- NAPALM DEATH + KNUT par #GUILLAUME# - 2205 lectures
09 octobre 09 – L'épicerie moderne (Lyon/Feyzin)



La scène de musiques actuelles connue sous le nom d'Epicerie Moderne gagnerait à être connue.
Encore faut-il pouvoir la trouver vu qu'elle est perdue entre les barres de béton des accueillantes cités dortoirs de la banlieue lyonnaise.
Rien d'étonnant à ce que je me pointe à la bourre sur les lieux après quelques slaloms entre les carcasses de camions sur l'A7.
Rien d'étonnant non plus à ce que le bus de Napalm soit encore coincé sur la route.

Autant tuer le temps en compagnie de quelques canettes fraîches, ça tombe bien la supérette locale est étonnamment pourvue en bières d'abbaye.
Je finis par croiser Danny Herrera entre deux rayons en profonde réflexion devant les noix de cajou.

-Hey Danny! Don't you want a cool beer with your peanuts?
-Never before the show...

J'en déduis que ça doit être le moment de caler mon interview avec Barney.



Au final la salle affiche une affluence correcte qui reflète bien la fidélité des fans de Napalm toujours au rendez-vous malgré la fréquence des passages des grindeux. Ce soir c'est Knut qui ouvre le bal, un choix pour le moins surprenant mais qui se révèle plutôt judicieux. En effet, le groupe officie dans un registre hardcore auquel on peut accoler les suffixes de son choix : post, noise, ambiant, etc. selon les titres. La mise en place est carrée, le son très correctement mixé, si bien que les morceaux prennent toute leur ampleur, portés par la lourdeur des riffs et la paradoxale sensation aérienne qui s'en dégage. Le jeu de scène est sobre, plus particulièrement pour le chanteur dont les contributions me semblent peu nombreuses sur des compos parfois quasi instrumentales. Mention spéciale pour le batteur qui développe un jeu inspiré et jamais linéaire sur un kit minimaliste composé d'une paire de toms et de cymbales. Pas grand-chose à rajouter en l'espèce si ce n'est que le show place bizarrement l'auditoire dans une ambiance cotonneuse. Rien à voir avec la suite.



On se bagarre pour savoir qui paye la sienne auprès du bar convivial aux tarifs tout ce qu'il y a de plus modiques et déjà la foule afflue massivement dans la salle aux premières notes du set de Napalm. Au niveau du son on sent que la salle n'est pas familière des dates metal vu que le mix privilégie habilement la clarté au détriment du volume, c'est inhabituel et carrément agréable.
Qu'est-ce que je pourrais bien rajouter d'intéressant pour ceux qui connaissent déjà leurs prestations live? C'est précisément le seul reproche qu'on pourrait faire au groupe, celui de reproduire à l'infini un show hyper efficace qui ne tombe jamais à côté mais manque peut-être de surprise. Ma remarque me semble presque déplacée tant la fraîcheur et la sincérité des musiciens restent intactes après un nombre invraisemblable de tournées mais quand on a à sa disposition un répertoire fort d'une quinzaine d'albums c'est parfois rageant d'entendre toujours les mêmes titres. Les échos déchirants des hurlements de Mitch Harris commencent même à relever du gimmick tant ils deviennent systématiques. Attention, si je râle c'est pour dénicher des imperfections à un groupe que j'admire sans aucune modération et qui parvient depuis vingt ans à déclencher des émeutes dès les premiers accords de "Suffer the children". Voilà, le set est taillé pour les salles de moindre importance privilégiant une ambiance intimiste, les slammeurs s'en donnent à cœur joie et Barney prêche entre chaque morceau auprès de paroissiens goguenards pas toujours réceptifs à ses sermons de vieil anar écolo mais qu'importe, les tempéraments passionnés et authentiques emportent toujours l'adhésion, enfin la mienne en tous cas.



Côté set-list c'est sans surprise, le dernier album se taille la part du lion ("diktat", "Time waits for no slaves", "Strongarm", etc.) assorti des multiples standards du groupe : "Scum", "From enslavement to obliteration", "Suffer the children", "Mass appeal madness", "Nazi punks fuck off", "When all is said and done" jusqu'à l'anecdotique et néanmoins culte "Dead" affichant 3 secondes au chrono. On ressort de là lessivé et le sourire aux lèvres avec la ferme intention de remettre ça à la moindre occasion, ça se passe de commentaires.














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