- HELLFEST 2010 - seb on fire par SEB ON FIRE - 71218 lectures
18-19-20 juin 2010 CLISSON.






Vendredi 19 juin 2010.

La journée de la loose.

Après un premier réveil à 5h00 et un second à 5h15, il est 5h30 quand je me lève enfin. Un petit dèj et une douche plus tard, il est 6h00 quand je pars enfin. Après quelques soucis de métro, je me suis trompé de sens lors du changement de ligne, il m'a fallu trois stations pour m'en rendre compte, c'est ça que de partir avec les yeux en vrac, j'arrive finalement pile poil pour chopper le train vers Nantes. Lecture de la débâcle mexicaine des Bleus (mais le meilleur restait à venir) dans l'Equipe avant de m'assoupir au son de The Great Misdirect. Deux bonnes heures plus tard arrivée à Nantes et changement de train vers Clisson. C'est là que je me rends compte que j'ai oublié mon duvet à l'appart… la loose fait chier. Arrivée sur le site du Hellfest au son du dernier Sick Of It All, une petite révision avant l'interview et le set des New-Yorkais. J'me présente à l'accueil VIP/presse pour m'entendre dire que « Non… désolé, je vous trouve pas dans la liste… ». Bon je garde mon calme et explique gentiment que « Non mais, si je dois forcément y être. Seb ****** pour VS Webzine. » Le préposé regarde une nouvelle fois et « Non désolé, vous n'êtes pas inscrit… j'peux rien faire pour vous... ». Bon finalement je vais voir une dame qui semble plus dégourdie et qui a l'air de chapeauter tout ça. Quelques secondes plus tard j'ai mon pass, tout doré cette année, autour du poignet et je peux enfin accéder au site avec mon passe de pimp. Bon ça m'a quand fait perdre plus de trente minutes cette connerie… Direction le camping où il me faut une heure pour trouver un semblant de place où planter mes sardines. Du coup ben je loupe CARNIFEX et EVILE… Ma tente posée en vrac, j'me dis que ce Hellfest commence putain de mal. Du coup, comme je suis un boulet, avant même de mettre un pied sur le site, je passe par la case Leclerc histoire de chopper de la vraie nourriture et un duvet. J'aurais pu me la jouer Bear Grylls, boire ma propre urine, manger des sauterelles mortes et des vers de terre faisandés et me construire un abri viking et tressant des brins d'herbes mais bon. J'aurais pu le faire mais j'avais la flemme. Une fois bien équipé je peux enfin poser le pied sur l'herbe verte du site.



Direction la RH Tent afin de me dépuceler les oreilles sur du NECRO(CHAU)PHAGIST (Copyright Cobra Commander). Ca bastonne et c'est carré mais mon intérêt s'effrite après quelques morceaux du coup j'en profite pour aller tirer des sous (excellente initiative que d'avoir installé des distributeurs de billets sur le fest) et me renflouer en jetons boissons. Je goûte le Sprite et remarque que la cuvée 2010 est de bonne qualité, fraîche et bien pétillante. Le premier vrai set du fest sera donc GHOSTBRIGADE pour moi. Un concert correct mais qui fonctionne surtout par intermittence. Musicalement ça me parle mais j'ai du mal avec la voix du chanteur. Bon, ça fait une entrée en matière sympathique. Je file sur la Main Stage 02, me placer pour WALLS OF JERICHO. A cinq minutes du début du show on nous apprend que suite à des problèmes d'avions, les coreux de Détroit joueront après FINNTROLL, à 16h donc. Suuuuuuper, pile poil pendant mon interview avec S.O.I.A, la loose continue. Vu que j'ai laissé mon luth et mes sandales à la maison ben je passe mon tour et en profite pour me rendre à l'espace presse histoire de voir des têtes connues. Je sers la pince à Shaka et me dirige vers mon interview avec Pete Koller. Là, mon contact m'annonce que l'intie est repoussée a 16h30. Chouette je vais donc pouvoir mater une bonne partie du concert de WALLS OF JERICHO. Comme d'habitude WOJ en live ça envoie du lourd et du gros son. Sur scène c'est carré et ça bouge vraiment bien, Candace en tête. Au programme entre autres « A Trigger Full Of Promises », « All Hail The Dead », « Feeding Frenzy », « The American Dream » et « Revival Never Goes Out Of Style » pour terminer un bon set qui confirme que les titres du très moyen dernier album passent bien mieux en live. Et Candace Kucsulain est vraiment une frontwomen de premier ordre. Sitôt la dernière note jouée, je file pour mon entretien avec Pete Koller. Les mains moites et l'épine dorsale trempée je patiente fébrilement telle la pucelle sachant que c'est ce soir qu'elle verra le loup. Un chewing-gum pour l'haleine fraîche, un dernier coup d'œil à mes questions, une trouzemilième check à mon dictaphone. Je suis fin prêt. Les minutes passent et rien ne se passe… dix minutes, vingt minutes, trente minutes… Inquiet je passe un coup de fil à mon contact qui m'annonce que l'interview est finalement annulée pour cause de dépassement d'horaires des intervieweurs précédents… dépité et défait, je me rabats sur la fin de la deuxième mi-temps d'USA-Slovènie. Au bout de quelques minutes, je remarque que mon voisin de siège devant l'écran n'est autre qu'Armand, batteur de Sick Of It All. Je me présente, lui sers la pince et on mate la fin du match ensemble avec ce retour du diable Vauvert de l'équipe ricaine en fin de partie. C'est peu dire que le gaillard était au taquet lors de l'égalisation ricaine. Un très bon moment finalement même si j'aurais préféré taper la discute avec Pete ou Lou. Mais bon…



