- Fuckin' HELLFEST 2011 par SKAY - 2595 lectures
Highway to HELL...FEST 2011



Et c'est parti pour une nouvelle édition du Hellfest ! J'avoue que les premières annonces ne m'avaient pas surexcité plus que ça, et au final, l'affiche complète ne m'a pas fait dire « putain ça va être le festival de la décennie ». Et pourtant certains groupes me faisaient grave de l'œil, et plus le festival approchait, et plus l'envie de quitter la capitale et la vie normale pour faire une parenthèse metallique, avec que des poilus et poilues avinés se faisait pressante.
Départ donc le jeudi soir pour faire un arrêt au stand à Nantes, avant de fouler d'un pied décidé (mais fatigué) le sol clissonnais.



Jour 1 – Vendredi 17 juin 2011

Après une courte nuit, une arrivée facile et un trouvage de place à côté de la gare encore plus facile, direction l'entrée VIP et le retirage des pass VIP. Malheureusement, le peu de circulation qu'il y avait et la queue pour les bracelets me font manquer les premiers groupes, et c'est pendant SVART CROWN que j'arrive, loupant les premiers morceaux. Alors que leur dernier méfait m'avait sacrément botté, c'est avec plaisir que je remarque une Hard Rock tent avec une belle affluence pour une heure aussi matinale. Il n'est que 11h, et le public est venu en masse soutenir les Niçois. Et en guise de remerciement, les quatre balancent leur death/black malsain et rampant dans la gueule de la pauvre audience. Si le son aurait pu être meilleur, le groupe, en revanche sort les tripes et enchaîne les morceaux dévastateurs. JB, le chanteur n'hésite pas à motiver le public à se donner, ce qui n'est que justice, le groupe headbangant à tout va. Les trois gratteux tiennent bien la scène. Mission accomplie, et le RDV est pris pour l'interview du chanteur un peu plus tard.

Après cet excellent premier concert, je fais le tour du propriétaire, histoire de reprendre mes marques. Chose faite facilement, vu que l'organisation du terrain est exactement la même que l'année précédente. Au passage, je passe devant SUICIDE SILENCE, qui ne donnera pas du tout envie de rester devant leur Deathcore criard. Mais il y a du monde qui semble apprécier.



Au lieu de ça, je préfère me chercher la première bière du festival, et qui sera loin d'être la dernière, et d'aller voir le début de MALEVOLENT CREATION. Les Américains sont des vieux briscards qui maîtrisent parfaitement leur sujet. Pas étonnant donc de se prendre un mur death metal dans la tronche, parfaitement exécuté, qui réveille les festivaliers qui viennent d'arriver. Mais qui dit efficacité dit également manque de surprise. Le groupe ne prend aucun risque, déroule les morceaux et « fait le job ». Et en léger décalé débute également IN SOLITUDE.

Je fonce donc sous la Terrorizer Tent pour la première fois du festival pour découvrir en live la jeune sensation heavy metal de Suède, leur premier album m'ayant bien plu. Premier constat, qui ne fera que se confirmer tout le long de ces trois jours : le son est dégueulasse et l'ingé-son a dû pousser le potard basse à 12 ou 13 (11 c'est pour les gonzesses). Heureusement, la musique d'IN SOLITUDE permet d'avoir un mix global convenable. Les 5 Suédois balancent donc un heavy proche de Mercyful Fate, avec une touche de NWOBHM. Les titres tiennent la route, et le groupe jouera des morceaux de ses deux albums, le second venant de paraître. Scéniquement, on voit que le groupe commence à avoir l'habitude des grandes scènes, parfaitement à l'aise. Le chanteur, avec sa petite fourrure autour du cou, me fait penser à Erik de Watain dans la gestuelle, le sang et le côté ivol en moins. En tout cas, le public a bien répondu présent sous la tente, et a bien participé.

