Vendredi 16 novembre 2007 - Marseille - Korigan
Dimanche 18 novembre 2007 - Paris - Nouveau Casino

Vendredi 16 novembre 2007 - Marseille - Korigan
Par BigHenry

En cette semaine particulièrement chargé en concerts, c'est un Korigan très moyennement rempli qui accueille cette affiche pourtant franchement alléchante et hétéroclite. Nul besoin de revenir sur le bien que l'on pense des derniers KRAGENS et NIGHTMARE. On se contentera de dire, et ceci sans aucun chauvinisme déplacé, que l'on a principalement bravé le froid glacial qui règne dans la région pour voir les deux groupes français.

Alors que le concert de KRAGENS démarre sur les chapeaux de roue avec le tonitruant ''Deaf And Blind'', notre enthousiasme sera vite remis à sa place du fait, d'une part, d'un son quelque peu capricieux (sans même parler des problèmes de retour ou de matériel -sur ''Lake Of Fire''-, on n'entendait pas par exemple le solo de ''Seeds Of Pain'' si l'on était à gauche de la salle) et, d'autre part, à cause de la brièveté du set des Niçois. Piochant équitablement dans leur discographie, on retrouvera bien évidemment des titres de Seeds Of Pain (''Danger Of Death'' en plus du title track précité) mais aussi de Dying In The Desert (''Satan The Killer'' et ''Metal Hunter'') et si l'on gardera un meilleur souvenir de leur prestation au Rackham Fest il y a quelques mois, il n'en demeure pas moins que le groupe aura conquis cette fois encore de nouveaux fans comme le montrera le succès de leur stand à la fin du concert. Première indication tout de même de la soirée, le public semble particulièrement mou, sentiment qui s'accentuera encore lors de la prestation d'HYDROGYN sur laquelle votre humble serviteur effectuera un repli stratégique en direction du bar.

C'est avec une certaine réticence que l'on voit débouler le combo américain même si au final nos craintes s'avèreront être partiellement infondées. Passablement agacé par l'imagerie sur laquelle s'appuie le groupe, on aura tout de même été conquis par la voix puissante de Julie, son énergie et sa bonne volonté. Même si, musicalement, ça nous aura laissé relativement indifférent, on ne peut pas nier que c'est quand même pas mal foutu et on aura particulièrement apprécié les quelques passages un peu lourds avec des riffs bien appuyés. A noter une reprise de BLS (''Stillborn'') à peine reconnaissable, il faut dire que c'est pas exactement le même timbre de voix.... Après ce concert, on regrette encore plus l'image véhiculée par le groupe qui nous avait dissuadé jusqu'à présent, et à tort manifestement, de jeter une oreille attentive sur leur musique.

Viennent ensuite les Allemands de FREEDOM CALL et là, c'est le drame. Non, disons qu'on aura tenu 2/3 morceaux avant de nous réfugier à l'extérieur de la salle. On reviendra juste avant le morceau ''Far Far Away'' dont les relents celtiques nous auront quand même bien éclaté (au début on croyait qu'ils reprenaient les Dropkick, ce qui nous aura laissé un instant franchement perplexe). Il se dégage de cette musique un côté heureux d'être niais ou niais au point d'en être heureux qui nous passe cependant légèrement au-dessus du ciboulot. Et puis, il faut bien dire qu'ils n'ont pas repris ''A la queue leu leu'' de Bézu à la fin donc c'est vrai que, du coup, on est resté franchement sur notre faim...
Le public était toutefois très réceptif et la salle s'est trouvé du coup à moitié remplie. Manifestement, beaucoup de monde était venu pour eux. Comme quoi, la vague ''Happy-Speed'' a encore de beaux restes.

Le temps de se désaltérer et NIGHTMARE débarque sur scène à une heure plutôt raisonnable (ce qui est toujours appréciable) avec la ferme intention de défendre âprement leur nouvel album ''Genetic Disorder''. On retrouvera donc pêle-mêle ''Dawn Of Darkness'' (avec des magnifiques problèmes de micro!), ''Winds Of Sin'', ''Queen Of Love And Pain'' ou encore ''Nothing Left Behind''. Jouant remarquablement avec le public en le chambrant gentiment, Jo s'avèrera être un parfait maître de cérémonie. Aussi bien scéniquement que vocalement (bien aidé d'ailleurs par les backing vocals d'Yves), Jo nous donnera une belle leçon et nous montrera que la place de tête d'affiche de NIGHTMARE était loin d'être usurpée. Malheureusement desservi par un son brouillon qui saturait souvent, on n'aura de ce fait pas pu profiter pleinement de la prestation des Grenoblois. Enfin, ça n'aura pas empêché le public de commencer à se lâcher un peu sur ''Lord Of The Sky'' ainsi que sur la reprise magistrale de ''Fear Of The Dark''.
Trois concerts la même semaine, ça fait beaucoup (surtout que ce sont toujours les mêmes têtes que l'on retrouve) mais mon petit doigt me dit que l'on a bien fait de préférer cette date à celle de GORGOROTH le lendemain...

