- X-MASS 2004 - MARDUK + NAPALM DEATH + FINNTROLL + VADER + THE BLACK DAHLIA MURDER + BELPHEGOR + PANCHRYSIA par TONTON - 3149 lectures
Le 05 décembre 2004 - La Locomotive - Paris



Il est 15h lorsque les portes de la Loco s'ouvrent pour laisser une pléiade hirsute investir les lieux. L'heure et le dimanche aidant, le public s'est déplacé en nombre pour voir cette édition du X-mass. Comme à son habitude, Metalysee vend quelques places supplémentaires (histoire de prendre un peu plus de monnaie) si bien que la Loco se retrouve bondée au bout d'une petite heure…



15h30 sonne le début des hostilités avec PANCHRYSIA, un jeune groupe belge qui ne figure sur aucune affiche de la tournée et pour cause : Paris est la seule date qu'ils joueront avec le plateau Metalysee.
Alors que le pit se remplit très timidement, PANCHRYSIA nous fait découvrir son black mâtiné de death pas très original. Qu'à cela ne tienne le groupe est content d'être là et assure un set de chauffe correct. Je m'éloigne assez rapidement vers le bar lorsque, quelques minutes plus tard, des notes familières viennent me chatouiller les esgourdes : « Mother North » de SATYRICON. Dans la fosse la mayonnaise commence à prendre lorsque l'un des membres de Metalysse surgit sur scène, intimant au groupe d'arrêter de jouer immédiatement. Cela fait 28 minutes que le groupe est en scène et l'organisation ne saurait tolérer que PANCHRYSIA termine le morceau en cours. Le groupe s'exécute malgré lui et c'est à regret qu'ils nous quittent. Bon, ok, leur reprise n'était pas exceptionnelle mais les agissements de Metalysee en disent long sur le respect qu'ils portent aux groupes et au public.







C'est ensuite le tour de BELPHEGOR de se produire sur la maigre back-line destinée aux « petits » groupes d'ouverture. Aucune grande surprise ne nous attend : les vétérans autrichiens exécutent l'assistance de leurs rafales supersoniques.

Quoi que très statique, leur black death est particulièrement brutal et percutant. La fosse s'échauffe plus sérieusement mais reste praticable. BELPHEGOR est le cas d'école typique, où le groupe est intéressant pour peu qu'on le connaisse un peu. Comme ce n'est pas mon cas, je m'esquive avant la fin de leur demi-heure de set. Désolé…







Ne cherchez plus l'intrus de cette tournée X-mass 2004, il s'agit de THE BLACK DAHLIA MURDER, groupe ricain qui n'a pratiquement rien à voir avec le reste de l'affiche. Le groupe tourne régulièrement avec des groupes métal mais c'est avec la scène HxC métal que le Dahlia noir à l'habitude de jouer aux Etats Unis. Leur set est dynamique et débordant d'un enthousiasme communicatif. Le pit ne s'y trompe pas et commence à sérieusement se frictionner. Musicalement, on pourrait décrire l'alchimie du groupe comme un genre de AT THE GATES avec un chant clair hurlé, le tout revisité à la sauce US. Le groupe dispose d'une puissance de feu stupéfiante qui me fera acheter leur album seulement quelques instants après la fin de leur show. Probablement l'un des groupes de la soirée…











Cela doit faire bien longtemps que VADER ne s'est pas retrouvé si haut, en caractères aussi petits sur une affiche du X-mass. Il faut dire que la participation de VADER à cette tournée a été incertaine jusqu'au bout, puisque Peter souffre du dos. Pourtant ils sont bien présents pour cette première date. A noter que les tendances fachos du groupe polonais deviennent de plus en plus voyantes, avec des t-shirts sans équivoque arborant des panzers et des totenkopf. En dépit de ces penchants plus que fâcheux, VADER reste égal à lui-même avec un set qui envoie du bois à la volée. Hormis un premier titre tiré de « the Beast », le gang polonais balance ses standards avant de terminer sur « Wings». VADER ne surprend pas, en confortant sa place de casseur d'échines. Avec eux, on n'est jamais déçu (si ce n'est par leurs orientations politiques). Faudra tout de même dire à Novy qu'il ne joue pas dans un groupe de glam et qu'il devrait garder ses tenues de scène à « trou-trou » pour d'autres occasions. Enfin, on va pas chipoter pour si peu.







