- PERSISTENCE TOUR (SUICIDAL TENDENCIES + BIOHAZARD + TERROR + WALLS OF JERICHO + LIONHEART + CRUSHING CASPARS. par TONTON, SEB ON FIRE, VELVET KEVORKIAN. - 2630 lectures
Le 30/01/2012 - Le Bataclan - Paris.



Tonton
L'affiche HC de l'année. L'affiche dont on n'aurait même pas osé rêver sans se dire « Bordel de merde ça serait trop beau. J'me fais du mal ». Et pourtant, pourtant en cette fraîche soirée de janvier, il n'en manquait que peu à l'appel pour regrouper la fine fleur du genre. Les grosses pointures du HC US s'étaient données rendez-vous pour l'ultime date du Persistence Tour au Bataclan. Qui dit fin de tournée dit grosse fiesta. On lâche les chevaux. On envoie le boulet avant de rentrer à la maison, la tête pleine de souvenir de tournée.


On pourra débattre longtemps de cette idée saugrenue d'ouvrir les portes à l'heure du thé, de même que le temps de set parfois court des têtes d'affiche mais avec un affiche à rallonge telle, il était difficile de contenter tout le monde en respectant un certain timing. Malgré tout, la date parisienne du Bataclan frisera le sold out de quelques dizaines de places seulement. De quoi jubiler sur un Persistence 2 dès l'année prochaine. Je sais pas vous mais j'ai déjà des noms à suggérer.




C'est vers 17h30 que les Teutons de CRUSHING CASPARS ouvrent les hostilités avec la difficile mission de servir les mises en bouche. Le public est encore maigre et peu réceptif mais leur « Baltic sea Hardcore » tient pourtant bien la route et le quatuor balance la sauce avec un enthousiasme qui fait chaud au cœur. Quelques « fighters » s'échauffent mollement dans le pit. Chargé d'efficacité et d'une belle sincérité, CRUSHING CASPARS nous balance 20 bonnes minutes de riffs bien plombés qui donnent tout de suite le ton pour le reste de la soirée. Y'a du lourd à venir alors forcément, la demi-mesure ne serait pas la bienvenue. (Tonton)



Le temps de quelques rapides préparatifs et LIONHEART prend la suite, chargé de testostérone comme une lanceuse de poids de l'ex-RDA. Riffs thrash bien lourds, fervents représentants du brutal hardcore qui tabasse, LIONHEART fait monter la pression d'un cran. Là où CRUSHING CASPAR avait un petit côté bon enfant, les Californiens font preuve d'une détermination. Tandis que le chanteur, Rob Watson, énervé comme si on lui avait chourave son dernier cookie, tourne sur scène comme un lion en cage, la fosse s'est quelque peu remplie rendant les circle pits plus consistants. Le dérouillage des articulations continue. Les HC freaks les plus virulents s'économisent... Pas bon signe ça. Les gnons vont voler bas. Mention spéciale pour leur batteur qui cognait particulièrement fort... Si si... (Tonton)





Et cela se confirme dès que WALLS OF JERICHO met un orteil sur la scène du Bataclan. Il faut dire qu'il y a du métier derrière et WOJ n'y va jamais avec le dos de la main morte quand il faut avoiner sur scène. Quelques fougueuses fans se pressent sur le devant de la scène, me donnant chaud par leur proximité dépassant outrageusement le seuil de mon espace vital ; ces mêmes jeunes filles qui brailleront chaque parole des lyrics de WOJ pendant toute la durée du set... respect...

