- KLONE + HANGMAN'S CHAIR + RED MOURNING par SEB ON FIRE - 2130 lectures
Ici 07/10 - La Boule Noire - Paris



Belle petite soirée en perspective à La Boule Noire puisque c'est ici et maintenant que se tient l'escale parisienne de la tournée Black Days des Poitevins de KLONE. Pas bégueules, les gars ne sont pas venus les mains dans les poches, emmenant avec eux RED MOURNING et HANGMAN'S CHAIR. Trois groupes, trois styles et trois bons concerts en perspective. J'arrive bien à l'heure pour découvrir une petite affluence venue applaudir et encourager RED MOURNING qui ouvre les hostilités sur le coup de 19h45.



Ne connaissant le groupe ni d'Eve ni d'Adam je ne sais absolument pas à quoi m'attendre. Première grosse surprise lorsque je vois débouler le hurleur arborant fièrement deux beaux « X » sur les mains. Cool, on va sûrement se ramasser une belle plâtrée de hardcore en pleine face. Rien de mieux pour commencer la soirée. Puis en fait non, point de hardcore, ou alors par petites touches de-ci de-là, mais du gros power metal technico-groovy rehaussé d'influences made in Nola. La musique envoie le bois et se présente comme un habile mix entre Pantera, Down et Hacride. La deuxième surprise vient du son, excellent, chaque instrument est parfaitement à sa place, audible et rien ne vient bouffer la part de l'autre. Du bon taf à ce niveau-là. Musicalement, la sauce prend bien et il ne faut pas plus de deux titres pour que la nuque commence à s'activer en cadence, bientôt suivie par le pied qui se met à frapper le sol. Le petit plus produit est offert par des parties d'harmonica, que je ne m'attendais pas du tout à entendre, qui donne une ambiance western à la musique de RED MOURNING. Au fil du concert on se prend au jeu et on groove au son d'un riff de Pantera, d'une ambiance à la Down ou d'un plan de batterie à la Textures. Tout ça est bien exécuté, le groupe prend un vrai plaisir à jouer sa musique sur scène mais on a une petite impression de réchauffé par moments. Niveau voix, le chanteur excelle en voix claire qui est très bien placée et sonne souvent juste mais manque un peu de puissance et de coffre sur les parties hurlées. Rien de suffisament grave que pour ternir la prestation vraiment sympa de RED MOURNING.



Après le power metal place au sludge poisseux d'HANGMAN'S CHAIR. Carrément pas ma tasse de lait de soja sur album mais en live, pour les avoir vus plusieurs fois, je sais que mes oreilles sont beaucoup moins réfractaires à leur son. L'ambiance change radicalement et on passe tout de suite en mode « dépressif alcoolisé » dès l'installation du groupe. Les riffs sont gras, dominés par une basse d'une lourdeur de plomb, un peu trop lourde même, reléguant la guitare au second plan, ce qui est pas mal fâcheux sur certains morceaux. On sent que le groupe est rôdé et a fait siennes les planches en quelques instants. On est montés de quelques échelons par rapport à Red Mourning, tant Hangman's instaure une ambiance, un univers propre au niveau de la musique, de l'éclairage et de tout ce qui va avec. Le groupe compte pas mal de fans, dont certains n'ont pas la finesse comme qualité première mais bon, on ne peut pas en tenir rigueur au groupe. Les morceaux s'enchaînent bien, lents et lourds, ambiancés et pesants, tout ce qui fait le sel du style en gros. On peut malgré tout déplorer l'absence de second guitariste qui rend la musique moins épaisse. Le groupe perd aussi un peu en présence scénique même si le vocaliste compense tout ça par un charisme naturel assez impressionnant. Sa voix est impeccable en live et colle parfaitement avec la musique et l'esprit du combo. Une bonne demi-heure plus tard, il est temps pour les Parisiens de quitter la scène, juste avant que que je ne commence à en avoir marre. Timing nickel donc. J'me promène un peu dans la salle et voit pas mal de gens repartir avec le vynil de « Leaving Paris » sous le bras, signe que le groupe a fait forte impression et a dû gagner pas mal de fans ce soir.



Après ces deux belles entrées en matière, place à la tête d'affiche de la soirée. KLONE a mis pas mal de monde d'accord avec ses deux derniers albums, « All Seeing Eyes » et « Black Days », l'occasion était trop belle de voir ce qu'ils avaient dans le ventre scéniquement parlant. Même si je ne suis pas fan plus que ça de leur musique, j'étais malgré tout impatient de les voir sur scène. Et c'est après une petite vingtaine de minutes d'attente que le sextette poitevin envahit la petite scène d'une Boule Noire correctement garnie (100 selon la police, 500 selon les syndicats) malgré le départ de quelques fans d'Hangman's Chair partis après la très bonne prestation des Parisiens. Pas de bol pour eux, ils auront manqué un très bon moment de musique. KLONE officie dans un genre qui est assez loin de mes goûts habituels en matière de musique mais, malgré la barrière stylistique, j'me suis laissé emporter par l'univers et les méandres de la musique du groupe. D'entrée de jeu, des ambiances Tooliennes envahissent la salle, renforcée par le timbre de Yann qui sonne très Maynard James Keenan par moments. Le passage au live s'avère bénéfique pour la musique du groupe qui gagne pas mal de muscles tout en conservant la finesse de composition et d'écriture, point fort du groupe. On a donc droit à un KLONE sous anabolisants, ce qui est vraiment intéressant car, de cette façon, les morceaux de "Black Days" prennent un aspect plus direct et paraissent un peu moins policés et travaillés que sur galette. Le groupe propose toujours une musique ambitieuse jouée par d'excellents musiciens, rien à redire à ce niveau-là, les gars savent jouer et sont, en plus, servis par un son excellent. La prestation du soir n'est bien sûr pas parfaite, le groupe fut notamment handicapé par quelques petits soucis techniques et on peut aussi déplorer un temps de latence parfois un peu longuet entre les morceaux. Mais bon, la tournée venant de débuter, on mettra ça sur le compte du rodage. Autre petite chose à revoir, la présence scénique. Le groupe est parfois un peu statique, comme concentré sur sa musique. Pareil pour Yann, qui, malgré ses exceptionnelles capacités vocales, manque un peu de la prestance qui fait les très grand frontman. M'est d'avis que les membres du groupes devraient prendre en exemple, le bassiste Jean Etienne, qui se bouge et met un peu de souk sur scène, ce qui donne une bonne dose de feeling en plus à la musique. KLONE, vedette de la soirée, se permet un petit rappel bienvenu histoire de contenter tout le monde et d'entrer dans la cour des grands. Pas convaincu, malgré la qualité évidente de la musique proposée sur album, je dois avouer qu'en live KLONE m'a mis une bonne petite patate. Et c'est content comme un rat qui va aux pommes que je quitte la salle en notant dans mon agenda, la date en compagnie d'Helmet. Je voulais de toute façon y aller pour Helmet, maintenant je veux y aller pour Helmet et Klone. Beau boulot!



Setlist KLONE
INTRO
RITE OF PASSAGE
PROMISES
RAIN BIRD
EMPIRE OF SHAME
IMMACULATE DESIRE
CLOSED SEASON
HOLLOWAY
SPIRAL DOWN
THE SPELL IS CAST
GIVE UP THE REST
BEHOLD THE SILENCE
MONSTER


RAPPEL
MEDLEY HOME-UNDER MY SKIN
FREEZING
ALL SEEING EYE



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