- SAMAEL à PARIS par ARIS3AGAIN - 2705 lectures
SAMAEL, MELECHESH, KEEP OF KALESSIN, NOCTEM, SIX REASONS TO KILL et DEAD SHAPE FIGURE - 02.10 Paris - La Machine



Après l'annulation malheureuse de la tournée de Hate et Vesania en France et la déception engendrée par cette triste décision, sur lesquelles nous ne reviendrons pas, le dernier bonheur musical de la semaine a lieu ce dimanche soir, avec le passage à Paris du Lux Mundi Tour. En plus de Samael et Keep Of Kalessin, nous devions avoir l'honneur de recevoir une nouvelle fois les Grecs de Septicflesh. Ces derniers ont néanmoins déserté cette tournée pour partir sur les routes en compagnie des Vikings d'Amon Amarth, et ont été remplacés au pied levé par l'excellent combo israélien Melechesh. Trois groupes supplémentaires ont de plus été annoncés pour compléter cette affiche déjà tout à fait attirante : Noctem, Six Reasons To Kill et Dead Shape Figure.

Autre chose qui rend cette date particulière : elle a lieu à la Machine du Moulin Rouge, ex Locomotive, salle dans laquelle les Metalheads parisiens avaient l'habitude de voir pléthores de concerts avant son rachat et sa fermeture il y a deux ans. C'est donc avec un bonheur tout particulier que les ex habitués de la salle se retrouvent dans ces murs retapés, en espérant qu'elle accueillera dans le futur d'autres soirées comme celle-ci, comme au bon vieux temps. Mais cessons les digressions et venons en à la soirée, qui commence vers 17h, ce qui est malheureusement un peu tôt et me fait rater le premier groupe, Six Reasons To Kill. Les quelques personnes présentes durant le set de cette première formation ont déclaré avoir passé un très bon moment en compagnie des Allemands, dont le Deathcore musclé a visiblement séduit leur audience réduite.


Passons sans transition au combo suivant, Dead Shape Figure. Touts droits venus de Finlande, les cinq musiciens débarquent sur les planches avec une énergie palpable. Leur Thrash assez mélodique ne casse sans doute pas des briques, mais les gaillards évitent tout de même les clichés du style et s'imposent comme un bon groupe de scène. Le chanteur dispose d'un charisme évident, communique aisément et n'hésite pas à descendre dans la fosse pour tenter de réchauffer un public clairement frileux.



Les regards se portent également sur le guitariste de la formation, qui enchaîne les poses et les mimiques en faisant partir son instrument dans les aigus. Un poil stéréotypé, mais lorsque le musicien est bon, comme c'est le cas ici, ce genre de choses fait toujours son petit effet. Les Finlandais tapent dans leurs deux opus, « The Grand Karoshi » et « The Disease Of St Vitus », pour une set list très homogène. Bien qu'il soit assez limité en nombre, le public apprécie tout de même le set musclé et plein de dynamisme de Dead Shape Figure, qui aura proposé un show honorable. En somme, rien de bien transcendant, mais tout de même une bonne première partie.


Après une petite pause, le temps d'aller se poser un instant dans les confortables canapés situés dans le couloir de la Machine, retour dans la salle, pour assister au set de Noctem. Beaucoup plus centré Black Metal que ses deux prédécesseurs, le combo espagnol (fait étonnant pour ma part, la scène ibérique n'étant pas forcément la plus renommée dans le style) diverge clairement et fait plaisir aux amateurs d' « extrême » parmi l'audience. S'il cumule les clichés visuellement, le groupe réussit malgré tout à séduire une audience, qui se remplume au fur et à mesure que l'heure tourne, avec son Black teinté de Death et de Thrash, issu en partie de son dernier album en date, « Oblivion », sorti en juin.



Les Espagnols ont clairement de la bouteille en live, et pour cause, ils fêtent cette année leur 10e année d'existence, dommage que l'on s'engonce dans les stéréotypes de genre, avec notamment le chanteur encapuchonné et les déguisements des musiciens. Sans rancune, on apprécie tout de même les compositions solides de Noctem et l'aisance du quintette sur scène.


C'est à présent au tour d'un groupe très particulier de monter sur les planches, Melechesh. Connus pour leur Death / Black sombre et diablement ambiancé, les Israéliens ont prouvé une fois de plus que la scène de leur pays – et orientale en générale soit dit en passant – n'a rien à envier à personne.



Malheureusement, je n'ai pu voir que quelques titres du set de Melechesh, ce qui demeure ma grande frustration de la soirée, puisqu'il m'a fallu quitter la salle pour gagner les coulisses, afin de réaliser l'interview de Vorph, chanteur de Samael, qui sera par ailleurs relayée dans ces pages très prochainement. Néanmoins, d'après le petit bout de set que j'ai eu l'occasion de voir, les musiciens ont offert une prestation surpuissante devant une audience décidément enthousiaste. Melechesh quitte la scène sous les applaudissements en saluant son public et en distribuant poignées de mains et médiators. A revoir assurément.