L'heure tourne et il ne reste que quelques minutes avant le début du set de BETWEEN THE BURIED AND ME. Je traverse le site au pas de gymnastique et déboule dans la tente quand les premières notes de « The Decades Of Statues » retentissent. J'me place devant la scène tranquillement car apparemment tout le monde est massé devant les DEFTONES. Si la maîtrise est là, le son, notamment au niveau de la voix de Tommy Rogers n'est pas génial et sa voix est parfois à peine audible gâchant un peu la prestation du groupe. Le problème est réglé pour le début d'« Obfuscation » et à partir de ce moment ce sera le panard intégral. Ces mecs sont de véritables brutes de musiciens. Blake Richardson est impérial derrière les fûts et la section rythmique complétée par Dan Briggs est impeccable, véritable colonne vertébrale du groupe sur laquelle viennent se greffer les parties de guitares et les solos déments de maîtrise de Paul Waggoner. L'exercice du live lorsqu'on joue une musique aussi complexe est toujours compliqué et BTBAM franchit ce cap haut la main en jouant à la perfection chaque morceau tout en rendant la musique vivante comme doit l'être tout live digne de ce nom. Tommy Rogers joue son rôle de frontman à la perfection enquillant chant brutal et chant clair comme d'autres enfilent des perles. Sur scène ça joue chaque note parfaitement et en plus ça bouge pas mal tout en conservant la fluidité de chaque morceau. Dans ce cas-là, on admire et on dit bravo. C'est ce que je ferai, chamboulé par tant de talent déployé en si peu de temps. « Selkies » tiré d'"Alaska" confirme l'excellente forme du groupe et quand débaroule finalement « Fossil Genera » là je ne tiens plus, chaque poil de mon corps se dresse et je rentre dans une transe extatique qui se terminera avec le « Mordecai » final venant terminé un set de classe internationale. Mon seul regret tiendra dans l'absence des titres emblématiques de "Colors". Mais en quarante minutes de set, le groupe a dû faire des choix. Je pense vraiment que BETWEEN THE BURIED AND ME est le groupe le plus talentueux en activité aujourd'hui. Point barre. Pas facile de se remettre d'un concert pareil qui s'impose comme ma première grosse fessée de ce Hellfest. D'ailleurs je rentre au camping pour pécho un sweat et me remettre de mes émotions. Grossière erreur de ma part que d'avoir enfilé un sweat Kickabck/PSG car du camping au site je me suis fait traiter de « Parisien de merde » ou encore d'« Enculé de Parisien » une bonne dizaine de fois. Enfoirés de bouseux ! Z'aimez pas le PSG( c'est mal)? Z'aimez pas Paris (C'est très mal)? Z'aimez pas Kickback (C'est encore plus mal)?



Une petite heure plus tard je m'installe pour chopper le groove infectieux de Mike Muir et sa bande et ça ne manque pas, des les premières notes je me mets à mover mon body comme un Antillais sur du zouk love. Faut dire que le groupe porte bien son nom, c'est impossible de ne pas bouger sur un tel son. Chaleureux, chaud, funky, groovy, INFECTIOUS GROOVE n'a pas de vice caché et ne donne pas dans l'arnaque sur marchandise, ce groupe est vraiment « The Plague That Makes Your Booty Move ». Tous les grands titres du groupe sont joués comme un fabuleux « Violent and Funky » et sa ligne de basse diabolique ferait groover la Mère Boutin. Mais ouais mon gars, INFECTIOUS GROOVE tu peux pas test. Que dire du batteur Eric Moore, montagne black de plus deux cents kilos qui fait ce qu'il veut avec ses baguettes et fait peter le show à lui tout seul, je n'ai presque regardé que lui durant tout le set tellement il est impressionnant. Le mec frime autant qu'il joue juste, un monstre dans tous les sens du terme. Comme l'an dernier, le Père Muir fera monter tout le monde sur scène. Classe. SxT ! SxT ! SxT ! Maintenant on bouge juste à côté pour se prendre une leçon de hardcore new-yorkais. Je l'ai dit, redit et répété mais SICK OF IT ALL est le hardcore. Une fois de plus, la bande aux frangins Koller va foutre le feu au Hellfest avec le sourire aux lèvres et les mains dans les poches. Une heure durant les New-Yorkais vont faire la démonstration que le hardcore c'est un état d'esprit et une musique festive et gaie avant tout. Tout l'attirail du concert de core sera déployé, moshpit, circle pit, braveheart, singalong, chaque nouveau morceau joué apporte sa pierre à l'édifice d'un concert mémorable. Le setlist est classique mais intègre les nouveaux morceaux qui passent haut la main le cap du live. « Step Down », « Death Or Jail », « Die Alone », « Take The Night Off », «Us Vs Them», «Busted», tous les tubes sont là. J'en profite pour aller me dérouiller les pattes sur le gigantesque circlepit, le plus grand de cette édition, de « Scrath The Surface » et faire la fête une heure durant. C'est impossible de ne pas sortir d'un set de SickOf avec la banane. Impossible. Ces mecs sont là depuis depuis vingt-cinq ans et prennent toujours un plaisir visible à communier avec ses fans. Le visage de Lou Koller ne trompe pas, ce mec adore ça et moi aussi.



