The Four Horsemen, live à la Scène Bastille le 31/03/2009
Supporting act de BeatallicA

C'est devant une salle comble et trépignant d'impatience que The Four Horsemen entame un set bien pêchu accompagné du désormais célèbre « The ecstasy of gold », l'intro qui retentit lorsque Metallica s'apprête à monter sur scène. En d'autres termes, on s'y croirait ! Et c'est la chanson éponyme du groupe (The Four Horsemen) qui marque son arrivée sur scène, première impression : le son est puissant bien que la balance laisse fortement à désirer, il semble que le groupe ait des petits soucis de retour sur scène et cela s'en ressent parfois sur le jeu mais rien de bien rédhibitoire au demeurant. Les conditions live sont de toutes façons radicalement différentes des conditions studio et un concert sans petit souci technique ce n'est pas un concert !

Cela ne les empêche toutefois pas de livrer une prestation bien maîtrisée, en témoigne l'enchaînement "Disposable Heroes" et "Of Wolf and Man" interprété à la perfection. La balance s'équilibre plus ou moins à ce moment du set et le rendu est tout de même bien meilleur que sur les premiers titres. Cet équilibre se confirme alors que nos amis entament "Trapped Under Ice", un des titres les moins joués par Metallica, le choix du titre est judicieux, l'interprétation quasi parfaite, le public ne s'y trompe pas, ces gars-là, c'est du lourd ! Au passage, ce n'est pas la première fois que les Franciliens reprennent ce titre. Le groupe enchaîne ensuite sur "One", puis "All Nightmare Long", une première pour ce titre de "Death Magnetic" joué depuis peu par Metallica sur scène. La reprise est fidèle et la partition scrupuleusement respectée à la note près, une fois de plus, cela a son effet sur le public qui n'en croit pas vraiment ses oreilles, reprendre un titre de "Death Magnetic" est déjà une tâche ardue mais le rendre authentique est d'autant plus une performance à saluer !

Un rapide doodle à la basse reprenant majoritairement une partie de "Pulling Teeth", le célèbre solo de Cliff Burton sur "Kill ''Em All", permet au groupe d'introduire "Orion". Ce titre, déjà repris plusieurs fois par nos quatre cavaliers locaux, est on ne peut plus fidèlement retranscrit. Cette instrumentale délivre toujours son lot d'émotions et l'audience ne s'y trompe jamais, en effet, pour beaucoup de fans, "Orion" est tout simplement « L »'instru de MetallicA, celle qui rend toute l'influence du grand Cliff.

C'est sans plus attendre que le groupe poursuit son set décidément débordant de surprises avec "Through the Never" et "The Shortest Straw". Je tiens personnellement à tirer mon chapeau aux Horsemen pour l'interprétation de ce dernier titre qui est l'un des plus difficiles à faire tourner lorsque l'on reprend du Metallica tant son aspect technique et son irrégularité rythmique sont difficilement maîtrisables. A noter que Metallica ne l'a que très peu repris et que bien souvent, du moins sur la tournée de Load (1996-1997), le rendu ne fut pas très convaincant.

A peine remis de nos émotions que nous arrivons déjà au « encore » ! Ce dernier fut vraiment un grand moment du show, "That Was Just Your Life" et "Master of Puppets" viennent clore ce set plus qu'explosif. Le choix de nos amis franciliens fut judicieux et osé, l'interprétation fut fidèle au possible malgré les quelques soucis techniques cités ci-dessus. Ils ont livré une prestation reflétant un travail professionnel, calculé et excellemment bien mis en scène. En effet, on peut aisément remarquer que le groupe occupe de mieux en mieux l'espace scénique. A la performance s'ajoute donc la manière, félicitations, le warm up show a rempli son rôle : il a chauffé le public comme il se doit avant la venue des Four Horsemen (les « vrais ») !


Un empêchement personnel m'empêche d'assister à la prestation de BeatallicA, je laisse donc le soin au photo de vous en dire plus :

Par Sacha Bonfiglio – http://www.whippingdancerz.com
Crédits photos : Bboo – http://www.bspix.fr