- HATE ETERNAL + OBSCURA +... par BOZKILLER & SEB ON FIRE - 2671 lectures
05/05/2011 - Nouveau Casino - Paris



Une belle journée printanière, presque estivale s'annonce pour accueillir une belle soirée Death Metal. Nous arrivons tôt ce jeudi, sur le coup de 17h. Et pour cause, une petite interview avec HATE ETERNAL nous attend. Point d'Erik Ruttan, légèrement malade, mais le duo Jade Simonetto / J.J Hrubocvak. Une expérience très positive avec deux gars très chaleureux et loin de l''image de gros durs que se donnent parfois les musiciens de Death. Bon c'est pas tout ça mais il est temps de parler musique. Les portes du Nouveau Casino s'ouvrent vers 18h45 et un petit quart d'heure plus tard, les Parisiens de DEEP IN HATE ouvrent le bal de façon très correcte.

Seb On Fire : DEEP IN HATE tape dans le Deathcore mi brutal, mi technique avec une petite dose de Hardcore pour le goût et quelques moshparts bien dévastatrices placées aux bons endroits histoire de se réveiller les oreilles pour la suite. On remarque tout de suite que le groupe ne bénéficie pas d'un excellent son mais tout même correct pour une première partie. On se rendra vite compte que, finalement, comparé aux autres groupes, leur son était même très bon. Si les Parigots ne révolutionnent rien sur album, sur scène c'est efficace, ça tourne bien et c'est pas mal carré. Sur une vingtaine de minutes, c'est nickel, pile poil la bonne durée pour ne pas s'emmerder et apprécier le son proposé : du Deathcore un peu trop générique que pour se démarquer vraiment mais efficace scéniquement et plutôt bien branlé.



Boz : Effectivement, j'ai trouvé ça particulièrement bien en place, ces mecs assurent et leur zik finalement se fond parfaitement avec l'affiche proposée. Je regrette simplement le chanteur qui aura plus ou moins passé la moitié de son set à regarder son batteur, ou à faire sautiller la très petite audience devant lui. Pas ma came ce genre de chose, mais bonne découverte pour ma part.






Seb On Fire : Après cette mise en bouche place à la curiosité du soir, les Japonais de DEFILED, groupe que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam mais allons-y pour la découverte. Rien qu'à voir le logo du groupe et le t-shirt « Profanatica » du brailleur, je peux résolument en conclure que ce sera old school et a tendance ivôl. Les deux premiers morceaux ne permettent ni d'affirmer ni d'infirmer cette première impression vu qu'on n'entend que la grosse caisse style tondeuse à gazon enfermée dans un lave linge en position essorage. Ça s'arrangera un peu pour la suite du set. Juste assez pour se rendre compte que oui c'est du old school maléfique et ivôl et que oui la basse se taille la part du lion dans le son des nippons. Le genre de musique sur laquelle je passe mon tour mais qui plaira certainement à l'ami Zoltar.



Boz : Le son sera le problème récurrent de la soirée, et pour moi c'est DEFILED qui va le plus en pâtir. Quelle tristesse, car leur zik est excellente! Ce bassiste, qui slappe à tout va. Leur prestation me donne clairement envie d'investiguer plus avant leur discographie!
Ce qui est marrant, c'est le contraste. Après notre papotage avec les gars d'HATE ETERNAL, j'ai pas mal poireauté à l'entrée, et nos sympathiques Japonais n'étaient pas loin, dont le chanteur, la gueule enfarinée - type puissant Jet-Lag red eyes dans les dents, essayait de se poser quelque part pour noter deux trois idées sur un petit calepin (joli petit calepin à la japonaise, en papier fin, pas le calepin Hello Kitty de base). Le retrouver en pleine forme sur scène à vociférer comme un diable donne un contraste détonnant à cette scène :)




