- LEZ' ARTS SCENIQUE 2010 par MANARD - 3807 lectures
Selestat - 30 juillet 2010



Ici Manard aka Stickskiller alias Manu.
Comme certains le savent, j'essaie vainement de jouer de la batterie (considéré comme le 3ème instruments le plus dur du monde après le violon et le piano, vu sur un site quelconque) dans un groupe de metal à tendance fortement parodique nommé Ultra Vomit.
Ca, c'est ma couverture.
Mais officieusement, je suis un chroniqueur zélé et fêlé de VS. Cette secte qui se réunit les nuits de pleine lune pour sacrifier des vierges (enfin, elles le sont quand elles arrivent) et pour chanter des chants diaboliques à base de "Cédénazi".
C'est ainsi que connaissant ces deux lignes de mon C.V. le grand gourou me proposa un jour qu'il finissait un collier composé de tétons de femme-tronc de faire un report du festival Lez' Arts Scéniques, mais vu de l'intérieur. Ingénieux gourou. je m'empressais d'accepter, étant toujours prompt à cirer les culs ou à lécher les pompes.

Donc allons-y gaiement!

Pour ceux qui ne le savent pas encore, Lez' Arts Scéniques est un festival qui se déroulait les 30, 31 juillet ainsi que le 1er août. Sa particularité étant d'avoir des journée à thème. Vendredi metal, samedi punk, et dimanche reggae. Nous allons donc surtout nous intéresser à la journée du? DU?
J'ai entendu 3 dimanches. Sortez.
Donc le vendredi, journée metal donc. L'affiche était alléchante, jugez plutôt: Motörhead, Gojira, Paradise Lost, Loudblast, Eluveitie, Koritni, Inside Project et donc le groupe de votre serviteur (quel honneur de jouer avec ces groupes en passant). Soit donc seulement le meilleur groupe de rock du monde, le meilleur groupe de doom metal (bon ok, surtout avant One Second), les deux meilleurs représentants du metal français, et le reste n'est justement pas en reste. Bref, du tout bon.

Commençons donc notre petite visite des dessous du festival.

Après 6 ou 7h de train, j'arrive moi et ma femme (qui est fan de Motörhead et qui donc voulu m'accompagner) à la gare de Sélestat vers 15h, où m'attends ce qu'on appelle dans le jargon un runner, c'est-à-dire un mec qui va chercher les musiciens qui arrivent en train pour les amener sur le site du festival. Première surprise, c'est une superbe Mercedes qui nous attends. On nous révélera que celle-ci a été demandé par Motörhead au cas où ils en auraient besoin. On sait jamais, ça peut toujours servir une Mercedes! Le cas échéant, elle sert effectivemment à nous amener au festival où m'attendent mes compères qui ont déjà commencé la balance (faire une balance est un luxe en festival réservé aux plus gros groupes. Et parfois à ceux qui ouvrent, comme c'est le cas ici).


Pas le temps donc de visiter ou de m'installer, je fonce derrière ma batterie pour finir le soundcheck. L'occasion de voir que tout est superbement organisé. Chaque batterie est déjà montée et possède son propre "pratos" (plateforme roulante facilitant le changement de matos entre deux groupes). L'occasion pour moi de contempler la batterie du batteur de Motörhead, Mikkey Dee. On est fan ou on l'est pas!



La balance terminée, je peux enfin aller visiter les installations. En passant, on croise les Loudblast qui viennent d'arriver. Après plusieurs dates ensemble, c'est toujours un plaisir de jouer avec une si grande légende du metal français, et qui plus est des gars bien cools! Les loges sont situées dans un grand bâtiment qui abrite l'essentiel des installations. Ainsi dans un grand hall se trouvent les box qui font office de loges. Tous les groupes sont dans le même hall, pas de traitement de faveur, si ce n'est le fait que les membres de Motörhead ont une loge pour chacun d'eux. A leur âge, on comprend aisément pourquoi! Le temps de poser mes affaires, et Mario de Gojira vient nous dire bonjour. Il faut noter l'esprit de camaraderie qui s'est installé entre les groupes français. Aucune compétition, aucun égo mal placé, tout le monde se cotoie, et tout le monde se marre. Coupons court tout net à certaines rumeurs voulant que les mecs de Gojira ont la grosse tête ou autre (ce que j'ai déjà entendu par-ci par-là), c'est totalement faux. Joe ira même avouer à Fetus qu'il admire son sens du spectacle. Si ça fait pas plaisir venant de gars qui ont cotoyé Metallica. Bref, la scène française fait vraiment plaisir à voir avec de tels représentants!


Je continue ma petite visite des lieux et arrive bien vite à un élément essentiel: le bar. C'est donc le bar backstage, réservé aux artistes et aux membres de l'orga. Il comporte plusieurs avantages: tout d'abord, il est GRATUIT. HAHAHAHAHAHAHA, gratuit. Les fous. Deuxième avantage, il est tenu par des jeunes filles charmantes dans la fleur de l'âge (l'une d'elle m'avouera être une suicide girl, la classe). Dernier avantage, il y a de la Desperado, la boisson des faux alcooliques se prenant pour des true. Je m'empresse bien-sûr d'en prendre une.

Tout de suite après le bar, dans le couloir qui en part se trouve l'espace catering (à ne pas confondre avec la fille), où chacun peut piocher dans un buffet et prendre un repas chaud quand il le souhaite, moyennant l'échange d'un ticket.