Alors que dire ? Candace continue d'être une front(wo)man de choc qui envoie du bois comme bien des hommes rêvent de le faire. Alliant un charisme et une gestuelle énervée avec pourtant ce je-ne-sais-quoi de féminin, la chanteuse harangue le public, le taquine. Un ou deux slammers timides se risquent sur scène. Candace les réprimande tendrement en leur disant qu'ils ne sont pas supposés faire du stage diving... mais elle continue en leur disant que les règles, on s'en tamponne. C'est le signal que les amateurs attendaient. La scène devient bientôt envahie par les « plongeurs » plus ou moins expérimentés. Le pit est chaud comme un régiment de légionnaires en permission et WOJ va déverser sur nos têtes la poix de son HC made in Detroit avec la virulence qu'on leur connaît. On se dit que ça va être difficile de faire plus percutant. Ben non et TERROR va le démontrer. (Tonton)



Changement de backline et les « Keepers of the faith » déboulent sur scène. Martin Stewart orné d'un t-shirt de MAYHEM ("De mysteriis Dom Sathanas" hmmm Monsieur Stewart est connaisseur) détonne un peu dans le paysage résolument HC punk de la soirée. A peine deux titres plus tard le public est chauffé à blanc. Le pit est devenu incontrôlable, les slammers également puisqu'ils sont parfois jusqu'à une dizaine sur scène en même temps. Entre deux morceaux d'aucuns cherchent son portable, l'autre une dent, un troisième son sac perdu dans la mêlée. C'est un gros bordel. La violence du set est inouie. Scott Vogel est un fou furieux à qui on a refilé un micro et qui compte bien retourner le Bataclan. On peut dire qu'il remplira sa mission haut la main. La seconde inattention est malvenue pour celui qui est assez téméraire pour se balader dans la fosse ou se trouver au premier rang. Les Californiens ont décidé de tenir la dragée haute à leurs aînés et en cette soirée comme lors des autres fois où j'ai pu les voir se confronter à leur public, TERROR aura mérité son nom. (Tonton)



Velvet Kevorkian
Ce début d'année 2012 commence plutôt bien en terme de concerts avec cette étape du PERSISTENCE TOUR qui regroupe quand même du beau monde il faut bien le dire. C'est donc en ce lundi 30 janvier, assez frisquet, que nous nous rendîmes au Bataclan pour nous réchauffer avec un peu de rock'n'roll violent. Un Bataclan bien rempli et vite impraticable si on daigne se rendre au bar ou stand de merch' entre les groupes. Mais bon, il vaut mieux trop de monde que pas assez.



Les hostilités débutent, pour ma part, avec LIONHEART et son hardcore velu qui fait pas trop dans la dentelle. Vu les trombines des gars on se doute qu'on va manger du lourd. Effectivement LIONHEART fait dans le lourd et sans faire semblant, le genre pas content quoi. Dans un style bien street, les 5 gaillards balancent leur hardcore pachydermique et brutal à une assistance toute prête à en découdre. Alors autant sur album leur HxC me saoule assez vite, autant en live, comme pas mal de groupes de cette trempe, ça avoine bien comme il faut. Avec un chanteur charismatique à souhait, arpentant la scène de long en large, et une belle brochette de zicos tout droit sorti du hoods, dont la corpulence ne donne pas trop envie de se frotter à eux, on s'en prend plein la trogne et les oreilles. Ça balance, ça donne envie shaker son booty, ça bastonne et on en ressort tout content, car finalement c'était bien bon. Malgré un timming assez serré pour eux, LIONHEART nous a gratifiés d'un show classique mais bourré de testostérone, qui aura eu le mérite de faire danser pas mal de monde dans le pit.



WALL OF JERICHO est attendu par pas mal de monde ce soir-là. Après les avoir vu il y a 2 ans, et m'être pris un mega baffe face à leur show, j'étais assez impatient de revoir la bande à Candace sur les planches du Bataclan. Il faut bien reconnaître que le groupe envoie le steak sur scène, y a pas tromperie sur la marchandise. Et en ce lundi soir, les Ricains ne dérogent pas à la règle avec un show tout en puissance. Candace, frontwoman d'exception, tient la barque de bout en bout, et dégage une énergie toujours aussi impressionnante tout du long. Hurlant à pleins poumons, ce petit bout de femme possède un charisme de fou et une présence scénique indiscutable, qui motive les fans présents à foutre le bordel dans la fosse. Les autres membres du combo ne sont pas en reste, loin de là, à l'image du bassiste et du guitariste qui ne cessent d'arpenter la scène de long en large et de sauter comme des cabris durant tout le show. Leur hardcore metal fait mal et c'est avec joie qu'on se mange leurs plus gros tubes avec « All Hail The Dead », « Try Fail Repeat » ou « The American Dream ». Le public s'en donne à cœur joie, slam, mosh et headbang à foison dans une ambiance toujours excellente. Durant les 40 minutes de set qui leur sont impartise, WALL OF JERICHO ne se ménagent pas un instant et envoient tout se qu'ils ont dans le ventre sans aucun temps mort. 40 minutes intenses, sportives et malgré tout bon enfant qui se termineront sur un « Revival Never Goes Out of Style » dansant et repris en chœur. Le groupe repart tout sourire après nous avoir délivré un show survitaminé et percutant. Encore une victoire de Candace! (Velvet Kevorkian)



