- HELLFEST 2012 par CHOKO - 2722 lectures
Du 15 au 17 juin 2012 à Clisson (44), France





Mon Hellfest démarre le mercredi soir aux alentours de 22h quand j'arrive au rond-point du festival. Prévoir deux jours d'apéro pré-concert au lieu d'un peut paraître très ambitieux, mais finalement je pense que l'organisation du Hellfest pourrait étirer sa programmation sur un ou deux jours supplémentaires facilement. De plus, le camping était ouvert « clandestinement » dès le mercredi soir, une information qui aurait sans doute motivé encore plus de gens à venir sur Clisson un peu plus tôt. Mais bon, chacun sa merde comme dirait l'autre. Démarrons ce report directement avec la journée du vendredi, cela ne sert à rien de dire à tout le monde que le jeudi est idéale pour aller à Leclercq et MacDo –et pour acheter à boire (ou poser sa pêche), et pour se faire un Big Mac (ou poser sa pêche)- ou encore avoir fait le voyage jusqu'au campement.



L'ouverture du festival laisse monter une pression qu'on ne connaît qu'une seule fois par an en France, mais à la vue du people qu'il y avait, je me demande surtout si je vais pouvoir assister au concert de Trepalium. Bien heureusement pour moi, j'ai un pass VIP et donc peux entrer rapidement sur le site presque vide vers 10h15. Après un rapide coup d'œil vers le Merch, je me dirige vers l'Altar pour Trepalium dont le dernier album « H.N.P. » m'a mis une belle tarte. A n'en pas douter, ce premier concert me plonge dans le bain : avec leur groove metal à tendance jazzy, les Poitevins réussissent le pari d'ouvrir le festival de la plus belle manière. Seulement 30 minutes pour foutre la merde, c'est peu, mais en passant en revue leur discographie, Aldrick et les siens font bouger la fosse. Et quoi de mieux qu'un duo avec Yann « The Clown » Ligner de Klone suivi d'une reprise de Pantera (et un solo énorme de Harun) pour clore ce set. Une de mes tartes cette année, et pourtant, ça ne fait que commencer.




Après un détour au carré V.I.P. où je croise l'ami Guillaume Bernard de Klone, c'est parti pour l'autre tarte « made in France » avec Benighted. Dégoûté de les avoir loupé deux semaines auparavant en Hollande, je ne peux rater ce concert. Avec ses mythiques pieds nus, Julien Truchan mène sa troupe avec beaucoup de charisme. Taillé comme une porte de prison, le gaillard est époustouflant de par sa présence et je ne suis pas le seul à être ébahi, c'est certain. Le quatuor a le droit à une belle audience lors de son show, on sent énormément d'intérêt pour les Stéphanois. Derrière sa batterie, Kevin Foley ne fait qu'une bouchée de son kit. Benighted ne laisse aucun répit aux spectateurs pendant ce court set, mais ce que c'est bon.




Juste après, c'est le tour de l'un des nombreux moments détente de ce festival : les stands de bouffe qui m'auront d'ailleurs laissé perplexes. Sept euros pour un kebab avec un pain limite et une petite dose de frites. Mais ce qui me fait le plus marrer, c'est lorsque je demande un américain et qu'on me répond « avec des frites ? ». Je ne sais pas de quel pays ils viennent, mais chez moi (dans le Nord Pas-de-Calais s'il vous plaît), un américain a des frites…



Bref, tout cela pour dire que c'est le moment de se poser son cul et d'aller voir les mecs de Black Bomb A. Suite à un passage rapide vers la Mainstage où joue Bukowski, je préfère attendre pour voir le combo de Poun. Loin d'être fan de ce groupe, je dois pourtant dire que Black Bomb A ne fait pas les choses à moitié pour son public. L'arrivée de Shauny à la place de Djag au chant me permet de reconsidérer les BBA, l'Ecossais a une voix beaucoup plus prenante et hip hop que le premier ancien nouveau ancien chanteur de la formation. Poun se contente de remplir son rôle de leader et joue parfaitement avec son public. Avec des titres plus anciens (comme le classique « Mary » ou « Look At The Pain ») ou les plus récents, les Français font leur taff. Bien joué.




Le site de cette année ne me déplaît pas. Les scènes ne sont pas très éloignées, ce qui permet de ne pas avoir l'impression de faire une randonnée en plus d'un festival. Il y a peut-être une déception du côté de l'Altar et la Temple, où le son des balances et les shows s'entremêlent. Du côté des toilettes, pas la peine de faire un dessin pour dire que comme chaque année, c'est la merde. On le savait, on était prévenu. Installer des nouvelles infrastructures ne suffit pas, il faudrait que dans un deuxième temps, certains apprennent à vivre en communauté. Mais bon, quand on est saoul, qu'on a envie de chier et qu'en plus de ça, on agit comme une bourrique qui a trois neurones… voilà.