Après cette petite séance de headbang, direction le carré VIP pour claquer la bise à Ju, Seb et Crown_me, de prendre une petite binouze et de dire bonjour aux autres copains. Ce qui me fera loupé Kruger (énorme a priori). Un petit tour au metal market pour acheter des t-shirts pour être beau sur la plage cet été, et direction la Terrorizer où commence à jouer le premier groupe japonais du fest, CHURCH OF MISERY. Autant dire que j'attendais avec impatience de voir les Nippons, et aussi grande fut ma déception. Pas tant au niveau de la prestation du groupe, mais encore une fois de la tente. Surblindée, je n'ai pas réussi à me faufiler dans la fournaise. Donc c'est de loin que j'ai aperçu les gesticulations du chanteur, torse nu, et profité du doom/stoner groovy à mort des bouffeurs de riz. Autant dire que ça m'a bien énervé, d'autant que je ne pouvais pas être présent sur leur date parisienne quelque jour plus tard. C'est à vous donner des envies de sandwich bio, envie que je m'empresse de satisfaire.



En attendant l'interview prévue avec JB de Svart Crown, je m'en vais remplir mes obligations journalistiques en postant une news sur VS, le temps d'apercevoir KRISIUN qui est en train de ravager la Hard Rock Tent. L'interview finie, très sympathique soit dit en passant, avec un JB qui est à l'aise avec cet exercice et avec qui j'ai passé un super moment, direction la Hard Rock Tent, non sans passer devant la Mainstage. Sur cette dernière, le deuxième groupe japonais du festival, MAXIMUM THE HORMONE est en train d'envoyer le steak de bœuf de Kobe. Avec une énergie incroyable et une maîtrise technique au poil, nos amis du pays du Soleil levant réveillent le festival. Leur metal assez barré n'est pas ma came du tout, mais les quelques instants passés devant m'ont quand même soufflé. Et je ne parle pas de la folie dans le pit.

A peine terminé, PRIMORDIAL monte sur scène sous la Hard Rock tent. Inutile de vous dire que j'attendais ce concert comme le messie, et que les quelques problèmes de son et de micro ne me l'ont pas gâché. Si j'étais objectif, la sanction serait tombée, mais il s'agit du meilleur groupe du monde sur scène. Tenant la scène et faisant ce qu'il veut du public, Nemtheanga est la pièce maîtresse du groupe. La part belle étant faite aux derniers albums, surtout le petit nouveau, avec 3 morceaux sur 6 ou 7. Le batteur, viré du groupe 2 ans auparavant, est au top de sa forme, et sa performance sera saluée par le chanteur. Dans le public, les fans sont de sortie, et chantent à l'unisson les hymnes de nos Irlandais. Mention spécial pour Rome Burns, dont la montée en puissance du milieu du morceau donne la chair de poule. Ahlala, vivement qu'un tourneur ait les balloches suffisamment accrochées pour faire jouer ce groupe dans des clubs, et pas uniquement au Hellfest.



Après toutes ces émotions, une pause houblon s'impose, pause passée à regarder de loin les ancètres de THE EXPLOITED, qui envoient leur punk hardcore à la tronche d'un public déchaîné.

Mais il est temps d'aller chercher mes potes, Jack et Daniel pour regarder DOWN sur la mainstage. Malgré un temps capricieux, la pluie s'invitant à la fête, la bande à Phil est d'attaque. Tellement que le sieur Phil a dû un peu trop forcer sur les mêmes potes que moi, sa performance vocale étant bizarre, et pas au top. Manquant de puissance, Anselmo n'en reste pas moins un frontman énorme, et il fait ce qu'il veut du public, qui n'en demande pas moins. Comme d'habitude, ce concert de Down est un moment familiale, où les potes montent sur scène et prennent les instruments dans un joyeux bordel. Mais il manque quand même un petit truc pour que ce concert passe de plaisant à énorme.