Je passe sur WATAIN parce que j'ai pas envie de me ramasser un rat crevé sur le coin de la gueule ni de me faire piquer par un bracelet à pointes. Du coup je migre vers la Main Stage 1. En chemin, pourtant très court, je me fais traiter de « Parisien de merde » par un autochtone aviné, je choppe un Sprite bien frais au bar et je me pose tranquille pour mater un bon cover band de SEPULTURA. C'est fou les mecs ont poussé le vice jusqu'à engager les sosies de Paulo Jr et Andréas Kisser. Mais en plus vieux. Le set était bon avec plein de vieilleries (p'tain « Escape To The Void » quoi !!) et des classiques « Refuse/Resist », « Troops Of Doom », « Roots Bloody Roots ». Le chanteur est bon et à une belle présence et derrière le groupe joue et a l'air content d'être là. Le point noir vient du fait que ce cover band a joué des compos persos et ça cassait un peu le trip parce que ces morceaux étaient deux ou trois crans en dessous des classiques du combo brésilien. Bref un moment sympa finalement. Ensuite plus rien de bandant avant BIOHAZARD, je subis donc ARCH ENEMY bien assis au coin du feu parce que le froid commence à se faire mordant. Y'a des gens qui ont aimé le set d'ARCH ENEMY ou qui aiment ARCH ENEMY en général? Non, je demande ça parce que c'était d'un chiant… c'est aussi chiant sur album ? Eh ben… bon je décide de prendre sur moi et de bouger visiter un peu l'Extreme Market parce que comme je me suis réveillé à 5h ce matin je commence à somnoler et vu que j'ai un peu de temps à tuer je me dis que ce serait sympa de dépenser l'argent que je n'ai pas. Je flâne entre les divers stands du marché, beaucoup plus vaste que l'an dernier et finis par me chopper « Dustography » de KNUCKLEDUST, la réédition du « Straight Edge Revenge » de PROJET X et des t-shirts de tough guy pour mon petiot. Le temps de rentrer au camping, en me faisant toujours insulter, déposer tout ça, je débaroule pile poil sur la Main Stage 2, en slalomant entre des épaves humaines vautrées dans leur propre vomi, pour me prendre le set de BIOHAZARD en pleine face. Mais avant j'attends patiemment que la poilade FEAR FACTORY ne se termine. C'est rigolo quatre Lego, dont un qui chante horriblement faux, qui ne font rien sur scène. Finalement Evan arrive sur scène et annonce donc que, comme sur la reste de la tournée du groupe, le groupe ne jouera que des titres issus des trois premiers albums. Coolos, ça va être old school style. BIOHAZARD met le feu à la manière d'un SOIA quelques heures plus tôt. Billy et Evan ont l'air en forme, Billy multipliant les références à la Coupe du Monde « Make some noise for your national team motherfuckers ! Hope, that's all they can get ! » et Evan fait du Evan. Mais le plus cool là-dedans est de voir que Bobby a l'air d'aller bien mieux et affiche une joie de jouer et prend du plaisir à être là. La setlist ne varie pas énormément des précédents shows parisiens et le groupe enquille les classiques « Shades Of Greys », « How It Is », Hold My Own » « Victory », « Wrong Side Of The Track », « Five Block To The Subway », « Urban Discipline » et l'inévitable « Punishment » repris en chœur par toute l'assistance dans laquelle, quelques tough guys commencent à montrer le bout de leur nez. C'est la fête du slip ! Evan et Bobby communique énormément avec le public et le concert se déroule dans une excellente ambiance même si un boulet bourré portant un chapeau en croco traîne dans mon coin et commence à me gonfler. Globalement j'ai trouvé le groupe plus en forme et le set meilleur que lors de leur passage parisien en tête d'affiche du Persistence Tour. J'ai gueulé, moshé et me suis trémoussé durant toute l'heure de show. Un bon signe. C'est fourbu que je regagne ma tente et essaie de dormir en maudissant les mecs qui, à 4h du matin braillent « Libérez l'apéro ! ». J'me suis fait un raison depuis trois ans, je suis en terre alcoolisée donc je ne dis rien et finis tout de même par m'endormir. D'ailleurs à partir de ce jour, je promets, dans mes reports, de ne plus jamais dire de mal des ivrognes, pochards, pochtrons, sacs à bières, saoulards, cuitards, éponges, alcooliques, soiffards, outres à vins, torchés, bourrés, soulographes et autres suppôts de Bacchus. Juré, craché !



Samedi 19 juin 2010.

