- BETRAYING THE MARTYRS + AS THEY BURN + CHECKMATE + EARLY SEASONS par SEB ON FIRE - 2924 lectures
Le 30/09/2011 - Le Nouveau Casino - Paris.



BETRAYING THE MARTYRS était de passage dans la capitale afin de présenter son premier, et plutôt réussi, album. Une release party comme on dit du côté des States. Pour fêter l'évènement, ils étaient accompagnés de AS THEY BURN, CHECKMATE et EARLY SEASONS afin d'offrir un petit aperçu de ce que la « nouvelle scène parisienne » avait dans le buffet. Comme souvent avec ce genre de plateau la soirée commence tôt. 19h quand on a pas des horaires de bureau, qu'on a une famille et/ou qu'on vient de banlieue ça fait tôt du coup j'arrive sur place vers 19h40 et loupe la prestation d'EARLY SEASONS. J'aurais bien voulu les voir vu que le groupe compte un ex-ROTNS dans ses rangs. Tant pis. D'après un pote c'était sympa, du metalcore bondissant. Bref. CHECKMATE monte sur scène pour un set d'une petite trentaine de minutes.

Le public déjà en nombre, on annonce la date sold out mais si la salle est en effet bien garnie je pense avoir déjà vu le Nouveau Casino plus rempli. Bon j'avoue qu'à un moment j'me suis demandé si j'étais au bon endroit. Vu la jeunesse j'ai cru m'être rendu à une boum mais après vérification on servait bien de la bière et pas du panaché ni de Choco BN au bar. Une façon de dire que merde, même en étant né dans les années 80, je me suis senti très vieux ce soir, c'est très vilain le temps qui passe. La majorité des fans présents avaient 10ans de moins et 20cm de cheveux de plus que moi. Sur scène, CHECKMATE fait le boulot correctement avec un metalcore proche des ricains d'August Burns Red, As I Lay Dying etc etc à la différence près que les parisiens y vont mollo sur les voix claires. A raison d'ailleurs car celles-ci ont beaucoup de mal à sortir correctement. Le public réagit bien, le groupe se démène sur les planches et assure gentiment. Ça ne casse pas trois pattes à un chat mais ça chauffe encore un peu plus les kids présents aux premiers rangs et qui pogottent le sourire aux lèvres. Le son est correct mais sans plus, on distingue bien ce qui se passe mais ça manque peut être un peu de puissance. Une demi heure plus tard, CHECKMATE quitte la scène avec le sentiment du devoir accompli. Le devoir parfois ingrat d'une première partie, faire patienter le public avant la tête d'affiche. Le groupe s'en sort avec les honneurs, le temps est passé plus vite avec que sans eux.



Petit quart d'heure de battement durant lequel je me ballade un peu avec le sentiment que la scène metal/hardcore a bien changé et est en pleine évolution. Les looks changent, les attitudes changent, les comportements changent. Le public se rajeunit, se féminise et évolue, pas mal de filles dans les travées du Nouveau Cas' et pas une seule veste a patches. J'avais pas remarqué mais à l'entracte comme on disait de mon temps, quelques jeunes s'en vont rejoindre leurs parents qui attendent (im)patiemment en fond de salle. Une scène assez marrante et plutôt mignonne ceci dit. Preuve que la scène s'ouvre et se démocratise. Un bien ou un mal, je vous laisse seul juge. Mais bon, trêve de digression démographique, place à la musique avec les petits jeunes d'AS THEY BURN, grand espoir de cette scène parisienne, qui s'installent au son d'une intro dubstep. Je ne vais pas faire de commentaire sur la « mode dubstep » qui envahit la scène hardcore/deathcore actuel mais ça à l'air de plaire au public des premiers rangs et de les mettre dans un bel état d'excitation. C'est donc plutôt réussi même si perso… Bon passons car, sur scène, il se passe des choses plutôt intéressantes. Les AS THEY BURN ont toujours été assez efficaces en live et commencent à accumuler une expérience scénique inversement proportionnelle à leur âge. On croirait voir de vrais routards sur scène. Le son est bon et puissant, le meilleur de la soirée, les musiciens assurent parfaitement et point positif, moi qui ai parfois du mal avec la voix sur disque, en live ça passe carrément mieux. Plus énergique, elle colle bien mieux à la musique du groupe qui alterne les parties de grattes typés metalcore avec une petite touche néo et les gros breakdonws comme d'autres enfilent des perles. Ça passe tout seul et avec une grosse efficacité. Apparemment ils ont une grosse frange de fans dans la place car ça se masse pas mal à l'avant scène et on voit même un petit moshpit se former même si on est clairement plus dans une ambiance pogo/jumps que chorégraphies martiales et démonstrations de katas. Le groupe enchaine les morceaux avec une belle présence et une belle efficacité malgré les problèmes de micro qui tenteront de leur clouer le bec. Sans réussite car si le micro ne marche pas, on passe en mode Patrick Bruel avec le public qui reprend les paroles en chœur. On peut aimer cette scène ou pas, la trouvé untrue ou tout ce qu'on veux, mais il n'empêche que les fans se bougent et ont bien répondus à l'appel de BTM, faisant vivre la scène et le style et foutant une bonne ambiance au Nouveau Cas'. AS THEY BURN termine son set au bout de trois gros quart d'heure de musique avec une petite perte d'intensité sur la fin mais avant ça c'était vraiment bon, de l'énergie, de la maitrise, des titres accrocheurs et une bonne symbiose avec un public en grande partie tout entier dévoué à leu cause. On reprochera peut-être un manque de mouvement et une prestation trop statique mais le groupe possède encore une sacrée marge de progression. S'ils continuent dans cette voix, on tient peut etre "the next big thing" made in France.



