Le 09/07/12 au Nouveau Casino de Paris

Après un passage réussi au Hellfest, les mecs de Biohazard reviennent encore en terre française pour une nouvelle tournée européenne, grâce à l'équipe de Garance, qui aide à occuper la petite populace parisienne chaque été en proposant de belles affiches hardcore dignes de ce nom. Les Américains ne sont pas venus seuls d'ailleurs puisqu'ils sont accompagnés des jeunes thrasheux de Warbringer. Pas vraiment dans le style de la soirée, je vous l'accorde. Arrivé sur les coups de 18h près du métro Parmentier, je constate avec regret que l'ouverture des portes a été repoussée d'une demi-heure. Juste assez pour apercevoir dans le bar d'à côté tous les membres des deux formations de la soirée.

Clairement dans une veine à la Slayer, Kreator ou Sepultura, les Warbringer obtiennent un maigre accueil dès leur montée sur scène, la majeure partie du public n'étant pas encore arrivée. Mais comme beaucoup de combos de ce genre, rien ne ternit à leur motivation. John Kevill et les siens piochent dans leur discographie pour satisfaire les quelques « diehard fans » venus exprès pour l'occasion. Au final, le quinquette californien se met la foule dans sa poche et remporte les louanges du Nouveau Casino. Un bon moment sans être exaltant qui a le don de mettre la pêche avant l'arrivée des briscards du hardcore new-yorkais.

On peut rapidement apercevoir que tous les âges se côtoient dans une parfaite harmonie, du fond de la salle au sol de la fosse. Comme lors du Hellfest et du Persistence Tour, Biohazard entre sur scène avec le morceau « Vengeance is Mine ». Nous pouvons par contre faire remarquer les quelques erreurs techniques pour cette entrée, notamment les fausses notes et une mauvaise coordination rythmique. Mais bon, comme vous le savez tous, tout ceci a un nom : Jetlag ! Enfin, tous les groupes ont leur manière de gérer ces pépins physiques et hormis ce démarrage houleux, tout cela se réorganise dès l'énorme « Urban Discipline » où le Nouveau Casino affiche sa grande énergie. Biohazard en concert, c'est toujours quelque chose, surtout au niveau de la fosse. Le blondinet, Billy, qui grimpait sur les enceintes comme à son habitude, en profite d'ailleurs pour remercier son public et ajoute un petit mot à propos de Randy Blythe qui connait les désagréments que l'on sait actuellement en République Tchèque.

Du côté du remplaçant d'Evan Seinfeld, Scott Roberts, tout roule. On peut même dire que tout groove, tant sa ressemblance vocale avec l'ex-mari (mais quel con !) de Tera Patrick est frappante. Le géant s'égosille, comme sur l'énorme « Wrong Side of the Tracks », et chante sur le classique (presque oublié) « Justified Violence ». L'époustouflant Bobby Hambel n'en finit pas de massacrer sa mythique Gibson Les Paul et met le tournis à tout le monde, à l'image de « Tales From The Hard Side » ou « Black And White And Red All Over » reprises en chœur par le public parisien.

Beaucoup de sueur se dégage ce soir, mais aussi beaucoup de bonne humeur. Pas de quoi vivre de nouvelles expériences, un concert de Biohazard reste un concert de Biohazard. Avec le final « Punishment » / « Hold My Own », où Billy joue en direct du bar, Biohazard ne prend pas de risque et satisfait le Nouveau Casino pour ce début de mois de juillet.

Setlist BIOHAZARD :

Vengeance is Mine
Urban Discipline
Shades of Grey
Reborn
Wrong Side of the Tracks
Victory of Death
Tales From the Hardside
Each Day
Justified Violence
Black And White And Red All Over
Down For Life
Five Blocks To The Subway
Come Alive
Punishment
Hold My Own




Merci à Garance Prod pour cette soirée, VS Greg et aux mecs de Biohazard qui ont affiché leur disponibilité comme à leur habitude.