Après une pause dans le carré V.I.P. pour écrire quelques mots et un long détour vers le camping, je rejoins la Mainstage pour voir le set de Heaven Shall Burn. Les Allemands rameutent le public puisqu'ils ont, eux aussi, une belle audience lors de leur prestation malgré une pluie qui pointe timidement son nez. Marcus Bischoff et ses compères montrent beaucoup de volonté et d'énergie pour les festivaliers avec des titres issus de « Invictus » ou leurs « classiques » comme « Endzeit » sont joués, de quoi faire des heureux dans la fosse. Avec 45 minutes de set au compteur, les Allemands ne chôment pas, ils se montrent sous leur plus beau visage. Qui l'eut cru ?




De retour vers le camping, c'est le temps de s'installer avec la troupe de footeux près de l'écran géant. France-Ukraine avec la très belle (et unique) victoire des tricolores, mais surtout avec l'ambiance chaude (et alcoolisée) de Suède-Angleterre. Après avoir dit « Caroll is a quiche lorraine », ce con met un but. Bref, le foot c'est de la merde, et c'est Cannibal Corpse, Obituary et Hank 3 qui motivent ma vieille carcasse à finir cette très belle journée de vendredi.



En écoutant le talentueux Hank Williams 3 lors de mon repas, je m'aperçois qu'il n'y a pas meilleur endroit à cette heure-là de la journée. L'Américain met le feu sous la tente, sa musique purement américaine ravive la foule qui en a pris plein la gueule toute la journée. Le chanteur de country a d'ailleurs l'opportunité de jouer deux heures durant ce festival, sans oublier que c'est la première fois que Hank III vient au Hellfest. L'ancien bassiste de Superjoint Ritual et (surtout) fils et petit-fils de stars de la country impose son style à Clisson, beaucoup le suivent et se prêtent au jeu. L'ambiance est à la rigolade et au whisky, avec une fine fumée verte par-dessus, et franchement, c'est apaisant.





Je pars ensuite jeter un œil à la légende du death metal américain : Cannibal Corpse. Georges Fischer est applaudi comme il se doit par un public déjà acquis à sa cause. Le sympathique homme /tronc d'arbre fait résonner sa voix sur une scène Altar subjuguée. A l'aise techniquement et en communication, Cannibal Corpse fait ce qu'il sait faire de mieux. Pas la peine de dire que l'esprit de cette formation est ce qui les a fait réussir. Irréprochable pendant tout son set, la machine floridienne termine son set sur ses fameux classiques que sont « Hammer Smashed Face » et « Stripped Strangled and Raped ». Les amateurs de metal de la mort sont servis ce soir puisqu'Obituary fait son apparition sur la même scène une heure plus tard, un rendez-vous à ne pas manquer pour moi.



La foule s'entasse pour attendre le désormais quatuor en raison du départ de Ralph Santolla, ce qui veut dire que le groupe joue sans soliste et donc avec Trevor Peres en charge de l'unique guitare ce soir. Franchement, ce n'est pas plus mal étant donné la résistance du bonhomme dans sa section rythmique. Donald Tardy est le premier à monter sur scène, il est rapidement suivi par Trevor Peres et Terry Butler pour lancer l'instrumental « Redneck Stomp ». Les spectateurs montrent leur joie dès que le charismatique John Tardy débarque sur les planches pour le cultissime « Threatening Skies ». Obituary choisit une setlist variée, la musique de la formation rend beaucoup plus lourd sans soli et ne fait pas regretter le moment. John assure et supplée son frère sur « By The Light » mais le leader n'oublie pas de beugler comme un sale pendant le show. Voilà maintenant plus de vingt ans que les mecs de Floride font la même chose et espérons que cela continue encore pendant vingt de plus.





Cette journée du vendredi a amené beaucoup de satisfactions, malgré le début d'une pluie sur le camping et le commencement du festival. Les énormes surprises furent Hank III ou même Black Bomb A dont je n'attendais vraiment rien. Heaven Shall Burn n'a pas flanché, contrairement à un Bukowski peu chatoyant à mon goût. Les légendes old school (Obituary et Cannibal Corpse) ont montré enfin qui sont les patrons.
La nuit d'ivresse ne continue pas avec Amon Amarth, groupe que je respecte, mais plutôt du côté du camping vers 1h du mat' où les esprits bizarres se rencontrent parfois trop souvent…



Ah le samedi ! Alors qu'on attend une pluie merdique pour le reste de la journée, ami soleil semble nous laisser du répit et est au rendez-vous pour cette journée peu palpitante (à mon goût) sur l'affiche. Glorior Belli, As They Burn, Gama Bomb… ce n'est pas ce que j'appelle un réveil attractif.

