17H30, après une petite heure de velib' et un récupérage de pass, je rentre dans un Elysée Montmarte encore bien clairsemé pendant que STICK TO YOUR GUNS. Faut que dire qu'il était encore tôt et un mardi, la plupart des gens travaille encore donc rien d'étonnant. Dans la salle ça boit des bières, ce sert de mains, les gens se retrouvent et de petits groupes se forment tranquille pendant que sur scène le groupe tente vaille que vaille de faire monter la sauce.
En vain malheureusement.
Faut dire que la musique proposée est pas franchement folichonne et que mis à part le chanteur/frontman les gratteux et le bassiste sont d'une immobilité digne d'un groupe de pop dépressive anglaise. Le chanteur à beau se démener et faire sans cesse référence à Kickback, sans que personne sache trop pourquoi d'ailleurs à tel point qu'à un moment j'ai cru qu'ils s'étaient ajouter à l'affiche mais non. Donc voila une presta moyenne reçue avec indifférence par l'audience très réduite à cette heure de la journée.
Un petit quart d'heure de battement et TRAPPED UNDER ICE prends possession de la scène. La première impression est étrange, un des guitariste à la gueule d'un ado de 14ans, le batteur porte un t-shirt NOFX et le gratteux un sweat Lagwagon. Bizarre pour un groupe qui emprunte son patronyme au Four Horsemen. Bon on attends de voir. Puis finalement ca passe assez bien sur scène, le groupe déborde d'énergie et redouble d'efforts pour faire bouger l'assistance. Et ça marche les premiers danseurs envahissent le pit et réponde positivement au encouragement du groupe. Le groupe propose un hardcore all school, mix de old et de new school avec passage dansants et petites moshparts pas dégueulasse. L'accueil et la prestation est meilleure, le public l'a bien compris et se prépare pour la suite.
La suite c'est ARKANGEL. Et ils étaient plutôt attendus ce soir vu les réactions succitées par leur arrivée sur scène. Avec les belges, le live est toujours une expérience aléatoire, ca peut être très bon comme très mauvais. Ce soir ils sont plutôt en forme et même si physiquement le groupe à bien changer, ben oui la bière ca fait du bien au bide, hier soir ils avaient décider de se sortir les doigts. Pas bêtes, les bruxellois n'oublies pas de jouer les morceaux de Dead Man Walking, qui plus de dix ans après sont toujours aussi dévastateurs. Nous serons donc gratifiés des bombes From Heaven We Fall , Behold The Face Of Death et le monumental In The Embrace Of Truth qui doit être mon préféré du monde entier, bien que le décalage entre les paroles et la nouvelle attitude du groupe soit énorme.
Bref, les belges font bouger le public, les premières jambes commencent à se lever bien haut et les coudes commencent à se frotter. Moi même j'irais faire montre de mes capacités martiales sur In The Embrace Of Truth. Le groupe embraye avec un How We See The World d'apocalyspe. Un set court, trentse petites minutes, mais efficace même si le groupe est un peu statique et handicapé par des problèmes de basse durant la première moitié de leur set.
Pause syndicale de quinze minutes et BORN FROM PAIN investit les lieux. Bizarre, Rob, chanteur, compositeur et tête pensante du groupe n'est pas là, c'est David, bassiste de TERROR qui le remplace au chant et se choppe un double cachet par la même occasion, pas con le gars.
Au départ, l'impression est étrange. Un gars en maillot de basket et casquette échoué parmi les hollandais kaki, le décalage est important. Sur scène, le David en question se donne à fond et finit par faire oublier Rob, une belle performance donc.
Le groupe déroule ses titres et balance son hardcore puissant et rageur. Final Nail, The Sound Of Survival, State Of Mind, Sons Of A Dying World et bien sur, leur grand tube The New Hate. Le groupe est sérieux et appliqué occupant bien la scène et faisant bouger le public même si sa musique est moins propice au karaté que celle des belges d'Arkangel.
David se tire très bien d'affaire, épaulé par Dries à la basse. Un set correct de plus à l'actif des hollandais, dans la lignée de leur show du dernier Resistance Tour.
Les choses vraiment sérieuses commencent avec l'arrivée de TERROR. La salle est maintenant bien pleine et bien chaude pour accueillir les angelinos. D'entrée de jeu Scott Vogel fait sienne la scène, l'arpentant en long, en large et en travers. Et au pas de course s'il vous plait.
Le public est chaud bouillant et le pit à ma foi fière allure pendant que le groupe mets tout le monde d'accord avec un set plus énergique que lors de leur dernière venue parisienne il y'a quelques mois. Si leur production discographique se liquéfie d'albums en albums, leur prestations scénique ne varie pas d'un iota. Si les mecs mettaient autant d'énergie a le composition que sur scène, TERROR serait le meilleur groupe du monde.
Niveau tracklist c'est que du lourd Keep Yout Mouth Shut, Last of The Die Hard, Spit My Rage, Always The Hard Way, tous les morceaux anthologiques du groupe sont passés en revue. Energique, efficace, hyper dansants, les compositions de TERROR sont taillées pour le live. Très belle performance de la bande à Vogel.
Mais bon la plupart des gens présents l'étaient pour Jamey et ses potes. Et il n'y avait pas que des coreux en short dans l'assistance, j'ai même vu un gars avec un t-shirt Edguy, c'est dire. Il est 21H45 quand HATEBREED investit la scène de l'Elysée Montmartre. Jamey à revêtu pour l'occasion son beau t-shirt Meshuggah et son bandana. C'est parti pour une heure de gros show avec la plupart des hits du combo « This Is Now », « Perseverance » en ouverture pour mettre les choses au poings. Le reste sera du même acabit, le groupe enchaine les titres en assurant le minimum syndicale, sans en faire trop. Un set en roue libre quoi. HATEBREED fait le boulot en bon professionnels qu'ils sont mais le tout manque d'une petite dose de folie, d'imprévu et de sueur pour que le groupe convainquent vraiment les anciens. Ca ne m'empêchera pas d'aller tâter du pit et de lever le pied sur la moshpart de « Doomsayer ». Les mecs finissent la soirée sur « Destroy Everything », Merci et à Clisson dans 5jours. Voila un show carré et correct mais sans plus quoi.