- METALLICA à WERCHTER par METAL MILITIA - 2283 lectures
Dimanche 1er Juillet + MASTODON + INCUBUS



Une semaine après le Graspop me voici de retour en Belgique pour cette dernière journée de festival. Ma présence n'est due qu'au fait que METALLICA, qui tourne une nouvelle fois en Europe cet été, évite soigneusement la France. Bien obligé donc de se déplacer pour voir l'un des plus grands groupes de métal (si ce n'est le plus grand !). D'autant plus que sur scène les Four Horsemen ne m'ont jamais déçu.

Mais avant de pouvoir assister à ce concert tant attendu, il faut d'abord supporter de nombreux groupes qui ne sont pas du tout en accord avec mes goûts personnels. Aussi ne vais-je pas décrire une à une les prestations des groupes présents cette après-midi-là et ne détaillerais que ceux qui sont susceptibles d'intéresser un minimum le lectorat de VS (et encore pour les plus ouverts d'esprit).

Je passe donc la prestation très dansante de « !!!! » (ou oui c'est le nom du groupe… il y a bien « ???? » me direz vous), et débute ce live report par le show de MASTODON.
La semaine dernière, j'avais volontairement raté leur prestation au Graspop ; ceux-ci jouant sous la marquee II en même temps qu'Amon Amarth jouait sous la marquee I. Sachant que je les reverrais une semaine plus tard, je n'avais pas assisté à leur prestation. Les échos que j'avais eu du Graspop n'étaient, une nouvelle fois, pas glorieux. En effet, j'avais déjà vu trois fois Mastodon en live par le passé et à chaque fois, leurs prestations m'avaient laissé un sentiment mitigé. Le plus gros problème du groupe se situant au niveau de la qualité de leur son qui se révélait être une bouillie sonore.
Malheureusement les premières minutes du concert ne vont pas me rassurer puisque durant les 30 premières secondes, seuls les retours fonctionnent. Le groupe ne se rendant pas compte qu'aucun son ne sort de la sono, et quand celui-ci daigne sortir, il s'avère être extrêmement fort, peu précis, brouillon, bref de la bouillie. Certes à la fin du premier morceau, le son global s'est quelque peu amélioré mais dans l'ensemble cela reste assez mauvais. Le chant est trop en retrait et les guitares sonnent bien mal. Pour tout vous dire il me faut de nombreuses secondes avant de reconnaître tel ou tel titre, même pour des titres facilement reconnaissable comme « Colony of birchmen » tiré de leur dernier album Blood Mountain.
En plus de cela, le chant (cris ?) de Bill Keliher est à la limite du risible aujourd'hui. Cela se remarque particulièrement sur un titre comme « Wolf is loose » qui s'ouvre avec son chant.
On a vraiment l'impression à son expression faciale qu'il fait tous les efforts du monde pour chanter au mieux mais rien n'y fait. Comparé à lui, Troy Sanders paraît bien mieux, pourtant sa prestation n'est guère reluisante. De toute façon même la batterie de Brann Daillor a un son très moyen. Dommage car côté énergie le groupe en a à revendre, c'est sûr.
Un petit mot sur la set list, dont les titres sont principalement tirés de leur dernier opus « Blood Mountain » même si quelques titres de « Leviathan » seront également de la partie.

Pas besoin d'en dire plus, ce n'est pas en ce 1er Juillet que je verrai une bonne prestation de la part du combo d'Atlanta. Mais je ne désespère pas d'assister un jour à un bon concert de leur part. Il suffirait pour cela qu'ils aient un bon son… est-ce possible ou faut-il qu'on se cotise pour leur payer un ingénieur son digne de ce nom?



Je passe sur les prestations de Damien Rice, et The Kooks qui auront permis aux midinettes de s'égosiller et ne reviens que pour INTERPOL. Ne connaissant que très peu ce groupe rock, j'étais curieux de découvrir leurs compositions. Certes découvrir un groupe en concert n'est jamais aisé mais compte tenu du style assez facile pratiqué ici, je ne pense pas que cela soit un problème majeur. Je vais vite déchanter car leurs compositions globalement se ressemblent toutes. En effet, il semble qu'elles soient toutes construites sur le même schéma. Je reste néanmoins dans les premiers rangs et assiste à cette prestation plus que redondante. Sans compter que le chanteur est très statique, contrairement à son guitariste qui tente quelques déhanchés comme Elvis… sans succès.
Ce concert ne m'a même pas donné envie de découvrir sur CD, c'est dire si je me suis ennuyé.