Dimanche 18 novembre 2007 - Paris - Nouveau Casino
Par Shaka & Metal Militia

Shaka : En pleine période de grève des transports, une bien belle affiche réunit deux groupes français (NIGHTMARE et KRAGENS), un groupe allemand (FREEDOM CALL) et un groupe américain (HYDROGYN, les chouchous des lecteurs de VS).


Shaka : KRAGENS monte sur scène avec la ferme intention de réchauffer le public présent, bien courageux car ayant bravé les grèves et le froid. Le groupe nous balance un Heavy Thrash bien direct et ne fait que confirmer tout le bien que l'on pense de lui (je vous invite à vous référer à toutes les kroniks en ligne sur VS). D'entrée, on se rend compte que le son est très fort, beaucoup trop fort même, mais ce n'est pas ce qui va rebuter un vieux Hardos quand même ! Les musiciens sont bien en place, on sent qu'ils ont tous déjà de la bouteille. Bref, une excellente mise en bouche.













Shaka : Arrive enfin le groupe pour lequel j'ai fait le déplacement, HYDROGYN, mené comme il se doit par notre petite Julie. Il faut avouer que j'ai été très déçu en apprenant que Craig Goldy (guitariste de DIO) ne jouait pas sur cette tournée. Pour le remplacer, nous avons droit à... personne ! En effet, HYDROGYN ne présente plus qu'un guitariste, ça fait donc une grosse différence par rapport au concert du 20 mars dernier en ouverture de KORITNI, dans cette même salle. Et de temps en temps, l'absence du deuxième guitariste se fait sentir. Mais, ce n'est pas grave, tous les regards sont portés sur la belle Julie, toujours aussi mignonne et en forme. Elle a l'air encore plus à l'aise qu'en mars et le groupe invite même ses collègues de NIGHTMARE pour une reprise de DIO, "Rainbow in the dark" (la même reprise qu'en mars, j'aurais bien aimé un petit "18 and life" moi !).




















Shaka : FREEDOM CALL arrive ensuite sur scène avec l'indéboulonnable Chris Bay, mais sans Dan Zimmermann (batteur de GAMMA RAY), à sa place, c'est un ex-PRIMAL FEAR il paraît. FREEDOM CALL, je ne suis pas particulièrement fan j'aime bien quand même, mais c'est la troisième fois que je les vois sur scène ! Ils se débrouillent toujours pour être à l'affiche de concerts où je me déplace, c'est dingue ça ! La dernière fois que je les ai vus, c'était en 2001, au Printemps de Bourges (avec STRATOVARIUS, RHAPSODY et HEADLINE) et c'était bien sympa. Cette fois, FREEDOM CALL joue comme si c'était lui la tête d'affiche, alors le concert est plus long et plus "débridé". Chris Bay en fait des tonnes, le public chante. A n'en pas douter la majorité du public est venu pour les Allemands. Le groupe aligne les titres de ce que j'appelle du Speed FM, c'est à dire des morceaux instantanément assimilables, Speed, bourrés de claviers et de choeurs, et le temps passe très vite. Au final, le concert de FREEDOM CALL que j'ai préféré.
Metal Militia : Ce concert débute bien tard pour ma part, la faute aux grèves de la ratp. Obligé de venir en voiture donc. Et même si j'avais pris des précautions afin d'arriver à l'heure à ce concert je ne pensais pas que je mettrais plus de 3 H pour faire 30 km !
Conclusion je n'arrive que peu de temps avant que Freedom call ne monte sur scène.
Premier constat, il n'y a que très peu de monde dans la salle (d'après l'orga pas moins de 40 personnes ayant leurs préventes ne sont pas venus ce soir ; conclusion : à peine plus de 100 personnes dans la salle.) Autant dire que sans les grèves on aurait été au moins 200/250.
Cela n'a pas l'air de gêner Freedom Call dont les membres débarquent tout sourire afin de nous faire partager leur speed métal aux ambiances si joyeuses. Peu enclin ces derniers temps à l'écouter sur cd, je dois dire qu'en live cela prend une autre dimension pour peu que l'on se laisse emporter pour leurs envolées guillerettes.
Les titres de leur dernier album « dimensions » sont à l'honneur notamment avec "united alliance", "queen of my world ", les intonations écossaises de "far away" ou le single "mr evil". Chris bay donne tout ce qu'il a et chante comme s'il était sur la scène d'un grand festival allemand (si friand du style) alors qu'il ne se trouve que devant une assistance très clairsemée. Bref, une attitude très pro tout à son honneur. Mention spéciale également à Lars Rettkowitz le lead guitar impressionnant d'aisance sur tous les solos.
Par contre je ne reconnais Dan zimmermann dèrrière les futs? Après enquête, le poste était occupé par Klaus Sperling (ex -Primal fear).
Petit bémol à leur prestation : un son une nouvelle fois très très fort.Boyules quiès obligatoire (quand vais-je pouvoir faire un concert sans ?) Je ne comprends toujours pas pourquoi les ingé-sons poussent le volume aussi fort…..