Journée « Hé mec, t'as perdu ton tibia ! »

Réveil sous la pluie putain. En plus il est tôt, 9h du mat, j'avais mis mon réveil pour ne pas louper KNUCKLEDUST. Donc réveil, petit déjeuner des champions (pains au lait et Yop), toilette sommaire à base de lingettes pour bébé et de gel antiseptique, étirements, K-way et hop direction le Terrorizer Tent pour voir les Anglais ouvrir les hostilités d'une journée qui s'annonce longue et sportive. Première mauvaise nouvelle, l'annonce de l'annulation de SKARHEAD entraînant toute une réorganisation de la journée. Fait chier… conséquence de tout ça, KNUCKLEDUST ne débutera pas avant 11h20. J'en profite pour checker DEW SCENTED d'une oreille distraire, à l'abri sous un arbre. Comme j'ai tout oublié de ce set je n'en dirai rien. Retour à la tente pour voir les Anglais qui sont une fois de plus repoussés dû à l'annulation de dernière minute de THE ARCHITECTS. La loose continue et Crown-Me-les-plus-belles-rouflaquettes-du-fest est dégouté vu que c'est le seul groupe qu'il voulait vraiment voir en ce samedi pluvieux. Je patiente une petite heure sur le fest entre le bar à Sprite et l'espace presse. Finalement KNUCKLEDUST joue sur le coup de midi et gagne dix minutes de set. Un bien pour un mal finalement. Et comme toujours avec les Anglais, ce sera énergique, carré, violent juste ce qu'il faut et totalement bon esprit. Je vais m'étirer les ligaments dans le pit sur les titres de « Unbreakable », mon disque préféré du groupe. Pierre mène le set avec son style bien à lui mélange de décontraction, de frime bling bling, de nonchalance et d'agressivité. Le moshpit sera plutôt sympa avec les coreux enfin de sortis venus danser le french cancan au son du LBU. Un concert sympa et plutôt cool sans être non plus inoubliable. Parfait pour commencer la journée quoi. Je quitte la tente pour aller me restaurer au stand de bouffe vegan et l'enchaînement KNUCKLEDUST-DELAIN est terrible mais par respect pour les fans de Charlotte je ne dirai rien.



Je mate TANKARD de loin et bon même si je ne suis pas adepte de la musique, ni des thématiques, du groupe je rejoins la tente après trois morceaux et je vois DISCIPLINE de loin. J'entends la fin du set de TANKARD qui balancent en sortie de scène le générique de Derrick. Moi je dis bravo! L'excitation me gagne car WISDOM IN CHAINS déboule. Je ne les ai jamais vus et j'ai hâte de les découvrir live. Je devrai me contenter d'un demi set because interview avec BIOHAZARD. Mais au bout de deux titres la déception est énorme… je pensais voir W.I.C et j'ai les télétubbies en face de moi. Aucune hargne, aucune agressivité, rien, rien, rien si ce n'est une énorme déconvenue pour bibi qui file rejoindre l'espace interview la queue basse. Cette fois point de souci, je croise juste Zozo qui se moque de ma tenue « sportive » on va dire, alors que, lui, porte le même pantalon que Le Bombé dans La Soupe Aux Choux. La classe.

L'interview se passe bien, je passe une vingtaine de minutes avec un Bobby Hambel charmant, hyper gentil et très en forme. Très accueillant à base de check, de « What's up my friend ? », de « I apprecite it man », de « Thank You man » et de serrage de main et d'embrassades viriles. Evan est plus en dilettante, scotchant sur mon t-shirt de Sworn Enemy avec David Hasselhoff. Un autre bon moment, juste dommage que je n'ai pas pu serrer la pince de Billy Gradziadei. Bon allez, retour sous le Terro pour ne pas louper les débuts de SWORN ENEMY, un groupe un peu décrié mais que perso, j'aime beaucoup. Et le set démarre en fanfare ce qui a le don de mettre tout le monde dans l'ambiance dès les premières notes. Sal lococo est en forme et les mecs sont là pour nous faire mosher au son de leur hardcore thrashisant. J'irai moi-même lever la jambe sur « Sell My Soul »,» et la fameuse triplette « Sworn Enemy », « As Real As It Gets » et « We Hate ». Un « We Hate » de folie pour ce qui reste toujours le meilleur moment d'un concert de SWORN ENEMY. Une deuxième belle réussite donc pour cette journée hardcore avec un groupe en forme, des fans en forme, un bon pit, un bon son et une belle ambiance. Great !



Comme BORN FROM PAIN joue dans une demi-heure et que j'ai la flemme de bouger et que le seul groupe qui joue est ANVIL, je patiente sous le chapiteau et grand bien m'en a pris car j'en profite pour checker Pierre de KNUCKLEDUST qui se balade les mains dans les poches aux alentour de la Terro avant d'aller rejoindre ses potes de label. Le gars est vraiment cool mais donnait l'impression de ne pas avoir fumé que du tabac. Les dernières sorties live des Hollandais m'avaient déçu. Rob n'ayant pas encore trouvé sa place sur scène, les shows du groupe perdaient l'impact qui était le leur lorsque Ché était dans la place. Cette fois il en ira tout autrement. Le set démarre sur des chapeaux de roue et merde Rob a sacrément progressé et se comporte maintenant comme un véritable frontman, occupant la scène, jouant avec le public et vocalement le père Franssen en a dans le buffet. Il offre une nouvelle jeunesse au groupe qui livre son meilleur set depuis longtemps. Tellement bon que je ne peux m'empêcher d'aller faire une démonstration de kata dans le pit. Bordel ça fait du bien de suer un peu. On retiendra que les titres du dernier album « Survival » passent bien et ont une putain de patate sur scène même si les meilleurs moments restent toujours les pétages de plombs collectifs sur « The New Hate » dont le refrain est repris en chœur par une bande de touffes en maillots de basket et l'incontournable « Final Nail » qui est toujours un de mes titres préférés en live. Niveau setlist, c'est du classique « Stop At Nothing », « Relentless », « Bahind Enemi Lies » et compagnie sont de la partie. Il a juste manqué un petit « Reclaiming The Crown » pour que la réussite soit totale. Mais merde, ça fait putain de plaisir de revoir BORN FROM PAIN en forme. Mon meilleur set de la journée pour le moment. Après un fort joli set je dois rentrer au camping histoire de me restaurer et de reprendre des forces avant une soirée explosive. Je fais donc l'impasse sur 36 CRAZYFIST pour aller me faire pêter une boîte de haricots à la sauce tomate sous la tente. Ambiance Brokeback Mountain quoi.



