- THE DILLINGER ESCAPE PLAN + STOLEN BABIES + POISON THE WELL par CROWN_ME - 2030 lectures
Le 28 mars 2008 à Nantes à L'Olympic



Moi qui me plaignais depuis pas mal de temps des tournées européennes qui ne s'arrêtaient jamais dans l'Ouest, depuis cette année la ville du Petit Lu s'évertue à me donner tort! Après Envy et les Queens Of The Stone Age, avant The Ocean et Converge, voici une affiche qui me faisait baver depuis quelques temps à l'Olympic.
Arrivé tout juste avant le démarrage du set des Stolen Babies, la salle est pas trop clairsemée, rassuré je suis, ça m'aurait fait mal au cœur de les voir jouer devant 15 pelés avec la qualité de leur premier album "There Be Squabbles Ahead" chroniqué dans ces pages. Juste le temps d'aller faire une petite balade au rayon merchandising des groupes de la soirée... Dieu que c'est laid! Ils auraient vraiment pu faire un effort, je me serais mal vu me trimballer avec une belle licorne rose fluo sur mon t-shirt, me restait plus qu'à acheter un slim et me laisser une mulette et c'était torché... Mention spéciale aux patches Poison The Well à un euro, ou comment faire du neuf avec un vieux t-shirt du groupe et une paire de ciseaux...



Mais bon on s'en tape, on était pas là pour faire du lèche-vitrine. Démarrent donc les Stolen Babies devant une salle à moitié remplie, et avec quelques fans qui avaient dû faire le déplacement rien que pour eux dans les premiers rangs. Look "freaks from ze cirque" pour tout le monde, la charmante Dominique au bout du nez tout rouge et à l'accordéon étant le centre de toutes les attentions. Basse moins mise en avant que sur album, coup de patte du type au synthé pour doubler les voix ou rajouter des coups de cymbales, sympathique prestation. Me demandez pas les titres, j'ai zappé. Mais c'était bien hein! Grand regret, la ridicule demi-heure qui leur a été accordée. Autant dire que pour un groupe aussi accrocheur, ça passe très vite. La bande quitte donc la scène sous des applaudissements amplement mérités pour un groupe qui détonnait quelque peu du reste de l'affiche...



Débarque les gaziers de Poison The Well, groupe que j'attendais de pied ferme tellement chacun de leurs albums est une nouvelle pépite. Et apparemment j'étais pas le seul. Foutez-les dans la vague emo hardcore alternance "bourrin/chant clair" si vous voulez, mais là dedans ce sont les meilleurs! Ils n'ont cessé d'évoluer tout au long de leur carrière, de leurs débuts très Morning Again à l'emo/hardcore'n roll aux ambiances froides du petit dernier. Belle prestation, défilé des tubes du groupe (12/05/01, Nerdy, Ghostchant et cie) couplé avec quelques titres de leur excellent dernier album "Versions" et des plus efficaces tirés de "You Come Before You". Quoiqu'il manquait quand même l'inoccultable "Slice paper Wrist", honte à eux de ne pas l'avoir joué! Un vrai plaisir de pouvoir mal beugler et chanter par dessus la musique comme la dernière des groupies... Ah non, je devais être l'avant-dernière, puisqu'en queue de peloton se trouvait un type, la soixantaine, le cheveu court poivre et sel (sans poivre!), complètement à bloc en train de reprendre TOUTES les paroles du groupe ! Vraiment surprenant et scotchant tant le mec était à bloc... Qui a dit que c'était pour les djeunz à mèches? A moins que cet homme soit le Emile Louis du hardcore, je vois pas! Sur scène ça bouge bien aussi, les riffs plus rock'n'roll foutent une belle pêche et les breaks castagnent sec. Malgré le son qui aurait pu être meilleur, et un Jeffrey Moreira légèrement sous mixé qui forçait un peu moins sa voix que sur CD, mais bon, on va pas bouder notre plaisir.