Pour l'instant la journée était bien terne, si l'on excepte le soleil qui frappe fort sur le crâne et commence à me causer un mal de tête (à moins que ce ne soit les mauvais concerts…) alors que la météo annonçait de la pluie. Cette dernière arrive finalement pendant le concert d'INCUBUS. Je me rappelle alors que j'ai découvert ce groupe il y a dix ans(pffiouu ça passe vite…) de cela avec les albums « S.C.I.E.N.C.E » que je n'avais guère apprécié, contrairement à son successeur « make yourself » sorti deux ans plus tard. Mais bien peu de titres seront tirés de ces deux albums (« when it comes »), les Californiens, faisant la part belle à leurs trois derniers albums.



Je ne pensais pas prendre autant de plaisir à entendre des titres tirés de l'album « Morning view » tels que « wish you were here » qui semble être un classique du groupe maintenant à la vue de la réaction dans la fosse dans laquelle je suis placé, « Nice to know you » ou « Are you in ? ». Il faut d'ailleurs que je pousse un coup de gueule contre ce système de multiples fosses qui certes est un moyen pratique d'éviter les mouvements de foule mais qui me seront fatales pour le show de Metallica. J'y reviendrai plus tard.
Pour l'heure, je redécouvre ce groupe que j'avais délaissé depuis la sortie de « A crow left of the murder », album que je ne me suis même pas procuré, tout comme leur dernier album « Light grenades ». Les seuls tires que je connais de leur récente discographie étant leurs singles passant à la radio ou sur les chaînes musicales (« megalomaniac »,« anna molly », « dig »). Mais ce concert m'a très fortement donner envie de m'y pencher de nouveau. Déjà parce que les compositions qui m'étaient inconnues m'ont bien plu, mais aussi parce que leur concert était en tout point parfait.
Le son était bien équilibré, Brandon Boyd chantant parfaitement bien, Mike Einziger jonglant d'un effet guitare à un autre avec brio. C'est d'ailleurs ces quelques expérimentations sonores agrémentés des scratchs de Dj qui font le charme de ce groupe.
Merci donc à INCUBUS pour m'avoir sorti de ma torpeur en cette fin de journée…

Suite à cela, il nous reste plus qu'une heure à attendre avant que débute le concert de METALLICA. Petit regret en pensant que l'un des rares concerts intéressant à savoir The Australian Pink Floyd Show, meilleur groupe de tribute de Pink Floyd, joue en même temps que METALLICA sur l'autre scène.



Avant même que le concert ne commence, de nombreux abrutis viennent forcer pour être dans la première fosse, donc on se retrouve vite compressé et dans l'impossibilité de bouger. J'ai fait des centaines de concerts tout devant et jamais je n'ai été écrasé à ce point et pourtant je suis loin d'avoir un physique de crevette. Je pensais que lorsque le concert débuterait tout cela serait oublié au profit du show. Mais avec ce système de petites fosses ouvertes, n'importe quel abruti peut venir forcer le passage compressant ceux qui sont déjà en fond de fosse contre la barrière métallique.
Je tente d'oublier ce désagrément en scrutant l'installation d'une scène somme toute assez sommaire. Une scène à deux étages comme depuis quelques années, une grande inscription « sick of the studio ''07 » prenant toute la largeur de la scène, et tout le mur du fond est équipé de multiples petites lumières qui auraient plus eu leurs places dans un show de Madonna ou Kylie Minogue.
Tandis que la fin de « The ecstasy of gold » d'Ennio Morricone retentit et que la vidéo du bon, la brute et le truand est diffusée sur les écrans géants, Lars Ulrich arrive en premier comme à son habitude debout son kit de batterie, balance son verre dans la foule et attaque pied au plancher avec un « creeping death » qui a le mérite de nous faire rentrer directement dans le vif du sujet !
Ce qui choque avant tout, c'est le nouveau look de James Hetfield dont la barbe blanche rappelle aux fans que son groupe favori n'est plus tout jeune, à l'image des titres de leur set list ce soir.
Mais ce début de concert est une véritable tuerie car cette set list n'est composée que de leurs plus vieux titres, qui sont, pour tous les fans, leurs meilleurs ! Après le doublé « for whom the bell tolls » et « ride the lightning » tiré de l'album du même nom, le doublé « disposable heroes » « welcome home (sanitarium) de l'album culte « master of puppets »,(dont ils ont fêté les 20 ans sur leur tournée européenne l'année dernière), fera encore plus monter l'ambiance d'une fosse devenue insoutenable. Les vigiles sortent un nombre impressionnant de personnes complètement écrasées contre la barrière et je dois également me résigner à sortir des premiers rangs tant je commence à plus me soucier de ma personne qu'à profiter du show. Un grand fuck donc aux demeurés égoïstes qui ne sont pas capable de respecter ceux qui sont déjà dans les premiers rangs avant eux.