C'est l'heure de TERROR, et là, on sait qu'on va encore passer un bon moment. Première fois pour moi que je vois la bande à Scott Vogel sur scène, mais je n'ai aucune crainte quant à ce que je vais vivre ce soir. Le groupe déboule et débute sur un « Your Enemies As Mine » direct et frontal. Bam, direct ça chie! Et c'est parti pour 40 minutes de hardcore ricain intensif et rageur. Dégageant une énergie monstre et communicative, TERROR est LE groupe à voir sur scène. Fidèle à sa réputation, Vogel arpente la scène comme un lion en cage et ne cesse d'haranguer le public pour qu'il bouge encore plus son cul. Dans une ambiance survoltée, où slameurs et membres du groupe ne font plus qu'un, TERROR envoie du lourd. Avec pas mal de titres issus de son dernier, et excellent, album, « Keepers Of The Faith », les Angelenos nous servent sur un plateau chaud brûlant leurs meilleurs titres qui démoulent tout en live. « Stick Tight », « You're Caught » et « Return To Strenght » côtoient les brûlots que sont « Push It Away », « Betrayer » ou « Overcome » pour notre plus grand plaisir. L'ambiance dans la fosse est chaud bouillante et il ne fait pas bon d'être aux abords de la scène tellement il y a de slameurs. Vogel, bavard comme tout, n'hésite pas à nous rappeler que leur scène est aussi notre scène, et qu'en gros, on peut faire comme chez nous, ce que le public a bien compris en l'investissant entièrement sur pas mal de titres. Martin Stewart en impose pas mal avec son tee shirt MAYHEM, et assure la plupart des chœurs de bûcherons avec rage. Et c'est sur un « Keepers Of The Faith » monumental, repris par une assistance entièrement acquise à sa cause, que TERROR termine son fougueux set. Le public est repus, dégoulinant de sueur, saignant, mais heureux. Après ça, on souhaite bon courage à BIOHAZARD pour surpasser ce show d'une intensité rare. TERROR est venu, TERROR a vu, TERROR a vaincu. (Velvet Kevorkian)

Pour BIOHAZARD, j'avoue n'avoir jamais été un gros fan des New-Yorkais. Les ayant déjà vu il y a 2 ans, et donc avec Evan Seinfeld à la basse, j'avais quelques craintes quant à la prestation de ce soir. Seinfeld a quand même un sacré charisme et son absence risque de se voir et de s'entendre. Mais là-dessus, pas de crainte, son remplaçant a quasiment le même timbre de voix! Par contre niveau presence, même si le bougre s'en tire bien, il est loin de rivaliser avec l'acteur de boulard. Mis à part cela, ce soir BIOHAZARD nous sert un bon show, juste un bon show, pas le truc de dingue quoi. Et après la presta' de TERROR juste avant, ça se ressent quand même un peu. Bon, Billy Graziadei tient le groupe par les cojones et fait tout le show, mais ça ne suffit pas, ça manque de niak en fait. Peut-être est-ce dû au fait qu'il s'agit là de la dernière étape du PERSISTENCE TOUR? Je ne sais pas. En tout cas, niveau setlist on a droit à du lourd, avec les hymnes "Urban Disciplin", "What Makes Us Tick" ou "Punishment" (featuring Candace de WALL OF JERICHO qui vient pousser la chansonnette), là-dessus pas de souci et ça fait zizir comme on dit. Donc un show en demi-teinte finalement, pas chiant mais pas génial quoi. (Velvet Kevorkian)