Pour tout vous dire, je profite de cette journée pour les attractions du camping. Entre les rangées qui attendent pour aller poser leur pêche dans un chiotte affreusement sensible pour le nez ou les jeux nocturnes avec les plots de sécurité (WTF ?), il y a de quoi dire et de quoi faire avec le Hellfest de cette année.

Moi qui avais assisté à l'édition 2010, je suis assez surpris du renouveau du festival en si peu de temps. Outre son changement (pas si lointain), le camping révèle quelques petites fourberies. Les emplacements pour les tentes sont pour les trois quarts sur de la terre, vous imaginez les dégâts qu'il y a eu lors de la pluie. Je ne suis pas un adepte de rangers, bottes et autres accessoires, je dois dire que je troquerais bien ma paire de baskets pour quelque chose de plus résistant. Le chemin du camping au festival était sur certains passages très délicat (surtout la nuit dernière), pour peu que votre pied reste coincé dans la boue.

Nous apercevons les diverses urinoirs naturels ou « toilettes à la turque » dans les champs de vignes. La pancarte des propriétaires n'a pas freiné la volonté naturelle des festivaliers, l'odeur en ce vendredi n'est que le prélude d'un cauchemar. Celui aussi de la sécurité du festival puisqu'ils ont également essayé de barrer quelques chemins, nous pouvons voir les interventions incessantes du staff qui doit avoir un moral d'acier pour le fest.

Parlons peu, parlons bien… parlons des toilettes du carré V.I.P. ! On m'en avait vendu du rêve, pourtant, les toilettes du carré V.I.P. sont pour le moins chaotiques. Une file (parfois aussi longue) que dehors, mais avouons que c'était bien plus propre jusque le dimanche où ce fut l'hécatombe.



Après ce détour des lieux (enfin, les plus importants en festoch !), je pars voir mon premier concert de la journée à 17h : Uriah Heep. Avec le hard rock à l'ancienne des Britanniques, le Hellfest semble relaxe. Le public répond positivement aux Londoniens, même si je pense que ça aurait pu être mieux. Néanmoins, Uriah Heep et ses 40 années de carrière ne faiblissent pas d'un pouce (ou pas). Loin d'être le concert le plus inoubliable du festival, je passe tout de même un bon moment.



Quelques minutes après, Exodus fait son arrivée sur la scène de Clisson avec un Rob Dukes déchaîné comme à son habitude. Loin d'être un inconditionnel des Californiens, je dois dire que ça fait plaisir de revoir le groupe, aussi énergique qu'à son habitude. Toujours avec ses classiques comme « A Lesson in Violence » ou « Bonded by Blood » en passant par « Toxic Waltz », les « vieux » n'ont fait qu'une bouchée de la fosse du Hellfest. Leur thrash prend toute son envergure sur scène et pour le coup, on le sent bien passer.



Et après un bon moment comme celui là, que direz-vous d'un petit peu de Sebastian Bach pour le soleil, l'alcool et les gonzesses ? Non, plutôt pour rigoler un coup. Parce que bon… hein… Sebastian Bach quoi. Le mec fait bien son truc hard rock FM à l'américaine, avec ses envolées vocales pour déclarer sa flamme à une tepu qu'il a juste envie de sauter et virer ensuite. Pire pour le mec, il finit toujours ses chansons en gueulant comme un connard avec une voix aiguë : « Thank Youuuuuuuuu ». Merci Sebastian, on sait pourquoi tu continues à être là.



Après m'être enfui au début du set d'Edguy, puis être revenu pour m'enfuir de Within Temptation, c'est maintenant le show que je ne veux pas manquer ce samedi soir : Machine Head.




C'est avec le public qui scande « MACHINE FUCKIN HEAD » que les Californiens font leur entrée sur scène. Robb Flynn et ses copains piétinent le Hellfest avec le bien nommé « I Am Hell ». Alors que je m'attends à ne voir que des titres des trois derniers albums, les gaillards enchaînent avec un « Old » dantesque, de quoi redonner le moral rapidement, et très bien suivi par la foule. Ce concert est attendu et on ressent l'intensité déployée pour ce show. Il y a une réelle communion avec les spectateurs et ça fait plaisir à voir. Même si on est serré comme des sardines pendant tout le show, le spectacle est garanti. Entre « Aesthetics of Hates » pour Dimebag Darrell ou l'énorme « Halo », Machine Head mise sur ses désormais classiques pour achever le Hellfest. Cela sans oublier le grand « Davidian » bien entendu. L'un des meilleurs shows du festival pour moi, Robb Flynn est chaud bouillant, Adam Duce tient son rang (et me fait toujours aussi rire avec ses back vocals), Dave McClain assure et Phil Demmel ne s'évanouit plus ! Merci.




