiboulga" à la place, vu la tronche du machin :-)

Mephisto_Inferno
Membre enregistré
Posté le: 06/09/2012 à 22h56 - (107)
Bon report, ça me fait encore plus regretté de pas y avoir été.

Par contre ouais dallas, ton com' il sert à rien...

Mephisto_Inferno
Membre enregistré
Posté le: 06/09/2012 à 23h01 - (108)
Par contre, la chanteuse d'ETHS avec sa vieille gueule de suceuse de bite j'ai juste envi de lui mettre des tartes sur la photo !

Ouais c'est gratuit et pas constructif mais j'assume.

Ssorcnroht
Membre enregistré
Posté le: 07/09/2012 à 20h59 - (111)
Ah ! V'la enfin un repport qu'il est bon !!!
Bravo Skay. Oui "certains" bénévoles étaient finis à la pisse, quand ils avaient la chance d'être finis.
Sinon, idem pour les pissotières, les (non) points d'eau etc...

hazzardsan
IP:90.62.1.74
Invité
Posté le: 08/09/2012 à 13h23 - (112)
ben alors t'as oublié de voir 'your demise ' ou bien ?

Lio'
IP:83.155.115.252
Invité
Posté le: 10/09/2012 à 20h52 - (115)
Skay = mec qui fait tourner Ataraxie ?

Skay
Membre enregistré
Posté le: 10/09/2012 à 21h05 - (116)
@ hazzardsan : vu de loin, difficile d'avoir un avis. Sans être dans mes gouts, ça avait l'air carré.

@ Lio' : c'est ça. Enchanté.

Lio'
IP:83.155.115.252
Invité
Posté le: 10/09/2012 à 21h31 - (117)
Vivement 2013 pour voir Ataraxie botter des culs :)

Skay
Membre enregistré
Posté le: 10/09/2012 à 21h40 - (118)
Après 2011 et la fracture du batteur, après 2012 et les problèmes qu'on connait, je peux t'assurer qu'en 2013, Ataraxie va botter tellement de cul que toute la Bretagne ne pourra plus s'assoir pendant au moins 6,66 mois :-D

Skay
Membre enregistré
Posté le: 10/09/2012 à 21h57 - (119)
Après 2011 et la fracture du batteur, après 2012 et les problèmes qu'on connait, je peux t'assurer qu'en 2013, Ataraxie va botter tellement de cul que toute la Bretagne ne pourra plus s'assoir pendant au moins 6,66 mois :-D

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion







Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker