- STRIFE + RISE OF THE NORTH STAR par SEB ON FIRE - 2177 lectures
06/08/2011 - Le Nouveau Casino - Paris.



Troisième et dernière partie de la trilogie hardcore new-yorkaise qui aura animé l'été pourri des parisiens en mettant dans leurs cœurs, le soleil qui manquait dans le ciel. Cette troisième et dernière date organisée par Garance/Extrême Live cet été aura été, de loin, la plus chahutée et apparemment complexe à organisé. D'abord on pensait avoir les CRO-MAGS, vu que c'est un de mes groupes préférés j'étais chaud boulette. Puis les Mags de John Joseph ont annulés toute leur tournée européenne et on a vu débouler STRIFE, ce qui est carrément aussi cool bien qu'eux ne viennent=t pas de New York mais de Californie. Du coup aux chiottes la trilogie New-Yorkaise. Ajouté FIRST BLOOD et RISE OF THE NORTH STAR à l'affiche et, sur le papier, vous aviez la date la plus excitante des trois. Après avoir passé la matinée à me préparer musculairement, quand on est vieux, faut toujours s'échauffer quand on sait qu'on ne va pas pouvoir s'empêcher de mosher le soir, j'arrive devant le Nouveau Cas' à 19h pétantes bien décidé à ne pas louper une seconde du set des plus japonais de Paris, les ROTNS. Bon on tarde un peu à rentrer mais ça permet de discuter avec des potes à l'extérieur de la salle. Puis finalement ça rentre et là…on apprend que FIRST BLOOD ne jouera car ils jouent finalement en Allemagne le même soir. Ne m'en demandez pas plus, je serais bien incapable de vous donner de plus amples explications. Putain, ça fait chier. FIRST BLOOD sur album je ne suis pas fan plus que ça mais en live ça risquait de bien taper. Tant pis…le bon point de cette annulation, toujours chercher le positif, c'est que ROTNS pourra jouer un peu plus longtemps.



RISE OF THE NORTH STAR déboule donc sur scène et les membres du groupe sont vêtus de leurs traditionnelles tenues de scène, à savoir pour les novices,l' uniforme typique des collèges et lycées nippons. Les loulous ont manifestement quelques amis et fans dans l'assistance car dès le début du set on en voit quelques uns se mettre à mosher, balancer pieds et poings dans tous les sens. Sur scène, ça assure bien, c'est en place et, mine de rien, les tenues de scène apportent un vrai plus au groupe. Ce n'est peut-être pas grand-chose mais ça apporte un univers, une ambiance visuelle qui s'accorde parfaitement avec les paroles inspirées de la culture manga et la musique jouée. Le groupe, dans son style, est l'un des plus prometteurs de la scène parisienne et le prouve sur scène. Les titres passent bien, vocalement et musicalement c'est nickel. Dans la salle ça bouge bien et on se croit vite dans la cour de récré du Collège Kisshō de Kichijōji. Il ne manque que les petites lycéennes en sailor fuku et loose socks. Lors de certains titres de l'Etoile Du Nord, « l'ambiance » monte d'un cran et la cour de récré fait place à un cours de karaté de Sensei Kurokawa. Les pieds montent plus haut et les poings frappent plus fort, mais bon faut faire attention aux filles quand même hein des fois…on est pas des brutes non plus. Le groupe lui enquille les morceaux qui, je trouve, passent parfaitement bien en live et leur nouveau gratteux, qui à du redoubler plusieurs fois certaines classes vu sa grosse barbe, se défend parfaitement et semble bien intégrer à l'equipe. Les moments forts du set sont atteins avec « Protect Ya Chest » et « Phoenix », les deux meilleurs titres du groupe, ce qui promet du gros pour l'album à venir. Pas bégueules, les parisiens balancent même un nouveau titre « Bosozoku » si j'ai bien tout compris. Donc ouais au final, bon concert, bonne ambiance, bon son, je ne l'ai pas précisé mais leur son était vraiment très bon, et le groupe assure bien sur scène. Tout bien quoi. Omedetō !



Après un petit rafraichissement, l'excitation monte de plusieurs crans et je ne peux m'empêcher de sautiller sur place comme un coreux bourré en pleine soirée dubstep (hum hum…), STRIFE restant, malgré tout, un groupe important pour la nation Straight edge toute entière,. Bon eux ne le sont plus mais qu'à cela ne tienne « In This Defiance » reste un sacré classique pour toute cette scène et en live le groupe assure toujours. Donc fatalement quand on ouvre le bal sur « Waiting » bah j'ai les jambes qui me démangent et je m'en vais kicker le ciel de tout mon cœur en assurant les chœurs depuis la fosse, choppant le micro à quelques occasions. Manifestement Rick Rodney trouve l'assistance trop parsemée et l'ambiance pas assez chaude du coup il descend dans la salle micro en main, décidant qu'il serait plus à l'aise là-bas. Et ça ne manque pas, tout le monde, enfin ceux qui connaissent les paroles, agrippent et sautent sur le paletot de Rick afin de brailler dans son mic. Une vraie ambiance hardcore straight edge nineties. Merde, ça faisait longtemps. Le son du groupe est parfait, les zicos assurent comme des bêtes sur scène et Rodeny fait le show, front en sang, moitié sur la scène, moitié dans la fosse entouré des fans les plus hardcore. Les classiques se succèdent « Force Of Change », « Stand As One », Grey », « Blistered », « Wish I Knew », impossible de tous les citer mais ils sont tous là. On voit fleurir des circle pits sur les titres les plus speed, quelques slams et surtout du mosh, du mosh et encore du mosh. Le son est parfait, l'ambiance est parfaite, le groupe est parfait (excepté leur broken edge certes mais bon…), Rick Rodney est parfait et le concert est donc parfait. Malgré la bonne prestation de ROTNS, rien à redire la dessus, les vrais patrons c'est STRIFE. Le groupe reviendra pour un rappel au son de « Through and Through » il me semble. J'en suis pas certains vu l'état quasi extatique dans lequel je me trouvais à ce moment là. Enfin dernière apparition sur scène pour fêter l'anniversaire de je ne sais plus trop qui. Le groupe assurera une after party au Black Dog mais ce sera sans moi. Déjà les bars c'est pas mon truc mais alors le Black Dog ça l'est encore carrément moins. Je rentre donc sous la pluie, la queue basse trainant une odeur de chien mouillé mêlée de transpiration avec moi mais avec, dans le cœur, la joie simple du singe au milieu d'un champ de banane et, dans la tête, la conviction que STRIFE avait donné le meilleur concert de cette année 2011. Tout simplement.


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