Petite respiration avant d'accueillir BTM, je me promène un peu dans la salle et remarque que la plupart des kids ont le sourire aux lèvres et semblent vraiment contents d'être là. Pour certains c'est carrément Noel même si, à mon avis, certains vont avoir des lendemains difficiles et se réveiller avec une belle grosse barre au front et de belles ecchymoses sur le corps. Stitch si tu me lis… Les lumières s'éteignent, l'intro "Ad Astra" gronde et le groupe démarre en fanfare avant d'embrayer sur un fail comme on dit dans le milieu de l'internet. Un frontman qui arrive en courant et en brayant avec sa grosse voix pour enchainer sur…rien. Une belle minute de blanc, un faux départ à la Husain Bolt en somme. On en rigole car ça rajoute un petit cran à la bonne humeur ambiante qui règne dans la salle mais faudrait pas que ça se reproduise trop souvent. Finalement tout rentre dans l'ordre et le groupe débute son set en égrainant les titres de son album fraichement sorti. Waouh le son est maousse. Très compact, massif et bien plein. Un peu trop même. Si on ressent bien, presque physiquement, chaque coup de grosse caisse et chaque note de batterie, niveau guitares c'est très en rentrait et parfois même presque inaudible. Des premiers rangs du moins. Plus tard je me déplacerais vers le fond de la salle et ce sera un peu meilleur. Niveau voix c'est pareil, le micro va crachoter pendant quasiment l'intégralité du set ce qui va quand même pas mal gâcher le son. Maintenant pas de doutes, les parisiens sont super contents d'être là et le public le leur rend bien en bougeant et transpirant comme des fous. On verra même quelque tough guys passé en mode « total groupies » sur les passages en chant clair. Victor de BTM, tu peux pas test. D'ailleurs je suis agréablement surpris des passages en voix claires qui passent bien et assez justement même si parfois on sent qu'il faut aller les arracher à la canne à pèche, globalement c'est très réussi. L'alternance entre les différents types de voix est nickel et donne une belle dose de patate au set des BTM qui se retrouvent bien vite décoiffés et en sueur à force de sauter partout et d'envoyer de gros riffs bien lourds. Le groupe communique bien avec un public qui. On à l'impression de voir un groupe évolué à l'américaine, un peu trop rôdé, faut maintenant ajouter la petite touche de folie et d'imprévisibilité nécessaire. Une fois de plus, on nage en pleine bonne humeur. Peut-être trop même. Je trouve que pour un concert metal ça manque un peu de négativité et de cette petite pointe de violence maitrisée qui fait le sel des belles soirées metal. Mais c'est trop old school là, aujourd'hui les groupes et les kids sont plus là pour faire la fête ensemble et à ce niveau là, c'est réussi. On ne va quand même pas demander a BETRAYING THE MARTYRS de faire du Kickback. D'ailleurs Eddie, ex vocaliste viendra faire un petit coucou et se fendre d'un featuring tout comme le chanteur des AS THEY BURN. Toute le monde était la pour faire la fête ensemble et célébrer la sortie du premier album des BETRAYING. Cadeau bonus, a la sortie, tout le monde aura eu son petit paquet souvenir collector. Sympa jusqu'au bout. « Sympa » c'est le mot d'ordre de la soirée. Des groupes sympas, un public sympa, une soirée sympa. Peut-être trop d'ailleurs, moi je suis comme DJ Abdel, j'aime bien les ambiances à l'ancienne, un peu négative, quand ça se frite un peu mais ç'est pas le trip des BTM ni de son public. A voir les tronches réjouies de tout le monde, chacun va rentrer chez lui super content de sa soirée et c'est bien là le principal non ? Puis c'est vrai qu'il était sympa ce p'tit concert en plus.

Setlist BETRAYING THE MARTYRS.

Ad Astra
Martyrs
Man Made Disaster
Tapestry of Me
Liberate Me Ex Inferis
Because of You
Love Lost (Feat Kevin d'As They Burn)
Life Is Precious(Feat Eddie)
The Hurt The Divine The Light


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