Une fois le concert de Down terminé, direction le coin Kebab pour une assiette chinoise qui passe plutôt bien. Sur le chemin, je regarde de loin MESHUGGAH, qui, malgré une technique indéniable et précise, me laisse de marbre. Où est l'émotion dans ce vomi de note ? De plus, le son approximatif ne les aide pas à trouver grâce à mes oreilles. Mieux vaut patienter pour voir le pape du Death Metal, celui qui comme Benoît XVI fait des conneries pour qu'on parle de lui (cf. son dernier album "Illud Divinum Insanus"), j'ai nommé MORBID ANGEL, devant qui je resterai environ… 15 minutes. La faute à une prestation sans âme, sans tripe, chiante. Leur prestation il y a quelques (longues) années à l'Elysée Montmartre m'avait beaucoup plus scotché. Là, on dirait un groupe en roue libre qui est sur scène pour cachetonner et pour défendre sans conviction les nouveaux morceaux. Alors, oui, ça fait toujours plaisir d'entendre les vieux titres, mais si c'est pour être joués par Paul le poulpe, autant se passer l'album directement, c'est plus efficace.



Je me dirige donc vers la Terrorizer en espérant soigner ma déception sur CLUTCH. Hélas, trois fois hélas, je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée, et la faiblesse de cette tente se révèle une nouvelle fois. Impossible tant le monde dans et hors de la tente est intense. Je profiterai donc du concert posé dans l'herbe. Ca avait pourtant l'air pas mal.

Tant pis, allons nous venger sous la Hard Rock où les légendes POSSESSED s'apprêtent à enflammer le Hellfest. Voir Becerra en fauteuil reste un moment unique dans une vie de metalleux. Le bonhomme roule dans tous les sens, harangue la foule comme si sa vie en dépendait. Dans un fauteuil, OK, mais je suis prêt à parier qu'il aurait déployé moins d'énergie en étant valide. Le reste n'est que classique du death/thrash, spécialité des Américains. Des classiques qui font mouche en plus de l'énergie des mecs sur scène, le public se donnant à 150%. Indéniablement un des concerts du week-end.

Après un gros coup de barre, c'est somnolent que j'assiste au début du set de MAYHEM. Au lieu d'un spectacle grandiose qu'on nous avait vendu, c'est plutôt à un naufrage auquel on assiste. Attila n'a plus de voix, le son est à chier, il ne se passe pas grand-chose sur scène… Résultat, ce set des Norvégiens me donne encore plus envie de dormir. Le temps de trouver une navette et direction le lit propre et chaud, pour se préparer à une nouvelle journée de folie.



Jour 2 – Samedi 18 juin 2011

La journée commence doucement avec WHIPLASH. Eh oui, c'est la journée thrash ce samedi. Et c'est des vieux de la veille qui ouvrent le bal. Le groupe, qui s'est reformé en 2007 peine à réveiller un public un peu embrumé. Si les vieux fans ou les nouveaux nostalgiques semblent apprécier, le thrash ancré dans les 80's peine à décoller et à passionner. De là à dire que la reformation n'était pas utile, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai (peut-être) pas.



Je me décale d'environ 4 mètres sur la gauche pour une autre vieillerie, les vétérans de ANGEL WITCH, pour un concert heavy metal grabataire, mais qui me transporte complètement. Alors que pour le thrash, j'attends une certaine énergie et puissance que je n'ai pas trouvées dans Whiplash, le heavy un peu mou et complètement rétrograde des Britanniques est idéal pour commencer la journée. Le groupe fait une prestation sobre, sans fausse note, avec un chant juste et très peu de pain. A noter la présence de Mr Bill Steer à la guitare !