Alors qu'on pense tous à s'en aller, pourquoi ne pas aller profiter de la soirée au coin V.I.P. pour boire UN verre et aller dormir. En fait, non, ça ne s'est pas terminé ainsi.
Les Guns N Roses ont, eux-aussi, égayé ma soirée. Ce qui est peine perdue puisque je préfère la période avec Slash (qui passe le lendemain) et les autres, mais bon, on fait avec. Les musiciens d'Axl sont énormes, il n'y a pas d'autres mots, tout comme la magnifique chute du leader. Merci Axl. Hormis tout cela, les Guns N Roses ont fait péter les classiques comme « Paradise City », « Welcome to the Jungle », « Don't Cry » ou le renversant (haha) « Sweet Child O Mine ».

Mieux encore, le groupe affiche sa bonne volonté ses derniers temps en ne montant pas sur scène avec trois jours de retard et déjà rien que pour ça : Respect les mecs.



Et voilà, le dimanche arrive malheureusement et c'est le moment de se dire qu'il est temps de se motiver encore plus que les autres jours pour prendre plus de plaisir. Oh oui, plaisir. Là, pour le coup, le plaisir serait de prendre une bonne douche pendant trois heures.
Après une visite du côté de la ville de Clisson, où les charmants buralistes ont la bonté de laisser leurs portes ouvertes en ce jour saint (ils ont même prévus les packs), il est temps de démarrer les hostilités avec Black Label Society. Ah ce que c'était marrant ! Alors qu'on m'avait prédit 11 minutes de solo pour l'ami Zakk Wylde, l'ancien guitariste d'Ozzy n'en fait que 6 cette année. Mais plus sérieusement, c'est parce que le groupe joue en plein milieu de l'aprem que c'est chiant à regarder, ou est-ce que c'est juste chiant à regarder ? J'aimerais l'avis d'experts sur la question puisque ça me paraît vachement plat. Oui, il y a du monde, mais je trouve ce show très en dessus du niveau d'un tel combo. En tout cas, même si je n'attends rien de BLS, je ne me peux m'empêcher d'éprouver beaucoup de déception.



Contrairement à la bande du guitariste américain, Walls of Jericho et la petite Candace saccagent la Mainstage. Une belle surprise encore de la part des coreux que j'ai découverts lors du Persistence Tour. Cette fois encore, la nerveuse frontwoman offre énormément d'énergie et de générosité. L'ambiance est au beau fixe, le public participe comme il se doit à ce bon moment. Pendant tout son set, Walls of Jericho affiche son énorme potentiel live.



Pas le temps de souffler qu'Hatebreed débarque sur scène avec l'éternel Jamey Jasta en leader. Préférant nettement le groupe du Massachussetts en salle, j'en garde un mauvais souvenir en festival. Lors du Graspop 2009, l'ami Jasta a demandé à tout le monde de « lever les mains vers le ciel, de tourner les T-shirts au-dessus de nos têtes, de mettre les nanas sur les épaules des mecs ». Bref, un souvenir du Club Med m'aurait suffi, pas pendant Hatebreed ! Alors que là, Hatebreed arrive sur scène en furie, aucun titre du disque éponyme n'est joué bizarrement. Les bonhommes se contentent de jouer vite et fort avec Jamey Jasta très convaincant scéniquement. Belle claque, même si ça pourrait être mieux.



Et après Hatebreed, c'est le drame. Alors que je tiens vraiment à aller voir Dying Fetus (qui avait annulé en 2010), mais la vodka scotche mes pieds sur place et du coup, je vais voir un groupe que je n'apprécie pas plus que ça : Devildriver. Vous me direz « mais quel con », mais je vous réponds « bah vous avez raison ». Pourquoi ? Parce que je me suis fait chier. Alors que je m'attends au même rituel du « Are you ready bunch of pussies ? », non. Dez reste poli, il a même laissé pousser sa barbe pour avoir l'air moins con. Non, je rigole. Il a l'air gentil en vrai. Le public a l'air conquis, pour ma part, un peu moins. Mais je dois féliciter Dez pour sa communication avec la foule, beaucoup devrait prendre exemple.