La panse pleine je redémarre la deuxième partie de journée avec UNEARTH, groupe que j'aime bien sur album mais qui en live ne m'a jamais vraiment convaincu, la faute à une attitude trop américaine. C'est carré, pas un cheveu ne dépasse, ça envoie le châtaignier mais qu'est-ce que ça manque de vie. Tout est trop propre, trop aseptisé, trop soigné et on finit par ne plus trop prêter attention à ce qui se passe sur scène du coup je me barre avant la fin pour aller jeter une oreille à la COMPAGNIE CREOLE Black Metal: DARK FUNERAL tout en peintures, en armures de mousse et en blast. C'était rigolo de les voir s'agiter comme ça tout peinturluré, encore un peu et j'me serais cru au carnaval de Dunkerque. Mais bon je quitte la Rock Hard Tent parce que à part du blast, du blast et encore du blast j'entrave que dalle à ce qui se passe, je me réfugie donc sous ma scène de prédilection. Après les maychants satanistes en contreplaqué place aux gentils cathos à mèches. Tim Lambesis est un bon gars, pas de doute là-dessus et AS I LAY DYING ça envoie bien, du gros metalcore bien torché, velu mais pas trop. Catchy mais pas trop. Par contre les voix claires aïe, aïe, aïe… c'était catastrophique en live, tellement que ça m'en a gâché mon set dis donc. Fatigué et avec un mal aux pattes carabiné, je sors de la tente pour aller m'écouter ça tranquille les fesses sur un petit carré d'herbes, un Sprite dans la main, un riz aux légumes dans l'autre et en fin de compte ça passe beaucoup mieux. Direction TWISTED SISTER pour mater le beau maquillage de Dee Snider. Quoi ? Il n'est pas maquillé comme une pute bulgare ? Ca n'a donc aucun intérêt...



Zou! DISCHARGE. Moins de maquillage mais plus de gras, dans le physique comme dans le son. Les papys du punk, géniteurs involontaires du hardcore, du grind et du d-beat reviennent, pour la deuxième fois, fouler le sol français en à peine quelques mois après avoir mis le feu au Paris Extreme Fest. Cette fois, ben, ce sera grosso modo pareil au niveau de la setlist avec tous les titres emblématiques présents comme « Never Again », « Does This Ssytem Work », « State Violence, State Control », « Hear Nothing, See Nothing, Say Nothing » et bien sûr « Decontrol ». Du classique repris en chœur par toute la Terror Tent donc votre serviteur. Le set est résolument old school avec un son bien crusty comme il faut et un Rat aussi grassouillet qu'énervé qui braille comme un syndicaliste sans doute mécontent de devoir bosser quelques années de plus avant la retraite. Malgré un petit souci de son au niveau de la gratte et une batterie qui mangeait un peu tout ce fut un set tout en revendications, en punk speed et crasseux. Aahhh… c'est bon de se rouler dans la crasse par moment. J'me ferais bien une bière chaude, tiens…

Nan quand même faut pas déconner. Bon maintenant c'est l'heure du grand dilemme de ce Hellfest 2010… dans le coin rouge, le challenger IMMORTAL, dans le coin bleu, le champion AGNOSTIC FRONT. J'ai vu les New-Yorkais des centaines de fois mais je ne m'en lasse jamais, d'un autre côté j'ai jamais vu les Pinder du black metal et j'ai envie de dire que dans ma vie j'aurai vu IMMORTAL. Le temps joue pour moi car les groupes jouant sous la Terror ont pris 15minutes de retard j'pourrais voir trente minutes de trve evil black metal. Yeaaaaah ! Dès le début on peut voir un très joli fond de scène primesautier monter au fur et à mesure. Puis le groupe commence et… bon comment le dire sans me fâcher avec personne : c'était ridicule. Mais drôle. Mais ridicule. Le groupe invente la règle des « 3 P » : peintures, pains et pose. Le maquillage est bien là, les pains sont si nombreux que personne sur le site ne mourra de faim ce soir et les poses ben... que serait IMMORTAL sans les poses ? Au final, comme je ne suis pas un expert je ne sais pas vraiment mais j'espère que le groupe est à prendre au second degré parce que sinon c'est un peu la loose quand même. Je fuis après 3 morceaux parce que la rigolade ça va bien dix minutes mais on est là avant tout pour voir et entendre du bon son.



