WOLF + FIREWIND - Nouveau Casino - Paris

Il y a de ces évènements qui poussent d'un coup la carrière d'un groupe en avant, et lui permettent de se faire connaître bien davantage. Pour les Grecs de Firewind, ledit évènement était sans aucun doute le recrutement de leur guitariste, Gus G., par le géant Ozzy, qui a embarqué le gaillard avec lui sur sa tournée mondiale. Propulsé sur des scènes devant des milliers de personnes, le gratteux a remplacé avec brio son illustre prédécesseur, Mr. Wylde, excusez du peu, et a prouvé qu'il ne manquait ni de charisme, ni de talent. Le public de ce soir est donc composé à la fois de fans de première heure déjà présents lors des passages précédents de la formation dans la capitale et de nouveaux amateurs ayant découvert l'existence des Grecs grâce à la présence de Gus G. sur la tournée d'Ozzy.

Le Nouveau Casino n'affichera pas complet, mais la salle est honorablement remplie et les premiers rangs sont formés lorsque le premier groupe, Wolf, se prépare à monter sur les planches. Les Suédois sont loin d'être des newbies, puisque le combo existe depuis déjà plus de quinze ans et compte six albums dans sa discographie, dont son dernier opus en date, le très bon « Legions Of Bastards ». On remarque quelques admirateurs du combo au premier rang, arborant avec fierté leur teeshirt Wolf, et headbanguant avec bonheur sur les différents titres composant la set list. Niklas Stålvind et ses compères affichent une belle cohésion de groupe et un vrai plaisir de la scène tout du long de leur show. Le chanteur et guitariste dispose de beaucoup de charisme, d'énergie, et se révèle communicatif et sympathique avec son audience.

Au niveau de la set list, Wolf tape exclusivement dans ses quatre derniers disques, en mettant bien entendu l'accent sur « Legions Of Bastards », dont pas moins de trois morceaux sont joués. On apprécie ces nouveaux titres tout autant que les chansons un peu plus anciennes, telles que la très efficace « The Bite », ou la puissante « Evil Star », qui a d'ailleurs ouvert le show. Le quartette est très carré, et offre une bonne prestation, notamment grâce au dynamisme des musiciens. Les Grecs de Firewind ont très bien choisi leur première partie, car l'affiche est ainsi très cohérente au niveau du style, et ils ont permis à leurs fans de découvrir un très bon groupe en la présence de Wolf. On acclame donc une dernière fois le combo, qui quitte la scène après un « Speed On » très applaudi par un public visiblement satisfait. En somme, une bonne découverte live !

Set list :
Evil Star
The Bite
Full Moon Possession
Voodoo
I Will Kill Again
K-141 Kursk
Skull Crusher
Speed On

Après une petite attente, les lumières se ré-éteignent, et c'est au tour de Firewind de débarquer sur la scène sous les applaudissements d'un Nouveau Casino enthousiaste. Petite précision sur le set de ce soir, ce ne sera exceptionnellement pas Apollo Papathanasio qui tiendra le micro, puisque le chanteur a dû renoncer à la tournée pour des raisons familiales. Il a été remplacé au pied levé par Mats Levén, qui a notamment été la voix de Therion, Krux et Amaseffer. Cette parenthèse refermée, intéressons-nous donc au concert de ce soir.

Premier constant quant à la prestation de Mats Levèn : si le gaillard dispose d'une voix solide qui se superpose sans souci aux compositions de Firewind, il ne semble pas entièrement à son aise sur les planches. On ressent sans surprise un petit manque de cohésion et de liens entre lui et les autres musiciens, et un léger retrait. Malgré ce petit défaut, le chanteur donne de sa personne et affiche une belle maîtrise vocale, ainsi qu'une bonne présence scénique. Apollo n'étant pas présent, Gus G. s'impose encore plus en leader de la formation, voire en véritable vedette de la soirée. Entre ses poses de guitar-hero assumées et ses impressionnants soli à toute épreuve, le guitariste attire tous les regards. Le musicien a pris de la bouteille durant ses tournées avec Ozzy, et se révèle d'une aisance déconcertante sur les planches. Le pire, c'est que tout cela ne semble même pas avoir monté à la tête du « meilleur shredder 2011 » selon les Metal Hammer Golden Gods, puisque lorsqu'il prend la parole, il se révèle communicatif et même carrément sympathique.

Mais ne faisons pas l'erreur de réduire Firewind à Gus, car il serait dommage de ne pas évoquer les autres musiciens du combo. Michael Ehré, le nouveau batteur du groupe, est bien en place et offre des plans toujours carrés. Petros Christo, bien qu'un peu en retrait sur la scène, est très charismatique et effectue ses lignes de basse sans fausse note. Bob Katsionis, quant à lui, passe sans cesse de son clavier à sa guitare, et effectue d'ailleurs un solo de clavier fort intéressant durant le set. Derrière sa guitare, il lance quelques beaux soli et prouve qu'il mérite largement sa place de second guitariste de Firewind.

Quant à la set list, le dernier opus des Grecs est étonnamment peu joué, avec seulement trois extraits, dont l'excellent « SKG », dédié à l'aéroport de la home town de Firewind. L'accent est au contraire mis sur « The Premonition », avec tout de même six titres (!), dont les très bons « World On Fire » et « My Loneliness ». Les musiciens n'oublient pas pour autant leurs autres albums, et jouent quelques pépites extraites de leurs premiers opus, comme « Destination Forever » ou « The Fire & The Fury ». Le public est très enthousiaste du début à la fin du show, et quelques tentatives de pogos et de slams se font même remarquer. Les premiers rangs sont compressés, chantent en chœur et acclament entre chaque morceau. Il faut dire que le set des Grecs est très puissant et captivant jusqu'au dernier titre, même si l'on n'est pas un grand fan du groupe à la base, comme c'est mon cas.

Après un « Tyrany » très applaudi, Firewind quitte la scène, avant de revenir pour un rappel attendu, mais apprécié. Gus remercie l'audience de sa présence, en rappelant que le dernier concert du groupe à Paris date d'il y a déjà trois ans. Le show se termine sur « Falling To Pieces » dans une ambiance survoltée, et les musiciens quittent définitivement la scène sous des applaudissements largement mérités. Un grand bravo aux Grecs, qui nous ont offert un très bon set et une belle soirée.

Set list :
Ark Of Lies
Head Up High
Destination Forever
Kill To Live
Solo de clavier
Angels Forgive Me
World On Fire
Solo de guitare
The Fire & The Fury
Ready to Strike
Heading For The Dawn
My Loneliness
Mercenary Man
SKG
Till The End Of Time
Tyrany

Rappel :
Into The Fire
I Am The Anger
Falling to Pieces