- HELL ON EARTH 2010: TERROR+EVERYTIME I DIE+ALL SHALL PERISH+THE ACACIA STRAIN+DOWN TO NOTHING+THICK AS BLOOD+VERA CRUZ par SEB ON FIRE - 2007 lectures
27/10/2010-Glaz'art-Paris



Le grand cirque du Hell On Earth 2010 faisait, ce soir, escale dans la Ville Lumière. La grande messe « hardcore » annuelle affichait cette année un plateau divers et varié allant de VERA CRUZ à ALL SHALL PERISH en passant par EVERYTIME I DIE, TERROR et THE ACACIA STRAIN. A boire et à manger donc. Gros plateau oblige, la soirée débute en fin d'après-midi avec VERA CRUZ et THICK AS BLOOD. Vu que j'me tape des horaires assez irréguliers et que j'ai un peu galéré pour récupérer mon précieux sésame à l'entrée (Thanks to Victor d'ailleurs !) je loupe les deux premiers groupes. J'en suis fort marri et m'en excuse auprès des lecteurs et des groupes.



Du coup j'me tape un petit DOWN TO NOTHING en guise d'apéro et ma foi, c'était assez réussi. La Glaz'art est déjà bien rempli pour faire honneur au hardcore classique mais efficace de DTN. Le son de la salle est bon et pas trop typé metal, idéal pour un groupe de ce genre. Ça se donne sur scène, ça joue, ça gueule et ça transpire. Signe d'un concert réussi. Le public commence à s'échauffer, à mosher, à pogotter et à se bouger les fesses pour soutenir un groupe qui le mérite bien. Leur set sera court, une petite trentaine de minutes tout au plus, mais tenu de bout en bout, transpirant le hardcore « old school » et la bonne ambiance. Un bon concert des natifs de Richmond qui m'ont permis de bien rentrer dans la soirée avant d'entamer le premier vrai gros morceau du plateau : THE ACACIA STRAIN.



Changement de matos un peu longuet, un des points noirs récurrents de la soirée, avant d'accueillir « The most negative band in the World ». « From Massachussetts, we are THE ACACIA STRAIN » débaroule d'entrée de jeu avec « Beast » et montre qu'ils ne sont pas là pour rigoler. Ou alors avec un humour très très noir, marque de fabrique du groupe. Les gars ont invité un second guitariste pour le passage en live, une bonne idée qui alourdit et plombe le son du groupe. Vincent Bennet, une montagne d'homme, tient la scène entre ses pognes et braille comme un damné dans son micro. Bonne surprise, le mec a une voix aussi puissante sur scène que sur album, et c'est peu dire. Le public présent commence à bien se lâcher et on voit surgir de l'ombre les premiers karatékas du dancefloor. Bennett, égal à lui-même, entre sérieux et trente-sixième degré, exhorte les spectateurs à être violents, agressifs, haineux et à frapper son voisin dans la face. Les anciens morceaux s'enchaînent (« Dr Doom », « Balboa Towers »,…) brutaux, lourds, heavy et denses comme le plomb. Les fondations du Glaz'art doivent encore résonner des riffs de mammouth balancés par le groupe. Suivent deux extraits du nouvel album, « The Hills Have Eyes », qui voit les spectateurs stage-diver et marcher au plafond tandis que « Jonestown » et son refrain killer est repris en chœur par tous les premiers rangs. Bennet annonce le dernier morceau. « Jesus Fucking Christ » et son désormais fameux « I'm The End Of The World ! ». De quoi clore en beauté une grosse demi-heure de destruction, de moshpit, de violence, de lourdeur, de sueur et de musique destructrice. TAS est venu, a vu et a vaincu. Une bonne leçon.