Shaka : Comme je m'y attendais un peu, la salle se vide sensiblement après le set de FREEDOM CALL (surtout au niveau de la gent féminine). Il faut dire que beaucoup étaient venus pour les Allemands et que la peur des grèves fait que certains ont peur de rester bloqué dans cette partie de Paris. NIGHTMARE débarque quand même et se donne comme si de rien n'était. la pression est quand même descendue d'un cran dans le public et NIGHTMARE doit donner tout ce qu'il a dans le ventre pour conquérir les fans restés. En rappel, nous avons droit à un "Fear of the dark" (IRON MAIDEN) avec Julie, Chris Bay et le chanteur de KRAGENS, et la salle se réveille enfin. Malheureusement, ce sera le dernier titre, il faut déjà rentrer et affronter les métros supprimés
Metal Militia : Ma venue à ce concert était surtout motivée par la présence de Nightmare en tête d'affiche!
Seul problème le groupe qui sort « genetic disorder » son nouvel album joue énormément de nouveaux titres de ce nouvel album. Une pratique que je n'apprécie guère d'habitude. Pourtant après tous les déboires que j'ai connu pour arriver à ce concert je ne souhaite qu'une chose : passer un bon moment, alors peu importe la set list, tant que c'est bien exécuté !
Et c'est le cas ce soir, ce qui nous permet de découvrir les nouveaux titres sous leur meilleur angle, le groupe disposant d'un très bon son. Tous les membres de Nightmare sont déchaînés bien que le maigre public ait encore fondu après la prestation de Freedom call. Le peu de fans présent s'accumule devant la scène et essaie tant bien que mal de rendre autant à ce groupe qui par son set énergique ne nous laisse pas le temps de respirer entre les morceaux !
Les titres s'enchaînent donc sans aucun temps mort. Il faut dire qu'ils ont à peine une heure avant le couvre feu, donc pas le temps de bavasser.
Conclusion, on est complètement pris par la découverte de ces nouveaux titres qui oscillent entre violence maîtrisée et refrains accrocheurs bien que certains s'avèrent être assez alambiquées. A approfondir sur album. Mais leurs découvertes live m'a bien plu ce qui m'a fait acheter l'album dés la fin du concert!
Peu d'anciens titres si ce n'est « cosmovision » tiré de l'album du même nom, « secret rules » tiré de leur précédent album « the dominion gate » et un vieux titres des 80's "lord of the sky" de "waiting for the twilight'" sur lequel les premiers rangs sont bien mis à contribution par le chanteur Jo Amore (....mais pas de "power of the universe".pourtant elle pète tout celle là en live!Snif ) .
Le rappel se fait avec tous les protagonistes de cette soirée (enfin les chanteurs respectifs des autres groupes) réunis sur scène pour une excellente interprétation de « fear of the dark » de Iron Maiden dont le refrain et les chœurs sont repris par un public bien amoindri.















Shaka : Une bien bonne soirée au final, même si je me dis qu'il aurait été plus judicieux de mettre FREEDOM CALL en tête d'affiche, cela aurait évité que la salle ne se vide après leur prestation. Tant pis, les absents ont eu tort !
Metal Militia : Au final, une bonne soirée même si j'en ai ratée la moitié!
J'espère pouvoir revoir Nightmare au plus vite pour un set plus long encore (j'en aurais bien repris une bonne demi heure ) et surtout après avoir assimilé les nouveaux titres. Mais c'est également le cas pour Kragens dont j'ai raté la prestation alors que leur dernier album "in fight" m'a bien scotché.