oum, et rebelote, on patiente une demi plombe pendant les balances de Dillinger sur fond de Police... Je tenais juste à dire que Greg Puciato, le monsieur Muscle, passe littéralement pour un emo anorexique à côté d'un de ses roadies qui n'a pas dû y aller de main morte sur les compléments alimentaires. Le mec installe les caissons comme s'il jonglait avec des boîtes d'allumettes... Ah, extinction des lumières, nuage de fumée et jeux de lumières aveuglant, ça va démarrer. La fille qui était devant moi commence à me causer sa pinte pleine à la main (qui ne devait pas être sa première, la preuve elle m'a parlé!), en nous demandant gracieusement de faire gaffe à elle... Okay okay on restera gentlemen dans la mesure du possible, je tourne la tête deux secondes, et puis m'aperçois que la donzelle n'est plus là. Elle est 3 mètres plus loin, sa pinte renversée sur mes collègues. La cause? PANASONIC YOUTH! Quelle torgnole, quelle entrée en matière spectaculairement brutale, une vraie lame de fond, ou comment retourner une salle en quelques secondes... Record personnel de perdage de bouchon d'oreille battu, avec une performance olympique de dix secondes. Pfiou mes aïeux! L'enchaînement intro posée dans la pénombre/démarrage épileptique sur un tel titre aura été énormissime et avait de quoi en laisser plus d'un sur le carreau.



S'ensuit une set-list bien hétérogène, tapant dans toutes les productions du groupe. Du "Sugar Coated Sour", du "43% Burnt", du "When Good Dogs Do Bad Things" en-veux tu en-voilà, du gros tube FM avec "Setting Fire To Sleeping Giants" et les énormissimes "Black Bubblegum" (chtoing!!!) et "Milk Lizard" issus du « Ire Works »...
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ces mecs ont bien plus allumé le feu que sur une tournée entière de Johnny! Scéniquement la fine équipe est une véritable machine de guerre rigoureusement bâtie, au feeling hyper rock'n roll. Rock'n roll au sens originel, quand il avait la vertu de "posséder" autant les musiciens que le public..
Un coup d'œil aux alentours suffira à le confirmer, entre ceux qui se jettent sur Greg Puciato dès qu'il s'approche de la fosse tel des morpions dans un slip de clodo et ceux qui gigotent encore plus que Jay Jay de Genération Mondotek, votre serviteur n'était pas en reste, le démon le faisant jouer de la air guitar sur un paquet de parties tordues (souvent quoi!) tout en vidant ses poumons dans un yaourt irréprochable.



Car moi qui craignait une prestation de cascadeurs professionnels en pilotage automatique, j'ai été immédiatement désavoué, tellement les mecs prennent plaisir à se tortiller dans tous les sens, à fouler chaque centimètre carré de la scène et à escalader tout et n'importe quoi d'un saut de cabri... Vocalement Greg Puciato s'en est impeccablement sorti. Autant Jeffrey Moreira n'y allait pas tout à fait à fond sur ses hurlements, autant la marmule n'aura trompé personne sur la marchandise et aura également assuré sur ses Pattoneries, bien secondé sur les voix claires par le nouveau gratteux du groupe, à l'ignoble mèche qui ferait passer Nicolas Sirkis pour un modèle de virilité... Mais il n'aura rien eu à envier à ses collègues scéniquement, entre ses cabrioles et autres venues dans la fosse. 50 minutes après le départ de la locomotive, terminus tout le monde descend, ça servira à rien de réclamer un rappel, il ne viendra pas. Enfin en même temps on n'ira pas leur en vouloir vu l'intensité du set, surtout que les gaziers prendront le temps d'aller saluer le public et auront permis à un heureux veinard de repartir avec la peau de caisse claire du Gillou Sharone.



Bref une bien belle soirée nantaise, en compagnie de trois groupes évoluant chacun dans le très haut du panier (voire le top?) de leur créneau musical. On regrettera les (30+40+50=) deux maigrichonnes heures de shows, mais avec une telle qualité et une telle intensité (pour Dillinger) on ne se plaindra pas trop...En tout cas s'il y a une chose qui me tarde, c'est de revoir ces tarés au Hellfest!

Tracklist :
Panasonic Youth
43% Burnt
Fix Your Face
Lurch
Setting Fire To Sleeping Giants
Baby's First Coffin'
When Acting As Particle
Nong Eye Gong
Milk Lizard
When Good Dogs Do Bad Things
Black Bubblegum
Sugar Coated Sour
Party Smasher
Sunshine The Werewolf


Et un grand merci à Maxxbullet pour ses photos des Bébés Volés!


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