La tâche de passer après l'ouragan Acacia revient à ALL SHALL PERISH qui arrive enfin sur scène après un interminable changement de plateau. La première chose que je remarque est leur chanteur au look rigolo, mi hobbit, mi Cousin Machin, avec sa crinière et sa barbe lui recouvrant la quasi intégralité du visage. Les mecs ont pris le temps de s'installer mais en contrepartie leur son est d'une puissance et d'une violence à peine croyable. Trop puissant et carré pour être honnête à mon avis, je prends pour témoin cette grosse caisse d'une régularité plus que métronomique et ces infrabasses typiquement deathcore qui ont, plus d'une fois, ébranlé les murs de la salle et les rotules du public. Passé cet écueil un peu malheureux, on est pas venu là pour entendre les morceaux avec le même son que sur l'album, le groupe assure avec son death metal plus que shooté au deathcore ratiboisant. Ça bastonne sec même si, à titre personnel, je suis loin d'être fan de la voix du hurleur, je trouve que la voix du bassiste, qui n'hésite pas à tâter du micro, est plus efficace. Le groupe bénéficie d'une bonne fanbase dans le pit et ça gigote sec dans les premiers rangs. Surprise, 25 minutes après leur entrée sur scène, le groupe annonce déjà le dernier morceau… au grand dam des spectateurs d'ailleurs qui auront attendu avant de les voir investir la scène du Glaz'art.



Dommage car, même sans être fan, le set était carré, technique, brutal et vraiment plaisant. Place maintenant au groupe de Rock'n'lol EVERYTIME I DIE. Je suis pas fan de la musique du groupe mais les mecs dégagent une bonne énergie et sont manifestement pas mal attendus par les spectateurs présents. Je me mets un peu en retrait et remarque que le son est encore très bon, une constante pour toute la soirée. ETID c'est la caution « bonne humeur » de la soirée avec des titres énergiques, puissants et plutôt festifs.

Dans la fosse, en prise direct avec la scène ce qui permet une bonne connivence entre le groupe et les spectateurs, l'énergie est là aussi, bien présente malgré l'heure tardive et la succession des groupes. Je reconnais « The New Black », un des rares titres du groupe que je connais, qui fait encore monter l'ambiance d'un cran. EVERYTIME I DIE live un bon set, parfait pour préparer le terrain à TERROR qui monte sur scène aux alentours de 23h15.



Là, je sais que je ne verrai pas la fin du show. Les plus New-Yorkais des Angelinos déboulent sur scène sur un sample de Vinnie Stigma avant d'envoyer « Your Enemies Are Mine » et d'enchaîner avec l'imparable « Overcome ». Malgré les excellents sets qui se sont succédés tout au long de la soirée, aucun ne peut rivaliser avec TERROR, la bande à Scott Vogel c'est l'assurance d'en prendre plein la tronche. TERROR, sur scène, met n'importe qui à l'amende et c'est le cas une fois de plus. Le public moshe, transpire et n'hésite pas à donner de la voix et à monter sur scène histoire d'épauler le père Vogel au mic. « One With The Underdogs », « Betrayer » et « Last Of The Diehards » font monter la chaleur d'une dizaine de degrés supplémentaires et le pit se transforme en tas informe de bras, de jambes et de casquettes. Son nickel, zicos nickel et frontman on fire, TERROR est fidèle à se réputation et fait la guerre au Glaz'art. En plus des habituels classiques, le groupe enquille deux des meilleurs titres de son nouvel album : « Stick Tight » et « Keepers Of The Faith » qui sont définitivement à la hauteur des morceaux habituels du groupe. Il va falloir compter sur eux dans le futur. Le groupe entame « Always The Hard Way » et c'est le dernier titre que je verrai. 23H45, parce que je viens de loin (Corneille representz) il me faut quitter la salle le cœur gros mais c'est inévitable quand on fait débuter la tête d'affiche de la soirée à 23h15. Une bonne soirée en somme même si quelques petits défauts d'organisations sont venus ternir le tout. Reste que les groupes ont assuré sur scène et c'est bien là le principal.



Big Up à Kastor pour les belles photos illustrant ce report. Une galerie complète illustrant la soirée est visible sur http://www.kastor-pics.com/


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