Mais cet incident est vite oublié car le groupe va jouer un titre qu'il n'a plus rejoué en live depuis 1988 !!! Vous l'aurez deviné, il s'agit bien du titre qui donne aussi son nom au quatrième album de Metallica, « …And justice for all ».
Depuis le début du concert, aucun problème n'est à signaler contrairement aux autres tournées. Kirk s'est remis au boulot et ne foire plus ses solos (il n'est donc plus sponsoriser par les pains pasquier, car il ne multiplie plus les pains …ahahaha) .
James chante particulièrement bien ce soir, son chant n'est certes pas aussi agressif que sur CD pour ces vieilles compositions, mais j'adhère bien à son nouveau style de chant qu'il traîne depuis quelques années maintenant.
Rob Trujillo nous fait admirer sa technique et son jeu de basse lors d'un solo, toutefois pas mémorable. Néanmoins il m'impressionnera par la suite sur l'instrumental « Orion », non pendant le solo de basse que tout le monde connaît, mais en exécutant la fin du second solo de guitare à la basse à la place de Kirk !!! Je ne sais pas si vous avez bien le solo en tête mais ressortez « Master of puppets » pour entendre le passage en question et vous comprendrez pourquoi j'ai été complètement abasourdi quand j'ai entendu ça !
Mais avant cela le groupe a joué un premier titre de « Kill' em all » qui ravira tous les fans de la première heure contrairement à un « The memory remains » tiré de « Reload ». Ce sera le seul titre post black album joué ce soir-là et pour beaucoup la seule fausse note de cette set list. Je ne partage pas cet avis, ayant bien apprécie Load et Reload, notamment ce titre.



Vient ensuite la soi-disant première ballade qui a fait que le groupe était vendu, « fade to black ». Un titre qui sera repris en chœur par une grosse majorité du public, mais ce n'est rien face au « master » qui s'élève du public lors de l'interprétation du titre suivant, « Master Of Puppets ». On croyait avoir atteint le paroxysme d'intensité avec ce dernier titre mais avec « whiplash » c'est une tout autre intensité, plus brutale, qui s'empare du public.
Sur scène les membres du groupe se font plaisir et ça se voit à leur large sourire. Indéniablement, ce groupe est fait pour la scène. Au moment où ils quittent pour la première fois la scène après plus d'1h30 de concert, le constat est évident. Ce groupe se repose certes sur ces plus vieilles compositions mais après tout elles sont tellement excellentes.

Lorsqu'ils reviennent pour ce premier rappel, pas moins de trois titres du black album seront interprétés à savoir « sad but true », « nothing else matters » et « enter sandman » qui clôturera ce premier rappel. Ces trois titres seront également ceux que Metallica jouera quelques jours plus tard à Londres pour le Live Earth. Mais au milieu de tout cela est également interprété un « One » qui est toujours la bonne excuse pour voir de la pyro à gogo.
Explosions, feu d'artifices, gerbes de flammes, bref, du grand classique mais c'est toujours plaisant à revoir.
Le groupe au grand complet nous fait alors croire que le concert est fini. (ça fait tout de même plus de deux heures qu'ils jouent) en saluant la foule et en balançant médiator et baguettes. Mais tous les habitués savent que l'on aura droit à deux titres en rab', surtout que l'incontournable « Seek and destroy » n'a toujours pas été interprété. Ce dernier va conclure ce concert en beauté mais avant cela nous avons le droit à un « Last caress » joué avec une rage et une vitesse inimaginable pour ces papys du métal.
Pourtant quand on voit la performance qu'ils livrent ce soir, ils n'ont rien à envier aux petits jeunes ; pire ils pourraient donner bien des leçons à de nombreux groupes.
Tout le groupe s'attarde longuement à balancer médiator, baguettes, et à saluer la foule. Chacun se fend d'un petit speech final. Et l'info importante vient de Lars qui nous donne rendez-vous l'année prochaine avec un nouvel album et de nouvelles compositions. Peu importe la qualité de ce nouvel album, tous ont déjà pris rendez-vous avec les Four Horsemen l'année prochaine (enfin s'il est bon ce nouvel album c'est encore mieux ).

Pas le temps d'assister à la prestation de TORI AMOS, car il faut rentrer sur Paris dans la nuit (le boulot n'attend pas). Malgré la fatigue engendrée par ces 800 bornes, je ne regrette aucunement d'être allé assister une nouvelle fois à un show splendide de Metallica.
Sans aucun doute leur meilleur concert que j'ai pu voir d'eux jusqu'alors.


Set list :
Creeping Death
For Whom The Bell Tolls
Ride The Lightning
Disposable Heroes
Welcome Home (Sanitarium)
...And Justice For All
The Memory Remains
The Four Horsemen
Orion
Fade To Black
Master of Puppets
Whiplash
- - - -
Sad But True
Nothing Else Matters
One
Enter Sandman
- - - -
Last Caress
Seek and Destroy


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