Seb On Fire : Vingt minutes plus tard, déboulent les calisse de Québécois de BENEATH THE MASSACRE. C'est en grande partie pour eux que j'étais venu. Pour HATE ETERNAL aussi. La mise en place prend plus de temps, le groupe faisant face à quelques soucis techniques en préparations mais après quelques petits atermoiements le groupe commence à jouer et on remarque que le son est meilleur. On peut distinguer les grattes, ce qui est une grande avancée par rapport à Defiled. Les Canadiens démarrent en trombe et d'entrée de jeu, imposent leur présence scénique, un chanteur bâti comme John Cena ça aide, et technique. Ça riffe dur, ça riffe gros et ça solote grave aussi. 6 cordes pour la basse, 7 pour la guitare, de quoi proposer un beau mur sonore. La musique de BENEATH passe toujours aussi bien sur scène malgré le haut degré de technicité et le déluge de notes. J'en profite pour enfin bouger un peu la tête et lever les bras en criant très fort sur « Black Tide ». Leur set sera malgré tout handicapé par la perte de la cymbale china du batteur mais le groupe tourne cet incident à son avantage en communiquant beaucoup avec le public, renforçant la bonne ambiance régnant dans la salle. Les Québécois récupéreront finalement une batterie complète pour le dernier morceau, un « Harvest Of Hate » brutal as fuck. Le groupe se fera clouer le bec alors que leur set n'était manifestement pas terminé. On en sera pour nos frais du dernier morceau qui devait être joué ce soir… moyen moyen comme attitude mais bon c'est le problème des couvre-feux à respecter. Malgré ça, BTM est sacré vainqueur de l'affiche.



Boz : Grosse découverte pour moi. Et concert de la soirée. Certes énormément de temps aura été perdu dans le changement de set de batterie et en problèmes techniques divers. Le plus drôle étant la perte de la China du batteur. Heureusement quand Jade de HATE ETERNAL sera revenu de baffrer du faux poulet local, il leur aura immédiatement et naturellement prêté la sienne (celle-ci sera retrouvée cachée sous une serviette au-dessus d'un ampli...).
Le son toujours le son, mais malgré tout, la performance, le charisme des musiciens - surtout ce chanteur impressionnant! - et ces petites pointes en québécois vont rallier l'audience à leur cause, et on pourra dire que le concert va vraiment commencer à ce moment-là. Et quelle prestation. La difficulté technique est palpable, et le gratteux nous offre un florilège de Deathcore, avec passages rythmique - tapping impressionnants. C'est un peu saoûlant à force, mais quand même sacrément puissant.




Seb On Fire : La salle est bien remplie, aux ¾ je dirais, pour accueillir le groupe le plus attendu si j'en crois le nombre de t-shirt à leur effigie croisés ce soir-là. OBSCURA commence son set et dès les premiers accords je me rends bien vite compte que ce n'est pas pour moi. Trop chevelu, ça ne rentre pas sous ma casquette. Je me recule vers le fond de la salle où le son est un poil meilleur et je regarde ça dans une indifférence polie. Mais Bozy vous en parlera bien mieux que moi…



Boz : J'y étais pour eux évidemment. Et je n'étais pas le seul, vu le nombre de T-shirts du groupe :) (sur les filles ça rend vachement bien les girly, le O et le A étant magnifiquement bien placés... héhé , heu désolé^^). Alors, quoi dire. Tout d'abord un temps infiniment long de changement de set, notamment de batterie. Hannes Grossmann est perfectionniste, mais bon, que de temps perdu... J'ai apprécié en revanche son moment de relâchement/concentration 2 minutes avant le set, confirmant bien le degré d'implication musicale mais aussi de difficulté technique pour réaliser un tel show. En revanche le truc lourd, ce fut la fumée synthétique, tout le groupe se retrouvant noyé, et de fait difficilement visualisable (un comble pour apprécier les doigts de Muenzner - d'un autre côté, avec un nom de groupe pareil...). Donc déjà pas de résultat terrible pour les photos, ensuite impossible de voir correctement Hannes - pourtant comment ça assure là derrière!!! De devant, le son est de nouveau pas terrible. Il faut se déplacer dans la salle. A droite, on n'entend pas la 2ème gratte (mais la part belle à la basse fretless, miammmmm), à gauche on n'entend pas la basse, etc. Au fond on avait à peu près quelque chose de correct... dur dur donc, car leur musique a quand même besoin d'un minimum de qualité sonore pour être compréhensible.

