(EARTH CRISIS +SWORN ENEMY+ NEAERA+WAKING THE CADAVER+WAR FROM A HARLOTS MOUTH+)
15/09/09 - Le Gibus - Paris

Grosse soirée en perspective au Gibus avec 8 groupes à l'affiche. Malgré tous mes efforts je ne peux que prendre le set de PRIMAL AGE en cours. Et là stupeur le groupe joue devant 22 personnes, photographes, guests et membres des autres groupes compris. Ouch ! Il faut dire qu'il est encore bien tôt, à peine 18H, et qu'on est en pleine semaine de septembre. Mais qu'à cela ne tienne les seuls frenchies de l'affiche joueront sans se poser de questions, comme s'ils étaient devant une salle bondée. Leur musique est excellente, ça je le savais déjà, mais leur attitude et leur présence live l'est tout autant . Maitrise technique et gros sons donc pour un set auquel il n'aura finalement manqué que l'assistance. Mais qu'à cela ne tienne, les titres de A Hell Romance sont aussi bon sur scène que sur album et le set, très court me laisse une bonne impression et je peste sur le fait que le groupe joue si bas sur l'affiche alors que le niveaux de certains groupes à suivre est loin d'atteindre celui des ébroïciens, mais bon c'est le lot de ce genre de package.

Allez zou, enchainement sur THY WILL BE DONE, groupe que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam mais qui sur certains flyers est annoncé comme « The Next Big Thing of American Metal ». La prestation des ricains me fait dire que si l'avenir du metal américain à cette gueule là et ben amis metalleux, on est pas dans la merde. Le groupe joue une musique que le qualifierais de sous- Lamb Of God ou sous-DevilDriver. Déjà que ces deux la sont des sous-Pantera…Bref arrêtons le persifflage et revenons sur la prestation insipide et incolore de THY WILL BE DONE. Les morceaux aussitôt joués sont aussitôt oubliés. Scéniquement ça se tiens mais les compos sont vraiment trop faibles et attendues que pour accrocher l'oreille. Il faudra même une reprise de Raigning Blood pour réveiller la petite cinquantaine de personnes présentes pour le set des ricains. A oublier donc…voila c'est fait, j'ai tout oublié.

La salle se remplit peu à peu, enfin toute proportion gardée car le Gibus sera a peine rempli au tiers lors du pic d'assistance sur WAKING THE CADAVER, pour accueillir les chrétiens ricains de WAR OF AGES. Voila un groupes qui me laisse plus que perplexe. Malgré le niveau affligeants de leur compos, les mecs passent leur temps en tournée et sortent albums sur albums. Mieux ils semblent posséder pas mal de fans aux States. Une fois de plus ils parviennent à s'incruster sur l'affiche et une fois de plus leur prestation est totalement dispensable. Morceaux transparents, présence moyenne et exécution juste correcte, pas de quoi fouetter un chat même si certains gaillards dans l'assistance semblent adoré ce qu'ils font. Bon au moins les musiciens ont l'air de prendre du plaisir à faire ce qu'ils font et le chanteur communique bien avec le public et m'à l'air d'être un gars sympa. C'est déjà ça…Niveau zique c'est circulé y'a rien à voir, le set est axé sur le dernier albums en date du groupe dont personne ne se souviens. Passons plutôt à le suite. Et la suite est déjà plus gouleyante avec les teutons fous fous de WAR FROM A HARLOTS MOUTH a.k.a WFAHM les plus flemmards. Déjà, avant même d'avoir jouer la moindre note je leur donne un bon point pour magnifique t-shirt d'Angela Mao arboré par le chanteur Nico. Musicalement on rentre véritablement dans le vif du sujet de la soirée, car WFAHM joue dans une autre cour que les deux groupes précédents et leur portnawakcore rentre sacrément dans le lard et fout une patate pas possible. Vu que personne ne semblait vraiment avoir envie de bouger dans l'assistance, c'est le bassiste qui descendra dans la salle pour lancer la première vraie sarabande de la soirée. Sur scène les allemands envoient du lourd et malgré la complexité et le bordel de façade de leur compositions, les musiciens assurent et balancent les enchainement de riffs à la note prés pendant que Nico balancent ses lyrics dans un style qui n'est pas sans rappeler Jacob Bannon. Les samples décorant presque chaque morceaux renforce encore le côté joyeux bordel organisé de la musique. Le groupe pioche dans ses deux albums et les morceaux comme « Fighting War With Keyboards », « Hey Let's Start A Band » ou « Crooks At Your Door » achèvent de convaincre totalement la toujours maigre assistance de ce soir. Pour ma part c'est la confirmation live que les allemands sont bien un groupe à suivre.