Direction AGNOSTIC FRONT donc. Bizarrement Pokey Mo n'est pas de la partie et est remplacé par le batteur de BORN FROM PAIN. On apprend que le tabasseur de fûts new-yorkais est à l'hôpital et ne peut donc pas jouer. Le groupe est donc arrivé sur le fest sans batteur et a dû parer au plus pressé pour recruter un remplaçant afin de jouer ce soir. Vu les circonstances ils auraient pu annuler, personne ne leur en aurait tenu rigueur, mais non, les mecs sont là pour faire le show et rien que ça, messieurs ça se respecte. Le concert sera donc amputé de quarante minutes, le groupe ne jouera que vingt minutes mais quelles vingt minutes. Les New-Yorkais sont plus en forme que jamais et sont bien déterminés à retourner la tente. Ce qu'ils parviendront à faire sur « For My Family », « Crucified » et un tonitruant « Gotta Go! » que le groupe dédie à Pokey. J'ai vu ce titre en live des dizaines de fois mais jamais de cette façon-là. Roger Miret est son crew sont rejoints par Sal Lococo et SWORN ENEMY, les gars de WISDOM IN CHAINS et Rob de BFP pour un morceau absolument dantesque, repris par absolument toute la Terrorizer le poing levé, qui s'impose comme l'hymne de cette édition. J'en mouille mon short rien que d'y repenser. Un superbe moment de musique et de communion entre un groupe et un public. Respect!



Je remonte ensuite au camping pour prendre une petite laine avant d'attaquer JELLO BIAFRA AND THE GUANTANAMO SCHOOL OF MEDICINE qui ne débute son set que dans deux heures et deux heures quand on a pas grand-chose à faire c'est long… Jello se fait attendre et entrera finalement sur scène à 1h petante. Ni plus ni moins. Je suis un peu déçu de ne pas voir Billy Gould tenir la basse même si en mon for intérieur j'étais certain qu'il ne serait pas de la tournée mais bon au fond de mon petit cœur de fan de Faith No More, j'espérais… Mais la déception sera vite oubliée avec l'apparition de l'ex leader/chanteur/tête pensante des DEAD KENNEDYS. Il s'est passé un truc étrange, dès que le monsieur a posé un pied sur scène, je n'ai plus pu regarder ailleurs, comme attiré par un magnétisme étrange, hypnotisé comme une petite pucelle voyant Bill de Tokio Hotel « Il a pris mon collier et après il m'a touché la main…c'est le plus beau jour de ma vie maman ». Non peut-être pas mais quand même… la dernière fois que j'ai connu ça, c'était l'an dernier avec John Joseph, autre légende. Un show de JELLO BIAFRA c'est définitivement un truc à part, plus proche du happening que du concert à proprement parler. Jello chante, saute partout, mime, fait des discours politiques, se déguise. Le Rémy Bricka du punk rock. Musicalement ça envoie, le monsieur ne s'est pas entouré de manchots et la quasi intégralité de « Audacity Of Hype » de « Strenght Thru Shopping » en passant par « Terror Of Tinytown » et l'inévitable « Three Strikes » qui sera l'occasion pour Jello de dénigrer une fois de plus la politique américaine. Les titres de l'école de médecine de Guantanamo se situent dans la droite lignée de ce que faisaient les Kennedys et Jello fait le show comme c'est pas permis. Chaque seconde de son set sera mémorable. Rassemblant vieux punk sur le retour, jeune coreux et metalleux entre deux âges, l'ambiance est exceptionnelle sous la Terror d'autant plus que le son est impeccable. L'ambiance bon enfant va se transformer en véritable folie quand retentissent les premières notes de « California Uber Alles ». Là, je ne tiens plus et commence à brailler comme un dératé le refrain plus fédérateur tu meurs d'un des plus grands tubes de l'histoire du keupon. Je braille et je me marre des mimiques et des imitations de Jello parfait en clône de Ahnold ! Autre surprise made in DK : « Police Truck » et l'indispensable « Holiday In Cambodia ». Je vous avoue que là en y repensant pour la rédaction de ce report j'en ai la chair de poule. Ah bordel si on m'avait dit qu'un jour je verrais Jello chanter « Holiday In Cambodia », je ne l'aurais jamais cru… et pourtant. Comble de la joie et de la plénitude, la voix de Jello n'a pas pris une ride. Un moment fabuleux, le meilleur set de ce Hellfest 2010. C'était putain de dément. En ce moment j'ai une petite pensée pour tous ceux qui sont allés voir CARCASS et ont donc loupé le Jello show. Too bad… so sad.



Dimanche 20 juin 2010.

Journée « Bon ben y'a quoi de bien là ? »

