Comme tous les dimanches depuis le début de l'été, les Acteurs de l'Ombre nous proposent une soirée au Klub, avec trois groupes à l'affiche pour ce soir, dont la musique est apparemment plus ou moins orientée Death. Les concerts de Metal ne faisant pas légion lors de la période des festivals, l'initiative est appréciée par tous les amateurs d'headbanging ne pouvant quitter la région, et l'affluence se révèle tout à fait respectable alors que le premier combo, Mirmillon, est sur le point de débuter son set.
Issus de la région parisienne, les quatre musiciens lancent « Jugula », premier morceau de leur set, sous des applaudissements d'un public timide, mais tout de même présent. Pour une bonne partie des présents, Mirmillon n'est pas une découverte, puisque le combo s'est fait connaître des habitués du Klub grâce à une première partie d'Anaal Nathrakh en mai dernier. On écoute donc le Death à tendances progressives de la formation avec intérêt.

Bien que les compositions de Mirmillon ne débordent pas d'originalité, elles sont solides et bien ficelées, et l'on ne s'ennuie à aucun moment du set, ce qui est à noter, en particulier dans ce style musical, dans lequel la moindre maladresse ou longueur peut très vite perdre l'auditeur. Mené par un chanteur/guitariste bien en place, le groupe réussit à séduire son public, qui demeure cependant relativement timide.
Davantage de communication avec l'audience aurait pu être appréciable, mais il n'empêche que le show est bien rôdé et que l'on passe un très bon moment en compagnie de cette première partie pleine d'intérêt et de qualités, qu'il convient de suivre de près. Mention spéciale au batteur, qui s'est donné à fond derrière ses futs, ce qui faisait bien plaisir à voir.
Set list :
Jugula
Artificial Universe
Beyond
Renewed Hope
Chalky Paradise
Après un petit tour dehors en attendant le changement de plateau (eh oui, l'un des gros avantages du Kub est que l'on peut se balader tranquillement dans le quartier entre deux groupes au lieu de rester enfermés dans la salle et de voir les fumeurs se serrer dans un fumoir aux allures d'aquarium impraticable), retour au sous-sol, afin de découvrir le deuxième combo de la soirée, Serenius.
Venue également de la région parisienne, cette formation a été créée en 2005, et a déjà un premier album, « Coming From... Serenius », à son actif. D'entrée, s'il est vrai que le Death pratiqué par Serenius est puissant, le manque d'originalité des compositions est malgré tout frappant. Certes, dans le Death, il semble difficile d'innover et de proposer quelque chose d'incroyablement marquant, mais tout de même, ce défaut est un des gros points noirs de la prestation du groupe.
Scéniquement, en revanche, on ressent une bonne cohésion entre les quatre musiciens, qui se révèlent efficaces sur les planches. Le chanteur/guitariste communique avec aisance avec son public, qui demeure malheureusement encore un peu trop réservé pour le suivre sur des tentatives de chant ou de pogos. Les présents se contentent d'écouter et d'headbanguer sagement, à croire que leur samedi soir a sans doute été agité.

Pour en revenir à Serenius, les différents morceaux sont bien interprétés, bien que certains d'entre eux donnent par moments l'impression de se suivre et de se ressembler. Malgré ces petits points négatifs, on passe tout de même un moment agréable en compagnie de Serenius, qui assure son show de bout en bout. On jettera un coup d'œil au prochain opus du groupe, qui aurait un bon potentiel avec davantage d'expérience, et donc une musique un peu plus personnelle.
Set list :
Enter the Heart's Pieces
Serenius
Suffering
Human System
Powerful
Heartless
Deep
Believe
Back to Life
The Burden Messenger
Il est désormais temps pour la tête d'affiche, au nom plus ou moins prononçable, Hwi Noree, d'entrer en piste. Dès le premier titre, on ressent belle énergie déployée par le groupe, et en particulier par son chanteur, Warren.
Si ses vociférations hard-deathcoriques ne sont pas forcément du goût de tout le monde (et que l'on préfère sa voix rocailleuse à laquelle on s'était habitué dans Face Down), on ne peut qu'applaudir le dynamisme du gaillard, qui a tenté de descendre dans la fosse afin de réveiller les premiers rangs. Malgré donc ce problème de voix qui m'a, il faut l'avouer, un peu horripilée durant tout le set, instrumentalement, Hwi Noree dispose de compositions très intéressantes, oscillant sans cesse entre violence et mélodie.

Le show n'est pas totalement rôdé, mais le groupe communique plutôt bien avec son audience, qui réagit très positivement aux différents morceaux joués. L'énergie dégagée par les Parisiens réussit même à faire bouger quelques motivés, bien que l'on soit encore loin d'un circle pit de festival. En tout cas, le public headbangue, applaudit entre chaque titre, et semble passer un très bon moment en compagnie de Hwi Noree, dont le dynamisme sur les planches aura bluffé tous les présents, et ce jusqu'au dernier morceau.
Le groupe quitte la scène sous les acclamations, et il est désormais temps de quitter la salle pour rentrer chez soi. On aura passé une bonne petite soirée au Klub en ce premier dimanche d'août, grâce à des combos, qui, malgré leurs quelques défauts, ont déployé de grands efforts pour séduire un public calme, mais satisfait.
Set list :
Intro
Work and Holidays
Ricochet
Hwi noree
Mechanical
Moldavian part.1
Moldavian part.2
Breakdown
Dance under Gunfire
Michael Cera
Seven
Sommersault kick
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