Après la déstructuration musicale allemande place à le destruction ricaine avec les grosse brutasses de WAKING THE CADAVER. Si sur album le groupe s'écoute très bien à petites doses, sur scène c'est autre chose, quelque chose qui se rapproche de la dévastation ou de l'annihilation du public. Emmené par un growleur puissant, massif et assez charismatique le groupe ne laissera aucun répit pendant la demi heure de jeu qui lui impartie. S'appuyant sur « Perverse Recollections Of A Necromangler » les ricains blastent comme des porcs et envoie des bouts de barbaque jusqu'au bout de la salle. D'ailleurs ce sera bizarrement le groupe qui jouera devant la plus grosse assistance. Voyant le public un peu amorphe se masser devant lui, le hurleur prendra les choses en mains et descendra dans la fosse réveiller un peu tout le monde. Avec succès. Je ne suis pas un inconditionnel du groupe, ni du genre en général, mais je dois reconnaitre que leur prestation toute en gerboulance et brutalité m'aura convaincu de m'attarder un peu plus sur le combo. Au niveau des titres joués, il m'a semblé reconnaitre « Blood Splattered Satisfaction », « Chased Through The Woods » et « Connoisseur's Of Death ». Donc ouais un bon set des grosses brutes portés par un frontman avec une grosse présence et des growls porcins pas dégueulasses du tout.

Amenons maintenant un peu de finesse dans cette soirée de brutes avec les allemands de NEAERA. Pas que ces derniers soient spécialement fins mais après WAKING THE CADAVER, même SIX FT DITCH peuvent passer pour des poètes. NEAERA donc, dont la dernière livraison m'avait bien emballé jouera devant une petite cinquantaine de personnes seulement. Dur pour les allemands, mais ils semblent qu'un bon tiers des personnes présentes aient quittés les lieux après le passage des bouchers charcutiers américains. Tant pis, quand on est un groupe pro, on joue quoiqu'il arrive. Ce que fit NEAERA mais sans y mettre plus de conviction que cela. Si le groupe excelle sur rondelle, ce soir, sur scène ce n'est pas vraiment ça. ,La faute à une petite démotivation et a un son de guitare très en retrait, ce qui est dommage quand on base sa musique sur des riffs en lames de rasoirs. Malgré l'effort du chanteur qui parlera en français en tentant désespérément de rameuter les fans, la sauce ne prends jamais et les titres du dernier albums perdent de leur jus et tombent un peu à plat. Ce sera donc la déception de la soirée pour bib qui attendaient les allemands au tournant. Force est de constater qu'ils finiront dans le gravier.

Bon maintenant que les metalleux et les br00tal kids en auront eu pour leur thunes il est temps de permettre aux coreux de se balancer des high kicks dans la joie et la bonne humeur. A peine le temps de faire quelques étirements que débarque déjà les italo américains de SWORN ENEMY, l'une des deux têtes d'affiches de la soirée. Fort d'un bon dernier album tout chaud dans les bacs les gars vont montrer que si sur galette, le thrash a pris le pas sur le hardcore, sur scène il en est tout autre chose. Une fois sur les planches la vibe hardcore reprends ses droits et SWORN ENEMY live une prestation au poil et énergique au cours de laquelle les moshparts se la dispute au solos slayeriens en diable. Petite surprise, les titres de « Total World Domination » sont quasi absent de la setlist, se basant plus sur « Maniacal » et « The Beginning Of The End ». Mais les fans des débuts ne seront pas oublier avec les titres As Real As It Gets et Sworn Enemy. L'ambiance deviens vraiment chaude et vu que l'assistance est toujours aussi clairsemée, ya vraiment moyen de mosher et balancer des kicks en totale déconctraction sans attenter à la vie du voisin. Un bon concert, bien fun, enlevé et résolument hardcore avec au menu Destroyer, All I Have, We Hate, Place Of Solace et le reprise du All Fucked Up de BLOOD FOR BLOOD pour les plus anciens.

Houla déjà 23H30 et EARTH CRISIS n'a pas encore démarré son set, ce qui sera fait dix minutes plus tard. Va pas falloir trop s'attarder à la fin du set des Syracusiens qui déboulent d'entrée de jeu avec Against The Current, titre d'ouverture de « To The Death ». On retrouve les straight edge comme on les avait quittés. Heavy, dur et groovy tout à la fois. On ve pes leur apprendre comment tenir une scène et faire le show, les ricains savent faire ça mieux que personne. Vu que le groupe n'en à même pas pour une heure de set, Karl va la jouer courte et éviter ses habituels speech pour se concentrer sur la musique et quelle musique. Gros son qui met en valeurs de grosses compositions que l'on à l'habitude d'entendre sur scène. Un concert qui aura des allures de best of avec tous les grands classiques du groupes agrémenté de quelques nouveauté comme Against The Current donc et To The Death. Les fans les plus résistants et ceux venus expressément pour EARTH CRISIS laissent exprimer leur joie de revoir le groupe dans nos contrées et Karl n'hésitent pas à faire passer le micro dans les travées du Gibus afin que ceux qui le veulent assurent les chœurs, ce que je ferais avec grand plaisir sur Gommorah's Seson Ends et un Firestorm dantesque qui clôturera le show et la soirée. Il est déjà bien tard et il est maintenant l'heure de rentrer pour ne pas louper les dernières correspondances du métro.

Une soirée sympathique au final, avec une organisation au poil mais quelques bémol tout de même. Trop de groupes ce qui fait que les têtes d'affiches ne purent jouer que 45 minutes ce qui est trop peu et très peu de monde pour une affiche qui avait quand même fort belle allure mais un peu trop diversifiée peut être.