Pause déjeuné (avec le traditionnel wrap poulet/frites bio) en attendant HAIL OF BULLETS. Le super-groupe néerlandais (avec des membres de Asphyx, Gorefest, Thanatos et j'en passe) se fait suffisamment rare sur les planches et a sorti de suffisamment énormes albums pour que je force ma carcasse non chevelue à headbanger sous la Rock Hard. Le groupe monte sur scène avec la banane, banane qui ne les quittera pas de la journée (surtout pas pendant l'interview du batteur, Ed Warby). Pendant les 45 minutes imparties, le groupe donne une leçon death metal au public. Piochant dans ses deux albums (et un nouveau morceau), la bande à Martin se fait plaisir sur scène, et procure un set sobre, simple, fait de headbang, et d'un Martin van Drunen qui fait participer le public comme pas deux. Public qui n'ailleurs répond largement présent sous la tente, et se donne à fond. Géant !



Après un tel concert, moment de flottement pour moi, car aucun groupe ne m'intéresse vraiment. THE HAUNTED ayant en plus été décallé au Metal Corner ce soir pour cause de retard. Et c'est HEMORAGY, le groupe francilien, qui tient la Main Stage à leur place. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, mais de loin, j'ai eu l'impression que le groupe n'était pas très à l'aise sur la grande scène.



Pour cause d'interview, je vois le début de MUNICIPAL WASTE. Après les avoir partiellement loupé au Glaz'art pour cause de trop de monde/de copains/de houblon, cette fois-ci je louperai la majorité du set pour cause d'interview de Hail of Bullets. Le peu aperçu m'énerve un peu, tant le groupe à la patate. Mais l'interview aura compensé ce loupé. Après avoir bossé mon néerlandais, direction la Rock Hard pour une petite dose de folk metal avec SKYFORGER. Le groupe semble bien euphorique (l'alcool), et se donne à fond. Il faut dire que leur folk metal bien rentre-dedans est idéal pour lever la chopine et faire la fête. C'est donc devant un public qui se lâche que les Lettons vont déchaîner la colère des dieux.

A peine le temps de chercher un rafraîchissement que DESTRUCTION monte sur la Mainstage 2. C'est la journée thrash, je vous rappelle. Et donc le deuxième des cinq (!) groupes allemands de la journée. Le trio est visiblement content d'être là, et l'expérience aidant, envoie de manière carrée et méthodique son thrash old-school. Schmier est un frontman aguerri et sait tenir la scène. Bon concert des Teutons.



A peine terminé, re-direction vers la Rock Hard pour 1349. Après deux albums qui ne m'ont pas convaincu, j'attendais beaucoup des Norvégiens. Et heureusement, les quatre soldats de l'Enfer répondent présent et c'est un set froid et efficace qui prend le public à la gorge. Pas de chichi, 1349 envoie leurs morceaux les plus efficaces, pour un résultat qui n'en est pas moins. Le groupe a visiblement envie d'en découdre, Ravn arpente la scène comme un fauve en cage et motive le public qui lui rend bien. Une très bonne surprise donc, pour un des rares groupes de black metal de la journée.

Après cette bonne baffe de violence, direction la Mainstage 2 pour se reposer avec SODOM. Repos qui ne durera que le temps de faire la distance entre les 2 scènes. Le trio allemand a visiblement plus envie d'en découdre qu'à leur dernier passage, et envoie les classiques pendant près de 50 minutes. Le dernier album ne sera pas oublié non plus, et les morceaux passent parfaitement le cap de la scène. Mission accomplie pour les Teutons.



Pause bouffe devant DRI, de loin. Je ne connaissais pas du tout, et l'énergie dégagée par le groupe sous la Terrorizer m'a presque fait regretter d'avoir un kebab en main, et j'ai failli le lâché pour en découdre avec le reste du public. Efficace !

Dernier groupe de thrash de la journée pour moi, KREATOR monte sur la Mainstage 2. Le groupe allemand, habitué aux festivals, déroule son thrash teuton classique mais efficace. Les classiques succèdent aux morceaux plus récents. Si Mille a la patate et harangue le public comme pas deux, ses acolytes sont plus discrets et restent un peu trop dans leur coin.
Si on devait établir LE groupe de thrash de la journée, je dirais sans hésiter Sodom, n'ayant pas pu voir le Waste.



