- AURA NOIR + CULT OF ERINYES par PRINCE DE LU & SKAY - 2766 lectures
Le 16 septembre 2011 au Glaz'art, Paris.



Quoi de mieux qu'un petit concert pour se délasser après une harassante semaine de travail? Un concert d'Aura Noir, très certainement. Et le public francilien ne s'y est pas trompé. Cela fait plaisir de voir cette masse de cuir et de cheveux longs squatter devant le Glaz'Art, attendant l'ouverture. Ce soir, il va faire chaud dans la salle malgré le temps extérieur bien maussade. L'affiche du jour ne compte que deux groupes, ce qui nous change des tentatives éreintantes de "mini fest" destinées à attirer le maximum de monde. Deux groupes, mais quels groupes. Ouh yeah!



Les Belges de Cult of Erinyes ouvrent les hostilités. Difficile de chauffer le public dans le temps imparti. Surtout que le groupe a fait le choix de se mettre en retrait par rapport à sa musique. Le quintet apparaît encapuchonné, le chanteur poussant le vice jusqu'à couvrir le micro de sa capuche. Du visage des guitaristes, nous ne distinguons que très peu, le strict nécessaire pour voir le manche de son instrument. Seul le batteur est torse nu et bien visible (encore heureux pour lui). Le culte nous dresse ses compos comme un rempart, limitant le jeu de scène au minimum. Minimum, c'est-à-dire quelques francs headbangs du vocaliste qu'il stoppera dès que sa capuche tentera une escapade. Porté par les notes, je parviens à m'immerger à partir du second titre. En live, la filiation avec Glorior Belli est plus criante que sur l'opus. Le batteur est impressionnant de maîtrise. Le reste de l'instrumentation se mêle dans un magma de fréquences. Pas un magma chaotique, mais un ensemble puissant de cordes électrisées qui ne font qu'un. La prestation est très prenante, jouée avec ferveur et fougue. Le rituel va monter en puissance tout au long du set et, quand les cultistes quittent le plateau, je comprends seulement que le temps de jeu est déjà écoulé. J'ai encore du mal à croire qu'ils ont joué 45 minutes tellement tout est passé vite. Un bien bon concert.



Les nombreux poilus restés dehors pendant le premier groupe se sont massés devant la scène pendant le changement de plateau. Pas de doute, la grande majorité du public ce soir s'est déplacée pour les Norvégiens. En mode quatuor, le groupe prend toute la largeur de la scène et est particulièrement motivé pour en découdre ce soir. Après une courte intro, Aggressor présente le groupe : « We are Aura Noir, the ugliest band in the World », tout est dit, l'heure et quart de claques dans la gueule peut commencer. Vous prenez un IMMORTAL (Appolyon), un ex-MAYHEM (entre autres, Blasphemer), un ancien SATYRICON (entre autres aussi, Aggressor), le tout accompagné d'un batteur live, et vous avez un line-up de rêve devant vous. Et en plus, ces cons vous balancent un assaut black/thrash über efficace qui a fait bouger les cheveux de toute la salle.
Je serais infoutu de vous donner la set-list du groupe ce soir, si ce n'est qu'ils ont commencé avec un "Hades Rise" des plus bourrins, mais le groupe a joué plus que de raison, et avec la même intensité de bout en bout. Aggressor reste très statique derrière son micro, et ce certainement à cause de son passage par la fenêtre, et est caché derrière ses Ray-Ban d'aviateur (qui lui font ressembler comme deux gouttes de whiskey à JB de Grand Magus). Appolyon et Blasphemer, eux, secouent la tête à n'en plus pouvoir, le premier prenant par moments le relais pour le chant, notamment les passages les plus brutaux qui demandent un chant presque death metal. Inutile de dire que l'exécution est carrée de chez carré, d'autant plus que le groupe bénéficie d'un super son. Les fans auront donc reconnu sans problème tous les titres.
Si sur album, AURA NOIR est assez basique, sur scène, leur black/thrash pas forcément très original se transforme en une machine de guerre qui ravage tout sur son passage, les cervicales en premier. Rock'n roll à fond, leur musique a effectivement fait bouger bien des nuques ce soir, mais malgré la méchanceté des coups de boutoir, le pit est quand même resté assez calme. Il aura fallu attendre les deux derniers titres pour que ça s'énerve vraiment et que les premiers slams apparaissent. La fatigue des vacances certainement. L'accueil réservé au groupe est néanmoins chaleureux, et ce dernier a eu l'air de se faire plaisir sur les planches. Un excellent concert donc, qui a laissé la banane sur les visages, à défaut de bleus sur le corps.



Pour une date de rentrée, c'est une très bonne soirée qu'on a passé au Glaz'art. Revoir des trognes connues après 2 mois de vacances fait toujours plaisir, et c'est avec une bande-son dantesque que ça s'est fait. Seulement deux groupes, mais la durée n'en est que plus longue pour les deux, et notamment la tête d'affiche. Ca permet également d'entamer une deuxième partie de soirée en bonne condition. Au-delà de ça, c'est vraiment plaisant de voir que pour un premier concert black metal de la saison, le public s'est déplacé, même s'il a boudé la première partie. Pourvu que ça dure !


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