- TAAKE + BYFROST + DONN THE PHILOSOPHY par PRINCE DE LU - 2294 lectures
Concert donné le froid jeudi 20 octobre 2011 au Glaz'Art (Paris)



Le froid est tombé sur Paname, annonçant l'arrivée des Norvégiens. Bon, c'est de l'intro cliché, mais je vais pas non plus vous faire du Baudelaire. La plupart d'entre vous saute l'intro de toute façon. Il faisait froid, et le rendez-vous était (à nouveau) donné au Glaz'Art qui s'impose comme la seule salle de "petite capacité mais pas trop" vraiment viable dans le coin.



J'ai parlé de Norvégiens en omettant la provenance de DONN THE PHILOSOPHY. C'est un peu volontaire car mon arrivée tardive involontaire va me faire assister aux deux dernières minutes du show seulement. C'est peu pour juger, à part au niveau du son qui était médiocre. De la basse, de la batterie, mais pas de guitare ce qui est assez perturbant pour le metal vous en conviendrez. Mes espions sur place m'ont raconté que ce n'était pas terrible. Archi-classique, surtout. Le nom du groupe puait déjà un peu la mort de toute façon.



Petite bière en attendant BYFROST. Je connais fort bien les compos du trio, chronique aidant et surtout musique balisée aidant. Leur set au Party San m'avait gentiment non-retourné, mais je sais les gars sérieux. Et ils ne vont pas me faire mentir ce soir non plus. Le set est énergique, les trois Nordiques veulent en découdre avec leurs instruments. Le cheveu vole, la baguette se lève au rythme du martèlement des fûts. Les compos sont rendues avec justice. Le seul souci est qu'elles sont toujours aussi chiantes. Du metal un peu noirci au bouchon de liège brûlé et déroulé avec une paire de charentaises. Balisé est finalement le mot le plus juste qui me vienne à l'esprit. En plus, Byfrost bénéficie du son Donn, sans gratte. Etant donné qu'il ne parvient pas à sonoriser un trio, je pense que l'ingé son devrait songer à une reconversion comme homme de ménage, du genre à nettoyer les chiottes avec une brosse à dents. M'enfin, cela n'a pas tellement gâché un set déjà pas folichon.



Ne nous leurrons pas, la salle est venue voir TAAKE. Hoest aura fait des petits tours remarqués dans le public, suivi du coin de l'oeil par des femelles à l'appétit aiguisé. Quand le groupe entre sur scène et entame son nouvel hymne "Nordbundet", c'est simplement la folie. La température monte de dix degrés d'un coup, la fosse se compresse et se dilate au rythme des morceaux. Je voudrais rendre hommage à tous ceux qui étaient dans cette fosse et qui ont grandement fait pour que l'ambiance soit là. On râle toujours du public parisien apathique, il faut aussi saluer ses soubresauts d'énergie. Et de l'énergie, il y en avait!! Dans la salle, mais aussi sur scène. Epaulé par un combo impeccable, Hoest va livrer un set dont il a désormais l'habitude, en showman total. Possédé par sa musique, mais également communicatif et plein d'entrain avec son auditoire. On ne compte plus les moments où il a tendu le micro pour faire hurler un gars du premier rang, on ne compte pas les mains frappées. OK, ça ne fait pas super misanthrope du black, mais le gars qui s'en plaindra ne serait pas venu de toute façon. Pour ceux qui étaient au Glaz'Art le show était intense et tripant de bout en bout, sentant le cuir, la sueur et la couane crâmée. Taake va nous proposer des titres du dernier opus (on a même eu l'interlude au banjo), comme des morceaux devenus des classiques. Je ne sais pas si l'ingé de la salle a retiré les Tampax de ses oreilles mais le son était bon. En tout cas, d'où j'étais, glissé sur le côté de la scène. Grosse décontraction très sûr de son fait, grosse énergie et un plaisir énorme pour tout le monde. OK, le spandex est peut-être de trop, mais c'est tellement plaisant de le voir sortir son drapeau norvégien à chaque concert! Et tout se termine sur une reprise de GG Allin, histoire de finir de foutre le merdier. Voilà encore un groupe dont je ne me lasse pas. Même si ça déboîte presque autant en festival, la proximité avec le groupe apporte un plus indéniable. Taake, à voir en club absolument avant de mourir.



Un concert où on est venu pour un seul groupe et dont on repart heureux, c'est toujours ça de pris. Le prochain rendez-vous? Je n'en sais rien. Laisse-moi d'abord déguster les souvenirs de celui-ci...


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