Set list (approximative) :
Illumination: The Face Of Shamash
Sacred Geometry
Deluge of Delusional Dreams
Ladders To Sumeria
Grand Gathas Of Baal Sin
Triangular Tattvic Fire
Ghouls Of Nineveh
Rebirth Of The Nemesis


Après un rapide changement de plateau, on découvre désormais sur les planches Keep Of Kalessin. Souvent présent sur les affiches de Metal extrême, le combo a toujours démontré qu'il disposait de solides qualités en live. Ce soir, pas de surprises, dès le premier titre envoyé, les Norvégiens se lancent dans un set débordant d'énergie, mené par un frontman, Thebon, haut en couleurs et très charismatique. Le chanteur passe la grande majorité de son temps au bord de la scène, au plus près de son public, ce qui semble être apprécié des premiers rangs. L'affluence commence par ailleurs à se montrer respectable, puisque la salle est désormais correctement remplie. Le Black/Death très dynamique de Keep Of Kalessin fait mouche, puisque le public headbangue en rythme avec les différents titres sans se faire prier.



Chose que l'on n'avait pas encore abordée jusqu'à présent, mais importante à préciser, le son est plutôt bon, et ce depuis le début de la soirée. Tous les instruments sont bien mis en valeur, ce qui aide dans l'appréciation d'un concert et laisse espérer une nouvelle fois que la salle accueillera par la suite d'autres soirées Metôl. Mais revenons-en au set des Norvégiens, qui se dépensent sur les planches. Le bassiste et le guitariste ne cessent de secouer leur tignasse et d'haranguer leur audience, tandis que le batteur martèle ses futs sans arrêt. Le show se termine sous les acclamations d'un public ravi, qui passe décidément une bonne soirée en compagnie de tous ces groupes de qualité.

Set list (également approximative) :
Kolossus
The Awakening
Judgement
Dragon Iconography
Dark As Moonless Night
Ascendant


Lorsque les Norvégiens descendent des planches, les techniciens s'activent sur scène pour installer tout le matériel nécessaire au set de Samael, attendu comme le messie par une partie des présents. Quand les lumières s'éteignent, la fosse exulte, et c'est sous les acclamations sur les Suisses débarquent un à un et prennent possession de leurs instruments. D'entrée, l'accent est mis sur le nouvel opus du combo, « Lux Mundi », puisque le premier titre joué est « Luxferre », le morceau d'ouverture dudit album. Les musiciens effectueront en effet de nombreux extraits de leur dernier méfait, mais piochent également dans leur importante discographie, avec des titres tels que « Baphomet's Throne », issu de « Ceremony Of Opposites », datant de 1994, ou encore « Slavocracy », dont l'annonce est particulièrement bien accueillie par l'audience, puisqu'il est extrait de l'un des meilleurs disques de la formation, « Solar Soul ».



En véritable maître de cérémonie, Vorph s'impose en bon frontman, et communique sans aucun souci avec son public entre les morceaux. Lorsqu'il entame un morceau, le gaillard est comme habité par sa musique, ce qui est beau à voir. Les autres musiciens sont un peu éclipsés par la grosse présence scénique du chanteur, mais le bassiste et le guitariste sont tout de même très carrés et charismatiques. Xytras, posté au fond derrière ses claviers, ne se fait pas non plus oublier. Rappelons au passage que l'une des originalités de Samael réside en le fait qu'il s'agit d'un groupe sans batteur, remplacé par une boîte à rythme.


Batteur ou non, la fosse se fait plaisir et répond comme un seul homme aux sollicitations des Suisses, qui quittent en fin de set une première fois la scène. Le rappel a lieu sans surprise, entamé par un Vorph qui abandonne sa guitare au profit du micro, pour mieux se concentrer sur le chant. Le show se termine sous des acclamations générales et méritées. Tandis que les die hard fans cherchent désespérément par terre un médiator abandonné, les autres se pressent au stand de merch', qui se retrouve vite assailli. Direction le dehors, pour prendre un peu l'air après une très bonne soirée. Une affiche de six groupes est sans doute un peu lourde et fatigante pour les fans, mais l'on aura en tout cas vu des sets de qualité, et c'est le plus important.

Set list (là encore approximative) :
Luxferre
Rain
Baphomet's Throne
Of War
Slavocracy
Reign Of Light
Into The Pentagram
Flagellation
Western Ground
Soul Invictus
Shining Kingdom
In The Deep
The Truth Is Marching On
Infra Galaxia


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