Après ça et quelques bières/vin pour se mettre en condition, direction la Hard Rock Tent pour LE concert du festival. La leçon de Death Metal est prévue pour 23h15, et il est hors de question de la louper, le professeur étant BOLT THROWER !! Déjà plus tôt dans la journée, le groupe avait fait sensation en installant son merch au cœur du Metal Market, à l'écart du stand de merch officiel, et en proposant comme à son habitude des t-shirt et autres accessoires de mode à bas prix. Il fallait y être ! Le groupe monte sur scène en conquérant, chose un peu vaine puisque toute la tente est déjà acquise à la cause de ces infâmes Rosbifs. Encore plus motivés qu'au Trabendo, les Angliches enchaînent les classiques devant un parterre acquis à leur cause. Si ça headbangue à n'en plus pouvoir dans la fosse, que dire sur scène. Le groupe est chevelu et le montre. BOLT THROWER montre l'exemple, et le public les suit avec plaisir. Dire que le groupe était attendu est un euphémisme. Le public est déchaîné, se donne sans retenu malgré deux jours de festival dans les pattes. LE concert du festival, que je vous dis !! Comme Jésus, on a tendu les deux joues. Et je peux vous assurer que BOLT THROWER s'est donné un malin plaisir à nous donner deux mandales monumentales !



Avec quoi enchaîner un tel concert ? La fin de SCORPIONS bien sûr ! Les Allemands sont toujours sur leur tournée d'adieu (depuis 3, 4 ans maintenant ?), et font une escale à Clisson. Pour cause de rouleau-compresseur anglais, je loupe tout le début, mais j'aurai quand même quarante minutes de lover-metal. Autant être clair tout de suite, ils sont bien fatigués les Teutons. Klause Meine en tête, son chant manque de puissance. Pour le reste, c'est du carré de chez carré. Le groupe a 45 ans de carrière, et ça se sent sur scène. L'interprétation est nickel, le son est clair, donc les morceaux parfaitement reconnaissables, et on a l'impression que le groupe se fait plaisir sur scène. Sans être fan, voir "Still Loving You" ou "Rock You Like a Hurricane" fait toujours plaisir. Reste LE bémol : pourquoi n'ont-ils pas joué "Wind of Change" ?

Le public reste en masse devant la Mainstage, pour l'hommage à Patrick Roy. Un moment poignant, soutenu par "For Those About To Rock" d'AC/DC, et d'un feu d'artifice. Mais au-delà de Patrick Roy, je retiens surtout que l'hommage est étendu à toutes les personnalités du monde du métal qui nous ont quittés l'année dernière. Car on a un peu trop tendance à en faire beaucoup pour le politique à la veste rouge, et à oublier un peu trop vite tous les autres qui ont vécu metal tant d'année. Un beau moment poignant.



Dernier concert de la journée, TRIPTYKON débute son set à 1h du matin dans une Rock Hard désertée. Il faut dire que Coroner joue sur la Mainstage, et que le dark/doom des Suisses est assez inabordable pour le festivalier moyen. C'est d'ailleurs ce qui va se confirmer pendant une heure. La bande à Tom G. Warrior plombe en quelques instants l'ambiance, ambiance déjà entamée par l'hommage du festival aux disparus du metal. Faire jouer TRIPTYKON à cette heure-là relève du sadisme, car seuls les fans et quelques rares qui ne connaissaient pas se sont laissés hypnotiser par leur musique sombre et pesante. Interprétation parfaite, quatre reprises de Celtic Frost ("Procreation of the Wicked", "Circle of the Tyrant", "Babylon Fell" et "Synagoga Satanae"), plus quatre morceaux estampillés Triptykon seront joués ce soir. Les musiciens sont assez statiques, surtout Fischer, mais ça correspond bien à la musique jouée. Un concert qui nous plonge dans les abysses, parfait pour clore cette deuxième journée.






