Le couloir se prolonge ensuite, avec une sortie pour aller manger dehors, des tables avec parasols étant dressées. Enfin au bout du corridor, on arrive à la sortie, qui nous fait faire le tour du bâtiment et nous amène au bar V.I.P.. Encore un bar donc, mais celui-ci étant bien vide, je ne m'attarde pas. Le bar V.I.P. permet d'accéder au site, qui lui-même permet d'aller voir le market, situé dans le même bâtiment que les loges, mais inaccessible depuis l'intérieur (vous êtes paumé? Ne vous inquiétez pas, je l'ai été aussi, mais je vous passe cet épisode embarrassant en faisant genre je suis balaise). Le market est plutôt sympa, j'en profite pour aller découvrir nos nouveaux t-shirts (stop, pas de pub, déontologie) amoureusement concoctés par notre label.

Le temps de faire tout ça, et déjà je dois revenir en loge me préparer car c'est bientôt notre tour de jouer. On jouait vers 17h30, en étant le premier groupe de la grande scène. Putain, on va vraiment jouer sur la même scène que Motörhead. Limite si je grave pas au canif un petit Manard + Lemmy = <3 par terre, au cas où.


L'organisation est béton. Tout un tas de techniciens se démènent, prenant des nouvelles de l'autre scène avec des talkie-walkie (la chance, j'ai toujours voulu dire un "bien reçu" dans un talkie). Tout le monde est fin prêt, et à la seconde où le groupe de la petite scène (Inside Project) finit de jouer, les mecs balancent notre sample d'intro. Impressionnant, j'en viens même à me demander si les gens auront le temps de marcher pour voir le premier morceau!
Passons vite sur le concert en lui-même, rien à signaler, si ce n'est des retours un peu brouillon, le chapiteau n'étant pas le must en terme d'acoustique. Le public sera super et nous fera un superbe accueil, merci beaucoup à lui!!

Une fois encore, ça traine pas une fois le show terminé. Les techniciens aidant le groupe à démonter et à charger tout le matos (merci à eux, je crois bien que tout était terminé avant que je puisse aider), nous repartons en loge, après avoir croisé Mario de Gojira qui déjà s'échauffait, en nous disant que ça faisait chier de passer après nous, vu la réaction du public pour nous. Encore une preuve d'humilité, moi je me dis qu'il y aura pas trop de problème pour faire mieux!

En allant au bar, on rencontre un journaliste pour une radio locale (que de rencontres dans un bar n'est-ce pas?) et moi et Fetus nous prêtons donc à l'exercice de l'interview. Un interview faite dans la bonne humeur, vous pouvez vous en rendre compte à cette adresse: http://www.mediafire.com/?ab8cgi64cpn1w3j

Après tout ce stress, on profite enfin avec ma femme du festival. On se rend sur le site pour saluer des amis à moi (intéressant, je sais. Je crois même qu'on a dit des trucs genre "salut, ça va?" voire même un petit "quoi de neuf?" on est des malades), le temps de regarder la fin du show de Gojira, toujours aussi carré et professionnel. Ensuite, c'est parti pour une séance de dédicaces au stand de Listenable. Il y a beaucoup de monde, c'est toujours étonnant, je m'y ferais jamais. Ca durera tout le long du show de Loudblast, malheureusement pour moi, qui aurait bien été voir un bout. Heureusement, je les ai vus il y a un mois et demi à Lyon.


Une fois finie la séance, on commence à èrer par-ci par-là, discutant avec les groupes ou les gens qu'on croise. J'en profite pour essayer de gérer une photo avec Lemmy. J'y arriverais moyennant une attente assez longue (qui me fera rater les autres groupes), mais bon, ça n'arrive pas souvent dans la vie! On donne même un CD d'Ultra à leur manager, en espérant que Lemmy ait de l'humour. La question restera sans réponse pour le moment. Le reste du groupe y passera aussi, on notera la gentillesse du batteur Mikkey, le seul à rester peinard dans le canapé au milieu de la salle, à discuter avec les gens. Cela dit, Phil se prêtera aussi au jeu de la photo, on peut donc dire que ces gens sont plutôt cools, malgré leur statut de rock-stars! Pendant l'attente de la photo avec Lemmy, Alex de Loudblast m'apprend que le batteur de Paradise Lost est Adrian Erlandsson! Le batteur d'At The Gates, groupe culte pour moi s'il en est! Il me le présente, car ils se connaissent depuis plusieurs années. Encore un bon exemple de camaraderie!
L'instant groupie étant terminé, la soirée commence à tirer à sa fin. Il doit être 4h du matin (oui, j'ai abrégé pas mal de passages, sinon ce report aurait été aussi gros qu'un livre de Stephen King) et nous allons tous à l'hôtel à 10 minutes de là.
Voilà, c'est la fin de la journée metal du Lez' Arts Scéniques. Une réussite en tout point, un bel exemple avec le Hellfest qu'on peut faire de bons festivals metal en France. Le public était présent (même s'il paraît que c'est le dimanche où il y avait le plus de monde, on peut pas lutter contre le reggae) et l'organisation était vraiment parfaite. En espérant que ça continue comme ça pendant longtemps. En tout cas, nous on revient quand vous voulez!


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