Très mauvaise nuit. Réveillé par un putain de froid glacial et des « Libérez l'apéro » toutes les demi-heures… Bon qu'à cela ne tienne, il me suffit de me remémorer le concert de Monsieur Jello et le sourire revient instantanément. C'est beau l'amour… Vous connaissez le topo maintenant, petite toilette rapide et déjeuner des Champions avant de poser pour la première fois la question qui s'imposera comme le leitmotiv de la journée. « Bon alors, y'a quoi aujourd'hui ? ». Ah ouais… pas grand-chose. Bon on va quand même tâcher de s'occuper hein. Ca démarre malgré tout de bon matin avec les Suédois ensanglanté de GENERAL SURGERY qui s'emploient à ouvrir les yeux et les oreilles de tout le monde à l'aide de leur death grind grassouillet et collant. Je suis pas un inconditionnel du genre, loin de là même mais malgré tout ça fonctionne plutôt bien malgré un son de micro dégueulasse. C'est ça aussi que de foutre du ketchup partout. Quoi qu'il en soit, je suis maintenant bien réveillé, je kiffe bien la vibe avec ceux que j'aime et je suis pas d'humeur à ce qu'on me prenne la tête. Après cette demi-heure de chirurgie musicale, je remarque que plus rien ne m'intéresse même vaguement avant BLACK COBRA, du coup je zone un peu sur le site z'yeutant EX DEO parce que la description faite dans le livret officiel du festoche était rigolote… mais bon je comprends vite que c'est pas ma tasse de thé de lait de soja donc je rentre me restaurer au camping avant de regagner le site de l'Enfer sur le coup de 13h. Après avoir discuté avec quelques connaissances et amis sur le fait que « Non, les gars c'est impossible, je dis bien impossible que CARCASS ait donné le meilleur set du fest puisque j'y étais moi au meilleur set du fest et c'était JELLO BIAFRA. Monsieur JELLO BIAFRA ». C'est vraiment con d'avoir oublié mon pagne en peau, mon flûtiau en bois de rennes et mes sandales parce que j'étais chaud boulette pour danser une gigue façon Joe Hallenbeck sur ELUVEITIE et ENSIFERUM. Trop dommage.



BLACK COBRA j'aime bien sur album, ça décalotte les castors (spéciale dédicace à VOB t'as vu !) mais là sur scène j'ai trouvé ça brouillon. Mais efficace. Mais brouillon et pas aidé par un son pas génial donnant parfois des aspects de bouillie sonore. Mais bon c'était énergique et velu. Merde c'est déjà le milieu de l'aprèm et j'ai l'impression d'avoir encore rien vu… heureusement DYING FETUS, un groupe que j'aime, va venir casser les jambes de la RH Tent. Les checks se passent bien tout ça puis ah ben en fait non… on nous annonce que DYING FETUS ne jouera pas sans autre forme de procès. Sur le coup je leur pourris leur mère comme c'est pas permis Nicolas Anelka style (Allez vous faire enculer sales fils de putes) puis j'apprends qu'ils ont dû annulé pour raisons médicales. Je m'excuse platement auprès des mamans des membres du Fetus Agonisant et m'en vais la queue basse attendre la fin d'UDO avant de voir ce que donnent les peinturlurés polonais de BEHEMOTH. Ben ça va c'est pas mal en fait, malgré les décors de scènes fabriqués par les 3éme années de l'option ferronnerie du lycée de Gdansk, ça bastonne bien et c'est de bonne facture. Etant totalement étranger à la musique du groupe je ne trouve pas le temps de m'ennuyer et j'apprécie assez. Faudra que je me penche sur leurs skeuds pour voir. Mais bon là il est plus de 16h, on est en plein cagnard et je sue comme une pute dans une église. Etant donné la très mauvaise nuit que j'ai passée, j'me rentre fissa au camping histoire de faire une petite sieste. En chemin je m'arrête au Metal Corner pour voir l'Italie égaliser contre la Nouvelle Zélande. Une petite sieste d'une heure ça vous requinque un homme. Je suis réveillé par un texto m'annonçant la révolte des Bleus et les insulte de Nico envers Raymond. Et c'est donc avec la banane que je m'active. « Bon ben y'a quoi là tout de suite ? ». Ah cool, je vais me faire botter le cul par SUFFOCATION. Un groupe de death que j'aime bien SUFFO. Ca tabasse bien, c'est technique et carré mais sans oublier le groove. Frank Mullen ressemble à un hardcore tough guy avec son poil plus que ras, son marcel, ses gros biscottos et ses discours entre les chansons, ce qui est plutôt cool d'ailleurs. Niveau zik ça envoie du très, très gros, c'est technique, rapide et juste. Un poil statique par contre mais bon le père Mullen fait le show à lui tout seul. Le son me semble puissant mais pas toujours très clair, un défaut récurrent de la RH Tent qui est définitivement la scène que j'aime le moins sur tout le fest. Donc pour résumer, SUFFOCATION c'est bien brutal et l'effet Kärcher dans les oreilles est saisissant.



« Bon y'a quoi après SUFFO ? EXODUS ? Putain ça existe encore EXODUS ? Bon ben allons-y ». Eh bé les papys du thrash sont encore bien verts dis donc…l'enchaînement « Bonded By Blood », « Exodus » déboîte ce qui me reste de cervicales. Le son est bon, les amis thrasheurs occupent bien la scène et finalement je finis par passer un bon moment en headbanguant comme un dératé. Cool le temps est passé plus vite que je ne le pensais et v'la t'y pas que ça va être l'heure de DOOM. J'aime pas, non, je hais MOTÖRHEAD et j'aurais bien vu NILE mais bon c'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de se faire roter à la gueule par une légende du crust avec un line-up presque d'origine en plus. Donc voilà les vieux Anglais qui débarquent tout droit de Birmingham en nous remerciant de ne pas être allé voir Motörhead parce que eux, c'est ce qu'ils auraient fait. Le ton est donné pour la prochaine heure. Ca va brailler, beugler, hurler, roter, cracher tous les vieux titres du groupes. Même en étant pas un fan jusqu'au-boutiste de crust, j'avoue avoir pris une petite fessée pendant tout le set des anciens. J'y suis même allé d'un bon vieux pogo des familles. Un pogo à l'ancienne dans une ambiance pleine de bières, de poussière et de sueur. J'pourrais dire que j'aurai vu et trippé sur DOOM au moins une fois dans ma vie. Merci messieurs les Angliches.