Pour SUICIDAL TENDENCIES, je laisse la parole à mes confrères, ne connaissant pas assez le groupe pour véritablement me faire un avis. Dans tout les cas, leur show était bien funky! Avec une section rythmique assez hallucinante (mention spéciale au batteur et au bassiste) et un Mike Muir très en forme! (Velvet Kevorkian)



Seb On Fire
Dû à l'horaire quasi matinal du début des hostilités je loupe LIONHEART (fait chier…) et arrive en plein pendant le set de WALLS OF JERICHO. Déjà je m'étonne de ne pas voir un buffet jus de fruits/Pepito pour la collation puis je m'étonne doublement de voir un Bataclan déjà bien plein, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Ayant loupé plus de la moitié du concert de la bande à Candace, je vous renvoie à la prose de mes collègues pour me concentrer sur TERROR qui, une fois de plus et comme d'habitude, a retourné le Bataclan et placé la barre très haut. Si haut que les deux têtes d'affiches n'arriveront pas à l'atteindre. TERROR sortant grand vainqueur de la soirée. La bande à Scott Vogel est au jour d'aujourd'hui un des meilleurs groupes live, j'ai beau les avoir vu des dizaines de fois je ne suis jamais déçu. Le groupe pose les jalons de son succès en faisant remarquer au public que, ce soir, il n'y a ni barrières de sécurité ni gros gardes chiourmes pour te mettre des coups de lattes dès que tu tends un bras en direction en la scène. « The stage is yours tonight ». OK, ni une ni deux dès les premiers accords de «Your Enemies Are Mine» c'est l'invasion. Les danseurs, slammeurs, pogoteurs se ruent sur scène pour stagediver, au plus grand bonheur de Vogel qui, en grand fan de « plongeon de scène » arbore un sourire jusqu'aux oreilles. Suivront « Overcome » et « One With the Underdogs ». En trois morceaux la messe est dite. TERROR est venu, a vu et a vaincu. Le reste du show sera une démonstration de hardcore à l'américaine. Présence scénique, bon son, participation du public, ambiance virile et setlist quasi parfaite, tout est là pour faire de ce concert des Angelinos une vraie réussite. Les titres du dernier et excellent album passent tout seuls en live et s'imposent même comme des classiques dans le répertoire du groupe : je pense à « Stick Tight », « You're Caught » et bien sûr le final sur « Keepers Of The Faith » avec une scène transformée en fosse pour l'occasion et des chœurs assurés par une bonne partie du public. Reste à souhaiter bonne chance à BIOHAZARD parce que, malgré l'expérience du groupe, ça va être coton de passer après ça.



On savait les New-Yorkais privés d'Evan Seinfeld, légendaire et charismatique bassiste/chanteur/frontman du groupe, on les découvrira amputé d'un Danny Schuler rentré au pays assister à la naissance de son fils, une raison plus que valable donc et nous lui présentons toutes nos félicitations. Comme il faut bien quelqu'un derrière les fûts c'est Danny Lamagna de Sworn Enemy qui assurera l'intérim. Bon, c'est bien joli mais ça ne nous fait au final qu'un demi BIOHAZARD et ça va s'en ressentir sur le set de ce soir qui sera plutôt moyen pour un groupe qui nous a habitués à livrer de grosses performances scéniques. Mais voilà on peut penser ce qu'on veut du bonhomme, mais, on ne remplace pas un gaillard comme Evan d'un coup de baguette magique. Scott Roberts a beau avoir de la bouteille, connaître le groupe sur le bout des doigts et lui ressembler physiquement et vocalement, il n'a pas la présence et le charisme de la pornstar/rockstar. Billy qui, avec l'âge, ressemble de plus en plus à Chris Jericho, semble vraiment content d'être là et confirme ce que l'écoute du dernier album laisser penser. Il est visiblement le seul à encore se soucier de BIOHAZARD. La setlist sera moyenne alternant les grands classiques du groupe « Shades Of Grey », « Punishment », « Urban Discipline » avec les nouveaux morceaux « Reborn » et « Vengeance Is Mine », deux des seuls titres valables du petit dernier, même eux s'en sont rendu compte. Sur scène ça manque de pêche, de conviction aussi, le groupe aura un son assez moyen en comparaison du reste de l'affiche et même les slammeurs semblent moins convaincus. Suffit de prendre le final sur « Punishment » featuring Candace Kucsulain de W.O.J qui, en une petite minute, met facilement à l'amende quarante minutes de BIOHAZARD. Dur. Bref, un concert qui sent la fin de règne pour le groupe de Brooklyn. On remarque malgré tout que les anciens morceaux tiennent toujours autant la route et ça, c'est plutôt une bonne chose. (Seb on fire)