Jour 3 – Dimanche 19 juin 2011

Après une journée du samedi riche en concert et en émotion (raaah Bolt Thrower résonne encore dans ma tête), difficile de trouver la motivation ce dimanche. C'est donc honteusement que je loupe MORNE et IMPUREZA que je voulais pourtant zieuter. Résultat, j'arrive pile au moment où TURISAS montre sur scène. Malgré la richesse de la musique des Finlandais, le résultat sur scène est plutôt étonnant. Le son excellent aide beaucoup, vu le nombre de samples que le groupe utilise. Mais heureusement, les maquillés usent aussi des vrais instruments décalés comme le violon ou l'accordéon. Si leur folk épique est très attendu par une large partie du public, il laisse votre serviteur de marbre.

C'est sans grande motivation ni attente que je me dirige sous la Rock Hard Tent pour découvrir LAST DAYS OF HUMANITY. Les Néerlandais se sont reformés l'année dernière, et proposent un goregrind gruik-gruik plutôt groovy, assez sympa. Mais la prestation d'aujourd'hui tient surtout en l'état du chanteur, complètement cuit et qui en devient incontrôlable. A peine 5 minutes après le début du set, il se barre en pensant que le concert était déjà terminé. Rebelote 10 minutes avant la fin prévue. Si ce n'est pas ma came en général, le côté dansant de leur « musique » et le côté chaotique du chanteur m'ont fait rester toute la durée de la prestation. Bonne surprise au finale.



Au tour de ARKONA de fouler la scène de la Hard Rock Tent. Les Russes prennent rapidement possession des lieux, et mettent le feu à un public qui n'en attendait pas moins. La petite Masha sautille dans tous les sens et tient le public dans sa minuscule main. Même s'ils commencent à bien tourner dans nos contrées, le public est trop content de voir les Russes, et lui répond comme un seul homme. Chaude ambiance sous la tente ! Malgré ça, j'ai du mal à rentrer dans leur folk metal, la fatigue commence à se faire sentir.

Direction la Mainstage pour découvrir ORPHANED LAND, dont certains potes n'arrêtent pas de me rabâcher les oreilles. Du métal oriental israélien, avec Jésus au chant, qui m'énerve plus que ça m'intéresse. Ca a effectivement l'air bien foutu, mais je n'accroche pas d'un iota, et les « lalala » du chanteur me hérissent le poil. Direction le bar.



De toute façon, il est l'heure d'aller voir le concert de reformation de TSJUDER ! Les Norvégiens reviennent après 5 ans de split, et ont choisi le Hellfest pour le premier de leurs concerts. Pendant 50 minutes, ils prouveront que ces années de séparation n'ont aucunement entamé leur motivation et encore moins leur style. Le BM groovy du trio a raison des cervicales du public. Des extraits des trois albums sont au programme. Pas de réelle surprise pour ceux qui les ont déjà vu ou ont regardé le DVD. Mais les trois norvégiens ont la rage, le montrent, et insufflent une ambiance malsaine. Dommage qu'ils passent en pleine journée. Voilà une reformation qui envoie le steak.

Malheureusement, je dois louper la fin du set pour aller sous la Terrorizer pour voir la sensation GHOST. Déjà grand amateur sur album, j'attendais beaucoup du groupe sur scène. Le groupe arrive donc complètement grimé, les musiciens encapuchonnés, le chanteur tel un évêque satanique. Et à peine commencent-ils à jouer que… putain mais qu'est-ce que c'est que ce son ? L'ingé-son a encore poussé le potard de basse sur 12 ou 13, et ça gâche complètement le résultat. Pourtant, le pop-metal satanique du groupe n'est pas basé sur les basses sur album. Donc seules la basse, la batterie surnagent, et le reste est planqué derrière un mur sonore. C'est donc déception que je quitte la tente. Déception et colère.





