- ULTRA VOMIT + ABSINTHEBOLIK par TONTON - 2645 lectures
Le 28 janvier 2012 - l'Usine à Chapeaux - Rambouillet



La soirée s'annonce sous les meilleurs augures possibles puisque le concert est à guichet fermé, premier sold out d'une série que je leur souhaite aussi longue que leurs jours d'indemnisation. Le public grelottant et nombreux se masse déjà devant la porte de l'Usine à Chapeau, sympathique salle au blaze énigmatique. Il se murmure dans les milieux autorisés rambolitains qu'elle aurait jadis abrité une fabrique de chapeaux mais passons.






Les hostilités démarrent avec un groupe d'autochtones au nom improbable d'ABSINTHEBOLIK. Le sémillant groupe yvelinois pratique un brutal death teinté de black et de grind principalement du fait de la présence de deux chanteurs bien énervés pour se partager moult braillements et autres growls. Si le duo de chanteur, si motivé soit-il, ne semble pas bénéficier d'une grosse expérience de la scène, le trio de zicos derrière est assez étonnant de technique et d'efficacité. En deux mots ça joue méchamment. Pourtant, le public de Rambouillet ne leur témoignera qu'un enthousiasme modéré mis à part quelques Ostrogoths s'échauffant pour la suite des festivités. Bref, un petit groupe à surveiller du coin de l'oeil qui n'était probablement pas face au public le plus adéquat à son égard.



Le temps d'un changement de matos et les rideaux s'ouvrent à nouveau. ULTRA VOMIT est dans la place. La salle est maintenant bondée à tel point que j'en arrive à souhaiter que la bosse dans le pantalon du grand barbu collé derrière moi était un briquet. J'attire votre attention sur la difficulté que représente un live report quand il s'agit d'ULTRA VOMIT. Toute la difficulté réside dans le fait de vous communiquer mon enthousiasme, de vous donner envie de rejoindre l'alliance lors d'une prochaine date de concert sans, toutefois, trop vous en dire pour ménager la surprise. Parce que tenons-nous-le pour dit une bonne fois pour toute, les Nantais ne donnent pas exactement de concerts pas plus qu'ils ne font du café théâtre. Non ULTRA VOMIT pratique un mélange des deux, musical à l'humour souvent potache qu'on mettra sur le compte d'une adolescence pas encore digérée. Raconter en détail ce concert reviendrait à parler de Star Wars en révélant dès le premier épisode au néophyte que Yoda va claquer dans un marais puant ou encore révéler, dès le générique, à quelqu'un découvrant « Les Dents de la mer » que le coupable, c'est le requin. Heavy, thrash, death, black, grind, ULTRA VOMIT sait tout jouer et il le fait bien avec un plaisir communicatif. Fetus comme à son habitude est cabotin à souhait. Derrière une jovialité à toute épreuve et une certaine désinvolture se cache un set minutieusement calé qui a dû nécessiter un gros travail de préparation. On attaque sur les chapeaux de roue (hommage à la salle oblige) par les zozotements de « Darry Cowl chamber ».



C'est déjà un joyeux bordel dans une salle surchauffée par ses occupants. Les titres s'enchaînent entremêlés d'un subtile alliage alliant humour, vanne à deux balles et avalanche de décibels. On serait en droit de se dire que le quatuor perdrait de son intérêt pour peu qu'on les ait déjà vu une fois auparavant. Hé bien non. Ils sont encore plus pros, encore plus entraînant, encore plus débiles et encore plus jouissifs. Durant la set list qui verra un fan monter sur scène (mais j'vous ai rien dit hein) et Manar prendre le micro le temps d'une reprise (bordel si ça filtre je saurai que c'est vous qui avez balancé) le groupe nous proposera quelques nouveaux titres laissant un peu perplexe sur les futures directions plus heavy qu'il semble vouloir prendre. Mais qu'importe, c'est un sourire béat aux lèvres que le public voit les lumières se rallumer au bout de quelques 90 minutes d'un set endiablé qu'on aurait aimé plus long. La réussite de la soirée n'aura d'ailleurs que d'égale, la disponibilité et la gentillesse des membres du groupe qui, patiemment, passeront l'heure suivante à dédicacer chaque affiche et chaque place de concert que les fans leur tendront. Adressant à chacun une petite vanne, un clin d'oeil goguenard, voire même un dessin animalier incroyablement réaliste qui laisse à penser que certains membres ont fait l'école des Beaux Arts. Et puis tiens c'est bien simple. Vous qui hésitez encore à aller les voir lorsqu'ils passeront dans une ville de vos environs. Si vous disposez de l'humour nécessaire et si vous aimez un tant soit peu le métal, je m'engage à rembourser personnellement votre future place de concert si vous sortez déçu*. Quant aux sinistres, aux tristus chroniques qui pensent que la musique doit rester confinée à une austérité de confessionnal, je me ferai le porte-parole des insurgés vomitoires en leur disant simplement : « Ta gueule, c'est du rock'n'roll ».




PS : un petit coucou aux quelques sympathiques lecteurs croisés sur place.



SETLIST

Darry Cowl Chamber
Les Bonnes manières
Une Souris verte
Gremlins at the gates
Je ne t'es jamait autans aimer
Boulangerie patisserie
Super sexe (nouveau titre)
Moutains of math
Pauv' connard
Croute de pus
Bouba
Pink pantera (nouveau titre)
Chien géant (nouveau titre)
Jack Chirac
Cover Manar
Medley Jacou
Welcome to the jingle
Je possède un cousin
Judas prost
I like to vomit
Outro
Quand j'étais petit
Je collectionne les canards (vivants)

*remboursement à hauteur symbolique de 1€, offre non cumulable et réservée aux participants.


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