- RAMESSES + GLORIOR BELLI + EIBON par PRINCE DE LU & KRYDE - 1989 lectures
Messe dominicale célébrée le XII Septembre MMX en la chapelle du Klub (Paris)



Live report un peu particulier cette fois: c'est votre serviteur biscuité qui se chargera de relater le début des hostilités, pour laisser la main au séduisant Kryde pour le dernier groupe.
Ah? Vous pensiez que c'était particulier parce qu'il n'y avait pas de photos? Ben non, faudra vous y faire. Si vous voulez des images, bouger votre séant au concert, les agneaux. Bon, entamons...

Une fois n'est pas coutume, c'est l'asso Take the Curse qui m'offre mon premier concert de la rentrée sur la capitale. En ce dimanche presque printanier, la reprise des hostilités est engageante avec une apparition des très attendus Glorior Belli, un concert des prometteurs Eibon (qui joueront à nouveau sur Paris en octobre) et la venue des Anglais de Ramesses.



Une petite foule attend devant l'entrée du Klub à 19 heures, moment de l'ouverture officielle. Alors que la fameuse ouverture est légèrement décalée, nous apprenons par une affichette que le concert est sold-out. Cela fait plaisir pour l'orga, mais également frissonner le spectateur qui sait que la salle sera remplie de ses congénères. Des congénères d'apparence variée, principalement des black metalleux et des parigots à bérets. Ah, un Cobra grandeur nature aussi, probablement perdu pour se trouver là. De nombreux VSeurs sont présents, prenant un malin plaisir à papoter alors que je souffre d'une extinction de voix peu propice à l'échange verbal. M'en fous, quand le metal va couler à flots, leur bonne santé ne leur servira plus à rien!



Quand EIBON ouvre les hostilités, la salle est effectivement bien pleine. Je parviens à me hisser sur un perchoir pour apprécier la scène où s'ébattent des êtres étranges, arborant tatouages et cheveux courts. Si je ne suis pas client de la musique du groupe, j'ai tout de même l'impression qu'ils sont parvenus à reproduire fidèlement leurs enregistrements. Le son est bon, pour le Klub, meilleur que pour Glorior Belli. N'oublions pas qu'ici le son est partiellement repris par la façade située en hauteur, pour ce qui concernent la voix et la batterie. Mais les guitares ont tendance à rester bloquées dans les deux premiers rangs, sortant directement des amplis. On peut donc dire que Eibon a bénéficié d'un bon son, malgré la foule compacte qui me séparait de la scène. Scéniquement, il ne se passe pas grand chose dans une zone aussi réduite. Je finirai néanmoins par me lasser d'avoir l'impression de mêmes thèmes tournant en boucle, avec un batteur qui répète ses roulements à l'infini.



L'attente se répète à l'extérieur. C'est long et on se demande ce qui se passe pendant le changement de plateau. On attend patiemment de voir Ramesses (et non Ramses, comme diront de nombreux noobs, hi hi). Et quand les premières notes me surprennent alors que je mate le merch, je me dis "mais... mais... c'est GLORIOR BELLI!" (oui, je parle en gras). Je parviendrai à trouver un poste d'observation au milieu du set. La salle est bien pleine, preuve de la popularité du groupe auprès d'un public assez large (faudra d'ailleurs mettre un règlement intérieur contre les touffes à casquettes). A voir comment ils sont vêtus, on sait que Glorior Belli va transpirer pour nous. Le batteur est grimé mais reste traditionnel niveau tenue. Le second gratteux et le bassiste portent des robes de bure sans manche. La cagoule et le foulard qui couvrent leur visage ne laissent voir que leurs yeux. Quant au guitariste/chanteur, il porte une robe complète et même un voile devant le visage qui le masque complètement! Le groupe va enchainer les titres, piochant dans son dernier album (mais raisonnablement), ainsi que le reste de sa disco. Les mélodies southern viennent donc côtoyer les blasts et le set passe comme une lettre à la poste. On peut regretter quelques longueurs entre les titres (pour une raison qui m'est inconnue, je ne voyais rien). A ma grande surprise, je ne trouve pas le show ultime pour autant. Les compos portent leur part de groove, qui est bien là, mais Glorior les exécute sans pour autant leur donner une nouvelle dimension. Probablement, le fait que les grattes soient en retrait, laissant trôner la batterie, me donnent cette impression trop rythmique. D'où je suis (vers les poteaux), j'entends surtout le chant et la dite-batterie. Le concert passe toutefois comme une fusée et c'est des décibels pleins les oreilles que nous sortons.



Avant de m'extraire, je constate que la batterie est intégralement démontée avant d'installer celle de Ramesses. Ceci explique les temps entre les sets. Pour une affiche censée démarrer à 19h, il est déjà plus de 22h30 et seuls deux groupes sont passés. Étant venu pour Glorior Belli, je m'éclipse donc, laissant la fin du report aux bons soins de Kryde. Pour ma part, j'ai passé un bon moment en bonne compagnie.

Alors, mon bon Kryde, ces Ramesses?



Eh bien mon cher Jean-Mimi, euh… Prince de Lu, RAMESSES a fait ce que le public connaissant le groupe attendait de lui, à savoir du gras. Arrivé à la bourre, le groupe profitera du set de Glorior Belli pour installer son merch et tailler une bavette avec les quelques fans, pendant que le reste est scotché au set des parisiens. Juste le temps de s'installer à la place des encapuchonnés, avant de faire parler les décibels. Les anciens Electric Wizard excellent dans le doom sludgisant à voix hurlée, et en font la démonstration ce soir. Première chose qu'on remarque, c'est le son, très bon, qui rend parfaitement hommage à la musique du groupe. Deuxième chose, c'est que le groupe est en forme, et balance ses titres comme si le Malin s'était emparé d'eux. Dans un Klub (un peu) plus vide, puisqu'une bonne partie des blackeux sont partis après Glorior Belli, les 3 anglais font couler le metal, lentement, mais surement. Etant assez mauvais au Blind-test, il me sera assez difficile de faire la set-list, mais le groupe a fait un set assez varié, en mettant quelque peu l'accent sur leur dernier excellent exercice, Take The Curse. Les morceaux passent très bien le cap de la scène, aidés il est vrai par une exécution sans faille. A la basse vrombissante et très très lourde s'ajoute les riffs possédés du guitariste/chanteur, appuyé par le groove sans faille du batteur. C'est LE set de la soirée pour s'évader, se laisser submerger par la chape de plomb envoyée par le groupe. Le son me parait meilleur que pour GB, surtout sur les parties rapides, la batterie ne couvrant pas tout le reste. Le concert durera environ une heure, qui, malgré la lourdeur et la lenteur déployée, passera trop rapidement. Une heure de doom groovy, suintant et rampant, inspiré par Satan et la crasse humaine, malfaisant. Ce soir, si le Grand Cornu était présent dans un Klub transpirant, c'était au milieu des 3 rosbifs, en train de dodeliner sa tête rouge avec une bonne pinte de Guinness. Foutredieu de concert !



Au final, une bien bonne soirée, placée sous le signe de la variété, même si le doom était majoritaire. 3 groupes excellents dans leur genre, un son bon pour tous, un Klub blindé (complet), que des ingrédients pour rassurer sur le fait que oui, il y a encore bien des métalleux à Paris!


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