Je ne connais pas FINNTROLL et c'est donc sans aucun préjugé que je les découvre en cette soirée. Le groupe déboule sur scène, orné de peintures de guerre celtes. Je me dis aussitôt que j'aurai dû emmener ma fille puisque le chanteur est le parfait sosie d'Hagrid (le gentil géant d'Harry Potter) : une sorte de très gros nounours à la pilosité hirsute. Question ''zic FINNTROLL est tout aussi atypique, avec un métal festif qui évoque plus les beuveries irlandaises que des trolleries finnoises. Le synthé prend des tournures d'accordéon sur bon nombre de titres et s'il est bien un instrument auquel je fais des allergies chroniques, c'est bien celui-ci. Même si le métal de FINNTROLL est trop folklorique pour moi, je concède que le groupe est plein d'intérêts pour peu qu'on soit ouvert d'esprit. Cette prestation est donc le moment idéal pour aller me restaurer un peu plus loin.










L'instant divin arrive enfin, c'est le moment pour NAPALM DEATH de faire vibrer la salle parisienne. Le groupe anglais se produit encore une fois sans son second guitariste. Jesse ne donnant plus signe de vie, c'est à se demander s'il fait toujours partie de NAPALM DEATH.
Pour son retour en France NAPALM DEATH nous a réservé une setlist assez différente de la dernière fois. En effet Shane et son gang ne nous joueront que des titres tirés des premiers et des derniers albums en occultant presque toutes leurs productions des années 90. NAPALM DEATH n'a pas besoin de tour de chauffe : dès le début d' « Instinct of survival » le quatuor est survolté. Bien vite les morceaux s'enchaînent pour arriver rapidement à un « Suffer the children » qui va faire tripler la taille du pit. C'est une frénésie furieuse qui s'empare du public, à l'image de Barney qui, l'œil hagard, tourne sur scène comme un dément. Le groupe british nous balance deux titres extraits de son album à sortir début 2005. Ces nouveautés franchissent le cap de la scène sans encombre et laissent présager un disque un peu différent de ce que le groupe nous avait servi ces dernières années. Cette première date du X-mass est aussi l'occasion pour NAPALM DEATH de nous jouer quelques reprises issues du second volume de « Leaders not followers ». A commencer par un « Lowlife » emprunté au premier CRYPTIC SLAUGHTER, où Mitch Harris s'égosille sur les backing vocals. Dans la foulée, c'est AGNOSTIC FRONT qui est à l'honneur avec un puissant « Blind justice ». L'assistance comme le groupe sont chauffés à blanc mais hélas, NAPALM DEATH ne jouera que 50 minutes au lieu des 1h20 prévues au départ. Le temps de reprendre le « Nazi punks fuck off » des DEAD KENNEDY'S qui prend une signification toute symbolique vu la présence de certains groupes. NAPALM DEATH a, une fois encore, été à la hauteur de sa réputation en retournant littéralement la Loco et en s'appropriant sans contestation possible le titre de groupe de la soirée. Je rêve de les voir un jour, jouer sur scène la reprise colossale de « Fright night » de WEHRMACHT ou « Dope fiend » d'ATTITUDE ADJUSTMENT. Enorme !!!





La soirée approchant de sa fin, c'est au tour de MARDUK de clore ce nouvel X-mass. C'est la première fois que le groupe suédois se produit à Paris avec, Mortuus, le chanteur remplaçant Legion parti guerroyer ailleurs. En ce début de set l'ambiance se fait plus sombre. Mis à part les inévitables coprse paint, MARDUK se veut plus sobre, plus posé. Mortuus reste distant et ne rompt la glace avec le public à aucun moment. On est bien loin des cabrioles et des débordements enthousiastes de jadis. La nouvelle attitude de MARDUK convient mieux à un groupe de black de sa trempe. Mortuus rappelle un peu Maniac (ex-MAYHEM) par son côté glacial et ses poses un peu grotesques. Les titres de ce début de set sont plutôt lents et lourds, cela ne permet pas d'apprécier le jeu de batterie fulgurant d'Emil qui officie également dans les rangs de THE LEGION. Mais le groupe y gagne en cohérence et en ambiance. Pourtant, au bout de quatre titres, je m'esquive de la fosse, direction la sortie. MARDUK est en progrès mais je reste relativement perméable à sa musique. L'arrivée de nouveaux membres a visiblement été bénéfique au groupe et cela méritait d'être salué, même si l'on n'est pas fan.

Une soirée intéressante mais Metalysee ferait bien de revoir un peu la variété de ses plateaux car certains reviennent vraiment trop souvent. Il y a quand même d'autres groupes que MARDUK et VADER…


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