Et dire que Dying Fetus fout la branlée à côté…



Encore un tour pour manger devant Trivium sur la Mainstage et voir que Matt Heafy, malgré une musique un peu chiante, devient moins énervant au fil du temps. Le leader a su s'imposer, il en est devenu un charmant beau petit jeune homme qui fait le beau gosse dans des baignoires pour faire la promo d'un disque. Hein ? Quoi ? Passons et découvrons encore une fois que Corey Beaulieu se charge de la plupart des parties gueulées. Pas très passionnant certes, mais il y a au moins ça à dire en mangeant un bon coup. Mais le plus merveilleux encore, c'est que la foule saute, fait de la poussière et crie. Un grand moment de vide avant le concert des cockmasters Mötley Crüe.



La bande à Tommy Lee & Cie arrive encore une fois à Clisson en terrain conquis, les boobies (si peu présents, sauf pendant Machine Head) sont de sortie. Dans un bon timing, avec une bonne dose d'alcool et de rigolade, Mötley Crüe passe encore une fois très bien. Les briscards s'emploient et nous offrent des morceaux comme « Shoot at the Devil », « Looks That Kill » et bien sûr « Girls, Girls, Girls ». Un show à l'américaine avec des musiciens machines qui font la même bonne vieille recette depuis 75 ans.



Comparé à la veille et les Guns N Roses d'Axl Roses, Slash et son topain Myles Kennedy au chant ne montrent pas grand-chose de plus. La comparaison est obligée étant donné qu'ils jouent des chansons identiques et au niveau interprétation, si Myles est très bon, il ne vaut pas le Axl Rose de la veille. Même si il s'est crouté comme une merde. Malgré ce bon moment, Slash me saoule un peu quand même. Deux fois de suite, ça va, tu aurais dû arriver plus tôt mon gars.



Pour clôturer ce bon vieux Hellfest, Ozzy et ses amis sont invités à jouer en terre française (comme l'année dernière quoi). Bien que j'aime BEAUCOUP Ozzy, je préférerais voir Tony Iommi et pis c'est tout. Et comme la météo est là pour sauver tout ça, je me réfugie sous la Warzone pour assister au show de Biohazard. Plutôt que de me geler les miches dehors avec en plus de la flotte, attendons paisiblement le début du dernier concert du festival.

En entendant les classiques de Black Sabbath, dont « Iron Man » qui est l'un des derniers d'après mon souvenir, je regarde l'installation de la scène pour les mecs de New York. Une heure de concert, top chrono, c'est peu. Surtout pour un dernier concert de festival, mais on fait avec.



Biohazard est accueilli par une foule déchaînée et enthousiaste, qui met le boxon dès les premières notes d'un des nouveaux titres du groupe. Billy a pris une place importante dans la formation maintenant, il communique beaucoup et se montre bondissant. Evan Seinfeld ne me manque pas et la nouvelle configuration exploite le côté le plus sympa de Biohazard, laissant l'arrogance de côté à présent. Scott Roberts remplit le rôle à merveille de toute façon, même s'il ne faut nier le talent énorme et le feeling qu'apportait Seinfeld dans ses parties chantées. De son côté, Bobby Hambel tourne sur lui-même en faisant ses soli atypiques, tout en demandant la participation du public sur les meilleurs passages. Entre « Shades of Grey », « Black And White And Red All Over », « Skinny Song », « Urban Discipline » ou « Tales from the Hardside », il y avait de quoi scander et bouger à tout va. C'est d'ailleurs ce qui va se passer jusqu'à l'invasion de la scène par les spectateurs, sans violence comme demandé par Billy, pour le titre phare : « Punishment ». Le Hellfest se termine sur un concert dantesque et qui nous fait en redemander, malheureusement, c'est fini.



Malgré sa nouvelle place géographique, le festival a fait une belle édition 2012. Hormis la météo qui nous a fait flipper parfois, nous ne pouvons pas dire que l'organisation ait de souci à se faire. Même avec l'affluence montante du festival, j'ai passé un agréable séjour à Clisson. Le paysage est relaxant et la vie un peu hors du temps. Et même si l'affiche n'a pas dû plaire à tout le monde sur certaines journées, l'ambiance est tout de même bon enfant et sympathique. En plus, ça nous laisse des très bons souvenirs.
Je vais donc terminer cet humble live report par une phrase entendue à 5h du mat' le lundi :
« 150 balles pour un festival où les chiottes sont pourris, tu te retrouves devant le meilleur groupe du monde et t'as envie de chier. »

Un grand merci au Hellfest, à l'équipe de VS, les bénévoles, les gens rigolos que j'ai croisés et aux groupes qui ont joué.


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