Je suis en sueur et commence sérieusement à avoir des pattes en carton en cette dernière ligne droite de Hellfest. J'reste donc sous la tente pour l'arrivée de DILLINGER ESCAPE PLAN. A ma grande surprise je trouve Cobra Commander. Le set est sur le point de commencer quand il me dit qu'il a plus écouté Dillinger depuis des années. Le premier morceau déboule quand, après trente secondes de zik, je sens une paluche se poser sur mon épaule, je me retourne pour voir le grand reptile me faire un grand salut de la main et tourner le dos au Pucciato crew. Du coup je me rapproche pour participer à la fête moi qui avais été enchanté par le concert parisien du groupe en début d'année. Là, ben je ne ressens pas les mêmes sensations. Le groupe est pourtant en forme, ça joue, ça envoie 456 notes à la seconde, ça grimpe partout mais il manque ce « p'tit truc qui fait que… » Pourtant la setlist est correcte et les nouveaux titres passent le cap du live sans soucis. Mention spéciale à un « Farewell Mona Lisa » dévastateur même si on est obligé de constater que les titres qui foutent le plus le feu et ont le plus de patate restent encore et toujours ceux issus de l'indispensable "Calculating Infinity". « Sugar Coated Sour », « Under The Running Board » et bien sûr « 43% Burnt ». Sur scène les mecs se donnent à fond, là y'a pas à tortiller du cul pour chier droit. Weinman ne reste pas en place trois secondes. Tu regardes l'heure sur ta montre et tu le loupes faire six saltos et prendre feu deux fois… le gars doit avoir une condition d'enfer. Pucciato grimpe partout et expose ses gros muscles mais bon voilà. DILLINGER est au metal ce que Barcelone est au foot. Techniquement et individuellement, c'est très fort mais ça se pignole à mort et ça se regarde jouer. Mais le set reste malgré tout plus que correct, hein !, attention! , me faites pas dire ce que j'ai pas dit.



Maintenant on va quand même aller tâter du BLOODBATH histoire de voir ce que ça donne et ça donne plutôt bien en fait. J'connaissais quelques morceaux que j'avais aimé mais sans plus. Malgré tout je suis resté jusqu'au bout et j'ai trouvé ça sympa dans l'ensemble de voir Akerfeldt growler sans se mettre à chouiner comme il le fait avec Opeth. Puis le coco à le style avec ses belles lunettes et son cuir de biker. J'ai fini de me briser la nuque sur « Eaten » malgré un son pas toujours à la hauteur. Après Gruss et Pinder, hier soir, il ne me reste plus qu'à voir le cirque Bouglione de KISS en espérant qu'ils n'aient pas encore joué « Rock''n'Roll All Nite » ni « I Was Made For Loving You ». Wahou on peut dire que KISS ne se fout pas de la gueule du monde, c'est les cirques Pinder et Gruss réunis. Y'a des loupiottes, des écrans géants et des flammes partout. J'ai beau trouver ça kitchissime, on ne peut pas nier que les mecs font le show et les fans, venus en nombre, en ont pour la thune. Gene Simmons s'envole, Paul Stanley fend les airs sur son petit filin, Peter Criss (NdPapy, c'est Eric Singer mais on ne va pas briser les rêves de Seb...) a l'air tout petit derrière sa grande batterie. Malgré les rumeurs de playback c'est fun et rigolo comme un concert de Bernard Minet. Une demi-heure me suffit, du coup je pars avant la fin et je regarde le feu d'artifice de clôture de cette édition 2010 de loin avant de rentrer dans ma tente et de m'endormir (ou pas) au son des « Libérez l'apéro » qui résonnent encore et encore.



Une nouvelle belle édition se termine, la troisième sous le soleil pour bibi et à part les annulations de dernière minute de SKARHEAD et DYING FETUS, c'était parfait. Si je devais établir un classement des meilleurs sets du festoche, ce serait le suivant :

1. JELLO BIAFRA AND THE GUANTANAMO SCHOOL OF MEDICINE.
2. SICK OF IT ALL
3. BIOHAZARD
4. BETWEEN THE BURIED AND ME
5. BORN FROM PAIN
Enfin je décernerais une mention spéciale au mini set d'AGNOSTIC FRONT qui dégageait une vraie et belle intensité hardcore car les gars ont su tirer profit des circonstances pour livrer un putain de concert aidés par tous leurs potes. La famille, t'as vu.

Pour terminer je voulais juste signaler à mes collègues « journalistes » d'autres webzines et médias que le bus internet c'est censé servir à bosser pas à discuter avec sa grosse restée à la maison, à uploader ses statuts facebook « Chuis bourré au Hellfest ptdr lol » ni à se palucher sur pedobear.

A l'année prochaine donc, si on veut bien de moi mais compter pas sur moi pour jacter de CORONER.






Merci a Crown_Me et à BSpix pour les photos illustrant ce report.


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