Je noie ma déception dans la bière et le gras, et vais me placer devant GRAVE. Les Suédois ont retrouvé une deuxième jeunesse depuis quelques temps, montant sur scène avec la banane, dans le seul but de s'éclater. Et aujourd'hui ne dérogera pas à la règle. Le quatuor arrive surmotivé, et je ne verrai pas passer les 50 minutes du set. Des classiques, des morceaux plus récents, tout pour headbanger et passer un bon moment. Les musiciens arpentent la scène le sourire aux lèvres, le bassiste notamment communique beaucoup avec le public. Un très bon concert des vétérans.



Je loupe Morgoth pour une interview qui n'aura finalement jamais lieu (raaaah), et donc direction GOATSNAKE sour la Terrorizer. Encore une fois, impossible de rentrer sous la tente, qui est complètement blindée. A entendre le son sursaturé en basse s'en échappant, ce n'est pas forcément un mal. On entend d'ailleurs mieux en restant hors de la tente. C'est donc posé dans l'herbe que je profite du stoner-doom des Ricains. Une reformation à revoir dans de meilleures conditions.



Opération dîner avec en fond sonore DORO, qui ne me donne pas envie de me rapprocher de la scène.

Par contre, pour JUDAS PRIEST, je me déplace ! Autant être clair, je ne m'attendais à rien, voire au pire. Résultat, c'est à un putain de show auquel j'assiste. Alors OK, le Metal God est diminué, mais il reste quand même très juste et arrive sans trop de difficultés à monter dans les aigus. Et puis bon, voir en live les classiques du Priest c'est toujours quelque chose.

Je me dirige sans grande motivation pour aller voir ELECTRIC WIZARD. Le dernier passage du groupe à Paris m'avait laissé un goût amer, et vu le son pourri et la trop petite taille de la tente, je m'attendais au pire. Et je ne serai pas déçu. Le groupe est en roue libre depuis au moins la sortie du dernier album, et donne l'impression de se faire chier sur scène. C'est également le même film qu'à Paris qui passe.



Je vais donc regarder de loin THERION, qui a sorti les froufrous, les costumes et les choristes. Une fois terminé, il faut aller se placer devant le Madman. La légende OZZY OSBOURNE arrive lentement mais sûrement sur scène. Autant être clair. Si on était objectif, le concert serait affligeant, voire lamentable. Mais comme on est en présence de Dieu Ozzy, et que des morceaux cultes à la fois de son projet solo, mais également des morceaux du Sabbath sont joués, tels que "Iron Man", "War Pigs", et un final sur "Paranoid", il y a de quoi rendre un fan de Black Sabbath tel que moi fou ! En plus, Ozzy est plutôt en forme, sautille et bouge dans tous les sens et est vraiment proche du public. Excellent dernier concert donc pour moi, les derniers concerts ne m'intéressant pas.



Pour conclure, si je n'attendais pas grand-chose de cette édition, j'aurai passé 3 jours excellents. Les bons concerts se sont succédés, même chose pour les bonnes surprises. Les seuls points noirs pour moi étant la Terrorizer, trop petite et sonorisée par un fan de Spinäl Tap, et la gestion des gobelets, catastrophique puisque dès la moitié du samedi, plus de gobelets réutilisables, en résulte une invasion de gobelets jetables qui jonchent le festival. Encore une fois, et malgré la pluie et le vent, ce sont 3 jours de fêtes, de bonne humeur, de gros son et de franche rigolade qui auront investi Clisson.
Il faut donc souhaiter bon courage à l'organisation pour le déménagement l'année prochaine, en espérant un site mieux organisé au niveau du déplacement des festivaliers, et surtout une Terrorizer plus grande et surtout plus ouverte. Vivement l'année prochaine !

Merci à Koalita pour les photos.


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