SUICIDAL TENDENCIES arrive et dès les checks on sait que ça va groover à mort. J'étais venu en partie pour SxT et leur set de cinquante minutes. Finalement on aura plus eu l'impression d'assister à une grosse teuf, avec un jam géant du groupe, qu'à un concert à proprement parler. On sait que le père Muir aime discuter sur scène mais là, il a passé la moitié du temps de jeu à jacter. Quand tu joues une heure trente, ça peut passer mais quand t'as même pas une heure, ça fait un peu chier. Ajoutez-y deux solos (Eric Moore et Dean Pleasants), des morceaux qui se rallongent et se termine en impro ça donne un joyeux bordel plus ou moins organisé avec autant de monde sur scène que dans le pit. Une soirée sympathique avec un open bar scénique, tu grimpes, tu chantes 2-3 chœurs, tu tapes un check au vieux Mike et tu retournes d'où tu viens. SUICIDAL TENDENCIES jouera quand même quelques morceaux ou parties de morceaux « Ya Can't Bring Me Down », « Possessed To Skate », « War Inside My Head », « Cyco Vision » et bien sûr le final habituel sur « Pledge Your Allegiance » repris en chœur par la moitié du Bataclan grimpée sur scène l'occasion. Perso j'ai trouvé ça hyper fun cette ambiance festive, bordélique et amicale, pour peu on se serait cru sur la plage de Venice, maintenant je peux comprendre que ça en fasse chier certains. J'en conclus que Mike Muir devrait la fermer un peu et chanter plus mais bon j'ai bien pris mon pied malgré tout parce que avec SxT c'est la fête dans ta tête. (Seb on fire)


S'il n'y a, hélas, pas de photos pour étayer les propos de Seb On Fire sur les têtes d'affiche, croyez bien que c'est pour des raisons indépendantes de notre volonté. Promis, on se rattrapera pour le Persistence 2013.



Setlist WALL OF JERICHO

All Hail the Dead
A Trigger Full of Promises
A Little Piece of Me
Feeding Frenzy
Try Fail Repeat
The American Dream
Playing Soldier Again
II. The Prey
I Know Hollywood and You Ain't It
Revival Never Goes Out of Style

Setlist TERROR:

Your Enemies Are Mine
Overcome
One With the Underdogs
Stick Tight
Push It Away
Out of My Face
Return to Strength
Spit My Rage
Never Alone
Betrayer
Always the Hard Way
You're Caught
Keep Your Mouth Shut
Keepers of the Faith

Setlist BIOHAZARD:

Urban Discipline
What Makes Us Tick
Reborn
Black and White and Red All Over
Retribution
Vengeance Is Mine
Love Denied
Shades of Grey
Punishment (feat Candace WOJ)

Setlist SUICIDAL TENDENCIES:

You Can't Bring Me Down
Institutionalized
War Inside My Head
Subliminal/Two Sided Politics
(solo by Eric Moore)
Possessed to Skate
(solo Dean Pleasants)
Cyco Vision
Pledge Your Allegiance
Memories of Tomorrow


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