D'un point de vue attitude scénique, Steffen Kummerer est impressionnant, il tient et tire le groupe vers le haut. Il n'est emmerdé que par sa grosse guitare de folie dont il remet sans arrêt la lanière sur son épaule (elle doit être complètement déséquilibrée celle-ci). Quelle aisance au chant et à la gratte (et faut voir la difficulté de ses parties à lui, je ne sais pas comment il y arrive!). Les autres, ben pour moi ils sont inexistants scéniquement, et là c'est le drame. Muenzner à part faire 3 headbangings à moitié plié en deux, ben il n'existe pas, le bassiste live a l'air très sympathique, mais lui aussi, il serait pas là ce serait pareil - mais bon en fretless le mec assure méchamment, et enfin, un temps de jeu ultra court, 40 toutes petites minutes. On a à peine le temps de rentrer dans leur show qu'il est déjà terminé. Rageant. M'enfin le principal était là : "Anticosmic Overload" et "Ocean Gateways" défoncent tout. La première parce que c'est certainement leur meilleur titre, totalement imparable, et la seconde par sa lourdeur extrême qui assomme tout le monde!



la set-list:
1) Septuagint
2) The Anticosmic Overload
3) Universe Momentum
4) Ocean Gateways
5) Vortex Omnivium
6) Centric Flow



Seb On Fire : Il faut une bonne demi-heure à HATE ETERNAL avant de commencer son concert. Dès les soundchecks on comprend qu'on va se manger du trigg dans la tronche. Et pas qu'un peu. La batterie est tellement triggée qu'on jurerait entendre une BAR de mauvaise qualité. Bon, ça va peut-être se décanter avec l'apparition des autres instruments. Mais en fait non, ça reste beaucoup trop fort, brouillon et surtout noyé par un son de batterie ignoble à mi-chemin entre la tondeuse à gazon, le dernier album de Last Days Of Humanity et la batterie Fisher Price de la page 52 du catalogue « Spécial Noël » de Carrefour. Difficile de distinguer quelque chose là-dedans puis on finit par s'y habituer et on distingue un peu de basse, des soli bien exécutés par Rutan et surtout le beau travail sur les voix de Rutan d'un côté et de J.J de l'autre. Mais bon il faut malgré tout tendre l'oreille. J'ai une pensée pour les personnes sans protections auditives qui ont dû bien galérer. Malgré les problèmes de son, Rutan en impose et sait jouer du Death Metal comme personne mais un deuxième gratteux en live ne serait pas de trop. J'aime beaucoup HATE ETERNAL sur album mais là, avec le son d'hier, c'était pas possible, donc, comme pas mal de monde, j'ai rendu les armes en milieu de set… pour me rendre compte que dans le couloir vers la sortie, on entendait beaucoup plus distinctement. Dommage que cette soirée ait été gâchée par de gros problèmes de son car l'affiche était alléchante sur papier et faisait la part belle à toute la diversité du Death. A revoir dans de bonnes conditions donc.



Boz : Bien deg pour ma part car les longs changements de set font qu'il m'était impossible de voir le show de HATE ETERNAL dans son intégralité. Maintenant, vus le volume et la mauvaise qualité sonore, je ne regrette qu'à moitié. Eric Rutan est effectivement en forme (il a séché notre interview pour cause de début de crève, sur scène ça ne se voit pas). Le mec est quand même impressionnant, et il mène son trio. Du coup à trois, la scène se trouve être bien grande, et J.J. devrait en profiter pour prendre plus d'espace (même s'il doit rester près de son micro...).

Au final, bien bonne soirée finalement, assez éclectique sur papier, mais clairement Brutôôôôl.



Auteur
Commentaire
Aucun commentaire

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion







Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker